Un champ de tumulus du Premier Age du Fer à Glandon (Haute-Vienne) - article ; n°1 ; vol.33, pg 1-25
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Un champ de tumulus du Premier Age du Fer à Glandon (Haute-Vienne) - article ; n°1 ; vol.33, pg 1-25

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Description

Gallia - Année 1975 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 1-25
25 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Romain Boisseau
Joël Lambert
Un champ de tumulus du Premier Age du Fer à Glandon (Haute-
Vienne)
In: Gallia. Tome 33 fascicule 1, 1975. pp. 1-25.
Citer ce document / Cite this document :
Boisseau Romain, Lambert Joël. Un champ de tumulus du Premier Age du Fer à Glandon (Haute-Vienne). In: Gallia. Tome 33
fascicule 1, 1975. pp. 1-25.
doi : 10.3406/galia.1975.1511
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1975_num_33_1_1511UN CHAMP DE TUMULUS DU PREMIER AGE DU FER
A GLANDON (Haute-Vienne)
par Romain BOISSEAU1 et Joël LAMBERT
La nécropole comptait théoriquement 14 tumulus d'après Me Couraud (fig. 1, 3)2.
Nous avons pu en compter neuf, en apercevoir un dixième probable au cours d'un des
derniers labours : « La nécropole est installée à l'amorce d'un talweg humide, conduisant
à l'étang de Puymoreau. La parcelle cadastrale porte le nom de Sensuger significatif,
puisqu'il signifie en langue limousine les sangsues d1. L'ensemble des édifices repose
sur des sables cristallins peu évolués et d'épaisseur variable (sous le tumulus VII : 20 cm
sous le niveau de base du foyer à deux mètres au sud du centre retenu ; sous le tumulus I,
un carrotage à 1,30 m remonte du sable identique à la surface) provenant des schistes
cristallins sous-jacents. Ces sables assurent un drainage assez rapide vers le talweg, ce
qui explique peut-être l'absence d'horizons à précipités dans nos couvertures. (Au sud
de la nécropole) une crête, où court le vieux chemin, s'explique par la présence de filons
de quartz aurifère (exploités jusqu'au début de ce siècle par puits entre Moissac et Glandon)
suivis d'amphibolites à sphènes, éventuellement intéressantes comme minerai de fer.
Une voie antique très probable passe à proximité se dirigeant de Saint- Yrieix vers le
sud-est. Cette voie ne faisait que reprendre un parcours bien plus ancien3» (fig. 1, 1 et
fig. 1, 2). On ne sait si ce tracé rejoignait le carrefour de Château-Chalumeau au sud-est
de Saint- Yrieix. Nous n'avons aucune trace de l'habitat en relation avec la nécropole.
Le terme de Glandon est une indication toponymique4 mais le village actuel portant ce
nom est à 2 km du site.
1 Romain Boisseau, Rapport de fouilles à la direction des Antiquités historiques du Limousin. Décembre
1970, p. 4.
2 Me Couraud, Schéma manuscrit de la disposition de la nécropole pris directement sur le terrain. Archives
de la Direction des Antiquités historiques du Limousin.
3 R. Couraud, Voies romaines de la Haute-Vienne, IV : Voies romaines et chemins antiques dans la région
de Saint-Yrieix, dans Bull, de la Soc. arch, et hisl. du Limousin, XCI, 1964, p. 3-34, carte p. 21 ;
4 F. Falchun et B. Tanguy, Les noms de lieux celtiques, lre série : Vallées et Plaines, p. 41 : « En Gallois le nom
de la rive «glan» contient les mêmes consonnes qu'un des noms de vallée «glyn» (...). Le Glandon, affluent de l'Arc
(Savoie) ne peut correspondre qu'à un glyn dwfn gallois et signifie donc « vallée profonde », tout comme le Glandon,
dont les eaux par le Céor et le Viaur, se jettent dans l'Aveyron puis dans la Garonne. La même explication vaudra
pour le nom de la commune de Glandon (Haute-Vienne) dont le bourg est situé sur une hauteur dominant une rivière
et un étang. »
Gallia, 33, 1975. I
I
I
I
ROMAIN BOISSEAU ET JOËL LAMBERT 2
L'ancienneté des mines à proximité, par l'exploitation en fosse des filons de quartz
aurifère, n'a pas échappé à certains géologues5. Les sépultures proprement dites, au cœur
du tumulus, étaient d'ailleurs presque toutes (à l'exception d'une seule) en blocs de quartz.
La fouille confirmera donc les hypothèses émises par divers chercheurs à qui n'avaient
pas échappé tous ces indices. Le champ tumulaire était en outre signalé à plusieurs reprises :
