Effets de groupe sur la structuration perceptive. III. Résultats qualitatifs - article ; n°1 ; vol.57, pg 51-72
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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 1 - Pages 51-72
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. de Montmollin
Effets de groupe sur la structuration perceptive. III. Résultats
qualitatifs
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 51-72.
Citer ce document / Cite this document :
de Montmollin G. Effets de groupe sur la structuration perceptive. III. Résultats qualitatifs. In: L'année psychologique. 1957 vol.
57, n°1. pp. 51-72.
doi : 10.3406/psy.1957.26577
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_1_26577Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
(École pratique des Hautes Études)
EFFETS DE GROUPE
SUR LA STRUCTURATION PERCEPTIVE
III. — Résultats qualitatifs
par Germaine de Montmollin
Après deux articles consacrés au nombre d'interprétations (1)
contenues dans les protocoles individuels ou collectifs du test
Zulliger utilisé comme matériel perceptif peu structuré, et à la
comparaison, du point de vue quantitatif, des protocoles selon
le sexe des participants (2), nous présentons ici un dépouillement
des protocoles selon le mode qualitatif : les interprétations données
par les individus et les interprétations données par les groupes
présentent-elles les mêmes caractéristiques formelles ? Nous
avons étudié les interprétations individuelles de 63 sujets à qui
nous présentions, en temps libre, les planches-stimuli en leur
demandant d'écrire leurs interprétations ; dans une seconde
séance expérimentale, ces sujets ont constitué 21 groupes de
3 participants féminins ou mascul'ns, à qui nous présentions les
mêmes planches en leur demandant de donner oralement des
interprétations qui fassent immédiatement ou après discussion,
l'unanimité des trois participants : les interprétations que les trois
sujets voyaient unanimement, les « accords », étaient seules consi
dérées comme réponses du groupe, les autres rejetées ; aux
63 protocoles individuels, nous avons ainsi comparé 21 proto
coles « collectifs ». Le nombre total d'interprétations données
en moyenne par les groupes est 2,5 fois plus grand que le nombre
total des interprétations données en moyenne par les individus :
cette augmentation intéresse-t-elle également les diverses caté
gories de caractéristiques formelles, dans lesquelles on peut
classer ces (5), ou bien, cette répartition est-elle TABLEAU 1
Comparaison des moyennes individuelles et des moyennes collectives pour chaque catégorie formelle
(Nombres absolus et pourcentages par catégories)
(A) Localisation (B) Déterminant (C) Précision Nombre (E) Contenu
d'intertotal Banal(D)
prétation? — G D Dd K Hd Ad Dbl. F Autres II A + Obj. Divers ± ités
Nombres absolus :
46,8 1,9 15,4 19,2 32,3 8,6 5,9 32,2 Groupe 10,3 12,3 2,3 6,1 6,4 11,4 9 5,8 7,6 6,7
(de 3 à 11)
18,9 2,5 9,8 4,6 Individu 4,6 2 12 2,3 15,3 2,3 1,3 5 3 2,7 4,9 2,1 2,6 3,6
(de 2 à 9)
Taux d'augmentat
ion1 2,4 0,7 1,5 5,1 2,7 4,1 1,8 2,6 2,1 5,3 1,7 1,2 2,1 4,2 1,8 2,7 2,9 1,8
% par rapport au
nombre total d'in
terprétations :
Groupe 4,1 32,9 41 22 69 18,4 12,6 69 26 5 13 13,6 24,3 12,4 19,2 16,2 14,3
63,5 Individu 13,2 51,9 24,3 10,6 24,3 12,1 81 12 7 26,4 15,9 14,3 25,9 11,1 13,8 19
1. Les chiffres de cette rangée horizontale qui sont supérieurs à 2,4 indiquent une sur-augmentation relative du nombre d'interpré
tations de la colonne correspondante par rapport à l'ensemble des catégories.
Les chiffres inférieurs à 2,4 indiquent une diminution par rapport à l'ensemble des catégories. DE MONTMOLLIN. LA STRUCTURATION PERCEPTIVE 53 G.
hétérogène ? Dans ce cas, quelle signification peuvent prendre
les différences dans la répartition, tant du point de vue du
stimulus objectif que du point de vue des rapports sociaux des
percevants ?
