Chronique - article ; n°1 ; vol.35, pg 878-896
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Description

L'année psychologique - Année 1934 - Volume 35 - Numéro 1 - Pages 878-896
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Piéron
Chronique
In: L'année psychologique. 1934 vol. 35. pp. 878-896.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri. Chronique. In: L'année psychologique. 1934 vol. 35. pp. 878-896.
doi : 10.3406/psy.1934.5372
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1934_num_35_1_5372CHRONIQUE
NÉCROLOGIE
— Le Pr Georg Elias Müller, qui s'est éteint le 24 décem
bre 1934, était un des derniers survivants de l'époque héroïque de la
psychologie scientifique.
Né le 20 juillet 1850, docteur en philosophie de l'Université de
Göttingen, c'est dans cette Université qu'il enseigna de 1876 à 1922
(sauf une année, passée à l'Université de Gzernowitz). Élève et suc
cesseur de Lotze, il organisa un des premiers laboratoires de psychol
ogie expérimentale. Il consacra la plupart de ses recherches à la
psychophysique, mais entendue en un sens physiologique, et sa théor
ie de la vision chromatique, qu'il développa et défendit jusqu'à ses
derniers jours, est bien connue. Il fut un des premiers à entreprendre
des recherches systématiques sur la mémoire, à la suite du beau
travail d'Ebbinghaus. Son école, indépendante de celle de Wundtr
se marque par la haute valeur des hommes et des travaux.
— Santé de Sanctis (né le 7 février 1862) entrait tout juste dans
sa 74e année quand la mort vint le surprendre, le 10 février 1935, en
pleine activité, en plein travail. Psychologue et psychiatre, il occupa
à l'Université de Rome la première chaire, qui y fut créée, de psychol
ogie expérimentale, ayant fondé, en 1906, un Institut et un Labor
atoire de psychologie. Il avait toujours donné, parallèlement, un
enseignement de neuropsychiatrie, auquel il se limita en occupant,
en 1931, la chaire de clinique psychiatrique.
Il avait été l'actif secrétaire général du Ve Congrès international
de Psychologie à Rome, en 1905.
Il laisse une longue liste de travaux, en particulier sur le rêve, sur
la psychopathologie des enfants anormaux. Il a résumé ses 25 ans
d'enseignement psychologique dans un traité en 2 volumes, Psicologia
sperimentale (1929-1930).
— ■ Avec Léon Frédéricq (24 août 1851-2 septembre 1935),
disparaît un des grands noms de la physiologie contemporaine, un
biologiste au sens le plus large du terme. Successeur de Schwann,
en 1879, il occupa 40 ans la chaire de de l'Université de
Liège, fondant l'Institut qui porte aujourd'hui son nom (et que
dirige son fils Henri Frédéricq).
Il publia jusqu'au dernier jour les Archives internationales de
Physiologie. Parmi ses nombreuses et importantes recherches, on CHRONIQUE 879
peut rappeler, pour leur caractère biologique général, celles qui
concernèrent l'autotomie des crustacés.
Il accepta de collaborer à L'Année Psychologique, en 1904, publiant
des revues générales très remarquées sur le système nerveux (t. X
à XIII).
— Quelques mois plus tôt, un autre grand physiologiste avait
disparu, à peu près au même âge (85 ans), Sir Ed. Sharpey Shafer,
qui fut professeur de physiologie à l'Université de Londres, fonda
teur du Quarterly Journal of experimental Physiology, et l'un des
membres fondateurs de l'importante Physiological Society en 1876.
11 imagina les méthodes d'enregistrement pléthysmographique, mit
en évidence des mouvements associés des yeux provoqués par
l'excitation de certaines régions de l'écorce cérébrale, et, ces
dernières années, consacra d'importantes études à la question de la
récupération des sensibilités consécutives aux sections de nerfs
cutanés.
