Consécration et accumulation de capital littéraire - article ; n°1 ; vol.144, pg 7-20
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Actes de la recherche en sciences sociales - Année 2002 - Volume 144 - Numéro 1 - Pages 7-20
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 87
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Pascale Casanova
Consécration et accumulation de capital littéraire
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 144, septembre 2002. pp. 7-20.
Citer ce document / Cite this document :
Casanova Pascale. Consécration et accumulation de capital littéraire. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 144,
septembre 2002. pp. 7-20.
doi : 10.3406/arss.2002.2804
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_2002_num_144_1_2804Resumen
Consagración y acumulación de capital literario. La traducción como intercambio desigual.
Si se aborda la traducción literaria utilizando una nueva perspectiva, la de las relaciones de fuerza que
entran en juego en el campo literario internacional, es posible dejar de aprehenderla como una mera
traslación linguística y cultural. Cuando se plantea la hipótesis de una distribución desigual de capital
literario y linguístico-literario entre los campos literarios nacionales y las así llamadas lenguas
nacionales, se puede analizar los fenómenos de traducción como transferencias de capitales. Al hacer
entrar la traducción en la doble lógica de la economía simbólica y la internacionalización, se puede
demostrar que, a la inversa de lo que comúnmente se considera, la traducción no es reductible a una
única función, que siempre y en todas partes tendría el mismo significado. Por el contrario, es como si
se plantearan « operaciones » de traducción cuyo significado dependiese de la posición respectiva de
las tres instancias que determinan cada traducción : la de ambas lenguas - la lengua de partida y la
lengua de llegada -, la del autor - que debe situarse a sí mismo dos veces : una en el espacio literario
nacional y otra según la importancia de dicho espacio en el espacio mundial - y, por último, la del
traductor. Es necesario, entonces, establecer con precisión en que sentido se realiza la transferencia
del capital literario, para así poder definir la traducción, ya sea como medio de acumulación de capital o
como consagración.
Zusammenfassung
Anerkennung und Akkumulation literarischen Kapitals. Die Übersetzung als ungleicher Austausch.
Die Betrachtung der literarischen Übersetzung unter dem Gesichtspunkt der auf dem internationalen
literarischen Feld wirkenden Kräfteverhältnisse erlaubt es, diese nicht mehr nur als eine linguistische
und kulturelle Übertragung anzusehen. Sobald man von der Hypothese eines ungleich zwischen den
nationalen literarischen Feldern und den sogenannten Nationalsprachen verteilten literarischen und
literarisch-linguistischen Kapitals ausgeht, kann man das Phänomen der Übersetzung als
Kapitaltransfer betrachten. Anders als es der gewöhnlichen Vorstellung entspricht, wird bei
Kenntnisnahme der doppelten Logik der symbolischen Ökonomie und der Internationalisierung deutlich,
dass sich die literarische Übersetzung keineswegs auf eine einzige, überall gültige Funktion
zurückführen lässt. Vielmehr spielt sich alles so ab, als ob es sich um Übersetzungs-Transaktionen
handelte, deren Bedeutung jeweils von der Position der drei Instanzen abhängt, die jede Übersetzung
bestimmen: jener der beiden Sprachen selbst - der Ausgangs- und der Zielsprache - die wiederum
zweifach situiert werden muss, einmal in den nationalen literarischen Raum und zum zweiten nach der
Stellung, den dieser Raum in der Welt einnimmt, und schliesslich die Position des Übersetzers. Nur
wenn man die genaue Richtung des Transfers von literarischem Kapital bestimmt, wird man die
Übersetzung selbst genauer definieren, entweder als Mittel der Kapitalakkumulation oder als Mittel der
Anerkennung.
Résumé
Consécration et accumulation de capital littéraire.
La traduction comme échange inégal.
