Crâniologie vestibienne, ethnique et zoologique - article ; n°1 ; vol.3, pg 16-32
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1922 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 16-32
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1922
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Fernando Perez
Crâniologie vestibienne, ethnique et zoologique
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VII° Série, tome 3, 1922. pp. 16-32.
Citer ce document / Cite this document :
Perez Fernando. Crâniologie vestibienne, ethnique et zoologique. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de
Paris, VII° Série, tome 3, 1922. pp. 16-32.
doi : 10.3406/bmsap.1922.8895
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1922_num_3_1_8895Société d'anthropologie de paris 16
craniologie vestibienne, ethnique et zoologique.
Par le Dr Fernando Pkrez, de Buenos-Aires.
{Séance du 18 mai 1922;.
La détermination du plan horizontal du crâne préoccupe depuis plus
d'un siècle les anatomisles et les anthropologistes. Les travaux tort nom
breux publiés sur ce sujet n'ont pas permis d'établir une conclusion uni
forme.
Daubenton, en 1768, adopta comme plan fixe celui qui passe par le bord
postérieur du trou occipital et par le bord inférieur de l'orbite, et Camper
celui qui rejoint l'épine nasale inférieure et le centre des trous auditifs
externes.
Blumenback plaçait le crâne à ses pieds sur un sol horizontal et le regar
dait verticalement de haut en bas. Charles Bell déterminait le plan hori
zontal indirectement au moyen de la verticale. 11 introduisait, à travers le
trou occipital, jusqu'à la voûte, une longue tige de fer fixée sur une ta
blette horizontale. Cette tige qui devait maintenir le crâne en équilibre,
représentait la verticale.
Barclay indiquait deux lignes qui déterminaient l'horizontale crânienne,
la ligne palatine et le rebord du maxillaire inférieur.
Bush traçait indirectement le plan horizontal au moyen d'une verticale
passant par le bregma et les deux conduits auditifs externes.
Pour Bauer, la ligne horizontale coïncide avec le bord supérieur de
l'arcade zygomatique.
Bolk d'Amsterdam choisit comme horizontale une ligne qui unit le fron
ton avec le pôle postérieur de la cavité endocrânienne, c'est-à-dire avec
le point sagittal le plus éloigné du fronton. Le fronton est le point au ni
veau duquel la face postérieure de la paroi crânienne antérieure cesse de
se porter en avant pour se continuer avec le toit du -sinus frontal et des
cellules ethmoTdales. ,
En 1861, Broca s'occupa de cette question fondamentale. 11 partit de
cette idée que la tête est horizontale, lorsqu'elle prend son équilibre sur
la colonne, vertébrale et que l'homme regarde droit devant lui sans fat
igue des muscles des yeux. 11 chercha à donner au crâne sec cette, attitude
naturelle et le résultat de ces recherches fut de reconnaître que le crâne était
en position, lorsqu'on plaçait horizontalement le plan alvéolo-condylien.
La formule de Broca repose sur deux éléments, pour ne pas dire sur
deux inconnues, l'attitude naturelle du crâne et- l'attitude naturelle des
yeux. Quelles sont-elles, ces deux attitudes ? Broca les définit l'une par l'au
tre, mais sans dire ce que chacune signifie séparément. Il y a là deux
questions qu'il faut traiter indépendamment l'une de l'autre, et on ne
saurait ni les définir ni les résoudre l'une par l'autre. ,
ferez!. — craniolôgie vestibieMe, ethniqe et zoologiqdue 17 Fernando
Ce plan de Broca ne fut pas accepté partout. On lui reprocha de don
ner à la tête une attitude trop élevée, trop éloignée de l'attitude caracté
ristique de l'espèce humaine. Les critiques aboutirent a la détermination
d'un nouveau plan, le plan horizontal conventionnel de Francfort. Son
tracé est marqué par deux lignes horizontales qui réunissent le pôle supé
rieur du méat auditif externe au milieu du rebord orbitaire inférieur. La
convention de Francfort n'a pas défini scientifiquement l'attitude normale
de la tête. Il s'agit donc encore d'un plan possédant une valeur anatomi-
que et basé sur l'a peu près.
