Certitude exprimée et généralisation du stimulus dans une tâche d identification perceptive - article ; n°1 ; vol.70, pg 19-32
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Description

L'année psychologique - Année 1970 - Volume 70 - Numéro 1 - Pages 19-32
Summary
After hearing a pure tone of 1 502 Hz, subjects were presented, with a succession of tones including the original and others differing in frequency from the latter by 5, 10 and 15 j.n.d. In a second phase all stimuli except the original were presented.
The experimental task consisted in writing + for the original stimulus and — for all others, and in indicating the degree of confidence in this judgment by choosing a corresponding number from 1 to 3.
Results showed the existence, for both positive and negative responses, of a gradient of confidence that is a function of stimulus similarity. Suppression of the original stimulus produced a decrement in the number of correct identifications and in confidence, this decrement depending on stimulus similarity. An interpretation in terms of comparsion of the trace and the presented stimulus is suggested.
Résumé
On présente à des sujets un son pur de 1 502 Hz et on leur demande de répondre ensuite à toute nouvelle présentation de ce son en écrivant le signe + sur une feuille de réponse; pour tout autre son, ils doivent écrire le signe —. Les sujets ont en même temps à exprimer, par un nombre de 1 à 3, leur degré de certitude sur leurs jugements.
1. Ce résultat permet d'écarter l'idée que la baisse d'efficacité serait due à une baisse progressive de la vigilance ; une répétition de l'expérience avec inversion des deux phases apportera plus de lumière sur ce point. Une interprétation possible de cet effet serait que l'activité de reconnaissance repose ici sur une mémoire à court terme à déclin rapide. On fait alors entendre une succession de stimulus comprenant, dans une première phase, le son original et des sons différant de lui, en hauteur tonale, d'environ 5, 10 ou 15 échelons différentiels ; dans une deuxième phase, seuls ces derniers sont présentés.
On constate l'existence, sur les réponses positives et sur les réponses négatives, d'un gradient de certitude en fonction des similarités des sons. La suppression du stimulus original produit une baisse tant des identifications correctes que des certitudes exprimées ; cette détérioration est elle-même partiellement dépendante des similarités. Une interprétation en termes d'activité de comparaison de la trace et du stimulus présent est proposée.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Le Ny
Certitude exprimée et généralisation du stimulus dans une tâche
d'identification perceptive
In: L'année psychologique. 1970 vol. 70, n°1. pp. 19-32.
Citer ce document / Cite this document :
Le Ny J. Certitude exprimée et généralisation du stimulus dans une tâche d'identification perceptive. In: L'année psychologique.
1970 vol. 70, n°1. pp. 19-32.
doi : 10.3406/psy.1970.27693
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1970_num_70_1_27693Abstract
Summary
After hearing a pure tone of 1 502 Hz, subjects were presented, with a succession of tones including the
original and others differing in frequency from the latter by 5, 10 and 15 j.n.d. In a second phase all
stimuli except the original were presented.
The experimental task consisted in writing + for the original stimulus and — for all others, and in
indicating the degree of confidence in this judgment by choosing a corresponding number from 1 to 3.
Results showed the existence, for both positive and negative responses, of a gradient of confidence that
is a function of stimulus similarity. Suppression of the original stimulus produced a decrement in the
number of correct identifications and in confidence, this decrement depending on stimulus similarity. An
interpretation in terms of comparsion of the trace and the presented stimulus is suggested.
Résumé
On présente à des sujets un son pur de 1 502 Hz et on leur demande de répondre ensuite à toute
nouvelle présentation de ce son en écrivant le signe + sur une feuille de réponse; pour tout autre son,
ils doivent écrire le signe —. Les sujets ont en même temps à exprimer, par un nombre de 1 à 3, leur
degré de certitude sur leurs jugements.
1. Ce résultat permet d'écarter l'idée que la baisse d'efficacité serait due à une baisse progressive de la
vigilance ; une répétition de l'expérience avec inversion des deux phases apportera plus de lumière sur
ce point. Une interprétation possible de cet effet serait que l'activité de reconnaissance repose ici sur
une mémoire à court terme à déclin rapide. On fait alors entendre une succession de stimulus
comprenant, dans une première phase, le son original et des sons différant de lui, en hauteur tonale,
d'environ 5, 10 ou 15 échelons différentiels ; dans une deuxième phase, seuls ces derniers sont
présentés.
On constate l'existence, sur les réponses positives et sur les réponses négatives, d'un gradient de
certitude en fonction des similarités des sons. La suppression du stimulus original produit une baisse
tant des identifications correctes que des certitudes exprimées ; cette détérioration est elle-même
partiellement dépendante des similarités. Une interprétation en termes d'activité de comparaison de la
trace et du stimulus présent est proposée.Laboratoire de Psychologie de V Université de Paris-Vincennes
et Faculté des Lettres et Sciences humaines de Lille
CERTITUDE EXPRIMÉE
ET GÉNÉRALISATION DU STIMULUS
DANS UNE TACHE D'IDENTIFICATION PERCEPTIVE
par Jean-François Le Ny
SUMMARY
After hearing a pure tone of 1 502 Hz, subjects were presented with
a succession of tones including the original and others differing in
frequency from the latter by 5, 10 and 15 j.n.d. In a second phase all
stimuli except the original were presented.
