Anthropométrie des Fang - article ; n°5 ; vol.8, pg 371-382
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1957 - Volume 8 - Numéro 5 - Pages 371-382
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Lalouel
Anthropométrie des Fang
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, X° Série, tome 8 fascicule 5-6, 1957. pp. 371-382.
Citer ce document / Cite this document :
Lalouel J. Anthropométrie des Fang. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, X° Série, tome 8 fascicule
5-6, 1957. pp. 371-382.
doi : 10.3406/bmsap.1957.2686
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1957_num_8_5_2686371
ANTHROPOMETRIE DES FANG
par le Dr J. LALOUEL
Médecin des Troupes coloniales
Originaires de la zone soudanaise pour un certain nombre
d'auteurs, les Fang représentent le groupement le plus impor
tant de la population de l'Afrique Centrale et constituent près
du tiers de la du Territoire du Gabon. Répartis en
différentes tribus, les Fang ou Pahouins occupent en effet le
Sud du Cameroun sous tutelle française, la Guinée espagnole et
la majeure partie du Gabon,
En 1952, sur 402.504 individus recensés au Gabon, on dénombre
150.000 Fang. Ils sont principalement concentrés dans les dis
tricts d'Oyem, Bitam, Mimvoul, Mitzig et Médouneu, formant
la région du. Wolen-Ntem. 71.000 Fang résident ainsi sur
38.400 km2, soit une densité de population de 1,84 habitant
au km8 ; d'après notre camarade H. Estève, la densité de po
pulation atteint 7,4 au km2 pour le district de Bitam, soit une
des plus fortes que Грп puisse rencontrer en Afrique Equato-
riale.
Les Fang ne seraient au Gabon que depuis une centaine d'an
nées. Les migrations pahouines ont été étudiées principalement
par Avelot, Poutrin, Nekes, et bien que parlant une langue
bantoue, les Fang seraient d'origine soudanienne. Georges Oli
vier, étudiant les tribus Yaounde du Cameroun, insiste sur les ca
ractères anthropologiques intermédiaires de ces populations pa
houines entre le type noir soudanien et le type bantou, et conclut
qu'il s'agit là de population soudanienne à caractère atténué.
Nous avons étudié 50 Fang originaires du Wolem-Ntém,
soit du district de Mitzig, soit du district de Oyem. A ces mensur
ations, nous comparerons les résultats obtenus par G. Olivier
chez les Yaounde et par nous-même sur deux groupements voi- ,
372 société d'anthropologie x>e paris
sins, en principe non Fàng : les Bapounou de la region de Tchi- "
banga et les Bandjabi de Koula-Moutou.
Les Bandjabi appartiennent au groupe Ba douma, dont les
tribus, comme l'a rappelé récemment M. Chabeuf, disparaissent
du Haut-Ogoué.
Au point de vue technique anthropologique, nous avons appli
qué notre manière habituelle de faire, et un travail récent de
G. Olivier montre la similitude des résultats obtenus par cet
auteur et nous-même sur un même groupement ethnique. Nous
comparerons donc nos résultats aux données de G. Olivier sur
le groupement Fang du Cameroun étudié en 1944 sous le
nom de Yaounde.
A. La taille.
Si l'on tient pour certaines les légendes locales et les quelques
données historiques concernant les migrations fang, ceux-ci
devraient être assimilés au type « noir campestre » de Montandon,
dont le berceau serait les régions du Haut-Nil. Ces Nigritiens de
l'Ouest de l'Afrique Centrale devraient donc être de grande taille,
ce qui les distingueraient nettement des «Noirs sylvestres» de la
zone forestière équatoriale. Actuellement les Fang du Gabon
yivent dans une région de forêt secondaire ou de galeries fores
tières plus ou moins clairsemées tout eomme les Yaounde du
Cameroun. Si certains groupements fang sont encore peu péné
trés par la civilisation européenne, tels les habitants d'Essog-
Abam étudiés par H. Estève, d'autres sont en contact perma
nents avec la moderne, mais leur lieu d'habitat reste
le même : la grande forêt secondaire avec quelques rares savanes.
La stature de nos 50 Fang s'étageant de 158,2 à 183 donne une
moyenne de 167,9 ( ± 5,4) et classe ces sujets parmi les mésoso-
mes sur-moyens).
Tableau comparatif.
Minimum Maximum
Fang (Lalouel) 167,9 158,2 183
Ewondo (Olivier) 168,4 158,5 183,5
Eton — 168,9 161,5 180
Bané — 170,3 160,5 183,5
Mvélé — 168,9 148 181
Fang (Poutrin) 169,8 — —
Montandon donne une stature de 160 pour le noir paléo
tropical, 170 pour le Noir tchadien. Nos Fang, bien que moins
grands que ceux mesurés par Poutrin, et les Bané d'Olivier, sont
donc très proches du Noir ANTHROPOMÉTRIE DES FANG 373 LALOUEL.
