Acceptation et rejet de propriétés sémantiques : influence de leur degré de spécificité - article ; n°1 ; vol.74, pg 191-200
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Acceptation et rejet de propriétés sémantiques : influence de leur degré de spécificité - article ; n°1 ; vol.74, pg 191-200

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Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 191-200
Summary
In a True-False reaction-time task, Ss were presented with words and properties, and identified these properties as belonging or not to the concepts underlying the words. The analysis of RT's showed that, for the True responses, RT was influenced by the degree of generality of the properties; this finding confirms the results obtained by Collins and Quillian (1969). However, RT's for the False responses were not found to be influenced by the degree of generality of the properties; these results were discussed in terms of memory search mechanisms, referring to Sternberg's self-terminating and exhaustive search hypotheses.
Résumé
Dans une épreuve de temps de réaction Vrai/Faux, on présente aux sujets des mots et des propriétés, avec pour consigne de décider si les propriétés appartiennent, ou non, aux concepts désignés par les mots en question. L'analyse des temps de réaction montre que pour les réponses d'acceptation la latence dépend du degré de généralité de la propriété, ce qui confirme les résultats antérieurs de Collins et Quillian (1969). Par contre, pour les réponses de rejet, le degré de généralité des propriétés ne semble pas modifier les temps de réaction; ces résultats sont discutés en termes de mécanismes de recherche en mémoire, dans le cadre des hypothèses de Sternberg sur la recherche exhaustive ou auto-terminante.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