Nous avons choisi comme modèle de classification formelle,
les catégories couramment utilisées dans l'analyse du test de
Rorschach, telles qu'elles ont été adaptées pour les trois planches
du test Zulliger, dans l'étude sur un large échantillon français,
par Morali et Canivet (3). Notre fidélité au modèle classique de
catégorisation n'a pas été totale : notre but n'est pas, en
effet, une exploration clinique de la personnalité des sujets,
mais la mise en évidence dans les réponses au matériel perceptif
peu structuré que constitue le test, de caractéristiques percept
ives, définissables en termes objectifs de « stimuli » et autant que
possible mesurables. Nous avons donc redéfini opérationnelle-
ment certaines catégories afin de faire porter l'accent maximum
sur le caractère objectif des structurations dans leur rapport
avec la « forme » du stimulus.
I. — Caractéristiques formelles
DES INTERPRÉTATIONS INDIVIDUELLES
ET DES COLLECTIVES
A) Localisation
Cette caractéristique est représentée par quatre classes : les ré
ponses G ou globales, qui structurent l'ensemble d'une planche dans une
même interprétation, les réponses D ou grands détails, les réponses Dd
ou petits détails, les Dbl qui sont interprétations de détails
blancs, quelle que soit leur taille, et correspondent à des inversions fond-
figure. Ces quatre classes forment ainsi une sorte d'échelle décroissante
pour une caractéristique formelle qu'on pourrait appeler « amplitude de
structuration » (nombre plus ou moins grand d'éléments intégrés dans
une même interprétation) : les G d'amplitude totale, les Dd et les Dbl
d'amplitude très réduite, les D moyenne.
Pour plus de systématisation, nous avons donné aux « G » de la
planche III la même définition qu'à ceux des autres planches : nous
n'avons pas tenu pour G, les réponses à cette planche qui n'intègrent
que les parties noires sans les parties rouges latérale et centrale, ainsi
que le font habituellement les praticiens du Zulliger. Les « D », selon un
critère de fréquence assez sévère1, se trouvent limités dans chacune des
planches, ainsi que les auteurs déjà cités en font le décompte dans leur
Manuel ; en faisant l'hypothèse qu'à ces fréquences correspondait
]. 1 fois sur 22 protocoles, Morali-Canivet, p. 23 et p. 25. MÉMOIRES ORIGINAUX 54
probablement une certaine prégnance de structuration objective, nous
nous en sommes tenus à ce décompte, qui donne aux « D » une amplitude
intermédiaire entre la totalité (G) et le détail limité (Dd). Au nombre
des Dd, nous avons considéré tous les autres détails y compris les détails
oligophrènes (Do). Remarquons que pour les Dbl, le critère de locali
sation est moins rigoureux : les détails blancs sont de « taille » variée ;
étant donnée l'inversion des rapports fond- figure sur laquelle ils reposent,
on peut penser qu'il s'agit plus de détails « rares » que de détails « limités » :
la plupart d'entre eux s'apparentent cependant du point de vue de la
:< taille », aux Dd.
Le tableau 1 (A) permet de comparer le nombre de G, de D,
de Dd et de Dbl que l'on trouve en moyenne dans les interpréta
tions individuelles et dans les interprétations collectives : on peut
remarquer le pourcentage inférieur de réponses G et l'augmen
tation spectaculaire des Dd et des Dbl dans les protocoles de
groupe. Les groupes interprètent les planches avec une majorité
de petits détails, alors que les sujets individuels donnent surtout
des D. Le rapport est inversé entre les deux premières colonnes
du tableau 1 (A) et les deux suivantes, quand on passe du niveau
individuel au niveau collectif : pour les groupes, G + D = 37 % ;
Dd + Dbl = 63 % du nombre total d'interprétations ; pour les
individus, G + D = 65,1 % ; Dd + Dbl = 34,9 % du nombre
total d'interprétations. L'augmentation du nombre des inter
prétations ne se fait pas de façon homogène dans les quatre classes,
ainsi qu'en témoignent les rapports du bas du tableau entre le
nombre d'interprétations collectives et le nombre d'interpréta
tions individuelles, sur l'ensemble du protocole et pour chaque
classe : l'excitation que nous avons constatée au cours du travail
des groupes se traduit par une recherche du petit détail, et par
une démarche analytique plus que synthétique, vis-à-vis des
planches-stimuli, comme si les groupes avaient en moyenne,

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