Chronique de l Immigration - article ; n°1 ; vol.36, pg 147-161
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Chronique de l'Immigration - article ; n°1 ; vol.36, pg 147-161

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Description

Population - Année 1981 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 147-161
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michèle Brahimi
Chronique de l'Immigration
In: Population, 36e année, n°1, 1981 pp. 147-161.
Citer ce document / Cite this document :
Brahimi Michèle. Chronique de l'Immigration. In: Population, 36e année, n°1, 1981 pp. 147-161.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1981_num_36_1_17147CHRONIQUE DE L'IMMIGRATION
Immigration en France en 1979 et prévision d'ici 1985
En 1979, le climat politique en matière d'immigration est le même que
les années précédentes et l'entrée de travaillleurs étrangers est toujours
très limitée; on a même enregistré une diminution : 17 395 entrées ^
contre 18 356 en 1978 avec toujours 30% en provenance du Sud-Est
asiatique. Les membres des familles rejoignant un travailleur sont également
moins nombreux (39 300 contre 40 123 en 1978).
Avec le tableau 1 nous proposons des chiffres probables d'évolution
du nombre d'immigrants pour les prochaines années dans l'hypothèse d'un
maintien des conditions très strictes actuellement en vigueur;
— nous stabilisons à partir de 1981 les entrées de travailleurs à 15 000
(dont quelque 8 000 en provenance de la CEE, chiffre approximatif des
dernières années que nous reconduisons — d'autres entrées se produisant
pour des motifs particuliers divers, dont l'octroi du statut de réfugié);
— au titre du regroupement des familles étroitement conditionné par
les arrivées de travailleurs :
Tableau 1. — Flux d'immigrants probables jusqu'en 1985
1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985
Entrées de travailleurs 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 17395 16 000
Regroupement des familles :
• Pays de la CEE 5 000 5 000 5 000 5000 5 000 5 000 5 000
• Portugal 5755 3 878 1817 925 628 375 247
• Espagne 400 300 200 659 200 200 200
• Maroc 12007 8 995 3 879 1227 773 475 270
• Tunisie 3449 2731 659 247 165 57 50
• Turquie 4 959 1827 6267 . 214 200 200 200
• Yougoslavie 434 300 200 200 200 200 200
• Autres 10728 10000 10 000 10000 10000 10 000 10000
17 166 44 299 36 269 23 682 18013 16 507 16 167
Total 61694 52 269 38682 33013 32166 31507 31 167
(1> Statistiques de l'Immigration, ONI, 1979.
Population, 1, 1981, 147-162. CHRONIQUE DE L'IMMIGRATION 148
• nous reconduisons le chiffre de 5 000 pour les originaires de la CEE :
c'est l'ordre de grandeur des entrées enregistrées au début des années 70
lorsqu'elles apparaissaient encore dans les chiffres de l'ONI(2>;
• les entrées en provenance d'autres pays découlent de l'utilisation
des calendriers de regroupement familial établis antérieurement, respect
ivement pour les Portugais et les Marocains (3), ce dernier ayant également
été utilisé pour les Turcs et les Tunisiens.
En ce qui concerne les membres des familles des travailleurs espagnols
et yougoslaves, étant donné la faible importance des entrées, ces dernières
ont été fixées de façon indicative (stabilité à 200 dans les deux cas).
Enfin, toutes les autres entrées, principalement algérienne (plus de
50%) ont été maintenues à 10 000. La forte masculinité de la population
algérienne en 1975 justifie la poursuite d'un regroupement familial dans les
conditions de 1979.
La faiblesse des flux de travailleurs permanents est telle, depuis quelques
années, que l'immigration familiale devrait assez vite diminuer et se stabi
liser à un niveau très bas si le contexte politique ne varie pas et quel que
soit le calendrier de regroupement familial. Avec une maîtrise des flux
de travailleurs permanents l'immigration totale atteindrait un chiffre voisin
des 31 000 entrées en 1985, soit à peu près la moitié de celui observé
en 1979, sans qu'il soit nécessaire de durcir encore la politique d'immigration
et, notamment, celle concernant le regroupement familial en France.
Nationalité et âge des étrangers au recensement de 1975
Les informations statistiques concernant les étrangers recueillies à
l'occasion du recensement de 1975 ont fait l'objet d'un traitement spécial
(au 5e) par l'INSEE, ce qui permet une étude approfondie. Dans cette
chronique seront analysées les données concernant l'âge, la nationalité et
l'origine géographique.
Continents d'origine des migrants.
Presque tous les étrangers vivant en France au lendemain de la dernière
guerre étaient européens : neuf étrangers sur dix au recensement de 1954
(tableau 2). L'Afrique n'était que faiblement représentée (1 %) mais la
participation du continent africain est sous-estimée parce que les Algériens
alors Français ne sont pas comptés.
Les effectifs en provenance d'Europe ne vont cesser de croître de
1954 à 1975, bien que de façon ralentie en fin de période, mais leur impor
tance relative va diminuer très notablement (90 % en 1954, 86 % en 1962,
<2> Depuis 1975 les entrées des membres des familles en provenance de
la CEE échappent au contrôle de l'Office National d'Immigration.
<3' «Chronique de l'immigration», Population, 1, 1978. CHRONIQUE DE L'IMMIGRATION 149
Tableau 2. — Répartition par continent d'origine des étrangers
en France à divers recensements
1954 1962 1968 1975
1566 205 2 090 235 Europe 1396 718 1916 360
Afrique(a) 17 830 72 960 652 940 1192 300
34 501 12 450 U.R.S.S. 26 429 19 040
17 060 Asie : Turcs et Arméniens 22413 16 200
turcs 50 860
18 274 20 721 26 960 53 605 Autres nationalités
40687 36 921 44 020 104 465 Total
88377 Amérique 49129 30 540 41560
Autres nationalités
14418(b) 22 573 1160 1405 et apatrides
1819181 2664 060 Total 1553 623 3442415
(a ) Non compris les français musulmans d'origine algérienne,
(b) Y compris, cette année là les non déclarations de la nationalité
72 % en 1968 et 61 % en 1975). On assiste, en effet, sur cette période,
à une formidable augmentation de la population africaine tant en valeur
absolue que relative, due en partie seulement à la prise en compte des
Algériens en 1968. La participation des autres pays d'Afrique (Maroc,
Tunisie principalement) a connu une très forte poussée : de moins de 20 000
en 1954, la population d'origine africaine et non algérienne a été multipliée
par 4 entre 1954 et 1962, puis par 2,5 entre 1962 et 1968, puis par 2,6
de 1968 à 1975. Aussi l'Afrique est-elle aujourd'hui, après l'Europe, le
continent d'où vient le plus grand nombre d'immigrants (35 % du total
en 1975) (tableau 2).
L'Asie, malgré un doublement de ses ressortissants entre les deux derniers
recensements, dû à une sérieuse extension du courant en provenance de
Turquie, ne fournit avec 100 000 personnes environ, pas plus de 3 % de
la population étrangère en France au recensement de 1975 (tableau 2).
On trouvera en annexe, une répartition par nationalité détaillée de la
population étrangère recensée en 1975.
Evolution de la composition par nationalité.
• La population européenne étrangère en France (tableau 3) a connu
une croissance accélérée entre 1962 et 1968 due à l'explosion de l'immi
gration portugaise, puis une légère augmentation de 1968 à 1975.
1954-1962. Cette période est marquée par une nette régression de
la communauté polonaise et de la communauté belge vivant en France. CHRONIQUE DE L'IMMIGRATION 150
Celle-ci est plus que compensée par un accroissement de 50 % de la
communauté espagnole et de 20 % de la communauté italienne. Malgré un
doublement sur la période, la communauté portugaise reste d'un poids
assez faible, l'accroissement portant sur un petit nombre (+30 000).
De façon générale si déjà plus d'un étranger sur deux était soit
espagnol, soit italien en 1954 (57 %), cette tendance s'est renforcée, la
proportion atteignant 68 % en 1962.
1962-1968. Bien que la population italienne amorce sa décroissance
( — 40 000 environ) et que les Polonais et les Belges ne cessent d'être moins
nombreux la population étrangère d'origine européenne connaît un vigoureux
accroissement (gain de près de 350 000 personnes) dû à une très forte
croissance de la population portugaise, (+ 250 000 personnes, multiplication
par 6) et à la poursuite de la croissance, bien que moins vive, de la population
espagnole (+ 180 000 personnes).
En 1968, la population étrangère européenne en France est encore
principalement espagnole ou italie

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