Jean-Claude Verstiggel
Acceptation et rejet de propriétés sémantiques : influence de
leur degré de spécificité
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°1. pp. 191-200.
Abstract
Summary
In a True-False reaction-time task, Ss were presented with words and properties, and identified these properties as belonging or
not to the concepts underlying the words. The analysis of RT's showed that, for the True responses, RT was influenced by the
degree of generality of the properties; this finding confirms the results obtained by Collins and Quillian (1969). However, RT's for
the False responses were not found to be influenced by the degree of generality of the properties; these results were discussed
in terms of memory search mechanisms, referring to Sternberg's self-terminating and exhaustive search hypotheses.
Résumé
Dans une épreuve de temps de réaction Vrai/Faux, on présente aux sujets des mots et des propriétés, avec pour consigne de
décider si les propriétés appartiennent, ou non, aux concepts désignés par les mots en question. L'analyse des temps de
réaction montre que pour les réponses d'acceptation la latence dépend du degré de généralité de la propriété, ce qui confirme
les résultats antérieurs de Collins et Quillian (1969). Par contre, pour les réponses de rejet, le degré de généralité des propriétés
ne semble pas modifier les temps de réaction; ces résultats sont discutés en termes de mécanismes de recherche en mémoire,
dans le cadre des hypothèses de Sternberg sur la recherche exhaustive ou auto-terminante.
Citer ce document / Cite this document :
Verstiggel Jean-Claude. Acceptation et rejet de propriétés sémantiques : influence de leur degré de spécificité. In: L'année
psychologique. 1974 vol. 74, n°1. pp. 191-200.
doi : 10.3406/psy.1974.28033
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_1_28033Année psychoL
1974, 74, 191-200
Laboratoire de Psychologie, Université de Paris VIII1
Equipe de Recherche associée au C.N.R.S.
« Etude des acquisitions chez l'homme »
ACCEPTATION ET REJET
DE PROPRIÉTÉS SÉMANTIQUES :
INFLUENCE DE LEUR DEGRÉ DE SPÉCIFICITÉ
par Jean-Claude Verstiggel
SUMMARY
In a True-False reaction-time task, Ss were presented with words
and properties, and identified these properties as belonging or not to the
concepts underlying the words. The analysis of RT's showed that, for the
True responses, RT was influenced by the degree of generality of the
properties ; this finding confirms the results obtained by Collins and Quillian
(1969). However, RT's for the False responses were not found to be influen
ced by the degree of generality of the properties; these results were discussed
in terms of memory search mechanisms, referring to Sternberg's self-
terminating and exhaustive search hypotheses.
A la suite des travaux de Quillian (1967, 1968 et 1969) sur
un modèle de mémoire sémantique sur ordinateur, Collins et
Quillian (1969, 1970 a et b, et 1971) ont testé les prédictions de
ce modèle dans des épreuves de vérification d'assertions (par
exemple « un pigeon est un oiseau » : vrai ou faux ?). Dans cette
situation, le sujet doit vérifier l'accord ou le désaccord entre
l'information avancée par la phrase et l'information exacte
emmagasinée dans sa mémoire sémantique.
1. Route de la Tourelle, 75012-Paris. 192 MÉMOIRES ORIGINAUX
L'hypothèse de Collins et Quillian est double :
a) L'accès aux concepts en mémoire s'effectue, d'un point
de départ donné, de façon hiérarchique, par paliers successifs
(par exemple, « un pigeon est un oiseau » est plus facile à vérifier
que « un pigeon est un animal », du fait qu'en partant de pigeon
le sujet « recouvre » (To retrieve) la signification animal en passant
par oiseau).
b) Les propriétés autres que les classes d'appartenance sont
stockées au niveau des concepts qu'elles caractérisent. (Par
exemple, la propriété « avoir des ailes » est stockée au niveau
du concept oiseau, et sera donc plus facile à recouvrer que la
propriété « possède une tête », stockée au niveau du concept
animal.)
Les résultats expérimentaux obtenus par Collins et Quillian
vérifient leur double hypothèse avec les assertions vraies, tant
pour les jugements portant sur l'appartenance catégorielle que ceux portant sur l'attribution de propriétés. Par contre,
pour les assertions fausses, on observe des résultats plus ou
moins nets, selon qu'il s'agit de catégories ou de propriétés :
a) Catégories. — Plus la distance sémantique entre deux
nœuds est grande, plus il est facile de décider qu'il n'y a entre
eux aucun rapport.
b) Propriétés. — Les résultats sont contradictoires. Collins
et Quillian (1969) n'obtiennent aucune différence significative
dans les latences des réponses en fonction de la similitude sémant
ique entre le mot et la propriété (par exemple, « un pigeon a
des nageoires » et « un pigeon a des pétales »). Au contraire, dans
une expérience ultérieure, Collins et Quillian (1971), utilisant
des assertions telles que « Madrid est mexicaine » ou « Chicago
a des montagnes », observent des latences de réponse plus rapides
pour les assertions qui minimisent la similitude sémantique
entre le mot et la propriété à réfuter.
Ces résultats contradictoires ne sont cependant pas incompat
ibles avec l'hypothèse selon laquelle les sujets vérifieraient
l'information présentée selon un processus de recherche simul
tanée d'information positive et négative.
Par information positive, on entend toute information per
mettant d'approuver l'assertion ; par information négative, on
désigne toute information qui permette de la réfuter. Lorsqu'il J.-C. VERSTIGGEL 193
existe une similitude sémantique élevée entre la propriété à
réfuter et le mot auquel elle est attribuée, le sujet pourra répondre
sur la base de l'un et/ou l'autre des deux types d'information.
Par contre, lorsque la dissimilitude entre le mot et la propriété
à réfuter est suffisamment élevée, l'absence d'information per
mettant d'affirmer la fausseté de l'assertion conduira les sujets
à poursuivre la recherche d'information purement positive, pour
vérifier la véracité du jugement. Dans le cas des réponses d'accep
tation, l'appariement sera d'autant plus long à réaliser que la
recherche devra être menée plus loin dans l'arbre ; par contre,
pour les instances fausses, la recherche devra, dans tous les cas,
être menée jusqu'à son terme, avant que le sujet puisse répondre
par la négative. Dans le premier cas, la recherche sera auto-
terminante ; dans le second, elle sera exhaustive (cf. Sternberg,
1969).
Pour éprouver la validité de cette hypothèse, nous avons
repris le type d'épreuves utilisé par Collins et Quillian, en y
introduisant trois modifications :
a) Les propriétés à réfuter, plus ou moins distantes, dans
l'arbre, du mot auquel elle sont attribuées, en sont cependant
toujours suffisamment éloignées, ce qui permet, autant que poss
ible, de supprimer l'éventualité d'un effet de la similitude
sémantique.
b) Nous avons utilisé, non pas des phrases, mais des couples
de mots, formés d'un premier mot substantif (désignant un oiseau,
ou une fleur, etc.), et d'un deuxième mot, désignant une propriété
appartenant ou non au concept désigné par le premier mot.
c) Si la plupart des propriétés utilisées sont des propriétés
strictement décrites en termes d'attribution (exemple : « pigeon-
ailes »), d'autres sont plus diversifiées (exemple : « pigeon-nid »),
ce qui donne, dans l'ensemble, une représentation plus exacte
de la mémoire sémantique.
Les prédictions sont les suivantes :
1° Pour les réponses d'acceptation, la latence sera plus élevée
pour les propriétés stockées en mémoire à un nœud supérieur
que pour les propriétés stockées à un nœud inférieur, plus
immédiatement atteint.
2° Pour les réponses de réfutation, la latence sera la même,
quel que soit le

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