Des désordres sociaux à la violence urbaine - article ; n°1 ; vol.136, pg 104-113
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Description

Actes de la recherche en sciences sociales - Année 2001 - Volume 136 - Numéro 1 - Pages 104-113
Von den sozialen Unruhen zur « Gewalt in der Stadt » Seitdem man 1981 vom « Problem der Vorstádte » zu spre- chen begann, als Jugendliche des Minguettes-Viertels nachtliche Unruhen stifteten, haben sich die Vorstellungen der Kommentatoren und Politiker in mehrfacher Hinsicht ebenso umgestaltet, sowie die Ausrichtung der staatlichen Mafinahmen, die getroffen wurden. Entstehung und Erfolg der Kategorie der « Gewalt in der Stadt » als Wahrneh- mungsschema und als politische Losung sind ein Haupt- moment dieser Entwicklung. Ihre Genealogie in der óffentlichen Débatte wird in drei Phasen skizziert und mit verschiedenen sozialen und ideologischen Kontexten in Zusammenhang gebracht. Hier wird nachgezeichnet, wie die alte Problematik der « Vorstadt » (banlieues) als sozia- ler Frage umgekehrt wurde und wie ihre politischen Hin- tergrúnde ausgeschaltet wurden -zugunsten der « Immi- grantenfrage » und der Frage um die Jugend aus der « zweiten Generation » .
From social disturbances to « urban violence » Since the sudden appearance of the « suburban problem » in 1981, with the « rodeos » in Les Minguettes, a whole series of modifications has affected the representations held by news commentators and politicians as well as the means
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 130
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Annie Collovald
Des désordres sociaux à la violence urbaine
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 136-137, mars 2001. pp. 104-113.
Citer ce document / Cite this document :
Collovald Annie. Des désordres sociaux à la violence urbaine. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 136-137,
mars 2001. pp. 104-113.
doi : 10.3406/arss.2001.2715
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_2001_num_136_1_2715Zusammenfassung
Von den sozialen Unruhen zur « Gewalt in der Stadt ».
Seitdem man 1981 vom « Problem der Vorstädte » zu sprechen begann, als Jugendliche des
Minguettes-Viertels nachtliche Unruhen stifteten, haben sich die Vorstellungen der Kommentatoren und
Politiker in mehrfacher Hinsicht ebenso umgestaltet, sowie die Ausrichtung der staatlichen Maßnahmen,
die getroffen wurden. Entstehung und Erfolg der Kategorie der « Gewalt in der Stadt » als
Wahrnehmungsschema und als politische Losung sind ein Hauptmoment dieser Entwicklung. Ihre
Genealogie in der öffentlichen Debatte wird in drei Phasen skizziert und mit verschiedenen sozialen und
ideologischen Kontexten in Zusammenhang gebracht. Hier wird nachgezeichnet, wie die alte
Problematik der « Vorstadt » (banlieues) als sozialer Frage umgekehrt wurde und wie ihre politischen
Hintergründe ausgeschaltet wurden -zugunsten der « Immigrantenfrage » und der Frage um die Jugend
aus der « zweiten Generation ».
Resumen
De los desórdenes sociales a la « violencia urbana ».
El « problema de los suburbios » surgió en Francia en 1981, con las carreras de coches y motos -con el
propósito de aterrorizar y cometer desmanes- realizadas en el barrio Les Minguettes, de la region
parisina. Desde entonces, toda una série de modificaciones afectó a las representaciones de
comentaristas y políticos, asi como a las caracteristicas de las medidas implementadas por los poderes
públicos, destinadas a hacerles frente. La aparición y la inmediata aceptación de la categoria «
violencia urbana » como esquema de percepción y action política constituyen uno de sus signos más
importantes. En este articulo, la autora, que se dedica a esbozar la historia de la formación de esa
categoria en el debate público, distingue tres fases, cada una de las cuales remite a contextos sociales
y mentales diferentes. Dichas fases permiten observar un cambio radical de los puntos de vista que
antiguamente se exponian respecto del problema social de los « suburbios ». Este cambio trastoca los
intereses en juego y borra sus orígenes políticos : el problema de la inmigración y el de los jóvenes
descendientes de inmigrantes.
Abstract
From social disturbances to "urban violence".
Since the sudden appearance of the « suburban problem » reversal of the old ways of looking at the
social problem of in 1981, with the « rodeos » in Les Minguettes, a whole series of modifications has
affected the representations held by news commentators and politicians as well as the means of action
employed by public authorities to address the problem. The emergence and success of the category
"urban violence" as a paradigm of perception and political action are one major sign. The author has
attempted to trace the way this category took shape in the public debate by distinguishing three phases,
each of which is connected with a differenr social and mental context. These point to a reversal of the
old ways of looking at the social problem of the "suburbs" which radically alters the stakes and
eliminates their political origin: the issue of immigration is also the issue of young people of immigrant
extraction.