The experimental task consisted in writing -f- for the original stimulus
and — for all others, and in indicating the degree of confidence in this
judgment by choosing a corresponding number from 1 to 3.
Results showed the existence, for both positive and negative responses,
of a gradient of confidence that is a function of stimulus similarity.
Suppression of the original stimulus produced a decrement in the number
of correct identifications and in confidence, this depending on
stimulus similarity. An interpretation in terms of comparsion of the trace
and the presented stimulus is suggested.
L'une des conditions dans lesquelles on peut observer une
généralisation du stimulus est celle de comportement discriminatif.
On peut désigner ainsi un ensemble structuré de comportements
dans lequel une réponse a été attachée à un — ou à une classe
de — stimulus et une seconde (qui peut être une non-réponse) à
un autre — ou à une autre classe de — stimulus. C'est le résultat
d'un apprentissage discriminatif, au sens large, c'est-à-dire de
modifications établies soit par renforcement, soit, chez l'homme,
par l'intermédiaire d'une consigne. La généralisation du stimulus 20 MÉMOIRES ORIGINAUX
que l'on peut observer dans ces conditions peut être appelée
« résiduelle » et elle témoigne que l'apprentissage discriminatif
n'a pas été conduit à son degré ultime. Un grand nombre d'expé
riences ont mis en évidence l'existence d'un gradient de générali
sation dans des comportements discriminatifs volontaires obtenus
par consigne chez l'homme (Andreas, 1954 ; Arnhofï, 1956, 1957 ;
Baumstimler, 1968 ; Brown, Bilodeau, Baron, 1951 ; Brown,
Clarke, Stein, 1958 ; Buss, 1961 ; Eriksen, 1954 ; Evans, 1961 ;
Fager et Knopf, 1958 ; Gibson, 1939 ; Kalish, 1958 ; Le Ny,
1957 a et b, 1961 a et b, 1963 ; Mednick, 1955 ; Mostofsky et
Shurtleff, 1969 ; Nakamura et Kaswan, 1962 ; Bichard, 1966 a
et b ; Biopelle et Bogen, 1956 ; Bosenbaum, 1953, 1956 ; Thomas
et Lanier, 1962). Dans la plupart de ces expériences, le paramètre
pris en considération était la fréquence des réponses, et dans
quelques cas la latence ; une étude comparative des paramètres
de fréquence, et amplitude a été entreprise par ailleurs
(Baumstimler et Le Ny, 1970).
Le but de la présente expérience est d'étudier dans des
conditions voisines une caractéristique différente de la réponse,
la certitude exprimée verbalement, qui peut lui être associée.
Cette variable annexe, mais présumée importante, est définie
comme l'emploi du mot « certain » accompagné de différents
quantificateurs verbaux ordonnés (peu, assez, très, etc.) ; ceux-ci
sont de plus mis en correspondance avec des nombres en vue
d'obtenir une échelle ordinale facile à manier. L'expression de
la certitude est induite par une consigne ; elle est nécessairement
annexée à un comportement principal, qui manifeste de son côté
ce dont le sujet est certain ; c'est, dans la présente expérience,
le comportement discriminatif dont il a été question plus haut.
La certitude exprimée est supposée être la manifestation
comportementale, sémantiquement stable, d'une activité psycho
logique interne, mentale, la certitude ; la consigne qui prescrit
cette manifestation et le comportement verbal qui la réalise
sont conçus comme des entrées et des sorties supplémentaires
(Le Ny, 1969 a). On s'attend à ce que les données touchant la
certitude dans un comportement discriminatif soient suscep
tibles de fournir des informations et sur la nature de la certitude
et sur la généralisation du stimulus.
On fait plus précisément l'hypothèse qu'an gradient de
généralisation sera trouvé sur les jugements de certitude portant
sur les réponses positives, en même temps que sur les fréquences
de ces réponses. J.-F. LE NY 21
Mais une seconde hypothèse peut sans doute être plus
intéressante : elle porte sur les réponses négatives, qui, dans
un comportement moteur volontaire — tout comme
n'importe quelle situation de conditionnement — , n'appar
aissent qu'à titre d'absences. Dans le cas présent, on a trans
formé les non-réponses en réponses « non ». En faisant porter
sur celles-ci des jugements de certitude, on est en mesure de
formuler l'hypothèse suivante : les jugements de certitude élevée
affectant les réponses négatives seront d'autant plus nombreux
que celles-ci porteront sur des stimulus plus éloignés du stimulus
positif.
En outre, on a introduit une seconde phase expérimentale
au cours de laquelle le stimulus positif n'est plus jamais présenté.
L'introduction de cette phase est motivée par une hypothèse
(v. Le Ny, 1969 a et c) qui fait de la certitude le résultat
d'une activité de comparaison, en l'occurrence entre une
trace mnésique et une perception. Il est supposé que la
présentation répétée du stimulus positif durant la première
phase-test contribue à consolider (Le Ny, 1969 b ; Le Ny et
De

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