Analyse factorielle de la perception de mots chez des sujets à audition normale - article ; n°2 ; vol.67, pg 393-408
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Description

L'année psychologique - Année 1967 - Volume 67 - Numéro 2 - Pages 393-408
To 50 subjects with normal hearing and normal verbal aptitudes, 34 tests were given, concerning auditive perception of monosyllables, vowels and consonants, absolute and differential sensitivity for pure tones, and central factors like vocabulary, fluency and word memorisation ; some parallel visual tests were added. Results were jactor-analysed. The principal source of variance in the perception of words concerns subject's possibility to use his previous knowledge of the stimuli to reconstruct them from fragments, as an effect of their redundancy.
A 50 sujets doués d'une acuité sensorielle et d'aptitudes verbales normales, on a administré un ensemble de 34 épreuves portant sur l'audition de monosyllabes, de voyelles et de consonnes, sur la sensibilité absolue et différentielle pour des sons purs, et sur quelques aptitudes centrales comme le vocabulaire, la fluidité et la mémoire verbales ; on y ajouta quelques épreuves visuelles parallèles. Les résultats ont fait l'objet d'une analyse factorielle. La source principale de variance dans la perception de mots concerne la possibilité qu'a le sujet de recourir à sa connaissance préalable du message pour reconstituer celui-ci à partir de quelques fragments, grâce à sa redondance. absolue et différentielle pour des sons purs, et sur quelques aptitudes centrales comme le vocabulaire, la fluidité et la mémoire verbales ; on y ajouta quelques épreuves visuelles parallèles. Les résultats ont fait l'objet d'une analyse factorielle. La source principale de variance dans la perception de mots concerne la possibilité qu'a le sujet de recourir à sa connaissance préalable du message pour reconstituer celui-ci à partir de quelques fragments, grâce à sa redondance.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Costermans
Analyse factorielle de la perception de mots chez des sujets à
audition normale
In: L'année psychologique. 1967 vol. 67, n°2. pp. 393-408.
Abstract
To 50 subjects with normal hearing and normal verbal aptitudes, 34 tests were given, concerning auditive perception of
monosyllables, vowels and consonants, absolute and differential sensitivity for pure tones, and central factors like vocabulary,
fluency and word memorisation ; some parallel visual tests were added. Results were jactor-analysed. The principal source of
variance in the perception of words concerns subject's possibility to use his previous knowledge of the stimuli to reconstruct them
from fragments, as an effect of their redundancy.
Résumé
A 50 sujets doués d'une acuité sensorielle et d'aptitudes verbales normales, on a administré un ensemble de 34 épreuves portant
sur l'audition de monosyllabes, de voyelles et de consonnes, sur la sensibilité absolue et différentielle pour des sons purs, et sur
quelques aptitudes centrales comme le vocabulaire, la fluidité et la mémoire verbales ; on y ajouta quelques épreuves visuelles
parallèles. Les résultats ont fait l'objet d'une analyse factorielle. La source principale de variance dans la perception de mots
concerne la possibilité qu'a le sujet de recourir à sa connaissance préalable du message pour reconstituer celui-ci à partir de
quelques fragments, grâce à sa redondance. absolue et différentielle pour des sons purs, et sur quelques aptitudes centrales
comme le vocabulaire, la fluidité et la mémoire verbales ; on y ajouta quelques épreuves visuelles parallèles. Les résultats ont fait
l'objet d'une analyse factorielle. La source principale de variance dans la perception de mots concerne la possibilité qu'a le sujet
de recourir à sa connaissance préalable du message pour reconstituer celui-ci à partir de quelques fragments, grâce à sa
redondance.
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Costermans J. Analyse factorielle de la perception de mots chez des sujets à audition normale. In: L'année psychologique. 1967
vol. 67, n°2. pp. 393-408.
doi : 10.3406/psy.1967.27572
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1967_num_67_2_27572Centre de Psychologie expérimentale et comparée
de l'Université de Louvain
ANALYSE FACTORIELLE DE LA PERCEPTION DE MOTS
CHEZ DES SUJETS A AUDITION NORMALE1
par J. Costermans2
De nombreux travaux ont confirmé à quel point une bonne
oreille est indispensable à la perception du langage. On peut
citer comme exemple une recherche de Kryter, Williams et
Green (1962), qui obtiennent une corrélation de .81 entre le
pourcentage d'intelligibilité et la moyenne des seuils absolus
pour 1 000, 2 000 et 3 000 c/s ou pour 2 000, 3 000 et 4 000 c/s.
C'est là une heureuse constatation pour l'audiologiste, qui
y verra le moyen d'éviter les épreuves d'articulation dévoreuses
de temps.
