Extension de l exploration visuelle et nombre d éléments présents sur des stimulus, dans une tâche de différenciation perceptive - article ; n°2 ; vol.75, pg 355-373
21 pages
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Extension de l'exploration visuelle et nombre d'éléments présents sur des stimulus, dans une tâche de différenciation perceptive - article ; n°2 ; vol.75, pg 355-373

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Description

L'année psychologique - Année 1975 - Volume 75 - Numéro 2 - Pages 355-373
Résumé
On a étudié les variations de l'extension de l'exploration oculaire en fonction du nombre de fenêtres présentes sur des dessins de maisons et del'âge des sujets (5 et 6;6 ans), dans une tâche de comparaison par paire avec réponse « pareil » ou « pas pareil ». Il est apparu que certains enfants seulement explorent exhaustivement les stimulus avant de répondre pareil. Le nombre des enfants exhaustifs augmente fortement entre 5 et 6;6 ans. Les enfants non exhaustifs regardent d'autant plus de fenêtres qu'il y en a plus sur les maisons, mais le rapport entre la quantité d'information prélevée (nombre de fenêtres regardées) et l'information disponible (nombre de fenêtres présentes) demeure constant à chaque âge. Les auteurs concluent que le passage d'une exploration non exhaustive à une exploration exhaustive marque un changement de règle de décision lié au niveau de développement intellectuel. Lorsqu'un enfant est non exhaustif, l'extension de son exploration paraît liée à l'intérêt éveillé par le matériel et la tâche, et entre autres par son niveau de complexité.
Summary
The extent of visual scanning was recorded during a comparison task between drawings of houses, and the variation of the scanning in function of age and the number of windows was measured. It appeared that many children between 5 and 7 years of age did not explore the stimuli exhaustively before judging them identical. The proportion of exhaustive children increases dramatically between 5;0 and 6;6, regardless of the number of windows present. The more numerous the windows, the more windows are observed by non exhaustive children but the ratio between available information (number of windows present) and gathered information (number of windows fixated) remains constant at every age level. The authors conclude that the evolution from limited scanning to exhaustive scanning results from a modification in the decision criteria, related to the level of cognitive development. When a child is not exhaustive, the extent of his scanning seems to depend on the interest generated by the material or the task, the complexity of which is a powerful factor in eliciting interest.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Vurpillot E.
R. Castelo
C. Renard
Extension de l'exploration visuelle et nombre d'éléments
présents sur des stimulus, dans une tâche de différenciation
perceptive
In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 355-373.
Citer ce document / Cite this document :
E. Vurpillot, Castelo R., Renard C. Extension de l'exploration visuelle et nombre d'éléments présents sur des stimulus, dans une
tâche de différenciation perceptive. In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 355-373.
doi : 10.3406/psy.1975.28101
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1975_num_75_2_28101Résumé
Résumé
On a étudié les variations de l'extension de l'exploration oculaire en fonction du nombre de fenêtres
présentes sur des dessins de maisons et del'âge des sujets (5 et 6;6 ans), dans une tâche de
comparaison par paire avec réponse « pareil » ou « pas pareil ». Il est apparu que certains enfants
seulement explorent exhaustivement les stimulus avant de répondre pareil. Le nombre des
exhaustifs augmente fortement entre 5 et 6;6 ans. Les enfants non exhaustifs regardent d'autant plus
de fenêtres qu'il y en a plus sur les maisons, mais le rapport entre la quantité d'information prélevée
(nombre de fenêtres regardées) et l'information disponible (nombre de fenêtres présentes) demeure
constant à chaque âge. Les auteurs concluent que le passage d'une exploration non exhaustive à une
exploration exhaustive marque un changement de règle de décision lié au niveau de développement
intellectuel. Lorsqu'un enfant est non exhaustif, l'extension de son exploration paraît liée à l'intérêt
éveillé par le matériel et la tâche, et entre autres par son niveau de complexité.
Abstract
Summary
The extent of visual scanning was recorded during a comparison task between drawings of houses, and
the variation of the in function of age and the number of windows was measured. It appeared
that many children between 5 and 7 years of age did not explore the stimuli exhaustively before judging
them identical. The proportion of exhaustive children increases dramatically between 5;0 and 6;6,
regardless of the number of windows present. The more numerous the windows, the more windows are
observed by non exhaustive children but the ratio between available information (number of windows
present) and gathered information (number of windows fixated) remains constant at every age level.
The authors conclude that the evolution from limited scanning to exhaustive scanning results from a
modification in the decision criteria, related to the level of cognitive development. When a child is not
exhaustive, the extent of his scanning seems to depend on the interest generated by the material or the
