Le ravitaillement de Grenoble en fruits et légumes - article ; n°1 ; vol.59, pg 127-139
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le ravitaillement de Grenoble en fruits et légumes - article ; n°1 ; vol.59, pg 127-139

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de géographie alpine - Année 1971 - Volume 59 - Numéro 1 - Pages 127-139
13 pages

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michelle Vincent
Le ravitaillement de Grenoble en fruits et légumes
In: Revue de géographie alpine. 1971, Tome 59 N°1. pp. 127-139.
Citer ce document / Cite this document :
Vincent Michelle. Le ravitaillement de Grenoble en fruits et légumes. In: Revue de géographie alpine. 1971, Tome 59 N°1. pp.
127-139.
doi : 10.3406/rga.1971.1215
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1971_num_59_1_1215ACTUALITÉS
Michelle VINCENT
Le ravitaillement de Grenoble
en fruits et légumes
puisqu'il du du intégré réaction à une plus nos ne commerce, du qui commerce. des d'achat acceptant de ce bénéfice, gros, commerce vendant xixe Dans laissés concentration yeux, entraîne bas, que et élevés, siècle. violente se achetait cette sa le de pour avec, Or, ne produit d'où ses petit présence, jouer un intégré. permettait pouvant En le deuxième produits compte. les des comme malaise des mouvement des commerce du le effet, en prix revendre petits jeu Aussi commerce, France, marchandises avec suivre Cette achetés corollaires, au moitié un de de social commerçants, ce commerce vente la ses accord indépendant élimination Leclerc réplique cette avec dernier baisse du dont hauts massivement tant très xxe chute un tacite des identiques au des a la intégré inférieurs, a prix de siècle, remis prix niveau sacrifié mutations conséquence : est qui prix la des existait ce de un concentration fait de aussi à dernier depuis en face cours, vente, phénomène bas du le à faire entraînant surface cause des entre petit détail professionnelles à fort prix, 1960 Leclerc. est des devait première dus prix cet commerce, le que actuellement. qu'au éliminé qu'avec superprofits, exactement, industrielle à la inéluctable accord commerce beaucoup sa des réaction le Le niveau survie est petit petit prix sous 2 en en % et la
L'actualité de cette révolution qu'est la concentration commerciale
peut être analysée à travers une étude aussi limitée et spécifique que
le ravitaillement de Grenoble en fruits et légumes. En effet, une telle
étude montre que l'évolution de la population grenobloise, qui est
passée de 152 439 habitants en 1936, à 334 228 habitants en 1968, soit
une hausse de 119,2 %, avec 4 % d'augmentation par an entre 1962 et
1968, appelle de profonds changements dans la vie de la cité, des discor
dances étant apparues entre l'inertie de l'infrastructure existante et les
besoins croissants de la population, en particulier l'infrastructure com
merciale à mutation jusque-là très lente. Ainsi le principal objectif à
atteindre est d'étudier comment Grenoble affronte cette concentration
commerciale pour ce qui est des fruits et légumes, et ce, en constatant
successivement les besoins de la ville, le mécanisme actuel de ravitail
lement, l'adaptation ou l'inadaptation de l'infrastructure de ce secteur
commercial, et en dégageant le sens de son évolution. 128 MICHELLE VINCENT
Les besoins grenoblois en fruits et légumes; les origines de ces
derniers.
Les besoins grenoblois en fruits et légumes sont fonction de la
situation démographique de l'agglomération. Or, celle-ci a de nombreuses
caractéristiques favorables à une importante consommation. En premier
lieu, Grenoble est une agglomération de 334 222 habitants en 1968, qui
croît rapidement. Or, en milieu urbain, la consommation des fruits et
légumes s'avère plus forte qu'en milieu rural d'une part, et, d'autre
part, l'autoconsommation étant réduite, la commercialisation de ces pro
duits peut être envisagée valablement. Ensuite cette population est jeune,
puisque les trois quarts de celle-ci ont moins de 45 ans : ce caractère
est favorable, en ce sens qu'une telle population comprend de nombreux
enfants, pour qui les fruits et légumes sont des aliments de première
importance; d'un autre côté, elle comporte de nombreuses personnes
actives, perceptrices de revenus, ce qui favorise l'achat de fortes quant
