Essai d explication du rôle dela puberté chez l homme - article ; n°1 ; vol.2, pg 267-279
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Essai d'explication du rôle dela puberté chez l'homme - article ; n°1 ; vol.2, pg 267-279

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1911 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 267-279
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Godin
Essai d'explication du rôle dela puberté chez l'homme
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 2, 1911. pp. 267-279.
Citer ce document / Cite this document :
Godin Paul. Essai d'explication du rôle dela puberté chez l'homme. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de
Paris, VI° Série, tome 2, 1911. pp. 267-279.
doi : 10.3406/bmsap.1911.8352
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1911_num_2_1_8352GODIN. — ESSAI D'EXPLICATION DU ROLE DE LA. PUBERTÉ CHEZ L'HOMME 267 P.
Discussion.
A propos de la communication de M. Deyrolle et sur la proposition de
M. Baudoin, la société émet le vœu que des missions soient organisées
pour la récolte des matériaux photographiques et cinématographiques.
M. F. Régna ult. — Je rappellerai à mon tour que j'ai été le premier à
appliquer la chronophotographie aux études anthropologiques. Etant élève
de Marey, j'ai pris un grand nombre de chronophotographies en 1895, à
une exposition de nègres au Champ de Mars.
J'ai présenté et donné à la société des films qui montraient comment
une négresse Ouolove^ faisait de la poterie sans tour (Voir nos Bulle
tins 1895, page. 737).
J'ai comparé la manière de grimper chez le blanc et le sauvage nègre,
au moyen d'une série de chronophotographies dans un travail « Le
grimper » publié dans la Revue Encyclopédique (23 octobre 1897, p. 904).^
J'ai enfin étudié par la chronophotographie, la marche et la course en
flexion. (Voir mon travail avec Comte, dans nos Bulletins 1896, p. 337).
ESSAI D'EXPLICATION DU ROLE DELA PUBERTÉ CHEZ L'HOMME
Par M. le Dr Paul Godin.
I
Détermination de l'apparition de la puberté.
L'apparition de la puberté, par suite de la difficulté que l'on rencontre
chez l'homme à noter le phénomène caractéristique, ne se manifeste à
l'observation que par des signes secondaires qui forment deux groupes :
l'un répond sûrement à l'apparition même de la puberté : il est constitué
par la pousse des poils et la mue de la voix; l'autre, qui ne dépasse dans
aucun sens les limites de la phase pubertaire, mais sans désigner rigou
reusement l'heure de son début, est formée presque exclusivement par des
phénomènes de croissance à modalité variée.
Les phénomènes du premier groupe sont ceux que l'on utilise couram
ment pour fixer l'époque d'apparition pubère. Je- rappelle brièvement
comment j'ai réussi àméthodiser l'observation, je retraee le manuel opéra
toire qui a assuré le maximum de précision à la détermination de l'épo
que de l'éclosion de la puberté.
Distinction faite des poils follets et des poils à moelle, microscopique-
ment, s'il y a lieu, je signale par P1 les premiers qui se montrent sur le
pubis. L'enfant, à ce moment, a, en moyenne, 14 ans 1/2. A la mensurat
ion semestrielle suivante, les poils sont devenus plus nombreux et la voix
soc. d'Anthrop. 48. 19 octobre 4911 268
a pris des raucités, des discordances qu'elle n'avait pas. Je note P2 et
mue de la voix, été ou hiver 19 , le semestre suivant, l'enfant atteint
ses 15 ans 1/2 ; les poils sont devenus plus nombreux encore au pubis,
plus longs, et forment une toison légère mais suffisante pour dissimuler
la peau de la région. J'inscris P3. Mais, en même temps, l'attention de
l'observateur étant, à chaque examen, méthodiquement dirigée sur toute
l'étendue cutanée, découvre, dans l'une des deux aisselles ou dans les
deux, un léger duvet de même couleur ou de couleur un peu plus claire
que celui du pubis, je marque A1.