Le plan de Broca est utilisé en France et dans les pays latins ; celui de
Francfort dans les pays germaniques. Il y a un intérêt de premier ordre
à arriver à une entente complète et à déterminer le véritable plan horizont
al basé sur des raisons scientifiques et qui soit appliquable non seule
ment a l'homme, mais aussi à tous les mammifères. Mes efforts tendent
vers ce but. Il vous appartient de les juger.
Ce plan de Francfort s'est- imposé aux otologistes comme une vérité
scientifiquement démontrée: Ils enseignent, en effet, que le canal semi-cir
culaire externe n'est pas horizontal, attendu qu'il fait avec le plan de
Francfort un angle de 28° à 37°. Je ne parviens pas à comprendre, pourquoi
ils ne soutiennent pas le contraire, c'est-à-dire que ce n'est pas le plan de
Francfort qui est horizontal, mais bien le canal externe, puisqu'il fait avec
celui-ci un angle de 28° à 37°. Car enfin, le dernier mot dans cette question
doit appartenir aux otologistes. Tous le? plans qu'on a proposés -sont
entachés de la même erreur, celle de vouloir déterminer une attitude cé-
phalique sans prendre en considération l'anatomie et la physiologie de
l'appareil vestibulaire.
Messieurs, un hasard m'a permis de retrouver la bonne voie pour mont
rer que cette question peut recevoir une solution conforme à la physiol
ogie de l'appareil vestibulaire.
On dit qu'un problème bien posé esta moitié résolu. Eh bien, essayons
de poser clairement celui qui nous préoccupe.
Il s'agit de tracer un plan horizontal sur des crânes placés dans l'att
itude normale, que Broca appelait naturelle.
Et d'abord, quelleest-elle, cette attitude normale ? Tâchons de la définir.
Elle ne peut être que l'attitude de repos. En s'inclinant dans le sens sagittal,
le crâne peut occuper diverses positious d'équilibre. Parmi celles-ci, il y
en a une, dans laquelle cet équilibre est obtenu avec le minimum d'énergie muscul
aire. Gela est évident. Cette attitude peut être considérée comme l'attitude
de repos, puisque c'est elle qui exige le minimum de travail musculaire.
Etant l'attitude de repos, elle devient l'attitude caractéristique de l'animal puis
que c'est à elle que l'animal ramène toujours sa tête après chaque déplacement.
Encore une fois, le hasard m'a fait découvrir un procédé qui permet de
retrouver chez tous les mammifères cette attitude caractéristique, qui est
aussi l'attitude normale de repos.
Cherchant un jour à me rendre compte des moyens de fixité du pério-
tique chez quelques artiodactyles dépourvus d'os mastoïde, je fus amené '
18 société d'anthropologie de paris
à examiner les coupes sagittales crâniennes de mammifères divers. Je pus
constater ainsi que l'axe du rocher présente des directions différentes.
Gomme vous savez, Messieurs, cet axe est parallèle au plan palatin chez
l'homme. Il l'est également chez les anthropoïdes et les simiens. Chez les
carnivores, il se redresse pour devenir oblique, toujours par rapport au
plan palatin et à la base du crâne. Chez la girafe, il est encore plus obli
que et, chez le tapir, il se montre presque perpendiculaire.
Il était intéressant de constaier, si la situation du canal semi-circulaire
externe était modifié par suite de ces changements de direction de l'os pé-
treux.
En limant cet os, je mis à découvert le canal externe dans toute son
étendue. Je lui donnai une direction parallèle au sol, c'est-à-dire horizont
ale, et pus constater que le crâne prenait ainsi une attitude qu'on pou
vait considérer comme l'attitude caractéristique de l'animal. J'étendis
mes recherches à un grand nombre d'espèces animales et le résultat fut
toujours le même. Une loi se dégageait ainsi de ces expériences : si
on place chez tous les mammifères, le canal semi-circulaire externe en position
horizontale, on donne, par cela même, au crâne l'attitude caractéristique de l 'e
spèce, c'est-à-dire l'attitude normale du repos physiologique. J'ai utilisé cette loi
pour résoudre le problème de la détermination du plan horizontal crânien.
Elle est la base de la craniologie vestibienne ethnique et zoologique.
Mes recherches ont porté sur 28 crânes de race caucasique, 8 de race
ethiopique, 4 d

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