Détection et localisation de lacunes en présentation tachistoscopique : rôle des visions fovéale et périphérique - article ; n°2 ; vol.75, pg 445-456
13 pages
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Détection et localisation de lacunes en présentation tachistoscopique : rôle des visions fovéale et périphérique - article ; n°2 ; vol.75, pg 445-456

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Description

L'année psychologique - Année 1975 - Volume 75 - Numéro 2 - Pages 445-456
Résumé
Cette recherche vise à comparer les capacités de la vision périphérique et de la vision fovéale dans une tâche nécessitant l'établissement de rapports spatiaux entre les éléments d'un champ visuel.
On a présenté au tachistoscope à 10 sujets adultes des séries de suites de 2 figures complexes (figure-modèle + figure-test) composées de points aléatoirement disposés.
La tâche consistait à comparer chaque figure-test à la figure-modèle correspondante en vue de localiser une lacune éventuelle dans la figure-test.
Les résultats montrent l'existence d'un mécanisme de détection de la variation du rapport figure/fond et d'un mécanisme de localisation distinct fondé sur le déplacement du barycentre de la figure, donc d'autant plus efficace que la lacune est périphérique.
Summary
The object of this research was to test peripheral vision through a task in which it was necessary to set up spatial relations between the constituent elements of a visual field. Peripheral and foveal capacities were compared.
Complex shapes made with random points were presented by tachis-toscope to 10 adult subjects. Every figure was followed by a corresponding one which had to be compared to it in an attempt to detect possible discre-pancies between the two.
The results indicate the existence of a mechanism which detects varations in the shape/background relationship and of an independant localization mechanism which operates on the transfer of the shape barycenter, and is most effective when the discrepancy is peripheral.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

