Du muscle épitrochléo-olécranien et de sa signification au point de vue de l anthropologie zoologique - article ; n°1 ; vol.2, pg 154-173
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Du muscle épitrochléo-olécranien et de sa signification au point de vue de l'anthropologie zoologique - article ; n°1 ; vol.2, pg 154-173

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1891 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 154-173
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1891
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A.-F. Le Double
Du muscle épitrochléo-olécranien et de sa signification au point
de vue de l'anthropologie zoologique
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 2, 1891. pp. 154-173.
Citer ce document / Cite this document :
Le Double A.-F. Du muscle épitrochléo-olécranien et de sa signification au point de vue de l'anthropologie zoologique. In:
Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 2, 1891. pp. 154-173.
doi : 10.3406/bmsap.1891.7520
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1891_num_2_1_7520SÉANCE DU 5 MARS 4891. 154
hier encore, regardait ce faisceau comme une dépendance
des pectoraux.
Voici ce que m'a écrit, le 3 janvier dernier, l'ancien direc
teur de l'École vétérinaire de Toulouse : ■
« Les bandelettes sternales que vous avez observées chez
l'homme ne paraissent avoir aucune affinité avec le sternal
transverse des quadrupèdes, en raison de leurs attaches et
de leur direction. Elles n'ont rien de commun avec la bande
sterno-costale du grand droit de l'abdomen, et je crois,
comme vous l'indiquez, que c'est une reproduction par ata
visme de quelques faisceaux du peaucier pectoral, chez des
êtres moins élevés dans l'échelle zoologique. »
Malheureusement, nous ignorons complètement quels sont
ces êtres probablement ancêtres de l'espèce humaine, dont
l'origine doit remonter jusqu'au monde de ces reptiles di
sparus dans la période secondaire.
Du muscle épitrochléo-olécranien et <!e sa signification
au point de vue de l'anthropologie zoologique ;
PAR M. LE DOCTEUR A. LE DOUBLE.
L'accueil favorable que vous avez fait à ma dernière
communication sur trente-trois muscles présternaux chez
l'homme m'autorise à attirer votre attention sur un autre
muscle anormal dans l'espèce humaine.
11 s'agit d'un faisceau contractile remplaçant, au-dessus du
nerf cubital, la bandelette fibreuse qui réunit le chef épi-
trochléen et le chef olécranien du muscle cubital antérieur.
Depuis 1880, j'ai noté plusieurs fois l'existence de cette
malformation ; mais c'est seulement dans ces trois dernières
années que j'ai essayé d'établir son degré de fréquence.
Voici d'abord un exposé succinct des cas que j'ai observés
depuis 1880 jusqu'à 1888 inclusivement. LE DOUBLE. — MUSCLE ÉPITROCHLÉO-OLÉCRANIEN. 155
ANNÉE 1880.
Femme, trente-cinq ans, phtisie; 20 décembre.
L'épitrochléo-olécranien est bilatéral , aplati, charnu,
rectangulaire ; il s'insère en dedans, à la face postérieure du
condyle interne de l'humérus, sur un plan plus élevé que
l'origine condyloïdienne du muscle cubital antérieur. Il est
innervé par un filet détaché des ramuscules articulaires du
nerf cubital qui naissent dans la gouttière épitrochléenne.
Homme, dix-huit ans, méningo-encéphalite traumatique ;
9 mars.
L'épitrochléo-olécranien n'existe qu'à droite, charnu dans
toute son étendue; il est légèrement renflé à sa partie
moyenne. Il reçoit un filet du ramuscule nerveux du muscle
cubital antérieur.
ANNÉE 1881.
Homme, soixante-quinze ans, hémorragie cérébrale; 17 no
vembre.
L'épitrochléo-olécranien est rudimentaire, mais se retrouve,
des deux côtés. Il est représenté par quelques fibres rouges
contractiles, terminées par des trousseaux de fibres conjonct
ives fixées à Fépitrochlée ; son rameau nerveux émane du
tronc même du nerf cubital, à trois travers de doigts au-
dessus de l'épitrochlée.
Homme, trente-deux ans, tuberculeux; 23 novembre.
L'épitrochléo-olécranien siège exclusivement à droite ; en
tièrement charnu, il a la forme d'un triangle isocèle dont la
base repond à l'épitrochlée et le sommet à Polécrane. Il est
animé par un filet nerveux provenant du tronc du nerf
cubital.
Fille, trente ans, péritonite puerpérale; 15 janvier.