A ce moment, 15 ans 1/2, on se trouve à avoir sur l'apparition de la
puberté les renseignements suivants : Ps A1, mue de la voix, 15 ans 1/2. Il
est à remarquer que la mue de la voix a coïncidé en général avec P* et a
pu êlre noté a la mensuration faite à l'âge moyen de 15 ans. Elle précède
donc de six mois, environ, le moment où l'on peut inscrire P8 A1. Le gar
çon moyen fait donc sa puberté à 15 ans 1/2.
La détermination de l'apparition pubertaire procure une base solide
d'observation, mais elle n'enseigne que peu de chose sur la puberté.
Cette question de la puberté a préoccupé de tout temps éducateurs
légistes et médecins, mais «Ile n'a pas été réellement creusée, sauf en ces
dernières années, par quelques intéressants travaux visant plus particuli
èrement la « formation » chez la femme. Puisqu'aujourd'hui d'éminents
pédiatres font à la puberté du sexe masculin, telle que je l'ai présentée
en 1902, une place dans l'introduction à la médecine des enfants, il faut
leur apporter des documents nouveaux susceptibles de jeter des clartés
dans la connaissance encore si élémentaire de la grande enfance, tant au
point de vue physiologique qu'au point de vue pathologique.
Les résultats des belles recherches des biologistes contemporains et les
résultats que m'a donnés l'application depuis 1893 à l'observation de
l'enfant de ma méthode A' Anthropométrie physiologico-clinique, me four
nissent les éléments d'une étude plus approfondie du phénomène.
Les corrélations de croissance projettent, en effet, dans ce sens, une
assez vive lumière, et je vais, à sa faveur, essayer de distinguer, de pré
ciser ce qui est susceptible de l'être, et tenter de jalonner une route
nouvelle.
Dans la remarquable préface que M. Manouvrier a bien voulu consa
crer à l'ensemble de mes recherches, et m'autoriser à placer entête de
mon premier volume, on lit ces deux phrases :~« L'étude de la crois
sance fait suite à l'embryologie avec laquelle elle constitue l'anatomie
du développement.
« L'histoire anatomique ou statique d'un organisme est le complément
nécessaire de la description de celui-ci a l'état adulte. Elle n'est pas seu
lement descriptive, elle renferme déjà une explication, parce qu'elle,
montre, non pas une simple succession de faits, mais un enchaînement, GODIN. — ESSAI D'EXPLICATION DO ROLE DE LA PUBERTÉ CHEZ L'HOMME 269 P.
une dépendance de chaque état vis-à-vis des états qui l'ont précédé, une
évolution. »
La puberté, manifestation de la fonction reproductrice, ne saurait être
un phénomène isolé, relativement à l'évolution de l'organisme germini-
fère, et il semble qu'elle doive contenir en elle des signes de l'enchaînement
qui la relie au commencement et à la fin de l'être. Il appartient à l'obser
vateur d'obliger les manifestations de la puberté à lui livrer ces signes.
Personne encore ne s'est placé à ce point de vue en étudiant la puberté ;
et si je m'y place moi-même, c'est que j'y suis conduit par des déductions
logiques de divers résultats de mes recherches.
Il faut se souvenir que la puberté peut éclore en hiver ; elle éclot plus
volontiers en été ; hiver et été sont ici synonymes de saison froide et de
saison chaude.
Saisons d'apparition de la puberté.
Nombre d'observations 100
Saison froide 35
— chaude 53
— indéterminée. . 12
Ce tableau démontre l'impossibilité de déterminer l'apparition de la
puberté quand on n'observe qu'une seule fois par an. Les phénomènes
corrélatifs de tous ordres échappent aussi, et on ne sait rien de ce qui a l
immédiatement précédé ou immédiatement suivi l'éclosion pubertaire.
L'année, eu égard à ses températures, n'étant pas divisible en moins de deux
périodes, la saison chaude et la saison froide, et la mensuration semest
rielle avril-octobre, pac exemple, en tenant compte, il s'ensuit que les
modifications signalées en octobre sont des changements réalisés pendant
la chaleur, changements par rapport aux résultats des mensurations
d'avril. Un observateur annuel n'aurait pas revu ses sujets d'octobre à
octobre ; les notés par lui n'en seraient que par comparaison
avec les résultats de l'année précédente, et les phases deJ'

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