Reconsidérer la traduction littéraire à partir des rapports de force qui se jouent dans le champ littéraire
international permet de ne plus l'appréhender seulement comme une translation linguistique et
culturelle. Dès lors qu'on pose l'hypothèse d'une distribution inégale de capital littéraire et linguistico-
littéraire entre les champs littéraires nationaux et entre les langues dites nationales, on peut analyser
les phénomènes de traduction comme des transferts de capitaux. En faisant entrer la traduction dans
cette double logique de l'économie symbolique et de l'internationalisation, on se donne les moyens de
montrer que, à l'inverse de la vision ordinaire, la traduction n'est pas réductible à une seule fonction
dont la signification serait toujours et partout la même. Tout se passe au contraire comme si on avait
affaire à des « opérations » de traduction dont la signification dépendait de la position respective des
trois instances qui déterminent chaque traduction : celle des deux langues - la langue source et la
langue cible -, celle de l'auteur - qui doit être lui-même situé deux fois, une fois dans son espacelittéraire national et une fois selon la place que cet espace occupe dans l'espace mondial -, celle enfin
du traducteur. C'est donc à condition de déterminer précisément le sens dans lequel s'effectue le
transfert du capital littéraire qu'on pourra définir la traduction : soit comme moyen d'accumulation de
capital, soit comme consécration.
Abstract
Official recognition and accumulation of literary capital. Translation as an unequal exchange.
A fresh examination of literary translation from the stand-point of the relations of power played out in the
international literary field enables one to no longer see it as a simple transfer from one language and
culture to another. Once one posits an unequal distribution of literary and linguistic-literary capital
among the fields of national literatures and among the so-called national languages, the phenomena of
translation can be analyzed in the same way as transfers of capital. Introducing translation into the twin
logic of symbolic economics and internationalization gives one the means to show that, contrary to the
ordinary view, translation cannot be reduced to a single function whose meaning would be everywhere
and always the same. Instead, it is as though one were dealing with translation « transactions » whose
meaning depended on the respective position of the three authorities that determine each translation:
the two languages -source and target ; the author - who must also be placed in two contexts, in his
national literary space and in terms of the position this space occupies in the global space ; and finally
the translator. It is therefore on condition that one determines in detail the direction in which the literary
capital is transferred that one will be able to define the translation, either as a means of accumulating
capital or as an official recognition.:
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Pascale Casanova
Consécration et accumulation
de capital littéraire1
La traduction comme échange inégal
et « comme [Le soustraction, traducteur] s'il s'agissait pouvaient opère de signes avec être mathématiques les ramenés éléments à une des qui, valeur deux par addition langues égale. »
Friedrich Schleiermachen Des différentes méthodes du traduire.
a traduction - et il ne sera question ici que des nie est un objet préconstruit, une sorte de notion-
problèmes spécifiques posés par la traduction écran qui empêche de repérer et de comprendre les
littéraire2 - est ordinairement définie comme le enjeux réels de la circulation internationale des textes
déplacement d'un texte d'une langue à une autre dans littéraires. Au lieu de l'envisager dans les seules
le cadre d'un « échange linguistique égal » Opération limites linguistiques et nationales et comme transfo
rmation singulière d'un texte singulier, on se propose supposée neutre et symétrique, elle est donc conçue
ici de l'analyser à partir de l'« observatoire »3 internatd'emblée comme un transfert linéaire et « horizontal »
ional, pour reprendre le mot de Fernand Braudel. Le De même que le comparatisme littéraire, sous sa
point de vue transnational, en rétablissant des relaforme la plus traditionnelle, présuppose des champs
tions, des hiérarchies et des rapports de force entre nationaux clos sur eux-mêmes, synchrones, égaux et
les champs nationaux, permet en effet d'inverser le sans autre relation réelle que les interactions visibles
présupposé nationalo-linguistique et la représentation que constituerait l'échange de textes sous la forme de
du monde littéraire selon laquelle on aurait affaire à traductions, de même la traduction littéraire, (pré)
conçue comme une « simple » opération de translation une juxtaposition d'univers autosuffisants, ferm

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