Appendice sur la faune précolombienne de l Anse-Belleville. - article ; n°2 ; vol.32, pg 259-274
20 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Appendice sur la faune précolombienne de l'Anse-Belleville. - article ; n°2 ; vol.32, pg 259-274

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
20 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Journal de la Société des Américanistes - Année 1940 - Volume 32 - Numéro 2 - Pages 259-274
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. Friant
Robert Hoffstetter
Paul Chabanaud
Appendice sur la faune précolombienne de l'Anse-Belleville.
In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 32 n°2, 1940. pp. 259-274.
Citer ce document / Cite this document :
Friant M., Hoffstetter Robert, Chabanaud Paul. Appendice sur la faune précolombienne de l'Anse-Belleville. In: Journal de la
Société des Américanistes. Tome 32 n°2, 1940. pp. 259-274.
doi : 10.3406/jsa.1940.2666
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1940_num_32_2_2666l' DE LÀ MARTINIQUE 259 CONTRIBUTION A ARCHÉOLOGIE
ment encore à La Martinique un aliment très apprécié. Les fragments
de coralliaires, rencontrés également autour des foyers, avaient tous un
aspect fossilisé et portaient des traces très nettes d'usure provenant
peut-être d'un travail humain.
Un seul fragment de crabe a pu être retiré des lots de restes de cui
sine qui nous sont parvenus et il était si incomplet qu'il n'a pas été
possible de le déterminer. Cependant, ces crustacés devaient entrer pour
une bonne part dans l'alimentation des anciens habitants de l'Anse-
Belleville» car de nombreux amas formés de minuscules fragments de
carapaces de crabes agglomérés et plus ou moins décomposés étaient
mélangés à la terre et aux autres restes de cuisine.
VI. — RÍSTES HUMAINS.
Les quelques ossements humains que M. Revert a recueillis à l'Anse-
Belleville étaient si fragmentaires et en si mauvais état qu'il n'a pas été
possible d'en faire une étude. M. Revert a noté que ces ossements étaient
toujours épars à la surface du gisement et qu'il n'y avait pas trace de
sépulture en profondeur. Par contre, plusieurs débris dé crânes et d'os
longs étaient mêlés à des fragments de grands vases en céramique, dont
l'un, presque complet, était renversé. Cette constatation pourrait faire
supposer que les habitants précolombiens de l'Anse-Belleville prati
quaient l'ensevelissement en urnes.
APPENDICE
SUR LA FAUNE PRÉCOLOMBIENNE DE L'ANSE-BELLEVILLE,
Pab M. FRIANT, RoBEivr HOFFSTETTÉR et Paul CHABANAUD.
La faune actuelle de La Martinique, comme celle des Antilles en
général, présente deux caractères très marqués. Elle est incomplète et
insulaire.
En ce qui concerné les Vertébrés, il existe dans celte île, d'après
M. F. Angel, assistant au Laboratoire d'Erpétologie du Muséum, outre
des Poissons de rivière qui sont assez nombreux, 2 amphibiens : un
Leptodactylidé et un Bufonidé.
Société des Américanistet 1940. 17 , SOCIÉTÉ DES AMÉRICAN1STÊS 260
Parmi lés Reptiles : 5 espèces de Lacertiliens, dont 4 Gekkomidés
et un Iguanidé (les Téiidés et les Scincidés étant éteints depuis quelques
années) ; 3 Serpents : Typhiops et Leptotyphlops, petites espèces
fouisseuses et un Crotalidé, Bothrops atrox Linné (le Colubridé Dromi-
cus cursor Lacépèd*: ne s'y trouve plus actuellement).
Parmi les Mammifères, on ne rencontre, d'après le Révérend Père
du Tertre l et W. D. Matthew 2 que quelques rares Rongeurs.
Il s^agřt donc, dans l'ensemble, d'une faune insulaire ayant pour ori
gine lé développement isolé de quelques éléments individuels.
A La Martinique, on ne connaissait pas jusqu'ici, de faune terrestre
ou marine fossile ni sub fossile.
Outre des Mammifères, des Reptiles et des Poissons qui voi*t être
étudiés ici, le gisement précolombien de l'Anse-Belleville contenait aussi
des Invertébrés marins :
a) des Coralliaires (Zoanthaires, Madréporaires), d'aspect roulé et
fossilisé, que M. G. Ranson, sous-directeur du Laboratoire de Malacologie
du Muséum, a bien voulu déterminer :
Meandrina cerebrun Ellis et Solande.
Acropota palma ta Lamarck.
