De l hypothèse de revenu permanent en politique de distribution des profits des sociétés : une polémique - article ; n°2 ; vol.23, pg 283-309
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De l'hypothèse de revenu permanent en politique de distribution des profits des sociétés : une polémique - article ; n°2 ; vol.23, pg 283-309

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Revue économique - Année 1972 - Volume 23 - Numéro 2 - Pages 283-309
La transposition, en politique de distribution des profits des sociétés, de l'hypothèse de revenu permanent met en évidence certaines implications financières intéressantes de cette politique de ventilation. Toutefois, les comportements différents du consommateur et de la firme appellent certaines réserves quant à la transposition directe. Aussi une approche alternative fut envisagée, consistant à examiner la réceptivité des formulations traditionnelles de la politique de distri­bution à l'hypothèse friedmannienne. Dans cette optique, il s'est avéré que les formulations sont généralement réceptives à cette procédure à l'exception de l'hypothèse de distribution généralisée, formulation synthétique de l'hypothèse de la vitesse d'ajustement de Lintner.
Transposition of the permanent income hypothesis to dividend policy has interesting implications for the financial features of the firm's allocation policy. However, since the firm and the consumer behave differently in allocating their respective income, it becomes apparent that the direct transposition of Friedman's hypothesis is inappropriate. We therefore reverted to an alternative and slightly less rigorous approach calling for the adaptation of the main characteristics of the permanent income hypothesis to traditional dividend policy models. It was then found that with the exception of the generalized dividend model — an improved version of Lintner's speed of adjustment model — the varions formulations tested were consistent with the permanent income hypothesis.
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Pierre Chateau
De l'hypothèse de revenu permanent en politique de distribution
des profits des sociétés : une polémique
In: Revue économique. Volume 23, n°2, 1972. pp. 283-309.
Résumé
La transposition, en politique de distribution des profits des sociétés, de l'hypothèse de revenu permanent met en évidence
certaines implications financières intéressantes de cette politique de ventilation. Toutefois, les comportements différents du
consommateur et de la firme appellent certaines réserves quant à la transposition directe. Aussi une approche alternative fut
envisagée, consistant à examiner la réceptivité des formulations traditionnelles de la politique de distri-bution à l'hypothèse
friedmannienne. Dans cette optique, il s'est avéré que les formulations sont généralement réceptives à cette procédure à
l'exception de l'hypothèse de distribution généralisée, formulation synthétique de l'hypothèse de la vitesse d'ajustement de
Lintner.
Abstract
Transposition of the permanent income hypothesis to dividend policy has interesting implications for the financial features of the
firm's allocation policy. However, since the firm and the consumer behave differently in allocating their respective income, it
becomes apparent that the direct transposition of Friedman's hypothesis is inappropriate. We therefore reverted to an alternative
and slightly less rigorous approach calling for the adaptation of the main characteristics of the permanent income hypothesis to
traditional dividend policy models. It was then found that with the exception of the generalized dividend model — an improved
version of Lintner's speed of adjustment model — the varions formulations tested were consistent with the permanent income
hypothesis.
Citer ce document / Cite this document :
Chateau Jean-Pierre. De l'hypothèse de revenu permanent en politique de distribution des profits des sociétés : une polémique.
In: Revue économique. Volume 23, n°2, 1972. pp. 283-309.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1972_num_23_2_408020DE L'HYPOTHESE DE REVENU PERMANENT
EN POLITIQUE DE DISTRIBUTION
DES PROFITS DES SOCIETES
Une polémique
i, depuis Boulding, la distribution des profits de sociétés fut, recon
nue comme une consommation d'entreprise, ce n'est que de façon
sporadique qu'il fut fait référence aux hypothèses de la fonction de
consommation dans la détermination de la politique de dividendes.
Dans cette optique, l'hypothèse du revenu permanent [8] fut d'ailleurs
souvent considérée comme la plus susceptible de s'adapter à la poli
tique de distribution [9], [10].
Aussi, le présent essai visera-t-il à considérer, de façon systématique,
la transposition éventuelle de cette hypothèse de consommation à la
politique de distribution. A cet effet et dans un premier temps, nous
procéderons à une adaptation directe de cette hypothèse au cas de
la distribution et illustrerons empiriquement celle-ci à l'aide des don
nées canadiennes de l'après-guerre.
Toutefois, un examen comparatif des facteurs de comportement
individuel et de la firme nous mettra en demeure de conclure à cer
taines divergences significatives dans leur démarche respective, diver
gences qui oblitèrent la transposition directe de l'hypothèse de revenu
permanent à la politique de distribution.
