Etude expérimentale de la méthode de H. Jasper pour la détermination de la dominance visuelle - article ; n°1 ; vol.74, pg 35-42
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Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 35-42
Résumé
Dans l'expérience de Jasper, les sujets fixent la plus éloignée (ou la plus rapprochée) de deux lampes s'allumant alternativement (fig. 1-2). Le point de fixation est ajusté pour apparaître au milieu des points diplo-piques issus de l'autre source lumineuse. La vitesse d'alternance ensuite choisie provoque l'apparition d'un phi-phénomène aidant à inférer le type de dominance, centrale ou périphérique.
L'expérience I révèle la présence d'artefacts expérimentaux (ajustements incorrects) et l'expérience II, l'absence de fidélité d'un ajustement à l'autre. La méthode de Jasper ne peut donc servir à déterminer la dominance oculaire.
Summary
In Jasper's experiment, the subject is looking at the farthest (or nearest) of two lights which go on and off alternately. Adjustment of the fixation point was made so as to cause it to appear exactly in the center between the double images of the other light. The speed of alternation was modified until a phi-phenomenon appeared. The subjects were classified according to the type of dominance indicated by their response.
Exp. I indicates the presence of experimental artifacts (incorrect adjustments) and Exp. II shows that there is no consistency when passing front one adjustment to another. Jasper's method cannot therefore be used in dominance determination.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

L. Loiseau
Etude expérimentale de la méthode de H. Jasper pour la
détermination de la dominance visuelle
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°1. pp. 35-42.
Résumé
Dans l'expérience de Jasper, les sujets fixent la plus éloignée (ou la plus rapprochée) de deux lampes s'allumant alternativement
(fig. 1-2). Le point de fixation est ajusté pour apparaître au milieu des points diplo-piques issus de l'autre source lumineuse. La
vitesse d'alternance ensuite choisie provoque l'apparition d'un phi-phénomène aidant à inférer le type de dominance, centrale ou
périphérique.
L'expérience I révèle la présence d'artefacts expérimentaux (ajustements incorrects) et l'expérience II, l'absence de fidélité d'un
ajustement à l'autre. La méthode de Jasper ne peut donc servir à déterminer la dominance oculaire.
Abstract
Summary
In Jasper's experiment, the subject is looking at the farthest (or nearest) of two lights which go on and off alternately. Adjustment
of the fixation point was made so as to cause it to appear exactly in the center between the double images of the other light. The
speed of alternation was modified until a phi-phenomenon appeared. The subjects were classified according to the type of
dominance indicated by their response.
Exp. I indicates the presence of experimental artifacts (incorrect adjustments) and Exp. II shows that there is no consistency
when passing front one adjustment to another. Jasper's method cannot therefore be used in dominance determination.
Citer ce document / Cite this document :
Loiseau L. Etude expérimentale de la méthode de H. Jasper pour la détermination de la dominance visuelle. In: L'année
psychologique. 1974 vol. 74, n°1. pp. 35-42.
doi : 10.3406/psy.1974.28022
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_1_28022psychoL* Année
1974, 74, 35-42
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
DE LA MÉTHODE DE H. JASPER
POUR LA DÉTERMINATION
DE LA DOMINANCE VISUELL^
par Lucien Loiseau1
SUMMARY
In Jasper's experiment, the subject is looking at the farthest (or nearest)
of two lights which go on and off alternately. Adjustment of the fixation
point was made so as to cause it to appear exactly in the center between
the double images of the other light. The speed of alternation was modified
until a phi- phenomenon appeared. The subjects were classified according
to the type of dominance indicated by their response.
Exp. I indicates the presence of experimental artifacts (incorrect
adjustments) and Exp. II shows that there is no consistency when passing
from one adjustment to another. Jasper's method cannot therefore be used
in dominance determination.
INTRODUCTION
Jasper a présenté une méthode qui devait permettre de
diagnostiquer le caractère central ou périphérique de la domi
nance visuelle (Jasper, 1927). On ne cherche pas ici à définir
ce concept emprunté à Travis et Orton, les données de la méthode
de Jasper devant y contribuer par son soutien empirique.
La méthode comporte deux phases qui se déroulent dans
l'obscurité. Dans la première (fig. 1) le sujet fixe la plus éloignée
de deux lampes Ll et L2, situées dans le même plan sagittal
et allumées alternativement chacune de quatre à cinq fois par
seconde. La fixation de Ll provoque un dédoublement diplo-
pique de L2 puisque cette source excite des points rétiniens
1. 26, Blutsdelle, 1641 Alsemberg, Belgique. 36 MÉMOIRES ORIGINAUX
disparates situés dans les régions temporales extrafovéales.