L'épitrochléo-olécranien, très étroit et bilatéral, charnu du
côté del'épitrochlée, esttendineuxendehors. Il est dirigé obl
iquement de bas en haut et de dedans en dehors, et s'attache . SÉANCE DU 5 MARS 1891. 456
à l'olécrane, immédiatement [au-dessous du triceps. Le nerf
cubital lui envoie directement un filet.
Homme, cinquante-trois ans, ataxique ; 30 janvier.
L'épitrochléo-olécranien est rectangulaire, charnu à sa
partie moyenne, tendineux à ses deux extrémités. Il se ren
contre des deux côtés et est innervé par un filet qui [se dé
tache du nerf du muscle cubital antérieur, branche du nerf
cubital.
année 1882.
Femme, vingt-sept ans, métrorrhagie ; 1er décembre.
L'épitrochléo-olécranien ne se trouve qu'à gauche. Il est
constitué par deux ventres conoïdes réunis l'un à l'autre par
un tendon. Dirigé obliquement de dehors en dedans et de
haut en bas, il s'insère en dedans sur la portion sus-épitro-
chléenne de la cloison intermusculaire interne du bras et sur
le condyle interne de l'humérus, et, en dehors, sur le bord
interne de l'olécrane et aussi sur l'aponévrose antibrachiale.
Le ventre supérieur mesure 25 millimètres ; le tendon inter
médiaire, 4 millimètres ; le ventre inférieur, 32 millimètres,
ce qui donne, pour la longueur totale du muscle biventer,
61 millimètres; chaque ventre reçoit un filet nerveux dis
tinct du nerf cubital.
Fille, onze ans, méningite tuberculeuse; 20 décembre.
L'épitrochléo-olécranien est aplati, charnu dans toute son
étendue, quadrilatère. Il est bilatéral. Un filet sensitivo-
moteur lui est fourni par la branche articulaire numéro-
cubitale du nerf cubital.
Homme, aliéné, soixante-quinze ans ; 3 février.
L'épitrochléo-olécranien n'existe pas à droite. Il est com
posé de deux faisceaux entièrement charnus, fusionnés en
dedans. En dehors, le faisceau inférieur s'attache au bord
interne de l'olécrane ; le supérieur à l'aponévrose
brachiale, sans se confondre avec le triceps. Chacune des
bandelettes contractiles reçoit un filet nerveux distinct du
nerf cubital. DOUBLE. — MUSCLE ÉPITROCI1LÉO-OLÉCRANIEN. 157 LE
En 1883 et 1884, j'ai été obligé, en raison du mauvais état
de ma santé, d'abandonner la direction de l'amphithéâtre de
l'École de médecine de Tours; mais je l'ai reprise en 1885,
et, peu après, j'ai eu encore l'occasion devoir des spécimens
intéressants du muscle en question.
ANNÉE 18So.
Homme, fièvre typhoïde, quarante ans; 30 janvier.
L'épitrochléo-olécranien est exactement semblable à droite
et à gauche. Épais, charnu, carré, il recouvre tout l'espace
épitrochléo-olécranien, depuis le sommet jusqu'à la base de
l'olécrane. Il est animé par deux filets très ténus du nerf
cubital.
Homme, vingt et un ans, suicide, coup de feu; 15 mars.
L'épitrochléo-olécranien n'existe qu'à droite. Il ne se com
pose que de quelques fibres d'un rouge pâle, formant un rec
tangle d'environ 2 centimètres et demi de largeur. Il est mû
par un filet nerveux provenant du nerf du muscle cubital
antérieur.
ANNÉE 1886.
Homme, pneumonie, trente-cinq ans; 2:2 décembre.
L'épitrochléo-olécranien est bilatéral, charnu, mais un peu
différent à droite et à gauche. Il est quadrilatère à droite,
légèrement fusiforme à gauche ; une des branches articu
laires du nerf cubital lui fournit un mince et court ramuscule.
année 1887.
Fœtus du sexe masculin; 12 janvier.
L'épitrochléo-olécranien est bilatéral et identique à
droite et à gauche. Il est triangulaire, charnu à sa partie
moyenne, aponévrotique à sa base et à son sommet. Son
sommet est à l'épitrochlée ; sa base répond à tout le bord
interne de l'olécrane. Il reçoit un ramuscule du nerf cubital. 158 SÉANCE DU 5 MARS 1891.
Homme de soixante-dix-sept ans, ramollissement cérébral ;
20 janvier.
L&

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