en 1890 par l'abbé Arbellot6 et récemment par Raymond Couraud7.
Les tertres ont été relevé topographiquement puis divisés en quarts opposés par le
sommet. Chaque quart a été fouillé en couches parallèles à ses lignes de plus grande pente.
Une partie centrale réservée, variant de 4 à 16 m2, est enlevée ensuite. La totalité des
tertres encore en place a été fouillée. Les témoins, repères pratiques, ont été supprimés
à la fin de la campagne (fig. 2). Pour les vestiges passés au bulldozer, nous avons tenté
un maximum d'observations en tenant compte des traces des chenilles des engins et de
la décomposition extrêmement rapide à l'air libre de certains matériaux.
Les tumulus repérés ont été numérotés de I à IX : I, II, III, IV, étaient complètement
rasés par le bulldozer ; V a été sauvé en deux journées par les équipes locales8 ; VI, VII,
VIII, IX ont été fouillés intégralement.
LÉGENDES UTILISÉES DANS LES PLANS :
quartz vvvvvv gneiss, amphibole |HiliP| schiste
# céramique ▲ fer ■, + bronze
— lithique poli ou taillé
II \\= zones rubéfiées, avec ou sans charbons
++++ charbons dispersés sur une zone rubéfiée
: : : : :
120 altitude relative en centimètres
Avertissement : les plans sont un extrait des documents déposés à la Direction des antiquités historiques du
Limousin. Pour la clarté de l'exposé, nous avons éliminé le report de certaines données : cotes, numérotation des
objets en place, etc. ; nous avons également écarté quelques relevés. Il est possible d'accéder à ces documents en
s'adressant au service sus-nommé.
Symboles utilisés dans les dessins :
= objet en fer
co objet en bronze
Les décors peints en blanc argenté sur les céramiques graphitées sont représentés, selon la convention habituelle,
en noir. Ils apparaissent donc en négatif sur nos dessins. Le décor peint rouge-marron clair de la grande urne du
tumulus IX est représenté par des hachures.
5 P. Fitte, Esquisse sur les premières mines et Vaube de la métallurgie du Chalcolilhique au Hallslalt en Haute-
Vienne, p. 35-45.
6 Arbellot, Tumili de la Faye près de Quinsac, commune de Saint- Yrieix-la-Perche, dans Bull, de la Soc.
arch, et hist, du Limousin, XXXVII, 1890, p. 467.
7 R. Couraud, Bull, de la Soc. arch, et hist, du Limousin, 1965, p. 346, et Informations archéologiques, dans
Gallia, XXIII, 1965, p. 381.
8 Équipe du Groupe d'archéologie antique du Touring-club-de-France et du Lycée Darnet avec MM. P. Dupuy
et R. Boisseau. DE TUMULUS A GLANDON CHAMP
SA1NT-YRIEIX-LA
PERCHE
SAINT YRIEIX QUINSAC
1 Cartes et plan de situation. ROMAIN BOISSEAU ET JOËL LAMBERT
Tumulus VIII : sépulture ; en arrière le témoin Est apparaît dans sa plus grande hauteur.
I. — Ce tumulus fournit quelques traces de charbons et quelques tessons qui ont permis de
reconstituer partiellement le col d'un vase donnant une douzaine de cm de diamètre à l'ouverture,
légèrement conique à bord déjeté. Un décor peint en blanc argenté sur le fond poli noir représente
4 lignes horizontales immédiatement sous la lèvre, superposées à deux méandres qui se déroulent
horizontalement (fig. 3, 4). Une perle de verre légèrement allongée mesurant 2 cm dans sa plus
grande longueur ; le verre contient de nombreuses taches blanches ou impuretés qui accentuent
son aspect vert-pâle plutôt translucide que transparent (fig. 3, 5). Enfin, un objet de métal consid
érablement oxydé en trois morceaux, peut-être un couteau?
II. — Bien que son existence ait été affirmée par nombre de témoins, nous n'avons pu retrouver
la moindre trace de ce tumulus.
III. — Une série de blocs de quartz étalés sur plus de 2 m provient d'une sépulture sérieusement
bousculée. Ils reposaient sur un vaste foyer ; la trace de charbons recouvre plus de 9 m2 et le sol
est altéré par la chaleur sur 4 à 5 m2 (fig. 3, 7). La partie sud présente par endroits une puissance
de rubéfaction de 6 cm de profondeur. De maigres traces d'os calcinés et quelques traces de bronze
informes et minuscules. Un unique tesson à pâte rougeâtre a été recueilli ainsi qu'un éclat de silex.
IV. — Complètement arasé lors de notre intervention mais le sommet de la sépulture se trouvait
être à quelques centimètres au-dessous du niveau du sol ménagé. Nous pensons qu'

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