Sécheresses - article ; n°579 ; vol.103, pg 509-520

J. Tricart

Description

Annales de Géographie - Année 1994 - Volume 103 - Numéro 579 - Pages 509-520
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié par: ANNALES_DE_GEOGRAPHIE
• Publié le: 01 janvier 1994
• Nombre de lectures: 38
• Langue: Français
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Extrait

Jean Tricart
Sécheresses
In: Annales de Géographie. 1994, t. 103, n°579. pp. 509-520.
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Tricart Jean. Sécheresses. In: Annales de Géographie. 1994, t. 103, n°579. pp. 509-520.
doi : 10.3406/geo.1994.13808
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1994_num_103_579_13808NOTES 509
1988 Tremolai histoire et toponymie P.L.B éditeur Le Bugue coll Fleur de lys
32p
1989 Un finage périgourdin Trémolat-sur-Dordogne Populations et Sociétés
Rurales dans Ouest et le Centre-Ouest Poitiers mars 1988 Actes du Colloque
en hommage au Professeur Jean Pitié Trav Centre Géogr Hum Soc Univ
Poitiers hors-série 109-120 fig
1990 La culture du tabac en Périgord in Paysages et sociétés Mélanges Géographiques
offerts au Professeur Abel Bouhier Trav Centre Géogr Hum Soc Univ Poitiers
no 17 pp 513-519 fig
1991 Dictionnaire histoire et de géographie agraire Conseil International de la
Langue Fran aise Paris et P.U.F. 814 p. 204 fig. cartes
Sécheresses..
université de Lincoln au Nebraska tats-Unis est fait une
spécialité de la climatologie agricole puis le Prof Wilhite fondé la
revue Drought il ans qui bénéficie de appui de la F.A.O. de
Organisation Météorologique Mondiale et de diverses associations et
services notamment aux tats-Unis Il par exemple dans chaque
numéro des tableaux et des diagrammes des variations des précipita
tions dans ce vaste pays D.A Wilhite profité de ses contacts pour
coordonner la publication chez Kluwer Academic Publishers Boston
Dordrecht London un ouvrage dont objet est de préciser le concept
de sécheresse de gérer les sécheresses et en tenir compte dans la
planification1 Après une introduction du coordinateur The enigma of
drought 3-15) le volume se compose une suite de chapitres
présentant les méthodes de définition et de mesure de la sécheresse
puis des exemples régionaux la différence de trop de volumes anglo-
saxons ayant la prétention être des ouvrages collectifs il ne agit pas
ici un bric-à-brac désordonné mais un livre soigneusement construit
et ordonné D.A Wilhite une longue expérience des travaux en équipe
avec des chercheurs de nombreuses disciplines et des organismes
gestionnaires voire décideurs Le lecteur en profite pleinement Dans
son chapitre liminaire D.A Wilhite souligne absence de définition de
la sécheresse et de son ampleur est que les personnes intéressées
par cette calamité ont des préoccupations et des formations des plus
diverses La sécheresse affecte aussi des étendues bien plus vastes que
la plupart des catastrophes naturelles ce qui gêne tant sa perception
que son analyse Par ailleurs elle ne dépend pas seulement des
précipitations mais de tout un ensemble de conditions météorolo
giques vents humidité relative de air température Les définitions
Wilhite D.A. d. Drought assessment management and planning theory and
case studies Kluwer Boston 293 ANNALES DE GEOGRAPHIE 510
météorologiques de la sécheresse doivent non seulement comporter
étude des écarts des précipitations et des températures par rapport
aux moyennes mais aussi la durée de ces périodes anormales En
réalité les sécheresses sont un élément du climat qui ne doit pas être
séparé de son contexte La compexité des mécanismes météorologiques
fait que ces définitions ont jamais une valeur générale mais sont
exclusivement application régionale limitée un territoire climati-
quement défini Il aussi une définition hydrologique de la sécheresse
mais elle est curieusement polarisée sur les seuls aquifères souterrains
et par cela même incomplète De plus les variations des nappes
phréatiques sont déphasées inégalement et souvent un long laps de
temps par rapport aux manifestations météorologiques qui influent sur
elles Une telle définition ne présente guère intérêt Les définitions
