Congrès général de l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population (Londres 3-12 septembre 1969) - article ; n°1 ; vol.25, pg 9-48

Cd

Description

Population - Année 1970 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 9-48
L'Union internationale pour l'étude scientifique de la population réunit ses membres tous les deux ou trois ans, pour étudier dans une Assemblée générale, le fonctionnement propre de son organisation, et pour débattre sur diverses questions scientifiques. Le congrès de 1969 a eu lieu à Londres, dans les locaux aimablement mis à sa disposition par la London School of Economies and Political Sciences. En même temps, dans la même ville, se déroulait le congrès de l'Institut International de Statistique. L'organisation de cette importante manifestation a été grandement facilitée par le concours financier des gouvernements du Royaume-Uni, du Danemark, de Finlande, d'Allemagne fédérale et de Norvège, ainsi que de l'Unesco, de l'A.I.D. des États-Unis et de diverses organisations privées. 567 personnes (52 français) étaient inscrites, dont la plupart étaient présentes. Le nombre des communications s'est élevé à 273, débattues au cours de 42 séances. D'une façon générale, les communications présentées et les débats qui ont suivi ont montré le progrès des études démographiques dans le monde. Une trentaine de participants des pays socialistes, de nombreux démographes asiatiques, africains et d'Amérique latine ont confirmé la diffusion des connaissances. Nous donnons ci-dessous quelques indications sur les diverses séances, précédées de leur numéro d'ordre au Congrès,
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: POPULATION0
• Publié le: 01 janvier 1970
• Nombre de lectures: 22
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Extrait

