Quelques aspects des bilans hydriques au Mali - article ; n°491 ; vol.89, pg 37-56
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Description

Annales de Géographie - Année 1980 - Volume 89 - Numéro 491 - Pages 37-56
Some aspects of the water balance in Mali.
Calculated from direct mesurement or evaluation, the water balance provides occurate information about ecological systems. In Mali, the radiative inflow does not vary much. Thus, the availability of water determines the redistribution of soils and vegetal associations.
The precipitation (Pr), which occurs essentially during the wintering, is connected with the intertropical front, and diminishes rapidly with increase in latitude. Most of that water returns to the atmosphere. Evaluated by means of potential evapotranspiration (ETP), the actual evapotranspiration (ETR) approaches Pr during the dry season, and ETP during the rainy season. ETP varies directly with radiation while ETR, like Pr, is maximal in August.
The approximate water balance is positive, in the South of the country, for three months a year, which permits the possiblity of tree growth in the savanna. It diminishes with increase in latitude of up to 15°N, where the deficit is never made up. In the intermediate region, the lack of water of vegetation is partially balanced by the contribution of the « Inner » Delta of the Niger.
Calculés à partir de mesures ou d'évaluations, les bilans hydriques permettent de cerner des systèmes écologiques. Au Mali, l'apport radiatif varie peu, la répartition des sols et des espèces végétales s'organise donc selon la disponibilité en eau.
Centrées sur l'hivernage, les précipitations (Pr) sont liées au front intertropical, et diminuent rapidement avec la latitude ; elles servent presque totalement à alimenter le retour d'eau à l'atmosphère. Evaluée par l'intermédiaire de l'évapotranspiration potentielle (ETP), l'évapotranspiration réelle (ETR) se rapproche de Pr en saison sèche, et d'ETP en saison des pluies. L'ETP suit la variation de la radiation, alors que l'ETR présente un maximum d'août comme Pr.
Le bilan hydrique approché est positif, au Sud du pays, trois mois pur an, ce qui permet à la savane d'être arborée. Il diminue avec la latitude jusqu'à 15° N où le déficit n'est jamais comblé. Dans la région intermédiaire, l'apport allogène du Delta Intérieur du Niger permet à la végétation de compenser une partie du manque d'eau.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Martine Tabeaud
Quelques aspects des bilans hydriques au Mali
In: Annales de Géographie. 1980, t. 89, n°491. pp. 37-56.
Citer ce document / Cite this document :
Tabeaud Martine. Quelques aspects des bilans hydriques au Mali. In: Annales de Géographie. 1980, t. 89, n°491. pp. 37-56.
doi : 10.3406/geo.1980.19920
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1980_num_89_491_19920Abstract
Some aspects of the water balance in Mali.
Calculated from direct mesurement or evaluation, the water balance provides occurate information
about ecological systems. In Mali, the radiative inflow does not vary much. Thus, the availability of water
determines the redistribution of soils and vegetal associations.
The precipitation (Pr), which occurs essentially during the wintering, is connected with the intertropical
front, and diminishes rapidly with increase in latitude. Most of that water returns to the atmosphere.
Evaluated by means of potential evapotranspiration (ETP), the actual evapotranspiration (ETR)
approaches Pr during the dry season, and ETP during the rainy season. ETP varies directly with
radiation while ETR, like Pr, is maximal in August.
The approximate water balance is positive, in the South of the country, for three months a year, which
permits the possiblity of tree growth in the savanna. It diminishes with increase in latitude of up to 15°N,
where the deficit is never made up. In the intermediate region, the lack of water of vegetation is partially
balanced by the contribution of the « Inner » Delta of the Niger.
Résumé
Calculés à partir de mesures ou d'évaluations, les bilans hydriques permettent de cerner des systèmes
écologiques. Au Mali, l'apport radiatif varie peu, la répartition des sols et des espèces végétales
s'organise donc selon la disponibilité en eau.
Centrées sur l'hivernage, les précipitations (Pr) sont liées au front intertropical, et diminuent rapidement
avec la latitude ; elles servent presque totalement à alimenter le retour d'eau à l'atmosphère. Evaluée
par l'intermédiaire de l'évapotranspiration potentielle (ETP), l'évapotranspiration réelle (ETR) se
rapproche de Pr en saison sèche, et d'ETP en saison des pluies. L'ETP suit la variation de la radiation,
alors que l'ETR présente un maximum d'août comme Pr.