task, the complexity of which is a powerful factor in eliciting interest.Année psychol.
1975, 75, 355-373
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
(Université René-Descartes et E.P.H.E.,
3e section, associé au C.N.R.S.)
EXTENSION DE L'EXPLORATION VISUELLE
ET NOMBRE D'ÉLÉMENTS PRÉSENTS
SUR DES STIMULUS
DANS UNE TÂCHE DE DIFFÉRENCIATION PERCEPTIVE
par Eliane Vurpillot, Rosario Gastelo
et Catherine Renard
SUMMARY
The extent of visual scanning was recorded during a comparison task
between drawings of houses, and the variation of the scanning in function
of age and the number of windows was measured. It appeared that many
children between 5 and 7 years of age did not explore the stimuli exhaustively
before judging them identical. The proportion of exhaustive children
increases dramatically between 5;0 and 6;6, regardless of the number of
windows present. The more numerous the windows, the more windows
are observed by non exhaustive children but the ratio between available
information (number of windows present) and gathered information
(number of windows fixated) remains constant at every age level. The
authors conclude that the evolution from limited scanning to exhaustive
scanning results from a modification in the decision criteria, related to
the level of cognitive development. When a child is not exhaustive, the
extent of his scanning seems to depend on the interest generated by the
material or the task, the complexity of which is a powerful factor in eliciting
interest.
Des recherches antérieures (Vurpillot, 1968, 1972) ont montré
qu'avant l'âge de 6 ans les enfants n'explorent que partiellement
les objets qu'on leur donne à comparer et jugent ceux-ci identiques
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris. 356 MÉMOIRES ORIGINAUX
ou différents après n'en avoir examiné qu'une zone limitée. Cette
conduite d' « échantillonnage » de l'information disponible peut
être interprétée comme un cas d'assimilation d'un tout avec
une de ses parties. Les recherches sur le syncrétisme enfantin
sont riches d'exemples dans lesquels le jeune enfant identifie un
objet à partir d'une seulement de ses propriétés, que ce soit la
forme globale ou la présence d'un élément caractéristique, et
néglige le reste du stimulus, ce qui entraîne souvent une réponse
erronée (Meili, 1931 ; Cramaussel, 1924 ; Piaget, 1963 ; Dwo-
retzki, 1939 ; Vurpillot, 1962). Négliger d'explorer exhaustive
ment deux dessins avant de les déclarer tout à fait pareils nous
semble bien traduire un même critère de décision : il n'est pas
nécessaire de prendre une connaissance complète d'un objet pour
l'identifier ou pour le différencier d'un autre.
Une première recherche, dans laquelle l'activité oculo-motrice
a été enregistrée pendant la comparaison de dessins de maisons
à 6 fenêtres, présentées par paires, a montré qu'en moyenne les
enfants de 4 et de 5 ans ne regardent que 6 à 7 des 12 fenêtres
présentes sur une paire-stimulus avant de répondre (Vurpillot,
1968). Une analyse ultérieure de l'évolution de l'extension de
l'exploration au cours de comparaisons successives
1972) a fait apparaître que le nombre de fenêtres regardées
diminue rapidement, surtout entre la première et la troisième
paire-stimulus. Ces faits nous ont amenées à émettre l'hypothèse
que, chez les jeunes enfants, la conduite d'échantillonnage elle-
même est liée à des critères de décision, mais que la taille de
l'échantillon dépend d'autres facteurs dont l'un pourrait être la
nouveauté des stimulus et, plus généralement, l'intérêt qu'ils
présentent dans la tâche proposée. Dans cette même recherche
il est apparu que les enfants de 6 ans et demi tendent à adapter
l'extension de leur exploration visuelle aux exigences d'une règle
de décision proche de l'identité logique. Ils jugent « pareilles »
uniquement les maisons physiquement identiques et répondent
« pas pareil » lorsqu'ils rencontrent une différence1, ce qui les
entraîne à regarder plus de fenêtres sur les paires identiques que
sur les paires différentes et d'autant plus de fenêtres qu'il y a
moins de différences présentes (Vurpillot, 1968, 1969). Cependant,
1. Dans la recherche en question 1968) les différences étaient
des substitutions. On dit qu'il y a substitution lorsqu'un ou plusieurs contenus
de fenêtres présents sur une maison sont absents sur l'autre, remplacés
par de nouveaux contenus qui n'apparaissent pas sur la première maison. E. VURPILLOT, R. CASTELO ET C. RENARD 357
bien que le nombre moyen de fenêtres fixées sur une paire de
maisons identiques augmente fortement avec l'âge, tous les
enfants de 6 ans et demi n'explorent pas exhaustivement les
paires puisque le nombre moyen de fenêtres regardées
sur celles-ci n'est que de 10,3. Ajoutons que l'extension de
l'exploration demeure stable tout au long de l'expérience, ce qui
n'était pas le cas à 5 ans (Vurpillot, 1972).
Sur un matériel fait d'éléments discrets on peut estimer la
quantité d'information disponible par le nombre de ceux-ci (les
12 fenêtres d'une des paires de maisons dans l'expérience de 1968
par exemple) et la quantité d'information prélevée par le nombre
d'éléments regardés. Lorsqu'il y a conduite d'échantillonnage,
l'information prélevée est inférieure en quantité à l'information
disponible. On peut alors se demander comment évolue la relation
entre ces deux termes

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