■ — Le nom de A. Goldscheider (décédé en septembre 1935)
restera lié aux points de chaud et de froid, dont il découvrit la di
scontinuité spécifique en 1884 (à peu près en même temps que Blix
et Donaldson). Neurologiste, directeur pendant de longues années, de
la clinique médicale de Berlin, il s'intéressa toute sa vie aux problèmes
neuropathologiques et psychophysiologiques relatifs aux sensibilités
cutanées, discutant avec Von Frey auquel il s'opposait sur presque
tous les points (contestant l'indépendance de la sensibilité doulour
euse, défendant la notion d'un tact profond, etc.) Il établit (1887-
1893) la distinction des sensibilités musculaire, articulaire et ten
dineuse, et s'attacha ces dernières années au mécanisme de la sen
sibilité thermique.
Outre le recueil de 1898 (Gesammelte Abhandlungen), on peut
citer, dans ses œuvres, l'intéressant volume consacré à la douleur
{Der Schmerzproblem, 1920) et son important article sur le sens ther
mique dans le grand Traité de Physiologie de Bethe.
— On a annoncé, le 9 septembre 1935, la mort, à 69 ans, de
M. L. Patrizi, anthropologiste et psychophysiologiste bien connu
pour ses recherches sur l'attention, le travail, etc., qui dirigea long
temps l'Institut de Physiologie de Modène. Il avait été élève de
Mosso et avait succédé à Lombroso dans la chaire d'anthropologie
criminelle de Turin. C'est lui qui imagina, par l'inscription graphique
du temps de réaction à partir d'une origine commune, de rendre
évidentes les oscillations de l'attention, dont le rythme lui paraissait
très caractéristique de chaque individualité (« Prosexigrammes »). Il
enseignait physiologie et psychophysiologie à l'Université de Bologne.
— Ce fut une mort bien prématurée que celle de Fr. W. O. Giese,
professeur à l'École technique de Stuttgart, décédé subitement le
12 septembre 1935 dans sa 46e année (né le 21 mai 1890). Il avait
fondé 1' « Institut für praktische Psychologie » de Halle en 1918, et il a
réalisé, en psychotechnique une œuvre très considérable de mise au
point, avec son Handbuch der Arbeitswissenschaft, son Handbuch
psychotechnischer Arbeitsprüfungen (1921), ses nombreux manuels, 880 CHRONIQUE
son lexique psychologique, sa collaboration au grand traité métho
dologique d'Abderhalden, etc.
Il avait été élu membre du Conseil de l'Association internationale
de Psychotechnique à la Conférence de Prague en 1934.
— - Le 20 octobre 1935, s'est éteint à 67 ans, après une longue et
pénible maladie, le philosophe français Xavier Léon, qui avait fondé
la Société de Philosophie et la Reçue de Métaphysique et de Morale
(en 1893), et fut un des initiateurs des Congrès internationaux de
Philosophie ; il joua un rôle important dans l'évolution de la phi
losophie qu'il chercha à rapprocher de la science, attirant un grand
nombre de savants, y compris des psychologues, à la Société de
Philosophie.
— - François Simiand a disparu le jour anniversaire de sa
62e année, le 18 avril 1935. Agrégé de philosophie, il s'orienta très tôt
vers les études sociales et économiques, s'adonnant tout particuli
èrement aux recherches statistiques. Il fit partie du groupe de
L'Année sociologique, aux côtés de Durkheim, depuis la première
heure (1896). Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, puis
au Collège de France (où il vint occuper la chaire d'histoire du travail
à la mort de Georges Renard), il laisse de nombreux ouvrages, dont le
magistral traité sur la Monnaie fut le couronnement de son œuvre ;
il sut y montrer le rôle des facteurs psychologiques au milieu des
éléments proprement sociaux qui régissent les processus économiques
et sut dégager les principes d'une méthodologie précise. Ce fut un
véritable savant, d'esprit rigoureusement expérimental, s'appliquant
à un domaine dans lequel l'expérimentation est particulièrement
difficile à utiliser.
— En août 1935, un autre philosophe français, logicien celui-ci,
Edmond Goulot (né le 13 novembre 1858), est décédé. Contemporain,
à l'École Normale, de Pierre Janet et de Durkheim, il consacra sa
thèse, en 1898, à un Essai sur la classification des sciences. Il avait
succédé en 1905 à Hannequin dans sa chaire d'« histoire et philo
sophie des sciences » à l'Université de Lyon, chaire qu'il occupa
jusqu'à sa retraite, en 1929.
Il se préoccupa à maintes repri

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