Quant aux populations voisines, parfois en contact étroit avec
les Fang, leur taille n'apparaît pas pour certaines d'entre elles
un critère de différenciation suffisant-
Gabon : Fang (Lalouel) 167,9
— Bandjabi — 168,9
— Bapounou — 167,8
Cameroun : Boulou (Liotard) '. 164 ,2
— Yébékolo (David) ,. 165,2
— Dzem (Poutrin) 171
Moyen-Congo : Enyellé (Lalouel) 168 ,7
— Bondjo — 166,5
— Bomitaba — 168,9
Or, toutes ces ethnies appartiennent au groupe linguistique
Bantou et occupent la Forêt équatoriale. Ni les Boulou, ni les
Yébékolo ne sont des Fang, pas plus que les Bapounou, les Dzem
et les Bomitaba.
B. — La taille assis.
Intéressante pour la détermination de l'indice cormique, la
moyenne de la taille assis chez le Fang s'établit à 84,5.
Inférieur en général à 50 les Soudaniens, l'indice cormique
atteint 52 chez les Bantous. Nous avons donc à faire ici à un
caractère anthropologique d'importance qui montre que les
Fang appartiennent au groupe des populations à buste court.
Cet indice coranique à 50,4 est sensiblement identique à celui des
Noirs d'A.O.F. mesurés par Heuse et des Yaounde étudiés par
Olivier.
Fang (Lalouel) 50,4
Ewondo (Olivier) 50,5
Eton — 50,8
Bané — 50,9
Mvélé — 51,6
Bandjabi (Lalouel) 51 ,8
Bapounou — 51,9
Bondjo — 51
Kaka — 51,3
Bakoum (Olivier) 52,4
Bamiléké — 51,1
C. — Tête et face.
En 1956, nous avons donné les résultats concernant le progna
thisme des Fang. Le prognathisme alvéolo-sous-nasal de nos
sujets ne diffère guère de celui des différents types noire, en
particulier des Noirs d'Afrique occidentale mesurés par Lefrou.
1. Indice céphalique.
La longueur et la' largeur maximums de la tête des Fang que
nous avons étudiés s'avèrent identiques à celles de G. Olivier. 374 société d'anthropologie de paris
Moyenne Minimum Maximum
Longueur :
19,28 18,4 20 Fang (Lalouel)
Ewondo (Olivier). . . . 19,3 18,1 20
Eton — 19 18 20,6
Largeur :
14,96 14 15,5 Fang (Lalouel)
14,6 13,9 15,4 Ewondo (Olivier)
Eton — .... 13,9 14,7 15,3
Les indices céphaliques sont donc absolument superposables
entre ces différents groupes fang. Le Fang avec un indice cépha-
lique de 77,5 se classe parmi les mésocéphales. Exactement en
accord avec les constatations d'Olivier, il apparaît que ce sont
les sujets de grande taille qui sont le plus dolichocéphales ;
mais si l'on suit cet auteur, il conviendrait de décaler les chiffres
critères classiques de deux unités : les Fang seraient alors fran
chement dolichocéphales.
Les sujets de grande taille, c'est-à-dire ayant une stature supé
rieure à 1 m, 70, sont au nombre de 20 dans notre série de 50 Fang.
Pour une stature moyenne élevée, puisqu'elle atteint 176, l'indice
céphalique de ces sujets s'abaisse à 75,8 : les sujets les plus grands
sont donc franchement dolichocéphales. Alors que les sujets les
plus petits, bien que restant mésocéphales, présentent une légère
tendance à la brachycéphalie. Mais il semble bien que cette
constatation entre tout bonnement dans la loi « de Pittard »
sur la brachycéphalisation des individus de petites tailles à l'i
ntérieur de groupes dolichocéphales. Ici il apparaît que près de la
moitié, exactement 40 % de nos sujets, présente des indices
céphaliques et une stature comparables au Noir soudanien, dont
la dolichocéphalie est classique et définit le type de Noir campes-
tre en opposition à la brachycéphalie du Noir sylvestre.
Tableau comparatif.
Fang.
Fang, Gabon (Lalouel) 77,5
Ewondo, Cameroun (Olivier) 77
Eton — — 76,2
Bané — — 77,3
Mvélé — — 77,5
Fang, Gabon (Poutrin) 75
Yaounde — (Berke et Mansfield) ., 76,3
Attires ethnies.
Boulou, Cameroun (Poutrin). 77

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