ités de produits chers. Enfin, cette ville, dynamique et active, possède
des industries neuves, demandant de la part des ouvriers un bon niveau
technique, ce qui se répercute sur les catégories socio-professionnelles :
grande place prise par les cadres et les techniciens dont les salaires
relativement forts permettent un niveau de vie élevé, et par conséquent
la consommation de produits plus onéreux. De plus, par son dynamisme,
cette ville est un centre d'immigration : Í2 % des habitants sont des
étrangers, dont les huit dixièmes d'origine méditerranéenne sont trad
itionnellement consommateurs de fruits et légumes. En outre, il ne faut
pas oublier que Grenoble est située dans une zone limitrophe du Midi,
première région consommatrice de France.
A partir de ces données démographiques et après l'étude de l'e
nquête permanente de l'I.N.S.E.E. sur la consommation en 1967, les résul
tats suivants ont été obtenus par une estimation complexe : chaque
Grenoblois achète en moyenne par année 69 kg de pommes de terre,
69 kg de légumes et 68 kg de fruits, soit 206 kg de fruits et légumes au
total, ce qui pour l'agglomération entière donne 22 860 t de pommes de
terre, 22 932 t de légumes et 22 736 t de fruits, soit 68 728 t de fruits et
légumes au total; mais, compte tenu des pertes de commercialisation
évaluées à 12 %, les quantités annuellement nécessaires à l'approvisio
nnement de l'agglomération grenobloise sont actuellement de 77 000 tonnes.
En réalité, ce sont 100 000 t qui passent par Grenoble, le surplus
étant renvoyé dans les communes avoisinantes. Elles proviennent de
deux sources essentiellement, l'une locale, le reste étant des apports
extérieurs.
La production locale se chiffre à environ 10 000 t/an, soit 14 % du
ravitaillement, dont 8 500 t sont apportées sur le Marché d'Intérêt
National de Grenoble, et 1 500 t vendues sur les marchés de détail ou
directement aux consommateurs. La zone maraîchère grenobloise s'étend
de Voreppe à l'Ouest, à Goncelin à l'Est, avec comme communes les plus
importantes quant à la production, Fontaine, Sassenage et Saint-Martin-
d'Hères. Elle se décompose en trois régions : d'abord la région occident
ale, la plus productive, qui comprend la vallée de l'Isère à l'aval de
Grenoble et se continue le long du Drac, avec prédominance du maraî
chage; ensuite la région méridionale de Grenoble, en fort recul devant
l'urbanisation, la commune d'Echirolles devenant Grenoble-Sud; par LE RAVITAILLEMENT DE GRENOBLE EN FRUITS ET LÉGUMES 129
contre, la région orientale est en pleine extension, les maraîchers espé
rant que le Grésivaudan leur sera réservé, pour leur permettre de
continuer leur activité. Finalement cette zone est très fluctuante, dispa
raissant aux abords de l'agglomération pour se reconstituer plus loin.
Cette zone maraîchère a une gamme très large de production : elle
produit de tout, salades, radis, poireaux, épinards, haricots, carottes
étant les productions dominantes. La culture se fait soit en terre, de
mars aux premières gelées, ou en serres. Trois types de producteurs
sont à distinguer. En effet, il existe d'abord des producteurs tradition
nels intensifs, possédant peu de terre, mais la cultivant intégralement
en culture maraîchère pleine terre, donc d'une manière intensive mais
demeurant traditionnelle; ensuite des producteurs traditionnels extensifs
possédant au contraire beaucoup de terre, mais de laquelle ils ne
cultivent qu'une partie, surtout en cultures légumières plein champ,
plus faciles mais moins rentables que le maraîchage, le reste portant
généralement des cultures de maïs; enfin des producteurs intensifs
adaptateurs des techniques modernes, disposant de peu d'espace, mais
remédiant à cet inconvénient en utilisant des techniques plus ou moins
récentes, allant du châssis et de la couverture en plastique aux grandes
serres hollandaises, obtenant ainsi une production continue, une forte
productivité et une rentabilité maxima : on constate que la différence
de rentabilité entre cultures maraîchères et cultures maraîchères sous
serres hollandaises est de l'ordre de 20 % nets.
Les problèmes qui se posent aux producteurs locaux sont de plu
sieurs ordres : le premier est celui des petites surfaces. Le manque de
terre est évident, alors que se ré

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents