La production laitière dans le département de l Isère - article ; n°3 ; vol.23, pg 613-634
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Revue de géographie alpine - Année 1935 - Volume 23 - Numéro 3 - Pages 613-634
22 pages

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Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 86
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean Vieilly
La production laitière dans le département de l'Isère
In: Revue de géographie alpine. 1935, Tome 23 N°3. pp. 613-634.
Citer ce document / Cite this document :
Vieilly Jean. La production laitière dans le département de l'Isère. In: Revue de géographie alpine. 1935, Tome 23 N°3. pp. 613-
634.
doi : 10.3406/rga.1935.5163
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1935_num_23_3_5163.
PRODUCTION LAITIÈRE LA
DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE
. .* par J', VIEILLY '
suicoessivëment'
Dans cette étude, je compte examiner :
d° L'importance de la production bovine, caprine et ovine;
2e Ses variations au cours d'une ou de plusieurs années et
les différentes causes de ces variations;
3° Le régime de la production suivant les régions \,
utilisations' 4° Les différentes du laity qui sont :
. „ A) Consommation des veaux;
B)1 Consommation, des producteurs et sur place;
- C) en nature par les acheteurs;
. D) Lait transformé en : '
' . a} Beurre; - .
* b) Gruyère ; s .
, c) Pâtes molles; -
d} Saint-Marcellin; .
ey Lait condensé ; ' •• . . '
5° La production par. cantons ;
9° L'évolution des modes d'utilisation et l'orientation génè-
■ raie de la production.
Enfin en tirer une conclusion.
и
lai-....:; .
'
,
Importance de la production laitière.
* .. '*' Pour nous rendre compte de cette importance dans le dépar-
,' , tement de l'Isère, nous avons consulté une statistique faite en *.-,;
1029 par la Direction des Services agricoles nous donnant Га
. situation au i** novembre, époque où, dans la plus grande partie
' ' du département, la production est moyenne..
Nous constatons ainsi que le lait est fourni par : ] -
li8S.67i8 vaches donnant 186.248.576 litres de lait.
' -' 78.243 chèvres — mii70.107 —
24.026 — ' - ; . . " 156 brebis — ■i-.:
ř-a , . ' La moyenne de la production, annuelle oscille autour de
', i . 1.850 lit. pour les vaches et de 396 lit. pour les chèvres, non com-
2f "L* pris le lait nécessaire à la nourriture des veaux et des chevreaux,
^' ' " -ce 'qui augmenterait d'environ 16 % le chiffre de la production
' laitière. Le disponible journalier , pour la consommation hur
t4 \*7 . ; maine en lait nature ou en lait transformé est donc de 508 ton-
: ■ ' nes de lait de vaohe et de Ш tonnes de lait de chèvre.
-; - ' L'infime quantité de lait de brebis ne vaut pas la peine qu'on
, r ' . en "tienne comipte, bien que, si l'on voulait s'en soucier, il pour-
,; ;„.__ rait devenir dans certaines réigions un élément de- prospérité
appréciable, le lait de brebis se vendant actuellement à la cul-
*" .. »- ture trois et même quatre fois pius* cher que celui de vache et.
« . • deux fois plus que celui de chèvne. Ce qui retient ид peu les
acheteurs, éventuels, de lait de brebis, ce sont les. fraudes qui
'-.- . , peuvent se produire : mélange de lait de brebis et de lait de
■£ chèvre. Dans ces conditions, on ne peut faire que de la produc-
^ tion familiale et non de la production industrielle. T.
- * La valeur du lait de vache à la culture étant actuellement
л . d'environ 0 f r. 70 le litre, on se rend compte que le revenu laitier
t T-:? '■■ . à la- production oscille autour de 150 millions par an <fln 19Э4).
En estimant à l'heure actuelle la valeur moyenne d'une vache
;" à li.200 francs et celle de la chèvre §, 100 francs, la valeur du ,
LA PRODUCTION LAITIÈRE DANS LE DÉPARTEMENT DE LISERE.
cheptel bovin est d'environ 160 millions et de 8 pour les caprins.
Donc 168 millions de capital produisent, grâce au travail du
paysan et à la location de La terre, un revenu de 150 millions en
lait à la production, plus 40 millions, valeur des veaux en se
vrage ou des chevreaux vendus. Nous ne croyons pas qu'il existe
beaucoup de valeurs industrielles ou commerciales (sauf l'élec*
tricité) qui puissent rivaliser avec ces revenus.
