Documents épigraphiques de l Éthiopie - V - article ; n°1 ; vol.10, pg 81-93
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Documents épigraphiques de l'Éthiopie - V - article ; n°1 ; vol.10, pg 81-93

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Description

Annales d'Ethiopie - Année 1976 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 81-93
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Roger Schneider
Documents épigraphiques de l'Éthiopie - V
In: Annales d'Ethiopie. Volume 10, année 1976. pp. 81-93.
Citer ce document / Cite this document :
Schneider Roger. Documents épigraphiques de l'Éthiopie - V. In: Annales d'Ethiopie. Volume 10, année 1976. pp. 81-93.
doi : 10.3406/ethio.1976.1162
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ethio_0066-2127_1976_num_10_1_116281
DOCUMENTS EPIGRAPHIQUES
DE
L'ETHIOPIE -V
par
R. SCHNEIDER
51. Autel à libation de Yeha. (Kg. 1, 2, 3, p. 82). Cet autel a été photographié
en 1973 chez un habitant de Les dimensions manquent. Il s'agit d'une table
rectangulaire; sur le côté avant, au milieu, un bucrâne avec rigole d'écoulement.
La moitié gauche du côté antérieur et une partie du côté gauche ont disparues.
Le coin arrière gauche est abîmé. Pour des types d'autels à libation semblables,
voir p. ex Rathjens, Sabaeica, II, 1955, p. 276-277.
Inscription sur les deux côtés et sur la face arrière. La graphie
est régulière, de la fin du stade A. Certaines lettres sont plus courtes, ainsi
les b, le g, les y et le /; le triangle du d a presque la même hauteur que la haste.
Les cupules des h, h et h arrivent jusqu'à mi-hauteur de la ligne et ont les côtés
parallèles.
Le texte se lit (A=côté gauche, B=face arrière, C=côté droit):
(A) ?] m'nnn (B) ythd / bn / ghdby / hqn (C) y/hwbsl
Ligne A. — m'nnn : le m, dont on voit une partie du triangle inférieur, était
probablement le premier signe, si le mot était disposé au milieu, à égale distance
des deux extrémités du côté. Noter l'absence de trait de séparation à la fin. On a
l'impression qu'il s'agit d'un mot isolé, mais la signification m'échappe.
Ligne B. — ythd : La racine \hd ne semble pas attestée en sudarabique
jusqu'ici.
ghdby : nom propre non encore attesté.
Lignes B-C. — hqnylhwbs : comme l'indique la construction du verbe hqny,
il semble s'agir d'un texte en langue du groupe I, sabéen, bien que les noms pro
pres ne sont pas usuels en sabéen.
TRADUCTION: ?] YTHD bn GHDBY a offert à Hawbas.
52. Inscription d'Addi Seglamen. (fig. 4, p. 84). D'après les renseignements
recueillis par Monsieur Anfray, cette inscription a été trouvée par des paysans dans
la région de Seglamen en un endroit appelé Amda Sion, à une dizaine de kilomèt
res au_sud-sud-ouest d'Axoum. Selon une tradition locale Amda -Sion- était un
dignitaire de la eour du roi Anbasa Wedem. La localité de Medogué se trouve 1. Autel à libation de Yeha, côté gauche. Fig.
Fig. 2. Autel à libation de Yeha, face arrière.
Fig. 3. Autel à libation de Yeha, côté droit 83
au nord-est de Amda Sion. La pierre a été trouvée dans des vestiges de construct
ions à l'extrémité d'un éperon rocheux au confluent de deux gorges profondément
entaillées : la gorge de Hasselo au nord-ouest et celle de Mekelkel au sud-est.
L'inscription, gravée sur une dalle de pierre de 83 cm sur 60 cm, se
trouve maintenant à Axoum. Elle se compose de sept lignes en boustrophédon et
est rédigée en langue du groupe IL La graphie est du début du Stade A, c'est-à-dire
que nous sommes en présence d'une des plus anciennes inscriptions d'Ethiopie. La
hauteur des lettres est de 7 cm en moyenne.
Les cercles isolés, w et 'ayn, de même que les cercles de y et q ont une proport
ion entre 1 : 2 et 1 : 3. Dans le s, le cercle et la cupule ont la même largeur, mais
la cupule est plus large que haute. Les cupules des h et h descendent jusqu'au
milieu de la ligne; le h garde la proportion 1:2, mais le h est bien plus large.
Les pointes des m sont très proéminentes et la proportion dépasse souvent
1 : 2. Les d sont plus larges que hauts.
Le lapicide qui a gravé l'inscription n'était qu'un mediocre artisan, et la
graphie est maladroite et irréguliere. Les mêmes lettres n'ont pas toujours des
proportions ni des formes identiques. Comparer par exemple les différents h; le
