Existe-t-il vraiment une relation coïntégrante de demande de monnaie M3 en France ? - article ; n°4 ; vol.51, pg 885-911
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Existe-t-il vraiment une relation coïntégrante de demande de monnaie M3 en France ? - article ; n°4 ; vol.51, pg 885-911

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Description

Revue économique - Année 2000 - Volume 51 - Numéro 4 - Pages 885-911
L'objectif de cet article est de vérifier, dans le cas de la France, sur la période 1970-1995, avec des données trimestrielles, si l'existence d'une relation coïntégrante de demande de monnaie est une hypothèse acceptable et si l'évolution du système financier à partir de 1985 - point de départ de sa mutation -a pu entraîner une altération ou une amélioration de la forme et des qualités statistiques de cette fonction. La méthode employée est celle de la coïntégration multivariée et le modèle retenu est un VAR à correction d'erreur (VECM). Cela nous permet de déterminer la forme la plus pertinente pour la fonction de demande de monnaie et ensuite de l'estimer. Finalement, on peut conclure qu'il existe bien une relation coïntégrante de demande de monnaie M3, en France.
Does a cointegrating M3 money demand relation really exist in France?
The goal of this paper is to verify, in the french case, using 1970-1995 quarterly data, wether the possibility of a cointegrating money demand relation is an acceptable hypothesis and if the evolution of the financial system after 1985 - date of the start of its mutation - could involve a deterioration or an improvement of the structure and the goodness of fit of this function. The method is multivariate cointegration and the retained model is a vector error correction model (VECM). This allow us to determinate the most accurate pattern for the money demand function and after to estimate it. Finaly, we can conclude that a cointegrating M3 money demand relation really exist in France.
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-François Goux
Existe-t-il vraiment une relation coïntégrante de demande de
monnaie M3 en France ?
In: Revue économique. Volume 51, n°4, 2000. pp. 885-911.
Résumé
L'objectif de cet article est de vérifier, dans le cas de la France, sur la période 1970-1995, avec des données trimestrielles, si
l'existence d'une relation coïntégrante de demande de monnaie est une hypothèse acceptable et si l'évolution du système
financier à partir de 1985 - point de départ de sa mutation -a pu entraîner une altération ou une amélioration de la forme et des
qualités statistiques de cette fonction. La méthode employée est celle de la coïntégration multivariée et le modèle retenu est un
VAR à correction d'erreur (VECM). Cela nous permet de déterminer la forme la plus pertinente pour la fonction de demande de
monnaie et ensuite de l'estimer. Finalement, on peut conclure qu'il existe bien une relation coïntégrante de demande de monnaie
M3, en France.
Abstract
Does a cointegrating M3 money demand relation really exist in France?
The goal of this paper is to verify, in the french case, using 1970-1995 quarterly data, wether the possibility of a cointegrating
money demand relation is an acceptable hypothesis and if the evolution of the financial system after 1985 - date of the start of its
mutation - could involve a deterioration or an improvement of the structure and the goodness of fit of this function. The method is
multivariate cointegration and the retained model is a vector error correction model (VECM). This allow us to determinate the
most accurate pattern for the money demand function and after to estimate it. Finaly, we can conclude that a cointegrating M3
money demand relation really exist in France.
Citer ce document / Cite this document :
Goux Jean-François. Existe-t-il vraiment une relation coïntégrante de demande de monnaie M3 en France ?. In: Revue
économique. Volume 51, n°4, 2000. pp. 885-911.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_2000_num_51_4_410560Existe-t-il vraiment une relation
coïntégrante de demande de monnaie M3
en France
Jean-Fran ois Goux
objectif de cet article est de vérifier dans le cas de la France sur la période
1970-1995 avec des données trimestrielles si existence une relation coïnté
grante de demande de monnaie est une hypothèse acceptable et si évolution du
système financier partir de 1985 point de départ de sa mutation -apu entraîner
une altération ou une amélioration de la forme et des qualités statistiques de cette
fonction La méthode employée est celle de la coïntégration multivariée et le mo
dèle retenu est un VAR correction erreur VECM Cela nous permet de déter
miner la forme la plus pertinente pour la fonction de demande de monnaie et
ensuite de estimer Finalement on peut conclure il existe bien une relation
coïntégrante de demande de monnaie M3 en France
DOES COINTEGRATING M3 MONEY DEMAND RELATION REALLY
EXIST IN FRANCE
The goal of this paper is to verify in the trench case using 1970-1995 quarterly
data wether the possibility of cointegrating money demand relation is an accept
able hypothesis and if the evolution of the financial system after 1985 date of the
