Climat local, climat global / Local cfimate, global climate - article ; n°4 ; vol.72, pg 339-345
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Revue de géographie de Lyon - Année 1997 - Volume 72 - Numéro 4 - Pages 339-345
L'évolution récente des températures de la France semble, à première vue, confirmer le scénario du réchauffement global. Mais la hausse des températures, qui ne concerne pas toutes les stations, peut être attribuée (sans que l'on connaisse les parts respectives) à la topographie et à l'effet de serre urbain et notamment aux températures nocturnes. Mais l'influence de la ville est loin de tout expliquer : le facteur dynamique intervient par les advections chaudes de sud et par le caractère anticyclonique renforcé et de longue durée qui accroît l'effet de la stratification aérologique urbaine sur les températures.
The recent trend of French temperature seems, at first, confirm the scheme of the global warming. But increasing of temperatures, which is not observed in every station, can be attributed (the true contributions being unknown) to topography and to the urban greenhouse effect, namely to the nocturnal temperatures. But the influence of the town is far to explain the whole : the aerological dynamics commands the warm southern airstreams and the strengthened and long lasting anticyclonic character which increases the effect of the aerological urban stratification on temperatures.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marcel LEROUX
Climat local, climat global / Local cfimate, global climate
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 72 n°4, 1997. pp. 339-345.
Résumé
L'évolution récente des températures de la France semble, à première vue, confirmer le scénario du "réchauffement global". Mais
la hausse des températures, qui ne concerne pas toutes les stations, peut être attribuée (sans que l'on connaisse les parts
respectives) à la topographie et à l'effet "de serre" urbain et notamment aux températures nocturnes. Mais l'influence de la ville
est loin de tout expliquer : le facteur dynamique intervient par les advections chaudes de sud et par le caractère anticyclonique
renforcé et de longue durée qui accroît l'effet de la stratification aérologique urbaine sur les températures.
Abstract
The recent trend of French temperature seems, at first, confirm the scheme of the "global warming". But increasing of
temperatures, which is not observed in every station, can be attributed (the true contributions being unknown) to topography and
to the urban greenhouse effect, namely to the nocturnal temperatures. But the influence of the town is far to explain the whole :
the aerological dynamics commands the warm southern airstreams and the strengthened and long lasting anticyclonic character
which increases the effect of the aerological urban stratification on temperatures.
Citer ce document / Cite this document :
LEROUX Marcel. Climat local, climat global / Local cfimate, global climate. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 72 n°4, 1997.
pp. 339-345.
doi : 10.3406/geoca.1997.4715
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1997_num_72_4_4715339
Marcel LEROUX
Climat local, climat global
Laboratoire de Géographie
Physique de l'Université Jean-
Moulin
UMR 5600 "Environnement-
Ville-Société"
L'idée d'un réchauffement global (scénario dit de Agung (Indonésie), en 1980 le Mount St Helens
l'effet de serre ou global warming) repose sur trois (Alaska), en 1985 le Nevado del Ruiz (Colombie) et points : sur les prévisions de modèles numériques en 1991 le Pinatubo (Philippines). Les silicates et climatiques, sur le constat que le taux de C02 sulfates projetés dans la basse stratosphère augmente, et sur des courbes thermiques forment écran au rayonnement solaire et font moyennes à l'échelle hémisphérique ou globale brusquement chuter les températures pendant un dites "observées" censées confirmer les an ou deux, chute qui peut atteindre 1 °C à prévisions. Les modèles ont en outre imposé le
concept d'évolution " globale " du climat, le globe l'échelle des moyennes.
