Conditionnement, apprentissage et mémoire - compte-rendu ; n°1 ; vol.56, pg 197-213
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Description

L'année psychologique - Année 1956 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 197-213
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

C. Andrieux
G. Florès
F. Orsini
J. Le Ny
Henri Piéron
G. Viaud
2° Conditionnement, apprentissage et mémoire
In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 197-213.
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Andrieux C., Florès G., Orsini F., Le Ny J., Piéron Henri, Viaud G. 2° Conditionnement, apprentissage et mémoire. In: L'année
psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 197-213.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1956_num_56_1_8864psychologie générale 197
2° Conditionnement, apprentissage et mémoire
Généralités sur l'apprentissage :
SPERRT (R. W.). — On the neural basis of the conditioned response
(La base nerveuse de la réponse conditionnée). — Brit. J. anim. Behav
iour, 1955, 3, 41-44. — HALDANE (J. B. S.). — A logical analysis
of learning, conditioning and related processes (Une analyse logique
du du conditionnement et des processus connexes). - — - Behav
iour, 1954, 6, 256-270.
Dans une communication présentée au XIVe Congrès de Psychologie,
S. développe une nouvelle hypothèse sur le déterminisme neurophysiol
ogique des réactions conditionnées. Il distingue deux courants parmi les
hypothèses antérieurement formulées. Les thèses structuralistes de
Pavlov et de ses successeurs invoquent la formation d'une trace, ou
modification morphologique du système nerveux, consécutive au frayage
de nouvelles voies. Parmi les théories à caractère purement fonctionnel,
une des plus récentes est celle de Hilgard et Marquis (1940) qui tente
d'expliquer le conditionnement par une auto-réexcitation des cellules
nerveuses sur la base des circuits de réverbération neuronique mis en
évidence par Lorente et Nô. Mais, pour S., toutes ces théories négligent
un aspect très important des faits de conditionnement : l'attitude
anticipatrice (« anticipatory set ») du sujet animal ou humain. Le corre
spondant physiologique de cette préparation mentale serait un état de
facilitation centrale (« central facilitory set ») pour une réaction condi
tionnée particulière. Conçue en termes purement fonctionnels — « dyna
miques », selon la terminologie de l'A. — la facilitation centrale serait
un processus extrêmement plastique, intermédiaire nécessaire entre
l'afférence et l'efférence. Le rôle de ce processus serait de distribuer
l'excitation sensorielle dans les voies motrices convenables, variables
selon les situations. En raison du rôle directeur et régulateur attribué
à la facilitation centrale, l'engramme nécessaire pour expliquer la réten
tion à long terme et la résistance des liaisons conditionnées à des boule
versements profonds du fonctionnement des centres nerveux (anesthésie
générale, crises convulsives spontanées ou provoquées, etc.) peut être
conçu comme une modification structurale peu extensive portant sur un
ou plusieurs points critiques. Cette hypothèse, qui attribue à la prépa
ration mentale un rôle majeur, permettrait de mieux comprendre un
grand nombre de faits : par exemple, les liaisons simultanées entre un
stimulus et plusieurs réponses motrices, même antagonistes, ainsi que les
résultats des extirpations cérébrales pratiquées par Lashley sur des
rats. On peut toutefois se demander si la notion de facilitation centrale
ne reste pas un peu trop uniquement verbale, et si le surcroît de comp
lexité qu'elle introduit dans le problè me de la physiologie des liaisons
conditionnées est bien légitimé par les difficultés qu'elle semble lever.
Dans une publication de caractère purement théorique, H. propose '1 93 ANALYSES BIBLIOGRAPH JQUKS
un mode de classification logique de tous les cas possibles de modification
du comportement, consécutive à une « expérience » (au sens le plus large
du terme). Quatre cas sont logiquement possibles, selon que la réac
tion R : (A) ne s'observe ni avant ni après l'expérience E ; (B) s'observe