Dès lors, dans un deuxième temps, nous considérerons les princi
pales variantes de la politique de distribution dans l'optique du revenu
permanent et ce, afin de déceler l'adaptation éventuelle à certaines
d'entre elles de l'hypothèse de Friedman ou du moins de
de ses caractéristiques majeures. Un bref bilan tiendra lieu de conclus
ion. 284 REVUE ECONOMIQUE
I . La politique de distribution sous l'hypothèse de revenu permanent
Cette première section sera scindée en deux parties traitant respec
tivement du modèle de profit permanent, c'est-à-dire la transposition
de l'hypothèse de Friedman à la distribution, et de son estimation
empirique à partir de séries chronologiques et statiques canadiennes.
1, 1. Hypothèse et modèle de profit permanent
L'hypothèse de Friedman [8] étant des plus connues, nous prenons
la liberté de passer à sa transposition directe en politique de distr
ibution x. Analytiquement ceci donne :
Dp = k (x,y,z) Pp (1.1)
P = Pp + Ptr, p (pp Ptr) = O, Ptr = O (1.2)
D = Dp + Dtr, p (Dp Dtr) = O, Dtr = O (1.3)
p (Dtr Ptr) = 0 (1.4)
avec la symbolique suivante :
P réfère au paramètre de la profitabilité observée soit nette, profit
net, soit brute, le cash flow après imposition (GP) 2 ;
Pp au profit permanent ;
Ptr au transitoire ;
D à la distribution observée de dividendes monétaires ;
Dp au dividende permanent ; dans la mesure où les dividendes
extraordinaires sont exclus, ordinaire et permanent
sont identiques, D = Dp ;
Dtr au dividende transitoire ; celui-ci est nul si les dividendes extra
ordinaires sont exclus. Cela suppose également l'absence d'erreur
d'observation sur la variable endogène ;
k au taux de distribution constant entre composantes permanentes
(Pp, Dp = D) ;
x, y, z aux facteurs d'état affectant le taux de distribution k ; parmi
ceux-ci citons notamment la liquidité de la firme représentée
par le fonds de roulement, l'endettement (ratio du levier finan
cier), le taux d'intérêt sur les marchés financiers, l'état des
réserves et le volume d'amortissement et provision ;
p au coefficient de corrélation et une barre à une valeur moyenne.
1. On trouvera un exposé circonstancié des hypothèses majeures relatives à la fonction
de consommation chez Evans M.K. {1969, chap. II et III}.
2. Il suffit alors de remplacer P par GP dans le modèle développé ici. REVENU PERMANENT ET DISTRIBUTION DES PROFITS 285
L'hypothèse (1.1) marque la proportionnalité directe entre niveaux
de distribution et de profit permanents, ce qui entraîne la constance
de k. Quoique ce dernier soit indépendant du niveau de profitabilité
permanente, il fluctue toutefois en fonction des facteurs d'état de la
firme 3.
Des hypothèses d'absence de corrélation (1.2) à (1.4), la dernière
s'avère importante puisqu'elle assume l'indépendance des composantes
transitoires des profits et des dividendes c'est-à-dire la thésaurisation
intégrale de tout profit extraordinaire. Dans la mesure toutefois où un
profit exceptionnel est considéré partiellement comme une composante
permanente et induit un dividende extraordinaire, il y a corrélation
positive entre les composantes endogènes et exogènes transitoires et
les hypothèses (1.2) à (1.4) sont violées ; l'hypothèse de profit perma
nent (1.1) devient dès lors sujette à caution.
Les implications économiques de de Friedman étant
différentes selon le niveau d'analyse, séries chronologique ou statique,
nous envisagerons successivement les deux cas et les illustrerons au
vu des données canadiennes. Les coefficients financiers ainsi obtenus,
mettrons également en évidence les caractéristiques de la distribution
sous l'hypothèse de profit permanent.
1, 2. Estimation et caractéristiques de l'hypothèse de profit per
manent
Pour les séries chronologiques tout d'abord, le modèle de profit
permanent suppose la constance temporelle du ratio Dp/Pp, sous ïïry-
pothèse que les variables d'état demeurent inchangées. Dans ce cas,
les fluctuations conjoncturelles du cycle économique se compensent
(Dtr = Ptr = 0) et le ratio D/P ne présente aucune tendance sécul
aire 4. Ceci implique l'identité des propensions moyenne et marginale
à LT et leur valeur relative supérieure à celle de la propension marg
inale à distribuer à CT. Enfin, la fonction de distribution permanente
passe par l'origine des axes puisqu'il y a proportionnalité directe entre
profit et dividende permanents.
3. La politique de distribution traditionnelle [1], [3] intègre cette hypothèse en faisant
du taux de distribution une fonction i.e. du taux d'intérêt, i, de l'accroissement des ventes,
St/St_2, et des amortissements, A/P. Ainsi, on a par exemple :
Dt-Dt_x = a + c [(a + ß At/Pt — r tt-5St/St_2) Pt — Dt_x]
où r' = a + ß At/Pt — Y H — SSL/St_2 constitue la fonction de distribution à LT.
4. A titre d'information, rappelons que, pour le Canada, la croiss

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