Résumé
Des désordres sociaux à la « violence urbaine »
Depuis le surgissement du « problème des banlieues » en 1981 avec les rodéos des Minguettes, toute
une série de modifications a affecté les représentations des commentateurs et hommes politiques et les
modalités des actions publiques destinées à y faire face. L'apparition et le succès de la catégorie de «
violence urbaine » comme scheme de perception et d'action politique en sont un des signes majeurs.
C'est l'histoire de sa formation dans le débat public que l'on s'est attaché à esquisser ici en distinguant
trois phases qui renvoient, chacune, à des contextes sociaux et mentaux différents. Elles permettent de
repérer un renversement des perspectives anciennement tenues sur le problème social des « banlieues» qui en bouleverse les enjeux et en efface les origines politiques : la question de l'immigration et celle
de la jeunesse issue de l'immigration.:
:
:
Annie Collovald
DES DESORDRES SOCIAUX
À LA VIOLENCE URBAINE
chent et les premiers commentaires sont désordonn
# t*' > 7 * tique îen « problème qu'il de soit la des fin déjà banlieues du présent septennat » l dans ne surgit giscardien, le débat véritablpoli- le és. Si certains journaux proches de la droite 6
cadrent leur interprétation sur le cas anglais 7 - il
ement qu'en 1981. Les incidents spectaculaires des s'agit d'une émeute d'immigrés délinquants et la
Minguettes placent, en effet, sous le jour inquiétant situation, explosive, est celle de l'apartheid et des
ghettos ethniques - et contestent la politique de de « l'émeute » une jeunesse « immigrée » qui,
jusque-là, n'avait pas retenu l'attention la perspect l'immigration du gouvernement, les autres hésitent
ive sur l'immigration restait focalisée, en effet, sur les entre un complot de l'extrême droite manipulant les
« travailleurs immigrés » victimes, aux yeux de la plu «jeunes immigrés » et la révolte de ceux qui vivent
part des contemporains, d'une exploitation sans dans la misère des habitats délabrés et du chômage.
bornes, de conditions de logement intolérables et La controverse publique est alors ouverte et animée
d'actes racistes stigmatisés2. Depuis lors et tout au (des hommes d'Église, des syndicats, des associations
de lutte contre le racisme et en faveur des droits de long de ces vingt dernières années, toute une série de
modifications a affecté à la fois les représentations des l'homme, des intellectuels, des journalistes et des élus
de tous bords interviennent) et la ligne de partage qui commentateurs et hommes politiques et les modalités
sépare la droite et la gauche est sans ambiguïté 8. Mais des actions destinées à faire face au malaise social des
banlieues. L'apparition et le succès de la catégorie de si les commentaires journalistiques recoupent, sur
« violence urbaine » comme scheme de perception et tout à gauche, les prises de position des hommes
d'action politique en sont un des signes majeurs 3.
C'est l'histoire de sa formation dans le débat public 1 - II apparaît dans le registre de l'urbanisme et de la qualité de vie. que l'on s'est attaché à esquisser ici en tentant de « Changer la ville, changer la vie », comme le disent aussi bien les
reconstituer les configurations changeantes des rela socialistes de « la deuxième gauche » que la droite réformatrice.
2 - De la même façon quand il est question de « délinquance », les tions qui unissent, divisent et mobilisent de multiples commentaires comme les photographies de l'époque décrivent « blouintervenants. On peut distinguer trois phases qui ren sons noirs » et « loubards » comme des jeunes issus des classes popul
voient, chacune, à des contextes sociaux et mentaux aires.
3 - Une partie de ce travail a été financée par la délégation interministdifférents. Elles forment la trame d'un renversement érielle à la Ville. Une version abrégée du rapport auquel l'enquête a de perspectives sur le problème social des banlieues, donné lieu est parue dans les éditions de la DIV en 1999 sous le titre
«Violence et délinquance dans la presse. Politisation d'un malaise qui en bouleverse les enjeux et en efface les origines
social et technicisation de son traitement ». politiques la question de l'immigration et plus préc 4 - Le 26 mai 1981, le ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre, décide
isément celle des jeunes issus de l'immigration. de suspendre l'exécution de toute mesure d'expulsion des immigrés.
En avril 1981, le père Christian Delorme et le pasteur Jean Costil
entreprennent une grève de la faim contre l'expulsion de jeunes immigDu désarroi politique au désarroi moral rés. Un peu plus tard, plus d'une centaine d'intellectuels lancent un
sur l'immigration (1981-1992) appel intitulé « Non à la France de l'apartheid ».
5 -

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