Le psycholinguiste pourra toutefois se montrer surpris de
ce que les corrélations obtenues sont tellement élevées. A en
juger par de tels résultats, on pourrait croire que la perception
du langage soit une activité avant tout périphérique, étroit
ement liée à l'acuité sensorielle. Or, telle n'est pas la conception
qui se dégage d'un grand nombre de recherches dévolues à
montrer la redondance élevée du langage et l'usage que l'auditeur
ou le lecteur peuvent en faire. Il fut établi que plus de la moitié
de l'information s'y trouve répétée, si bien qu'une partie seul
ement du stimulus vocal se révèle indispensable (Shannon, 1951 ;
Newman et Gerstman, 1952). Il est dès lors permis de penser que
la perception du langage se déroule en deux moments : identi
fication d'éléments fragmentaires, puis reconstitution du mes
sage dans son entièreté à partir de ces fragments. C'est un pro-
1. Travail réalisé avec le concours du Fonds national belge de la
Recherche scientifique.
2. Nous remercions chaleureusement le Pr A. Fauville dont les conseils nous
furent précieux.
a. psychol. 67 Ü6 ^ 0 4 m émoi it E s o r: i r: t n a i i \
cessus de ce genre que révèlent les études sur les mécanismes de la
lecture, notamment les observations de Haslerud et Clark (1957).
Quant aux corrélations élevées que l'on trouve entre les
mesures audiométriques tonales et vocales, il importe de remar
quer qu'elles sont fournies par des groupes de sujets présentant
des déficiences auditives caractérisées. Vu l'ampleur des diff
érences interindividuelles, les facteurs sensoriels prennent alors
une grande importance. Des mesures prises sur des sujets pré
sentant une audition cliniquement normale fourniraient sans
doute une corrélation plus modeste ; en même temps, d'autres
corrélations prendraient plus de relief, en particulier entre l'intel
ligibilité et diverses aptitudes centrales. Si l'ensemble de ces
intercorrélations était soumis à une analyse factorielle, nous
pensons que l'on dégagerait, à côté de facteurs sensoriels, l'un
ou l'autre facteur rendant compte de l'usage qui est fait de la
redondance. Tel sera l'objet de ce travail.
Quelques recherches ont abouti déjà à des facteurs de ce
genre. Hanley (1956), à côté d'un facteur d'acuité auditive,
trouve un facteur qu'il appelle « synthèse », parce que « tous
les tests saturés en ce facteur exigent du sujet qu'il identifie
des mots qu'il n'a entendus que partiellement ». Farrimond (1962)
remarque que la perception du langage semble affectée par les
résultats au test de vocabulaire ; dans l'identification de phrases
jouent des facteurs centraux relatifs à l'anticipation des éléments
vocaux.
I. — Description des épreuves
L'identification de monosyllabes français sera l'épreuve prin
cipale de cette recherche, celle dont l'analyse factorielle tentera
d'interpréter la variabilité interindividuelle.
Nous avons voulu par là nous limiter au matériel verbal le plus
simple, non sans avoir pensé d'abord à la perception de phrases ; mais
c'est là un matériel particulièrement complexe que nous réserverons
pour une recherche ultérieure ; il semble d'ailleurs que la majeure
partie de la redondance soit localisée à l'intérieur des mots (Carson, 1961).
Nous avons donc élaboré une liste phonétiquement équilibrée de
100 monosyllabes du type consonne-voyelle-consonne. Mélangés au
hasard, ils furent enregistrés sur bande magnétique par un parleur
exercé à contrôler l'intensité de sa voix ainsi que la cadence. Ils furent
présentés au sujet au moyen d'un haut-parleur dans une chambre
insonorisée, au rythme d'un mot toutes les 5 s ; chaque stimulus était
précédé d'un signal avertisseur visuel, et le sujet répondait par écrit.
Le résultat était le nombre de stimuli correctement reproduits (pour COS'I'K I! MANS 30 5 .1.
les tests d'articulation, voir Fournier, 1951). L'épreuve se déroula dans
trois conditions différentes : le silence, un bruit brownien de 500-1 000 c/s
et de 70 phones, et un bruit de 2 000-4 000 c/s également de 70 phones.
L'introduction de bruits d'intensité modérée procède du désir de créer
des conditions d'écoute fréquentes dans l'usage courant du langage.
D'autre part, des recherches antérieures (Costermans, 1964 ; Costerinans
et De Valck, 1965) nous ont conduit à choisir deux types de bruits diffé
rents. Un bruit de fréquences basses masque principalement cette partie
du spectre vocal qui confère à la voix sa portée, et diminue ainsi la
détectabilité des stimuli. Par contre, un bruit de fréquences médianes
masque une bande qui contribue grandement à l'intelligibilité ; il déforme
les stimuli et les rend difficilement identifiables. Nous avons donc affaire
à des effets de masque fondamentalement différents, et, dans la mesure
où le masquage porte davantage sur une partie du spectre, nous avons
en même temps des distorsions de fréquences. Dans chacune de ces
trois conditions d'écoute, les monosyllabes furent donnés à un niveau
d'intensité constant et choisi pour que l'épreuve soit de difficulté
moyenne et permette d'obtenir une dispersion convenable des résultats ;
ces niveaux furent respectivement de 36, 60 et 54 dB

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