Le bilan hydrique approché est positif, au Sud du pays, trois mois pur an, ce qui permet à la savane
d'être arborée. Il diminue avec la latitude jusqu'à 15° N où le déficit n'est jamais comblé. Dans la région
intermédiaire, l'apport allogène du Delta Intérieur du Niger permet à la végétation de compenser une
partie du manque d'eau.Quelques aspects
des bilans hydriques au Mali
par Martine Tabeaud
Le Mali étiré entre 10 et 25 présente traditionnellement
trois ensembles climatiques le désert le sahel la région souda-
nienne Or cette division ternaire majeure exclut des milieux hydri-
quement originaux plus localisés et auxquels la couverture végé
tale est sensible Dix-sept stations situées entre Tessalit 20 et
Sikasso 11 N) permettent justement envisager des tendances
une latitude tropicale ensemble re oit un apport calorique
toujours considérable aussi les températures moyennes annuelles
maliennes sont-elles supérieures 32 1941-1970 Les maxima
sont zonaux alors que les minima sont liés au delta intérieur du
Niger amplitude thermique annuelle présente pour sa part un
gradient qui croît avec la latitude de7 4Càl5 5C Partout on
distingue la saison fraîche située autour de décembre-janvier et la
saison chaude placée avant hivernage opposition saison des
pluies-saison sèche est cependant la plus importante ce qui pose le
problème de eau Le problème de eau étant souvent chronique
ces latitudes nous avons donc envisagé de cerner le concept agro
nomique de bilan hydrique
Paris Centre de 191 Recherches rue Saint-Jacques de Climatologie 75005 Paris Université de Dijon 36 rue Chabot-Charny
21000 Dijon 38 ANNALES DE OGRAPHIE
On sait que dans le sol les entrées et sorties se répartissent
ainsi
gains Pr 4- Co Ca
pertes ETR Rf
Pr == précipitations Co == condensation au contact sol-
atmosphère remontée eau du sol par capillarité ETR
évapotranspiration réelle Rf ruissellement infiltration
vers les nappes eau profondes est partir de cela que nous
essaierons de dégager les principaux éléments du bilan afin éva
luer les ressources disponibles état hydrique du sol ainsi cal
culé permettra établir des rapports avec évolution pédologique
et la flore
Les apports eau
La plus grande partie des gains se répartit entre les précipita
tions la rosée et le brouillard Pr et Co) si exclut toute arri
vée eau allogène
Les précipitations
Les au Mali toujours inférieures 500 mm par
an offrent une variabilité spatiale zonale sauf dans les régions éle
vées Monts Mandingues Adrar des Iföras fig Les seuils arith
métiques de 100 500 000 mm définissent par ailleurs des systè
mes climatiques assez cohérents tableau La durée de la saison
sèche évaluée selon indice de Gaussen Pr T) excède partout
six mois Certes les indices ou seuils qui cernent une réalité
moyenne ne tiennent pas compte une grande variabilité interan
nuelle Ils permettent cependant évaluer le nombre de jours con
sécutifs secs auquel les plantes doivent adapter La figure indi
que pour sa part les totaux pluviométriques en mois successifs et
le rythme saisonnier qui en résulte
Les éléments météorologiques créateurs de précipitations sont
assez simples En hiver le continent subit un flux alizé issu du
TABLEAU
Pr/an en mm 100 Pr 500 Pr 100 500 Pr 000 000 Pr 50
27 435 203 92
Nb mois secs consé-
12 10 12 BILANS HYDRIQUES AU MALI 39
Fig Pluviométrie moyenne annuelle en mm
Sahara la côte du golfe de Guinée En été la remontée de
air austral liée la force de anticyclone de Sainte-Hélène et la
dépression saharienne apporte essentiel des précipitations La
rémission hivernale se manifeste de novembre mars alizé har
mattan sec et subsident origine souffle alors sur ensemble du
Mali Cet air continental est donc incapable entraîner des situa
tions pluvieuses Tout au plus un niveau inversion thermique
peut-il expliquer les brumes souvent sèches très fréquentes dans
les cuvettes Bamako Parfois quelques ondées de front polaire
ont lieu dans les régions sahariennes Les pluies de fin hiver sont
les premières pluies Très remarquées elles sont en général en rela
tion avec des expulsions froides réactivant le front des alizés est
en effet sous action de ces expulsions que le front stationnaire
sur le Sahara occidental crée un vide barométrique relatif nécessi
tant un afflux compensatoire air venu du golfe de Guinée Un tel
air circulant vers le nord-ouest engendre alors instabilité donc
des pluies violentes et durables Des phénomènes identiques se pro
duisent en direction des dépressions thermiques fréquentes sur le J-L rl JTA AS1 VP JA ON lA SON
Fig Diagrammes de précipitations BILANS HYDRIQUES AU MALI 41
Illustration non autorisée à la diffusion
Carte ASECNA
Fig Positions du FIT au cours de année
sud-est mauritanien Ces pluies connues seulement au sud du Mali
ne représentent pourtant pas plus de 10 du total annuel essen
tiel des précipitations tombe cependant en été en relation avec la
migration du front intertropical figure 3) ce sont des pluies
hivernage Le FIT est le plan de contact entre alizé et la mous
son Simple trace sur la carte de surface est un espace trois
dimensions que on peut différencier selon la structure verticale
des basses couches proximité du tracé au sol On distingue dans
ces conditions
la zone au nord du FIT air est subsident et le temps
clair)
la zone ou bande du FIT la mousson glisse en coin
sous alizé sur km 15 km épaisseur Le ciel est la plupart
du temps clair malgré quelques orages)
la zone de 200 km de large air de mousson atteint
km épaisseur et des systèmes orageux ou lignes de grain
développent) ANNALES DE OGRAPHIE 42
la zone la mousson est très épaisse km La convec
tion entraîne là la formation un voile nuageux déversant des
pluies modérées fortes)
la zone air est subsident et le ciel voilé de stratocumu
lus Quelques rares pluies ou de la bruine peuvent manifester)
Les précipitations de la zone ou zone du FIT sont plus abon
dantes au dé

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