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Congrès général de l'Union internationale pour l'étude
scientifique de la population (Londres 3-12 septembre 1969)
In: Population, 25e année, n°1, 1970 pp. 9-48.
Résumé
L'Union internationale pour l'étude scientifique de la population réunit ses membres tous les deux ou trois ans, pour étudier dans
une Assemblée générale, le fonctionnement propre de son organisation, et pour débattre sur diverses questions scientifiques. Le
congrès de 1969 a eu lieu à Londres, dans les locaux aimablement mis à sa disposition par la London School of Economies and
Political Sciences. En même temps, dans la même ville, se déroulait le congrès de l'Institut International de Statistique.
L'organisation de cette importante manifestation a été grandement facilitée par le concours financier des gouvernements du
Royaume-Uni, du Danemark, de Finlande, d'Allemagne fédérale et de Norvège, ainsi que de l'Unesco, de l'A.I.D. des États-Unis
et de diverses organisations privées. 567 personnes (52 français) étaient inscrites, dont la plupart étaient présentes. Le nombre
des communications s'est élevé à 273, débattues au cours de 42 séances. D'une façon générale, les communications
présentées et les débats qui ont suivi ont montré le progrès des études démographiques dans le monde. Une trentaine de
participants des pays socialistes, de nombreux démographes asiatiques, africains et d'Amérique latine ont confirmé la diffusion
des connaissances. Nous donnons ci-dessous quelques indications sur les diverses séances, précédées de leur numéro d'ordre
au Congrès,
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He J. Congrès général de l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population (Londres 3-12 septembre 1969). In:
Population, 25e année, n°1, 1970 pp. 9-48.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1970_num_25_1_14514CONGRÈS GÉNÉRAL
DE L'UNION INTERNATIONALE
POUR L'ÉTUDE SCIENTIFIQUE
DE LA POPULATION
Londres, 3-12 septembre 1969
U Union internationale pour V étude scientifique de la population réunit
ses membres tous les deux ou trois ans, pour étudier dans une Assemblée
générale, le fonctionnement propre de son organisation, et pour débattre sur
diverses questions scientifiques. Le congrès de 1969 a eu lieu à Londres, dans
les locaux aimablement mis à sa disposition par la London School of Econo
mies and Political Sciences. En même temps, dans la même ville, se déroulait
le congrès de /'Institut International de Statistique.
L'organisation de cette importante manifestation a été grandement
facilitée par le concours financier des gouvernements du Royaume-Uni,
du Danemark, de Finlande, d'Allemagne fédérale et de Norvège, ainsi que
de Г Unesco, de l'A.I.D. des États-Unis et de diverses organisations privées.
567 personnes (52 français) étaient inscrites, dont la plupart étaient pré
sentes. Le nombre des communications s'est élevé à 273, débattues au cours
de 42 séances.
D'une façon générale, les communications présentées et les débats qui
ont suivi ont montré le progrès des études démographiques dans le monde.
Une trentaine de participants des pays socialistes, de nombreux démographes
asiatiques, africains et d'Amérique latine ont confirmé la diffusion des
connaissances.
Nous donnons ci-dessous quelques indications sur les diverses séances,
précédées de leur numéro d'ordre au Congrès, 10 CONGRÈS GÉNÉRAL DE L'UNION INTERNATIONALE
SÉANCE № 1.
LA SITUATION DÉMOGRAPHIQUE
DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI
Cette première séance a comporté un exposé introductif de M. A. Sauvy
(France), organisateur :
La structure des populations : Pour la répartition par âge, une coupure
profonde sépare deux groupes de pays très inégalement développés, les uns à
population jeune et les autres relativement âgée. La proportion des urbains est
également liée, mais de façon moins étroite, au degré de développement.
Les deux facteurs de la mortalité, composition par âge et état sanitaire,
agissent le plus souvent en sens contraire. Les pays évolués sont étroitement
groupés (e0 féminine supérieure à 70 ans) ; dans les autres, e0 va de moins de
40 ans à plus de 65 ans. Même dispersion pour la mortalité infantile. Dans les
pays évolués, la baisse de la mortalité se ralentit aux âges élevés et aux premiers
mois.
Dans l'autre groupe, la natalité reste le plus souvent comprise entre 40
et 45 °/ooî mais en divers pays est en forte baisse (Formose, Singapour,
Hong-Kong, etc.), en accord avec la mortalité infantile. Il s'agit toujours d'îles,
les techniques et courants culturels s'y propageant plus rapidement que dans
les grands pays.
Pour la nuptialité, les différences sont moins accusées entre les deux
groupes.
\J accroissement naturel varie peu pour les pays évolués (moins de 1 %)
et largement pour les autres (2 à 3,5 %).
Les migrations internationales sont sélectives. Les pays occidentaux don
nent la préférence aux personnes de haute qualité scientifique et aux travail
leurs des métiers pénibles.
Les migrations internes sont intenses, surtout de la campagne vers la ville.
Vue d'ensemble et conclusion. Une zone homogène stable (pays évolués) se
distingue d'un ensemble de pays en pleine
mutation, très échelonnés. L'ensemble du monde se trouve donc très éloigné
d'une stabilité démographique.
Le débat : Les interventions n'ont porté que sur des questions particulières.
Notamment, pas d'observation sur le contraste entre les îles et les grands
pays, ni sur le ralentissement de la baisse de la mortalité des pays évolués.
Plusieurs orateurs ont insisté sur l'urbanisation : M. P. George (France),
M. A. Palacios (Guatemala), M. Grauman (N. U.) [rapporteur]. Autres inter
ventions : P. Hauser (E. U.), Schubnell (Allemagne fédérale), Brass (R. U.);
M. A. Sauvy (France) a répondu aux diverses questions.
A. S. pour l'étude scientifique de la population 11
SÉANCE № 2.
LES PERSPECTIVES POUR LES 30 PREMIÈRES ANNÉES
Dans une importante communication, M. Maçura (Yougoslavie), directeur
de la Division de la population des Nations Unies, a construit trois projections
fondées sur des matériaux qu'apportent non seulement la démographie mais
encore d'autres disciplines, notamment l'économie. Les hypothèses sont les
suivantes pour le Tiers Monde :
a. Continuation des tendances actuelles démographiques (forte croissance)
et économiques (faible augmentation du revenu national);
b. Mêmes hypothèses démographiques, associées à un développement
économique rapide (croissance du revenu national atteignant 7 % en 1980
et 8 % à la nn du siècle);
c. Diminution marquée de la croissance démographique due aux poli
tiques de limitation des naissances et développement économique rapide
comme en b, conformément à la théorie de la transition.
Les résultats indiquent, par étape, d'ici à l'an 2000, en distinguant pays
industrialisés et Tiers Monde : les évolutions numériques globales, les struc
tures par âge, les populations scolaires, les répartitions entre urbains et ruraux,
entre actifs et inactifs, entre les grands secteurs, entre population vivant de
l'agriculture et celles qui dépendent des autres secteurs, enfin les agglomérat
ions selon leur taille.
La deuxième projection est estimée la moins plausible. Une discussion
s'est engagée sur le problème de l'absorption d'une population active croissante
dans un monde où la technologie économise de plus en plus de main-d'œuvre,
ainsi que sur la possibilité de « forcer » en quelque sorte le destin de l'humanité
vers la troisième projection par une action globale et concertée sur la régula
tion des naissances.
Selon un des participants, l'avenir paraît guidé par deux évolutions diver
gentes : une fécondité décidée par l'individu, et sur laquelle la société aura de
moins en moins prise, et une mortalité suivant le cheminement inverse, la
lutte contre la part endogène de la mortalité, q