Étude du plan nasion-bord inférieur des conduits auditifs externes ; son intérêt en radiologie. - article ; n°4 ; vol.2, pg 393-415
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1961 - Volume 2 - Numéro 4 - Pages 393-415
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

A. Rigaud
J. Beauvieu
P. Bonjean
Étude du plan nasion-bord inférieur des conduits auditifs
externes ; son intérêt en radiologie.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 2 fascicule 4, 1961. pp. 393-415.
Citer ce document / Cite this document :
Rigaud A., Beauvieu J., Bonjean P. Étude du plan nasion-bord inférieur des conduits auditifs externes ; son intérêt en
radiologie. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XI° Série, tome 2 fascicule 4, 1961. pp. 393-415.
doi : 10.3406/bmsap.1961.1172
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1961_num_2_4_1172.
393
ETUDE DU PLAN NAS1ON - BORD INFÉRIEUR
DES CONDUITS AUDITIFS EXTERNES ;
SON INTÉRÊT EN RADIOLOGIE
par MM. A. RIGUJD, J. BEAUVIEU et P. BONJEAN (1)
(Travail du Laboratoire ď Anatomie, Pr Dufour ; et de V Institut
National d'Hygiène, Pr Bugnard.)
Les progrès de la technique et les exigences des cliniciens ont
amené les radiologistes à faire des examens de plus en plus pré
cis.
En ce qui concerne la radiologie crânienne, il est intéressant
de voir comment, depuis l'extension des examens tomographiques
et la généralisation de l'emploi des tubes de Van der Plats, se
sont modifiées, dans le sens de la précision et de la recherche du
détail, les techniques d'examen. Mais si le crâne, par sa situation,
sa mobilité, sa forme, se prête facilement à l'exploration radio-
graphique, son extraordinaire richesse anatomique constitue
une difficulté majeure aux points de vue technique radiologique
et interprétation des clichés.
Suivant la région explorée, la radiographie de la tête dépend de
sa position par rapport au rayon central. Cette position est dé
finie par trois plans : un plan sagittal, qui correspond au plan
de symétrie du corps humain, un plan horizontal et un
frontal qui est perpendiculaire. Nombreux sont les plans hor
izontaux proposés. En radiographie crânienne, il existe deux
tendances : les Franco-Allemands utilisent le plan de Virchow,
les Anglo-Saxons, le plan de Read. Cependant, si l'usage de ces
plans est entré dans la pratique courante, ils ne nous satis
font pas entièrement. L'expérience quotidienne nous montre,
(U Stagiaire de Recherches à l'Institut National d'Hygiène.
BULL. ET MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS, T. 2, 11e SÉRIE, 1961. -'7 société d'anthropologie de paris 394
en effet, que les images obtenues sont très souvent différentes
suivant les sujets pour une incidence donnée.
Le radiodiagnostic de précision que nous préconisons nous a
incité à rechercher un plan horizontal dont l'adoption nous don
nerait une image aussi « constante » que possible, quels que soient
les sujets radiographiés.
En effet, l'image radiologique, « vue en transparence des ob
jets », est la sommation des éléments intercalés entre la source
de rayons X et la plaque sensible. Pour une incidence classique
quelconque, faite sur deux sujets de type morphologique diffé
rent, le rapport des éléments anatomiques entre eux sur le cliché
ne sera pas toujours le même. Très vite, il nous est apparu que la
solution se trouvait dans le choix du plan horizontal. Nous avons
donc passé en revue les différents plans décrits par les anthro-
pologistes et nous avons été séduits par les qualités physiolo
giques de la ligne nasion-opisthion décrite en 1937 par Villemin
et J. Beauvieu.
C'est le résultat de nos recherches en fonction de cette ligne,
appliqué à l'étude des sinus de la face, que nous vous présentons
aujourd'hui.
Nous envisagerons successivement :
1° l'étude des plans radiologiques de référence habituellement
employés ;
2° l'étude de la ligne nasion-opisthion et du plan qui la con
tient ;
3° les résultats.
Les premiers auteurs qui se sont intéressés à la radiographie
du crâne en général, tels M. Wassermann, Kuchendorf, Passot,
n'ont fait reposer leurs méthodes d'orientation du crâne sur
aucun point de repère, ni sur aucun plan de référence. Par la
suite, la recherche de la symétrie les a poussés à employer le
plan sagittal de la tête pour les clichés de face et ce plan devien
dra une référence pour les profils.