y en fin de la ligne 3 et celui de la ligne 6. Les triangles des m sont inclinés
irrégulièrement. Dans celui de la ligne 4, sixième signe à partir de la droite,
les traits obliques ne se rejoignent même pas. Dans les d des lignes 6 et 7, les
triangles sont aussi hauts que la hampe, tandis que dans celui de la ligne 3 la
hauteur du triangle n'est que d'environ un tiers de la hampe.
Noter enfin que certaines lettres sont mal orientées : les alif sont tous orientés
vers la droite, cf. ligne 5, les n et les k vers la gauche, cf. lignes 2 et 6 (ri), et
2 et 4 (k).
Le texte se lit:
1. w'rn/hywt/mlkn/sr'n/bn/bn
2. slmmlftrnlwsm'tml'rk
3. tn/bnt/sbhn/hhdsw/byt
4. hbs/b'irât/ywm/hmlk
5. hmwl'str/whbslw'lmqh/
6. wdthmyn/wdtb'dn/w'
7. bk/wdm
Ligne 1. — mlkn sr'n: nous traduisons provisoirement sr'n par "victorieux'*
(cf. Deux inscriptions sudarabiques du Tigré, dans BiOr 1973, 5/6 p. 385), sens
possible, mais nullement établi.
Ligne 2. — ftrn: c'est la seconde fois qu'un rencontre ce nom propre. La
première fois était dans le numéro 46 des Documents épigraphiques, cf. AE, IX,
1972, p. 102, et infra, p. 86.
sm'tm: un nom propre sm't est attesté en sudarabique, cf. Ryck. Noms
propres, I, p. 152. Ici il s'agit d'une femme. 84
Lignes 2-3 — 'rktn : ce nom, ou sa forme pleine 'rkyin se trouve maintenant
quatre fois, s'appliquant à des femmes. L'inscription présente et le texte Doc.
Epigr. No. 46 ont le même auteur, le roi W'RN HYWT. Abuna Garimâ 1 {Deux
inscriptions, BiOr) a pour auteur un roi, successeur de W'RN HYWT, mais de
la même lignée SLMM. Dans le fragment d'inscription de Yeha D.A.E. 29 figure
une femme 'DTM 'RKYTN, mais on ne sait rien de son statut. On peut noter
toutefois que l'autre fragment de Yeha, D.A.E. 28, mentionne un 'QNY bn W'RN
JE. des quatre 1625 = lettres Doc. qui Epigr. subsistent, No 23 'RKY, (AE VIII, la première 1971, p. et 57) la est dernière inutilisable. sont abîmées. En effet!
Ligne 3. — bnt sbhn; "Fille de SBHN." Un nom propre de la forme SBHN
n'est pas attesté Jusqu'ici, à ma connaissance. Une forme SBHMW est connue en
Arabie du Sud, cf. Ryck. Noms propres I, p. 269, et à Meiazo, JE 110 et 113
(AE III, 1959, p. 92 et 94). Un SBH'B se rencontre dans une inscription rupestre
de Fsqyâ, Drewes, Inscriptions de l'Ethiopie antique, No. 46, p. 20. §BHM se
trouve SBHT se dans rencontre Mordtmann-Mittwoch, dans James, Sabean Sabâische and Hasaean Inschiften, Inscriptions Hamburg from Saudi 1931,
Arabia, Roma, 1966, p. 17.
Fig. 4. Inscription d'Addi Seglamen. 85
hhdsw : le verbe est à la troisième personne masculin pluriel. On attendrait
un duel; cependant il y a des exemples de pluriel au lieu de duel1, mais surtout en
sabéen moyen et tardif, selon Beeston (Descriptive Grammar of Epigraphic South-
Arabian, 58; 1). On peut envisager deux possibilités : soit un pluriel à cause du
non-emploi du duel dans la langue du groupe II, soit un exemple du pluriel de
majesté qui s'applique au roi seul, comme l'usage est attesté dans d'autres textes
de ce groupe.
Ligne 4. — hbs : noter la forme hbs au lieu de hwbs, attestée ici dès les plus
anciennes inscriptions.
b'i 'du 'ât doit être le nom du sanctuaire du dieu HBS; un nom de personne
'àtm se trouve dans D.A.E. 29.
Lignes 4-5. — hmlkhmw : causatif de mlk\ le suffixe -hmw, troisième personne
masculin pluriel, pose la même question que hhdsw à la ligne 3 : pluriel au lieu
d'un duel, ou pluriel de majesté, s'appliquant au roi seul ? Dans le premier cas il
faudrait supposer que l'épouse était, officiellement du moins, associée au pouvoir
royal. La seconde solution paraît plus plausible, d'autant plus que dans le cas du
mukarrib LMN il n'y a pas de doute que le roi seul est nommé et qu'il s'agit d'un
pluriel de majesté.
hmlk- est graphiquement une forme de troisième personne masculin singulier.
Le sujet, constitué par la série de divinités énumérées par la suite et reliées par w-
exige un pluriel. Sans doute faut-il considérer le verbe comme un pluriel syncopé
devant suffixe.
Noter l'emploi du suffixe -hmw dans une inscription du groupe II.
Lignes 6-7 — w'bk wdm : ici comme, semble-t-il, dans JE 1384 + 1370
(cf. Deux inscriptions, dans BiOr, 1973, 5/6), la série se termine

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