agricoles de la sécheresse elles reposent sur les conditions alimen
tation en eau des plantes aide de leurs racines et comparent en
gros demande et ressources en eau Mais si ce bilan influe bien
et fortement sur la croissance des plantes et donc sur les rendements
agropastoraux établir est pas simple Ce sont les conditions hu
midité autour des racines dont extension en profondeur varie en
fonction de la croissance et les besoins en eau lors des diverses étapes
de la phénologie des cultures qui comptent Il faut donc pour une
bonne croissance une coïncidence dans espace profondeur et dans
le temps stades phénologiques entre ressources et besoins Si cette
coïncidence existe pas ou si les ressources sont inférieures aux besoins
un moment donné il manque eau et stress hydrique où
mauvais métabolisme des plantes et par voie de conséquence sensibilité
accrue aux attaques des parasites et des corps nocifs des terres sels
et alcalis par exemple Il en résulte une baisse supplémentaire indirecte
des rendements La définition socio-économique quant elle porte sur
les inconvénients subis directement ou non du fait de la sécheresse
par les gens ou sur les pertes de revenus qui en sont la conséquence
Mais tout cela ne se limite pas la seule région affectée par le manque
eau Par exemple les assurances les banques doivent débourser des
indemnités et consentir des prêts intérêt réduit Le manque de
matière première peut occasionner un chômage partiel dans les fa
briques qui les utilisent ou les obliger effectuer des achats ailleurs
voire étranger où des problèmes de coût et de devises Quelques
exemples les difficultés approvisionnement en eau de la population
qui lui causent une gêne et qui obligent les sociétés privées ou
publiques se livrer une épuration plus difficile et plus coûteuse
le remplissage insuffisant des barrages-réservoirs qui oblige réduire
la production électricité hydraulique et lui substituer de électricité
thermique souvent plus coûteuse et dont les centrales sont plus
polluantes La dégradation régionale du milieu accentue ces inconvé
nients qui eux-mêmes accroissent Pour faire face aux sécheresses NOTES 511
par la gestion et la planification de utilisation des ressources il faut
tenir compte de la durée des sécheresses En général on considère
il faut au moins 2-3 mois de déficit hydrique pour que on puisse
parler de sécheresse Mais celle-ci peut ensuite durer des années et ses
effets accroissent exponentiellement en fonction de sa durée La
situation diffère aussi selon étendue des états Les états exigus sont
en général affectés dans leur totalité ce qui empêche que des régions
épargnées puissent apporter une aide aux régions sinistrées Mais ces
sécheresses ne les affectent que de loin en loin Entre-temps on oublie
elles puissent se produire et rien est préparé pour les affronter
Les moyens trop souvent sont trop faibles pour le permettre Les
conséquences de la calamité sont amplifiées Les états vastes comme
les tats-Unis ou Inde comportent peu près chaque année une ou
des régions affectées par la sécheresse ils doivent ainsi entretenir en
permanence un système alerte et intervention sous la forme de
services spécialisés Ils ne sont donc pas pris au dépourvu et peuvent
ainsi réduire les conséquences de la calamité Malheureusement les
hommes politiques négligent la formation scolaire des jeunes et infor
mation permanente des adultes ce qui accroît impact des calamités
Suivre la sécheresse dans un cadre régional est difficile
K.G Hubbard 17-30 tente de le faire en recourant des modèles
qui servent établir un indice de sécheresse Sa complexité et
absence générale de données valables pour établir me rendent fort
sceptique G.E.Johnson Alii 31-47 estiment que les satellites de
la deuxième génération Landsat T.M. Spot permettent observation
mondiale des effets écologiques de la sécheresse en dressant des
planisphères étalonnés aide de documents grande échelle et
meilleure résolution pour des cibles représentatives La différence de
réflectivité dans le visible où elle est élevée lorsque la biomasse est
abondante et constituée de végétaux en bonne santé et dans le proche
infrarouge où au contraire la réflectivité du sol nu est élevée et celle
de la v