Ethnie, nationalité ou clan : des formes d identité rivales ? - article ; n°4 ; vol.34, pg 131-152
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Description

Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 2003 - Volume 34 - Numéro 4 - Pages 131-152
The peoples who live in the Altai region define themselves in terms of multiple forms of identity that enter into nonhierarchical combinations. One component is the clan, based on kinship and mythical origins. Local components involve place-names. An ethno-cultural identification of peoples fits into an ethnographic description; and there is a complex religious component, which is not a determinant however. A memory that reconstructs the past of tribes also enters into the definition of an identity. Several administrative divisions made in the region during the 20th century have contributed to forming a political, administrative and territorial sense of identity, which underlies nationalisms and specific claims. The linguistic component of belonging to the Turkic family implies the quest for a special relationship with other Turkic-speakers outside the region. The census has rearoused debate about these forms of identity. Some groups classified by Soviet ethnology as secondary ethnic (or subethnic) groups have recently acquired the status of native peoples; and they are trying to keep this status with its political and financial advantages. These claims have encountered strong opposition from elites in the center of the Altai Republic who fear lest the region's autonomy come under question.
Les populations qui vivent sur le territoire de l'Altaï se configurent autour de formes identitaires multiples qui se combinent hors de toute hiérarchie. Une composante clanique, déterminée par une relation de parenté et des origines mythiques ; des composantes locales identifiées à travers des toponymes ; une identification ethno-culturelle des populations qui s'insère dans une démarche de description ethnographique ; une composante religieuse, complexe mais pas déterminante. Participe aussi à la définition de l'identité une « mémoire » élaborée, qui reconstruit le passé des tribus et leur histoire. Plusieurs découpages et rattachements administratifs de la région, qui ont été créés au cours du XXe siècle ont contribué à forger une composante politique, administrative et territoriale de l'identité, fondatrice de formes de nationalismes et de revendication identitaires spécifiques. Le facteur linguistique, enfin, défini par l'appartenance commune au monde turcophone implique la recherche d'une référence et d'une relation privilégiée aux autres peuples turcophones, extérieurs à la région.
Le recensement a réactivé un débat autour de ces différentes formes identitaires. Les groupes perçus auparavant, par l'ethnologie soviétique, comme ethnies secondaires (ou « sous-ethnies ») et qui ont obtenu, récemment, le statut de petits peuples indigènes, cherchent à le garder au nom des avantages politiques et financiers garantis par ce statut. Cette revendication a rencontré une forte opposition des élites du centre de la république de l'Altaï, qui craignaient une remise en cause de l'autonomie de cette unité administrative.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2003
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Langue Français
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