J. Pailhous
Chesnais M.
J. Leplat
Détection et localisation de lacunes en présentation
tachistoscopique : rôle des visions fovéale et périphérique
In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 445-456.
Résumé
Cette recherche vise à comparer les capacités de la vision périphérique et de la vision fovéale dans une tâche nécessitant
l'établissement de rapports spatiaux entre les éléments d'un champ visuel.
On a présenté au tachistoscope à 10 sujets adultes des séries de suites de 2 figures complexes (figure-modèle + figure-test)
composées de points aléatoirement disposés.
La tâche consistait à comparer chaque figure-test à la figure-modèle correspondante en vue de localiser une lacune éventuelle
dans la figure-test.
Les résultats montrent l'existence d'un mécanisme de détection de la variation du rapport figure/fond et d'un mécanisme de
localisation distinct fondé sur le déplacement du barycentre de la figure, donc d'autant plus efficace que la lacune est
périphérique.
Abstract
Summary
The object of this research was to test peripheral vision through a task in which it was necessary to set up spatial relations
between the constituent elements of a visual field. Peripheral and foveal capacities were compared.
Complex shapes made with random points were presented by tachis-toscope to 10 adult subjects. Every figure was followed by a
corresponding one which had to be compared to it in an attempt to detect possible discre-pancies between the two.
The results indicate the existence of a mechanism which detects varations in the shape/background relationship and of an
independant localization mechanism which operates on the transfer of the shape barycenter, and is most effective when the
discrepancy is peripheral.
Citer ce document / Cite this document :
Pailhous J., M. Chesnais, Leplat J. Détection et localisation de lacunes en présentation tachistoscopique : rôle des visions
fovéale et périphérique. In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 445-456.
doi : 10.3406/psy.1975.28107
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1975_num_75_2_28107Année psychol.
1975, 75, 445-456
Laboratoire de Psychologie du travail1
de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes
DÉTECTION ET LOCALISATION DE LACUNES
EN PRÉSENTATION TACHISTOSCOPIQUE :
ROLE DES VISIONS FOVÉALE ET PÉRIPHÉRIQUE
par J. Pailhous, M. Chesnais et J. Leplat2
SUMMARY
The object of this research was to test peripheral vision through a task
in which it was necessary to set up spatial relations between the constituent
elements of a visual field. Peripheral and foveal capacities were compared.
Complex shapes made with random points were presented by tachis-
toscope to 10 adult subjects. Every figure was followed by a corresponding
one which had to be compared to it in an attempt to detect possible discre
pancies between the two.
The results indicate the existence of a mechanism which detects varations
in the shape I back ground relationship and of an independent localization
mechanism which operates on the transfer of the shape barycenter, and is
most effective when the discrepancy is peripheral.
L'expérience présente s'intègre à un ensemble de travaux
conduits par l'un d'entre nous (Pailhous, 1970, 1972 ; Laville et
Pailhous, 1975) sur l'élaboration des espaces locomoteurs et
visuels. Elle vise à préciser les capacités réelles de la rétine péri
phérique et son rôle dans de l'espace visuel.
Cette question n'est pas seulement psycho-physiologique
mais aussi psychologique : pour la psychologie cognitive, elle est
particulièrement cruciale. L'espace physique est en effet essen
tiellement appréhendé par la modalité visuelle, et l'activité
1. 41, rue Gay-Lussac, 75005 Paris.
2. Cette expérience a été exécutée en collaboration avec P. Gantcheva
de l'Institut de Recherches scientifiques sur la Protection du Travail et
des Maladies professionnelles de Sofia (Bulgarie). MÉMOIRES ORIGINAUX 446
d'exploration (séquence de couples « saccade-fixation ») joue un
rôle primordial dans cette appréhension.
Le problème est essentiellement celui des relations entre
l'exploration oculomotrice et la construction de l'espace visuel.
Jeannerod (1972) a exposé ainsi les deux points de vue extrêmes
sur ce point. Si « l'on réduit la perception d'une scène visuelle
et son extension spatiale à la seule connaissance d'un réseau de
coordonnées géométriques, il est logique de ne considérer que les
informations perceptives visuelles acquises pendant les fixations
du regard (...). A l'opposé, si l'on admet que la stratégie oculo
motrice joue par elle-même un rôle dans une structuration active
de l'espace, « construit » à la manière d'un puzzle dont on ne
connaîtrait pas la solution, il devient logique de penser que les
informations motrices résultant des déplacements du regard
seront intégrées avec les informations visuelles acquises au cours
des fixations ».
Dans cette seconde perspective, largement reconnue actuel
lement, il est important de démêler la part qui revient aux info
rmations de type moteur et celle qui revient aux informations de
type sensoriel. C'est essentiellement sur ce dernier versant que
nous situons l'expérience présente : ce qui pose directement la
question du rôle de la rétine périphérique.
En effet, la plupart du temps, une saccade conduit à fovéa-
liser un élément du spectacle déjà vu en rétine périphérique. Car
lorsqu'il s'agit pour le sujet de construire un espace (donc d'établir
des relations spatiales, qu'elles soient topologiques ou métriques,
entre les éléments constitutifs de cet espace) tout un ensemble
de relations spatiales est perçu en une seule fixation.
Cependant, le fait que cet ensemble de relations soit perçu
simultanément n'entraîne pas que toutes les relations qu'il
inclut soient perçues avec la même fidélité puisque :
1° Certaines caractéristiques du champ spatial (un aligne
ment, une bonne forme, par exemple) favorisent beaucoup
l'établissement de rapports spatiaux ;
2° La position des projections rétiniennes des éléments joue
aussi un rôle important, en particulier par rapport à la fovéa.
De cette projection rétinienne changeant à chaque saccade, le
sujet aura, à chaque fixation, un point de vue différent sur le
champ spatial.
Par référence à des situations relativement voisines analysées
par Piaget (1947), on peut dire que la construction de l'espace J. PAILHOUS, M. CHESNAIS ET J. LEPLAT 447.
résulte de la coordination de ces différents points de vue1.
Ici se pose le problème fondamental auquel l'étude présente
cherche à apporter des éléments de réponses, à savoir que pour
caractériser cette coordination, it faut connaître le contenu perçu
lors d'une fixation.
Sous-estimer ce contenu revient à surestimer l'ampleur de
la construction cognitive et réciproquement. Or, il semble que
la plupart du temps les psychologues sous-estiment les capacités
de la rétine périphérique et interprètent les trajectoires visuelles
comme des séquences de fovéalisation. Cependant, la neurophys
iologie montre que l'équipement de la rétine périphérique est
loin d'être sommaire (Alpern, 1962, notamment) et la psychop
hysiologie depuis Dodge (1907) a mis en évidence qu'à une
grande dispersion des fovéalisations peuvent correspondre des
performances équivalentes ; enfin, de l'observation de l'homme
dans des tâches complexes (travaux d'inspection industrielle
par exemple (cf. Leplat, 1968)) il résulte que tout ce qui est
pertinent ne peut être fovéalisé, ne serait-ce qu'en raison des
limitations de temps.
L'expérience présente, grâce à une tâche de détection de
lacunes en présentation tachistoscopique, visera justement à
tester certaines capacités de la vision périphérique et périfovéale
dans l'établissement de rapports spatiaux entre les éléments
d'un champ et à comparer ces capacités avec celles de la vision
fovéale.
MÉTHODE
MATÉRIEL
1) Tachistoscope électronique 3 canaux, modèle GB de la Scientific
Prototype Corporation.
2) 120 planches construites pour

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