tout entier étant censé évoluer dans son ensemble,
dans le même sens, avec toutefois des intensités La courbe de la figure 1 montre en outre, d'une
différentes en fonction des latitudes. De ces trois manière générale, une augmentation de la points, un seul est certain : le taux de C02 concerne RESUME facteur L'évolution semble, topographie températures, températures confirmer stations, serre" Mais parts (sans aux aérologique loin "réchauffement de anticyclonique longue l'effet par températures. sud les de la l'influence que respectives) de urbain advections tout et durée hausse dynamique à la peut pas : première par l'on le stratification récente expliquer scénario urbaine et le toutes qui de être connaisse des renforcé à caractère de notamment global". l'effet la accroît à nocturnes. chaudes ne attribuée la France vue, intervient des les sur ville du : le "de et les est de température française, surtout depuis les années augmente. Les prévisions des modèles 1970, les dernières décennies ayant une tendance numériques, notamment thermiques, sont nettement marquée à la hausse. Cette courbe fortement mis en doute (Lenoir, 1992 ; Michael, semble ainsi confirmer (mais seulement de façon 1992 ; Leroux, 1996) et la représentativité des récente) le réchauffement annoncé, la hausse de courbes thermiques hémisphériques et/ou
température pouvant être estimée, à partir des globales de température "reconstituée", est
fortement sujette à caution. Des réserves sont en moyennes des 5 premières et dernières années, à
particulier émises sur l'instrumentation, sur les 0,62°C. En raison de la situation des stations, elles
sites d'observation, sur la densité et la fiabilité des subissent donc plus ou moins fortement données, sur les fichiers utilisés, sur la l'influence du dôme de chaleur associé à la ville. compatibilité des données marines et On pourrait ainsi conclure que l'évolution de la continentales, et sur les corrections apportées température en France, apparente confirmation du entre les fichiers, qui peuvent être de l'ordre de MOTS CLES : réchauffement global, est en réalité associée à grandeur du changement global (Jones et Briffa, Effet de serre urbain, l'évolution des villes françaises dans lesquelles ou 1992). Quant à la précision des mesures, il est évolution des températures, à proximité desquelles les stations d'observation évidemment difficile de diagnostiquer une échelles du climat. augmentation de température de l'ordre de 0,3 à sont installées, certaines ayant été
0,6 °C depuis un siècle si l'on considère qu'il est progressivement englobées dans la ville elle- ABSTRACT: très difficile, et cela l'était davantage il y a un même ou dans l'extension de son dôme de The recent trend of French siècle, de définir la température à ce degré de chaleur. C'est ce que conclue Goodridge (1996) temperature seems, at first, précision. Une critique fréquente concerne la pour la Californie en comparant l'évolution confirm the scheme of the représentativité des données continentales "global warming". But thermique des villes (fig. 2), de plus d'un million influencées par l'îlot de chaleur urbain. La increasing of temperatures, d'habitants, de 100 000 à 1 million d'habitants et pertinence de cette critique peut être examinée à la which is not observed in de moins de 100 000 habitants : "l'apparent global lumière des températures françaises. every station, can be warming est en réalité dû à la déperdition de attributed (the true chaleur qui affecte seulement les surfaces EVOLUTION RÉCENTE DE LA TEMPÉRATURE contributions being urbanisées", le réchauffement global n'étant ainsi, MOYENNE DE LA FRANCE unknown) to topography en Californie, qu'un phénomène urbain. Est-ce and to the urban
aussi simple, et qu'expriment en réalité les greenhouse effect, namely La mesure de la température est réalisée à
to the nocturnal données de température ? l'échelle locale, celle de la station d'observation temperatures. But the (échelle stationnelle) dans 31 stations françaises influence of the town is far bien réparties sur le territoire, auxquelles to explain the whole : the L'EFFET " DE SERRE " URBAIN s'ajoutent deux stations suisses, Genève et Bâle, aerological dynamics au cours de la période 1950-1993. Sont mesurées commands the warm Ainsi que le souligne Hufty (1997), "il est difficile par jour, la température minimale (Tn en °C) et la southern airstreams and the d'isoler l'effet de l'urbanisation de ceux de la strengthened and long température maximale (Tx en °C). Sont ensuite
lasting anticyclonic character topographie, du terrain ou de la situation...", calculées, l'amplitude thermique journalière, Am
which increases the effect of en °C (Tx - Tn), et la température moyenne comme le montrent les analyses (dans ce numéro)
the aerological urban des climats des villes comme Lyon, Saint-Etienne, journalière, Tm en °C (par commodité selon la stratification on Annecy et Chambéry, la climatologie urbaine étant formule : Tx + Tn / 2, dont le résultat diffère peu de temperatures. souvent davantage une topoclimatologie locale, la moyenne réelle de 24 valeurs horaires). Ces
car selon Carrega (1997) "tous les postes de stations sont en majorité situées sur des KEYWORDS: mesure - sans exception - n'expriment que leur aérodromes relativement proches d'aggloUrban greenhouse effect, topoclimat". mérations urbaines, la plupart entre 2 et 12 temperature change, scales
kilomètres du centre- ville. of climate.
Les courbes des températures minimales
Soulignons d'emblée que l'évolution de la moyennes et maximales moyennes montrent que
température moyenne (Tm) en France (fig. 1 ce sont les Tn, c'est-

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