Le sujet reçoit comme consigne de faire en sorte que le stimulus
fixé apparaisse exactement au milieu de l'intervalle séparant
les points diplopiques L'2 et L"2. A une certaine cadence
apparaît un mouvement apparent unique entre le point de
fixation et l'un des deux points de dédoublement. Le mouve
ment apparent unilatéral (soit entre Ll et L'2, soit entre Ll
Fig. 1. — Stimulus sagittaux en fixation éloignée
Ll, L2 : stimulus réels ; L'2, L"2 : stimulus illusoires
et L"2) s'expliquerait par la dominance d'un œil sur l'autre (domi
nance périphérique) ou d'un hémisphère sur l'autre (dominance
centrale).
Il est clair que, dans les conditions de présentation décrites
ci-dessus, un mouvement apparent naissant entre le stimulus
fixé et le point diplopique L"2 met en cause à la fois l'œil
gauche et le cortex visuel gauche puisque le point de dédouble
ment, vu à droite de Ll, se projette dans la région temporale
extrafovéale reliée au cortex homolatéral. En termes de domi
nance, on aurait donc affaire soit à une dominance périphérique
gauche, soit à une dominance centrale gauche puisque le phi-
phénomène gauche est élidé. Par contre, un mouvement appa
rent entre Ll et L'2 mettrait en cause l'œil droit et le cortex visuel h. LOISEAU 37
droit pour des raisons analogues. Une dominance périphérique
droite ou centrale droite expliquerait ici l'élision du mouvement
apparent entre Ll et L"2. Les résultats fournis par cette pre
mière phase permettent donc de poser une alternative : domi
nance périphérique ou centrale homolatérale.
Dans une deuxième phase (fig. 2), le sujet fixe la plus rap
prochée L2 des deux lampes Ll et L2. Le stimulus Ll se
dédouble en L'1 et L"l. Le mouvement apparent permettra
de poser une nouvelle alternative par un raisonnement analogue
à celui tenu dans la première phase. Gomme le stimulus Ll
excite des régions rétiniennes nasales reliées au cortex visuel
oeil gauche
oeil droit
Fig. 2. — Stimulus sagittaux en fixation rapprochée
Ll, L2 : stimulus réels; L',1 L"l : stimulus illusoires
hétérolatéral, l'alternative consistera en une dominance péri
phérique donnée ou en une dominance centrale hétérolatérale.
Finalement, la comparaison des alternatives issues des deux
phases qui viennent d'être décrites permettrait de conclure à
l'existence d'une dominance périphérique ou hémisphérique uni
latérale. Si, par exemple, la première phase permet de poser
l'alternative « ou dominance hémi
sphérique gauche » tandis que la deuxième phase permet de poser
« dominance périphérique droite ou dominance hémisphérique
gauche », alors la dominance en cause est bien la dominance
hémisphérique gauche, commune aux deux phases expérimentales.
EXPÉRIENCE I
Un moment critique de la méthode de Jasper est celui du
placement, par le sujet, du stimulus médian fixé, entre les points
de dédoublement. L'expérimentateur est à ce moment dans 38 MÉMOIRES ORIGINAUX
l'impossibilité d'apprécier la qualité de l'ajustement réalisé ;
il doit s'en remettre à la bonne foi des sujets, faire confiance à
leur capacité discriminative autant qu'à leur patience et à leur
précision dans l'accomplissement de cette tâche. Désirant uti
liser la méthode à des fins pratiques, dans l'étude de l'appren
tissage de la lecture, il nous a paru utile de rechercher des condi
tions expérimentales plus précises. L'objectif consiste donc à
vérifier la précision des ajustements des sujets, à contrôler les
distances séparant les stimulus et à les mettre éventuellement en
rapport avec le sens du phi-phénomène observé.
MÉTHODE
Présentation des stimulus de remplacement
Cette présentation a pour objet de provoquer, à l'aide de trois stimulus
situés dans un même plan frontal, un effet physiologique identique à
celui produit par les deux sources lumineuses du plan sagittal. Les
X2
Fig. 3. — Stimulus de remplacement en fixation éloignée
Ll : stimulus réel fixé ; L2: stimulus réel; L'2, L"2 : stimulus illusoires
L3, L4 : stimulus réels de ; L5 : écrans
points diplopiques sont remplacés par des stimulus réels (fig. 3). Après
que le sujet ait cru amener le stimulus fixé au milieu de l'intervalle
séparant les deux points illusoires, l'expérimentateur place, sur les indi
cations du sujet, un stimulus réel juste au-dessus de chaque point
diplopique. Le stimulus à l'origine de la diplopie est alors supprimé
et les trois réels sont placés sur une même horizontale. Un
système d'écrans est mis en place pour reconstituer un effet physiolo
gique identique à c

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