Encore ne parlerons-nous pas de la valeur du travail, iii de
celle du fumier de ferme; celui-ci n'a pas perdu de son prix,
.malgré l'apparition des engrais chimiques. II fut un temps où
le fumier était le plus beau des revenus, l'élevage avec Je lait
n'étant que le mal nécessaire. Ceci nous montre que la vache est
un capital matériel très important, d<6nt il faut savoir user et
non abuser, qu'il ne faut mettre au rebut, c'est-à-dire a la bou
cherie, que lorsqu'il est véritablement onéreux de la garder.
Il faut donc aussi savoir améliorer ce capital en améliorant
le rendement laitier en quantité et en qualité, savoir choisir les
races et les individus qui s'adaptent aux régions, au sol, à l'ut
ilisation, II faut aussi voir loin, car on n'améliore qu'avec le
temps, au prix de beaucoup d'efforts et de persévérance.
Dans le département on s'est peut occupé de tous ces prci-
blèmes,-et malgré les efforts de quelques personnes averties, les"
résultats ont été peu appréciables, surtout pour la qualité du
lait. Les producteurs aiment la décoration du « mérite agricole »,
mais on récompense plus la durée de. leurs services que leur
valeur intrinsèque, et plus la ténacité de leur attachement à la
terre que la façon dont ils la iont rendre. C'est la médaille des
' ' ■ ■ vieux serviteurs ! .
Variations de la production laitière.
Nous considérons deux sortes de variations.: celles qui ont
lieu au cours de l'année; celles qui se» répartissent sur plusieurs
années. *
A) Dans la même année, on peut dire que, d'une façon gêné- Л. VIEILLY. " 616
rale, la quantité est maxima au mois de mai et minima en
février. La poussée de l'herbe amène une abondance de lait,
tandis que les long's jours d'hivernage, au régime see, provo
quent la raréfaction. QueLques jours de sécheresse pendant que
les bêtes vont aux pâturages provoquent une diminution de lait,
tout comme par le froid. De même quelques jours de pluie et
de chaleur moyenne augmentent la production à la mauvaise
saison. Nous estimons que les variations peuvent être de l'ordre
de 500.000 lit. (minimum) à 700.000 lit. (maximum) par jour.
B) Une enquête sérieuse faite en 1Ш21 dans 481 communes du?
département a montrée que la production laitière bovine était en
augmentation dans Sfâ4 communes, stationnaire dans 207 et en
diminution d'ans 50.
Les causes de développement de la production laitière sont :.
a)- L'extension des prairies.
b} L'abaissement du prix des céréales," leur vente aléatoire,
les gouvernements successifs laissant spéculer sur les blés
comme sur les autres marchandises de première nécessité. (A la
Bourse, on gagne sur des blés inexistants pendant que le pro
ducteur perd sur celui qu'il vend et que son prix de revient est
supérieur à son prix de vente.) .
c) Le lait est le salaire du paysan, ou plutôt celui de la fer
mière. La paye mensuelle amène de l'argent à la maison à pé
riodes fixes. Il est donc très intéressant de produire le lait, et
comme 9 fois sur 10 c'est la femme qui encaisse, on -compren
dra pourquoi une variation de prix sur le lait se ressent plus
vivement qu'une de 10 francs sur le blé ou te foin,
marchandises vendues à crédit.
d) L'amélioration des rouies secondaires a permis l'utilisa
tion des camionnettes de ramassage dans un rayon beaucoup
plus étendu que ne pouvait l'être le ramassage hippomobile.
D'autre part, l'auto a permis de faire une meilleure répartition
du lait dans le' département. Depuis 1Ш6, malgré les années
- sèches et désastreuses aui point de vue laitier, pour certaines т-
LA PRODUCTION LAITIÈRE DANS LE DÉPARTEMENT DE L'iSÈRE. 647
régions, le lait n'a pas manqué à la consommation, igrâce au lait
. de transformation venu au secours de la ville : la souplesse du
pneu a pu faire €e que les pouvoirs publics n'avaient pu obtenir
avec « l'office eu lait ».
<?) Les condenseries, pendant quelques années, prirent un fort
contingent de lait dans le département, mais l'exportation, sous
cette forme un peu luxueuse par son prix, tend à diminuer et
pres

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