Aschaffenburg, Etudes expérimentales sur les associations - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 547-560
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Description

L'année psychologique - Année 1897 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 547-560
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Victor Henri
Aschaffenburg, Etudes expérimentales sur les associations
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 547-560.
Citer ce document / Cite this document :
Henri Victor. Aschaffenburg, Etudes expérimentales sur les associations. In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 547-560.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1897_num_4_1_2971VIII
MÉMOIRE ET ASSOCIATION D'IDÉES
A SCHAFFENBURG. — Experimentelle Studien über Associationen
(Etudes expérimentales sur les associations). Psychologische Arbei
ten von Knepelin, vol. J, p. 209-300, et If, p. 1-84.
L'étude des associations présente un grand intérêt pour la psychol
ogie, puisqu'elle permet d'aborder des problèmes sur les processu-
psychiques supérieurs qui sont en général difficilement abordables
par l'expérience. Théoriquement l'expérimentation sur les associa
tions parait simple : on dit un mot ou on montre un objet quelconque,
et le sujet» doit y associer soit un mot, soit une représentation
visuelle ou autre : tel est le principe de la méthode que l'on emploie;
mais dans la pratique on se heurte à un grand nombre de difficultés;
ces difficultés sont de deux sortes :
1° Celles qui impliquent l'exécution de l'expérience; il faut que
le sujet soit autant que possible dans un état toujours le même,
il faut qu'il mette de la bonne volonté dans ces expériences ; il faut
qu'il dise exactement la première association qui lui est venue à
l'esprit, et cette dernière exigence n'est pas toujours facile à réali
ser, puisque cette association n'est pas toujours verbale, il y a des
images visuelles qui surgissent, il y a des souvenirs vagues qui
apparaissent, il y a enfin quelquefois des états émotionnels qui sont
évoqués ; il faut donc avoir affaire à un sujet qui sait s'observer et
qui ne se laisse pas trop facilement suggestionner. Lorsqu'on veut
faire des expériences sur les associations, il faut expliquer au sujet ce
que l'on veut obtenir de lui : il faut lui dire qu'on va prononcer un
mot et qu'il devra dire quelle est la représentation verbale ou autre
qui lui est venue la première à l'esprit. En général, le sujet ne se
contente pas de cette explication vague, il demande des détails, il
demande s'il doit plutôt chercher à avoir des associations exprimant
une qualité, un caractère de l'objet dont on a dit le nom, ou bien
s'il doit se comporter d'une autre manière quelconque; le mieux est
dans ces cas de prier le sujet de rester aussi passivement que possible, ANALYSES 548
de ne pas chercher à avoir un certain genre d'associations plutôt
qu'un autre; mais ces recommandations ne sont pas toujours suivies
par le sujet; malgré lui il prend une tendance à dire des rimes, ou
bien à énoncer les qualités, ou enfin à avoir des associations de
coexistence. En somme, il faut être extrêmement prudent lorsau'on.
donne les explications au sujet, ne pas dire un mot de tx*op, de façon
à ne pas le suggestionner. Cette suggestion joue ici un rôle très
grand; le seul fait que le sujet fait les expériences dans un « labo
ratoire de psychologie » suffit quelquefois pour diriger son attention
d'un certain côté ; souvent le sujet est gêné, puisqu'il sait que toutes
les réponses qu'il donnera vont être notées et examinées ensuite.
Une difficulté pratique d'une autr genre est l'ordre dans lequel il
faut donner les mots successifs, mais cette difficulté peut être écartée
par la répétition des expériences un grand nombre de fois. Toutes
ces difficultés sur lesquelles nous venons de donner une idée générale
n'ont pas été examinées avec soin par l'auteur, c'est pourtant une
question importante; il ne suffit pas de dire combien d'associations
de tel genre le sujet a faites, il faut surtout dire comment il se com
portait pendant les expériences, ce qu'il pensait avant et pendant
les expériences sur leur but., etc., etc.