Il s'agit de Madrépores encore actuels dans la merdes Antilles ;
b) un Mollusque gastropode, que M. le Professeur L. Germain,
directeur du Muséum et M. E. Fischer, sous-directeur du Laboratoire de
Malacologie, ont bien voulu déterminer. Il s'agit du Strom&m gigas L,,
représenté par plusieurs exemplaires. Le S trombus gigas a pour habitat
exclusif la merdes Antilles et les côtes atlantiques de l'Amérique ;
c) un Crustacé appartenant au groupe des Décapodes brachyoureS
qhu'il n'a pas été passible d'identifier plus exactement, l'extrémité de
propodite d'uner première paftte ambulatoire (mors fixe de la pince) que
nous possédons, ne permettant pas de savoir à quel crabe nous avons à
faire.
1. Du Tertre (Rev. P. В.). Il '\ istoire générale des Antilles habitées par les Franç
ois. Paris, 1667.
2. Matthew (W. D.). Recent discoveries of fossil Vertebrates in the West In dies and
their bearing on the origin of the Arttillean Fauna. Proceedings of the american philo
sophical Society. Philadelphie, t. LVIII, 1919/ .
CONTRIBUTION A L'ARCHÉOLOGIE DE LA MARTINIQUE 261
1. LES MAMMIFÈRES,
PAU LE Dr M. FrIANT.
Docteur es sciences,
Sous-direcleur du Laboratoire d'Anatomie comparée du Muséum.
La faune «îammalienne ne comporte que des Rongeurs.
A. Muridae.
Megalomys Desmaresti Fischer.
Le Мсдя1оту&, localisé aux Antilles, a presque totalement disparu de
nos jours par suite de la chasse inlassable que lui font les colons dont il
dévaste les plantations. TVouessart 1, en effet, pouvait déjà dire en
1885 que « les spécimens du Muséum de Paris sont peut-être tout ce
qu'il reste de ce type si intéressant par sa grande taille et sa distribution
géographique >■-.
Rappelons que TVouessart 2 a distingué dans la sous-famille des
Murinae : 1° les Mureae ou véritables Rats, localisés à l'Ancien Conti
nent (sauf Madagascar) qui ent trois rangées longitudinales de tuber
cules à leurs molaires supérieures. — 2* les Hesperomyeae ou Rats
sigmodontes, localisés à l'Amérique et à Madagascar, qui ont deux
rangées seulement de tubercules à leurs molaires supérieures, d'où
l'aspect sigmoïde que prennent ces dents à l'état abrasé.
Cette division géographique des Murinae n'est pourtant pas absolue :
de véritahles Rats ont pénétré en Amérique et à Madagascar par l'inte
rmédiaire de l'Homme. D'autre part les Rats sigmodontes ont été abon
dants en Europe à l'oligocène et au miocène : ce sont notamment, les
Cricetodon. Sdhaub en a signalé aussi dans l'oligocène du Continent
asiatique. Les Cricetus actuels d'Europe, bien qu'ayant aussi une dentition
jugale supérieure bisériée s'éloignent par de nombreux -caractères,
comme l'ont bien noté F. Major 3 et S. Schaub 4, à la fois des Hespero
myeae et des Cricetodon. Il est certain que les différences dentaires qui
1. TnouEssAni (E. L.). Note sur le Rat musqué (Mas pilorides) des Antilles. Type du
-sous-genre Megalomys Trt. Annales des Sctences<nabur>elles. Zoologie. Paris, 6» séria,
4885.
2. Troubssabt (E. L.), loc. cit-
3.. Major (G. I. Forsyth). On the general results of a zoological expedition to Mada
gascar m 1894-1896. Proceedings of the Zoological Society of London. Londres, 1896,
4. Schaub (S.). Die Hamsterartigen Nagetiere des Tertiárs. Abhandlungen der
Schweizerischen palàontologiscben Gesellschaft Zurich, t. XLV (1921-25). .
262 SOCIÉTÉ DES AMÉRrCA7STISTÏ?S
séparent les Rats américains et de Madagascar des Rats de l'Ancien
Monde sout de date relativement récente, le type molaire le plus
archaïque étant, sans aucun doute, celui des véritables Rats, comme j'ai
eu l'occasion- de ie montrer К
Pendant très longtemps, on n'a connu du Megalomys (Bat musqué), le
plus volumineux des Muridae américains, qu'une seule espèce le Меда*
lomys Desmaresti Fischer qui a, d'ailleurs, de nombreux synonymes:
Rat musqué ou Pilori, G. de Rochefort, 1658.
Musk Cavy, Pennant, 1793.
Cavia, species obscure, Erxleben, 1777.
Castor Piloris, Zimmermann, 1777.
Mus pilor ides, Desm arest, 1826.
Mus Desmaresti, Fischer, 1829.
Le Pilori, F, Си vier, 1830.
Holochilus (Brandt, 1835) {.Megalomys) (Trouessart, 188o) pilorides
Desmarest.
pilo-' Hesperomys (Waterhouse, 1839) Megalomys (Trouessart, 1 885)
rides, Desmarest.
Oryzomys (Major* 1901) piloris Zimmermann.
Moschomys (Trouessart, Í

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents