Comptabilité économique et théorie économique - article ; n°2 ; vol.2, pg 174-188
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Description

Revue économique - Année 1951 - Volume 2 - Numéro 2 - Pages 174-188
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean Denizet
Comptabilité économique et théorie économique
In: Revue économique. Volume 2, n°2, 1951. pp. 174-188.
Citer ce document / Cite this document :
Denizet Jean. Comptabilité économique et théorie économique. In: Revue économique. Volume 2, n°2, 1951. pp. 174-188.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1951_num_2_2_406818COMPTABILITE ECONOMIQUE
ET THEORIE
Les critiques ont pas manqué ici aux tentatives de
comptabilité économique nationale Elles portent le plus souvent
sur incertitude des éléments chiffrés sur la non-publication des
sources et des cheminements préparatoires parfois sur les arrière-
pensées qui inspireraient prétendument ces travaux allure scien
tifique En autres termes ce sont les erreurs exécution com
mises ou soi-disant commises paroles auteurs des travaux qui sont
le plus souvent relevées le principe même de utilisation de la
technique comptable échelon une économie nationale est
rarement discuté
Notre propos est différent Professant estime et admiration pour
les spécialistes de la comptabilité économique sachant ce eux-
mêmes pensent de insuffisance en quantité et en qualité des sour
ces statistiques utilisées nous laisserons de côté tout ce qui peut
être critique de détail et même discussion de méthode Par contre
nous nous proposons de passer au crible le principe même de la
comptabilité économique dans ses rapports avec la théorie éco
nomique apprécier le progrès elle fait accomplir ou est
susceptible de faire accomplir la science économique ou éco
nomie appliquée Nous étudierons pour ce faire en tant que
technique de représentation abord puis en tant que technique
de prévision Nous consacrerons enfin une dernière partie in
suffisance spéciale de tout système de comptabilité économique
pour étude des phénomènes monétaires1
tèmes Il purement est bien comptables entendu que dont nos le critiques type même portent est uniquement celui de Stone sur les et sys non
pas sur les systèmes équations économiques qui même ils emprun
tent le vocable de comptabilité économique sont comme nous le dirons
plus loin bien autre chose que des comptabilités COMPTABIUT CONOMIQUE ET TH ORIE CONOMIQUE 175
LA COMPTABILIT CONOMIQUE
EN TANT QUE TECHNIQUE DE REPR SENTATION
La comptabilité économique est une tentative de représenta
tion des phénomènes économiques est abord de ce point de
vue il convient de la juger et apprécier si elle marque un
progrès par rapport aux tentatives de représentations qui ont pré
cédée
On fait communément remonter Quesnay et son tableau
économique la première ébauche une comptabilité économique
Cela est parfaitement juste Les comptabilités économiques moder
nes ne sont que des variantes du Tableau économique de Quesnay
Elles partagent son défaut essentiel que Walras fort bien mis
en lumière 37e le on des Eléments économie politique)
savoir que le Tableau ne fournit aucune théorie des prix soit des
produits soit des services soit du capital Quesnay eu incom
parable mérite de saisir interdépendance des phénomènes écono
miques illustrer par son tableau que la variation un élément
entraîne nécessairement une variation correspondante un ou de
plusieurs autres éléments Pour cela il emploie sans le dire mais
cela importe peu le procédé de la comptabilité en partie double
est-à-dire que toute opération économique retracée est décrite
en partie double avec le signe plus dans une colonne et le signe
moins dans une autre Quesnay bien compris que dans son
ensemble la vie économique est essentiellement un phénomène
équilibre Ce qui veut précisément dire que toute variation un
élément entraîne nécessairement une ou plusieurs variations com
pensatrices Mais cette compensation il la con oit uniquement
par égalisation du terme opposé de équation comme dans un
système de comptabilité en partie double
est bien cette première conception de équilibre économi
que que nous revenons avec la mode actuelle de la comptabilité
économique comme en témoignent les raisonnements sur les gaps
inflationnistes ou déflationnistes les définitions maintenant si cou
rantes de inflation excédent de la somme des demandes sur
la somme des ressources disponibles
Or cette conception va contre le progrès le plus décisif que
la pensée économique ait accompli avec Léon Walras en 1871 et 176 REVUE CONOMIQUE
qui peut exprimer ainsi équilibre nécessaire établit non par
simple égalisation des termes opposés mais par proportion Pour
décrire de fa on complète cet équilibre il ne suffit pas exprimer
de simples égalités il faut encore insérer dans ces quantités glo
bales des coefficients propres chaque bien échangé et qui for
ment entre eux un système de nombres proportionnels apport
essentiel de Walras est pas dans le principe même sur lequel
repose une partie de ses équations selon lequel chacun
cherche minimiser la relation efforts/satisfactions il réside dans
le fait que les équations retra ant les échanges comportent un
système de coefficients qui sont entre eux dans certains rapports
réciproques Ces coefficents ce sont les prix dans le système
walrasien les individus règlent par échange les quantités possé
dées de telle sorte que les utilités marginales forment cet ensemble
de nombres proportionnel qui est le système des prix Après
Walras certes on pu imaginer autres systèmes équations
qui écrivent des relations de base différentes Nous en cite
rons que deux exemples mais qui sont voisins la tentative de
Ullmo en France et celle de Leontieff en Amérique Les
équations de ces deux auteurs reposent sur des postulats voisins
ceux de coefficients physiques constants emploi de certaines
quantités de produits et de services pour la fabrication une quan
tité un autre produit le système étant formé dans les deux
cas pour inclusion de la force de travail elle-même traitée comme
le produit output chez Leontieff de la consommation per
sonnelle Mais le point commun de ces constructions toutes deux
filles de Walras est que le système équation comporte un
système unique de nombres proportionnels les coefficients
échange UHmo qui sont les prix Ici les nombres propor
tionnels ne sont plus les homologues des utilités marginales ils
sont détermfnés par les rapports selon lesquels les produits et les
services se combinent entre eux pour former la production finale
rapports ïinput/outpu de Leontieff)
Au reste cette démonstration une représentation purement
comptable des interliaisons économiques est tout fait insuffisante
et marque par rapport Walras et ses successeurs un retour
Voir Annales de Institut Henri Pomcaré tome VIII fase COMPTABILIT CONOMIQUE ET TH ORIE CONOMIQUE 177
en arrière assez inquiétant est plus faire depuis évolution
curieuse ont subie sous nos yeux les travaux fran ais sur la
comptabilité économique nationale
Il est arrivé en effet un Comité experts été nommé
pour dresser la comptabilité économique de la France et que
Gruson fonctionnaire et économiste distingué été désigné
comme membre de ce comité Gruson conduit mettre au
service de la comptabilité économique son esprit inventif et sa
très grande science économique abouti un remarquable article
intitulé Note sur les conditions établissement une comptabi
lité nationale et un budget économique national publié dans
Statistique et études financières juillet 1950 7-538 Or
est-ce que le système de comptabilité économique proposé par
Gruson En réalité ce est plus une comptabilité économique
mais bien un nouveau système équations écrivant comme
Walras comme Leontieff comme Ulimo les relations économi
ques fondamentales On ne étonnera pas que Gruson key-
nésien convaincu ait écrit non pas des relations utilité maxi
mum comme Walras non pas des relations input/output comme
Ulimo ou Leontieff mais des relations de comportement des entre
preneurs et des consommateurs les premiers se décidant après
les taux de profit les seconds après les variations de leur revenu
Ce est pas ici le lieu exposer en détail approuver ou
de critiquer so

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