après E, mais pas avant ; (G) avant E, mais pas après ; (D) avant et E. Une ou plusieurs des situations correspondant aux classes A, B,
G et D peuvent se rencontrer au cours d'un travail de recherche. C'est
ainsi par exemple qu'un résultat de type A D caractérise un « instinct
immuable » ou un « réflexe invariable », la réaction apparaissant toujours
dans les situations de la classe D, et rien que dans celles-ci. Au contraire,
le résultat A B symbolise l'apprentissage d'une nouvelle activité ; B G
peut représenter l'inversion d'un tropisme. Quant à l'excitation et à
l'inhibition conditionnée, elles s'expriment respectivement par A B D
et A G D, etc. L'A. poursuit cette nomenclature symbolique des réactions
en l'appliquant à la comparaison de deux espèces voisines, ou de deux
races d'une même espèce ; dans ce cas, les résultats s'inscrivent dans un
tableau à double entrée. Une telle « analyse logique » du comportement
présente plusieurs avantages importants : fournissant une caractéri-
sation parfaitement objective des conduites étudiées, elle permet de
confronter avec rigueur des interprétations qui diffèrent parfois par leur
formulation verbale surtout, et de les intégrer dans un ensemble expli
catif plus large,
G. V.
SKIPINE (G. V). — 0 mekhanisme generalîzatsii uslovnykh reflek-
sov — o zakone zamykatelnoî f unktsii v vyschikh ot delakh tsentralnoî
nervnoî sistemy (Sur le mécanisme de généralisation des réflexes
conditionnés — - Sur la loi de la fonction de connexion dans les secteurs
supérieurs du système nerveux central). — Jurnal vyschneî nervnoî
deiatelnosti, 1952, 2, 500-508. Trad. All. in Pawlow. Zeitschrift
für höhere Nerventätigkeit, 1952, 2, 665-673.
Après un rappel des conceptions de Pavlov sur le mécanisme de la
connexion et un rapprochement avec la théorie de la « dominante » de
Ukhtomski, l'auteur évoque la représentation pavlovienne de la général
isation, qui suppose que se forment, à côté de la liaison originale, des
liaisons secondaires nées de l'irradiation du processus d'excitation.
Les expériences effectuées par l'auteur portent sur 6 chiens. Elles
comportent 3 phases : 1) On établit plusieurs réflexes conditionnés sali-
vaires ordinaires à divers stimuli simples (bruit, sonnerie, lumière,
tacteur cutané, métronome) ; 2) On reprend l'un de ces stimuli avec
lequel on élabore un réflexe conditionné secréto-moteur à une stimulation
complexe : l'opération consiste à soulever la patte du chien en même
temps qu'on présente le stimulus ; au bout de quelque temps, le stimulus
utilisé provoque à lui seul le soulèvement de la patte ; 3) On teste alors
les autres stimuli employés dans la partie 1) : ils provoquent également
le soulèvement de la patte ; il y a donc eu une généralisation. PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 199
Dans une expérience contrôle, on continue, chez l'un des chiens,
parallèlement à l'élaboration du réflexe salivo-moteur, à faire fonctionner
les liaisons purement salivaires ; testés ensuite, les stimuli en cause
n'évoquent aucune réaction motrice.
L'auteur s'appuie ensuite sur des expériences menées en son labo
ratoire par Nitkovskaïa et Pribovaïa. Il s'agit d'une expérience de
« reconnexion », d'un réflexe de second ordre. Celui-ci a été élaboré à
partir d'une liaison conditionnelle alimentaire. On transforme mainte
nant le premier réflexe en réflexe défensif (en renforçant par une décharge
électrique). Qu'évoquera le stimulus n° 2 ?
Plusieurs auteurs n'ont, dans des expériences semblables, constaté
aucun transfert. Nitkovskaïa et Pribovaïa en trouvent un.
Skipine discute et essaie d'expliquer ces résultats : la discordance
tient sans doute au stade plus ou moins avancé d'élaboration de la
reconnexion. Il propose une théorie de la généralisation fondée sur
l'idée suivante : il se constitue dans le cortex, durant le conditionnement
original, un foyer d'excitation de caractère dominant qui « attire » à lui,
pour ainsi dire, les excitations secondaires, provoquées ultérieurement
par des stimuli plus ou moins voisins. On renonce ainsi — comme le fait,
dans

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