Il est remarquable de constater, au cours d'une incursion dans
la littérature radiologique, que personne, au début, ne s'était
soucié de se servir d'un plan horizontal. L'histoire de la radio
graphie du canal optique est à cet égard très démonstrative. Ce
n'est que tardivement, même pour ces examens difficiles, que
les auteurs ont fait appel à des plans de référence horizontaux.
C'est ainsi que Rhese, en 1911, ne fait mention d'aucun plan de
référence ; Stange, en 1920, propose une incidence angulaire ;
Hartmann, en 1922, emploie le plan nasion-inion et, en 1924, RIGAUD. ÉTUDE DU PLAN NASION - HORD INFÉRIEUR 395 A.
Fig. 1. — Orme м° 0. Dinnriqup spnilp, sexe masculin ; inrï. réphaliqup : Я6,9.
Fig. 2. — Crâne n° 28. Europoïde, sexe masculin ; ind. céphalique : 74,8. SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS 396
Goalwin adopte le plan de Virehow comme plan horizontal de
base.
C'est à la suite de ces travaux pour des examens radiogra-
phiques délicats, que l'habitude s'est prise peu à peu d'employer
le plan de Virehow en France et en Allemagne. Il n'en demeure
pas moins vrai que, malgré ces tentatives, de nombreux auteurs
ne le mentionnent pas dans leurs travaux. Ainsi, Belot et Lepen-
netier, dans leur Anatomie radio graphique du squelette normal,
rééditée en 1950, n'en font pas mention. Porcher dans son Précis
de technique de radiodiagnostic de 1948 parle de la ligne de base
Fi<;. 3. — Crâne en place dans le craniostat et le eraniogrraphe du l)r Gérard.
des Anglais et du plan de Virehow, encore fait-il passer ce dernier
par l'angle externe de l'œil et le bord inférieur du conduit audit
if externe ! Tillier, dans son Anatomie radiologique normale,
publiée en 1955, décrit, en se référant aux incidences classiques,
d'excellentes images de régions particulières, sans dire si ces
incidences permettent de les obtenir dans tous les cas.
En réalité, il n'y a pas de véritable systématisation des inciden
ces jusqu'à présent. Le premier essai tenté est celui de Bouchet
et Dulac qui, en 1955, adoptent comme plan horizontal de réfé
rence, le plan nasion-biauriculaire qu'ils définissent comme pas
sant par la racine du nez et le bord supérieur des conduits audit
ifs externes. Ils disent qu'il se rapproche du plan du canal semi-
circulaire externe, sans cependant justifier cette affirmation.
Quoi qu'il en soit jusqu'à ce jour, aucune tentative de défi
nition d'un plan horizontal n'a encore abouti. Seules deux ten
dances sont nettement caractérisées de nos jours, et c'est ainsi RIGAUD. ETUDE DU PLAN NASION - BORD INFERIEUR 397 A.
que, suivant les pays, on utilise en France et en Allemagne le plan
de Virchow, encore appelé ligne horizontale de Francfort, adopté
en 1887 à la Conférence crâniométrique de Munich. Il passe par
Fig. 4. — Toinographie horizontale passant par les canaux semi-circulaires
horizontaux.
le bord supérieur des trous auditifs externes ou porions et le
bord inférieur de l'orbite gauche.
Dans les pays anglo-saxons, on utilise le plan ou ligne nasale
de Read qui réunit le bord supérieur du trou auditif externe à
l'angle externe de l'œil. SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS 398
Les résultats obtenus en radiologie crânienne au moyen de ces
différents plans de référence que nous venons de passer en revue,
nous ont conduit à formuler quelques critiques.
1° Les auteurs qui ont proposé ces plans, s'ils ont reconnu
qu'il existait des différences dans la morphologie crânienne, n'en
Fig. 5. — Crâne n° 0, incidence de base.
ont pas moins méconnu qu'il existait un plan horizontal commun
et constant à tous les types crâniens.
2° II n'est pas étonnant, alors, de retrouver sur nos clichés des
images différentes suivant l'individu radiographié avec soit des
superpositions gênantes, soit un rapprochement ou un écart
trompeur d'un point ou d'une zone repère par rapport à un autre.
En b

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