start of its mutation could involve deterioration or an improvement of the struc
ture and the goodness of fit of this function The method is multivariate cointegration
and the retained model is vector error correction model VECM This allow us to
determinate the most accurate pattern for the money demand function and after to
estimate it Fin ly we can conclude that cointegrating M3 money demand relation
really exist in France
Classification JEL E41
existence une fonction agrégée de demande de monnaie est-à-dire une
relation entre encaisse réelle ou nominale) un indicateur activité ou de
revenu nominal et un taux intérêt court terme réel ou nominal est consis
tante avec de nombreuses théories Laidier 1993] Elle constitue la proposition
centrale des modèles monétaristes dont la pertinence est fondée sur existence
une fonction stable long terme de demande encaisses réelles Friedman
Groupe Analyse et de Théorie conomique GATE CNRS Université Lumière
Lyon 93 chemin des Mouilles 69130 Ecully France E-mail goux@univ-lyon2.fr
Je remercie Sicsic Banque de France) Pirotte et J.-P Allegret GATE) ainsi que
les deux rapporteurs anonymes de la revue pour leurs précieuses remarques et enriques
885
Revue économique vol 51 juillet 2000 885-911 Revue économique
1956] Elle est le principal fondement théorique des politiques monétaires qui
utilisent un agrégat de monnaie étroit Ml ou large M3) comme objectif
intermédiaire1 Cette hypothèse est également un élément important de la Nou
velle cole Classique Sargent et Wallace 1975 Barro 1993] et de certaines
variantes de la Nouvelle Ecole Keynésienne Mankiw 1992 Snowdon Vane
Wynarczyk 1997] enjeu théorique est donc considérable
Cette question de existence et celle connexe de la stabilité de la fonction
de demande de monnaie ont fait objet de très nombreux articles surtout dans
les années 1980 mais elles sont encore actualité Lütkepohl et Wolters
1999] Elles ont surtout suscité un très grand nombre de travaux empiriques
dont les résultats sont mitigés Le modèle standard de demande de monnaie
utilisant une équation ajustement partiel ou une formulation dérivée fina
lement été abandonné après de nombreuses tentatives infructueuses pour récon
cilier cette spécification avec les données nouvelles postérieures aux mutations
financières ont connues la plupart des pays développés
econometrie des séries non stationnaires permis de renouveler analyse
en mettant en évidence les insuffisances des méthodes traditionnelles et en
proposant de nouvelles approches Le concept de coïntégration ainsi largement
été utilisé pour tester ce type hypothèse Dire il existe une relation de
coïntégration entre les variables présentes dans une équation revient supposer
il existe une relation de long terme mais que celle-ci ne se vérifie pas
chaque instant Elle joue le rôle une force de rappel entre les variables un
équilibre statique on substitue donc un équilibre dynamique En se fondant sur
ces arguments on considère un modèle qui implique pas directement la ou
les relation(s équilibre mais suppose il existe simplement une tendance
des agents économiques réagir aux écarts par rapport cette relation équi
libre suivant sur ce point la position bien connue de Granger [1986] 213)
il écrit
Au niveau le moins sophistiqué de la théorie économique on pense que certaines
variables économiques ne devraient pas trop différer entre elles du moins long terme
Ainsi ces variables peuvent éloigner une de autre court terme ou cause effets
saisonniers Mais si elles continuent être trop différentes long terme les forces
économiques telles que les mécanismes du marché ou intervention gouvernementale les
rapprocheront de nouveau
Nous voulons nous positionner par rapport affirmation de Hendry et Erics-
son 1991 et Baba Hendry et Starr 1992] prétendant que2
instabilité des fonctions de demande de monnaie est plutôt le résultat de mauvaises
spécifications du modèle que celui de modifications comportementales affectant la de
mande
La pertinence et la place un agrégat monétaire dans le cadre de la politique
monétaire ne sont pas objet de cet article Sur ce point on pourra consulter Creel et
Sterdyniak 1999]
Hendry [1995] notre traduction)
886
Revue économique vol 51 juillet 2000 885-911 Jean-Fran ois Goux
En effet les interrelations entre les différentes variables sont telles il est
indispensable effectuer analyse partir un modèle équations simultanées
prenant en compte les principales variables caractéristiques un système mo
nétaire et financier la monnaie un taux court terme et peut-être un taux long
terme inflation etc ainsi que activité réelle mesurée par un indicateur
approprié Il est pas possible non plus de faire impasse sur la présence de
dynamiques de court terme et de long terme différentes selon les variables et
selon les époques sans prendre le risque écraser les mouvements courts der
rière les tendances longues ou symétriquement ignorer le poids de ces der
nières selon le choix effectué priori entre des variables en niveau ou en
différence La solution est désormais connue elle consiste utiliser un modèle
équations simultanées correction erreur VECM est celle que nous
retiendrons
Nous sou

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