2° Le deuxième groupe de difficultés dans l'étude des associations
est la classification des différents genres d'associations. On a par
exemple devant soi une série de deux ou trois cents ;
comment les étudier, comment les grouper 1 Différents auteurs
(Wundt, Kreepelin, Miinsterherg, Bourdon, etc.), ont proposé des
méthodes différentes ; elles présentent toutes des défauts sur lesquels
nous ne nous arrêterons pas. L'auteur, après avoir critiqué ces diff
érentes méthodes, en propose lui-même une qui a l'avantage d'envi
sager plus de genres d'associations que ne le font les autres méthodes
de classification. Voici cette classification : toutes les associations
sont divisées en deux classes suivant qu'elles ont lieu immédiatement
avec un certain rapport entre le mot dit par l'expérimentateur et le
mot associé, ou que ce mot est associé par l'intermédiaire d'un
terme moyen inconscient ou apparaissant très vaguement dans la
conscience. Ces deux classes sont appelées associations immédiates et
médiates.
Les associations immédiates sont ensuite divisées en deux groupes;
en effet, l'auteur remarque que le mot prononcé par l'expérimentateur
peut provoquer une association par le sens exprimé par ce mot ou
simplement par le son du mot. Dans le premier groupe se trouveraient
donc toutes les associations où le sens du mot a agi ; ce groupe est
divisé en deux sous-groupes : le mot associé peut avoir un rapport
intime avec le mot entendu, en vertu de la ressemblance des carac
tères ou par l'expression d'idée qui englobe ce mot, etc., ce sont les
associations internes ; d'autre part le mot associé peut être avec le mot
entendu seulement dans un rapport accidentel, puisque les deux MÉMOIRE ET ASSOCIATION D'IDÉES 549
objets représentés par ces deux mots se trouvent au même endroit,
ou ont été vus dans un intervalle de temps très court, ou enfin
puisque ces deux mots sont liés par l'habitude dans une phrase ou un
proverbe que l'on a souvent entendu, ce sont les associations externes.
Les associations internes sont divisées en trois genres : 1° les associa
tions par coordination et subordination ; les deux représentations asso
ciées sont liées par un certain nombre de caractères communs ; ce
sont par exemple les coordinations : gaz-lumière électrique, thé-café,
Olympe-Parnasse, tigre-panthère, statut-loi ; les associations par
contraste : avantage-défaut, attaque-défense ; les par
subordination : corbeau-oiseau, anguille-poisson, pomme-fruit, fleur-
violette, métal-fer, homme-garçon, etc.
2° Les associations avec rapport prédicatif ; ce genre est difficile à
distinguer des précédents; donnons quelques exemples : datte-fruit
mûr est une association avec rapport prédicatif, puisque le mot mûr
n'est pas un mot indispensable, il ne rentre pas dans le groupe de
caractères principaux du mot datte ; au contraire,1 l'association
Mistral-poète provençal est une association de subordination puisque le
mot provençal constitue un caractère principal. On voit combien la
différence est subtile et il y a certainement des cas où on ne sait pas
à quel genre appartient l'association ; par exemple l'auteur dit que
pour un chimiste plomb-métal lourd est une association
de subordination, il me semble qu'on aurait pu aussi bien dire que
cette association exprime un rapport prédicatif. Je ne crois donc pas
qu'on puisse arriver à faire dans tous les cas une distinction parfaite,
et surtout cette distinction dépendra de l'expérimentateur. Les asso
ciations dans lesquelles un adjectif est associé à un substantif sont
aussi rangées dans cette catégorie ; exemples : ciel-bleu, porte-ouverte,
arbre-fleuri, chaise-cassée, etc.
3° Un troisième genre d'association qu'il nous est aussi difficile de
bien distinguer, sont les associations avec rapport de causalité;
exemples : mérite-décoration, balançoire-vertige, opium-sommeil, etc.
Le sous-groupe des associations externes est aussi divisé en trois
genres : 1° associations par coexistence dans l'espace et le temps; donnons
des exemples : bouche-nez, table-chaise, tapis-chambre, plante-pot,
maitre-école, autel-prière ; quelquefois on hésite aussi ici, et pour
décider si l'association appartient à cette

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