Fécondité des mariages dans le quart sud-ouest de la France de 1720 à 1829 (I) - article ; n°3 ; vol.27, pg 612-640

Louis Henry

Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1972 - Volume 27 - Numéro 3 - Pages 612-640
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: ANNALES_ECONOMIES_SOCIETES_CIVILISATIONS
• Publié le: 01 janvier 1972
• Nombre de lectures: 18
• Langue: Français
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Extrait

Louis Henry
Fécondité des mariages dans le quart sud-ouest de la France de
1720 à 1829 (I)
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 27e année, N. 3, 1972. pp. 612-640.
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Henry Louis. Fécondité des mariages dans le quart sud-ouest de la France de 1720 à 1829 (I). In: Annales. Économies,
Sociétés, Civilisations. 27e année, N. 3, 1972. pp. 612-640.
doi : 10.3406/ahess.1972.422526
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1972_num_27_3_422526Fécondité des mariages
dans le quart sud-ouest
de la France de 1720 à 1829
(■)
Généralités.
L'enquête sur la population de la France avant 1800 \. commencée en 1959,
avait plusieurs objectifs : déterminer les naissances de garçons et de filles et les
décès de chaque sexe classés par âges ; utiliser ces données pour calculer, en remont
ant le cours du temps à partir d'un recensement du xrxe siècle, l'effectif et la répar
tition par sexes et par âges de la population de la France ; établir des tables de mort
alité ; étudier la nuptialité et la fécondité des mariages.
Pour atteindre ces objectifs, on a opéré par sondage; pour les objectifs autres
que le dernier, ce sondage a été à deux degrés, avec les communes de 1954 comme
unités primaires, les feuillets, parfois les actes, des registres d'état civil secondaires, le rapport des actes dépouillés en entier aux actes existants
étant de 1/500 dans les quatre catégories de communes (rurales, petites villes, villes
moyennes, grandes villes).
Pour étudier la fécondité, il fallait partir d'un dépouillement nominatif exhaustif
des registres ; il a été fait sur un sous-échantillon de 40 communes rurales ; on a
laissé de côté les villes, en raison des difficultés dues à leur taille.
L'exploitation des renseignements ainsi collectés a déjà abouti à une publica
tion sur la Bretagne et l'Anjou 2, faite à titre d'épreuve des relevés anonymes et
des opérations ultérieures, chiffrement, perforation, tris.
Il était indispensable d'opérer de même pour les relevés nominatifs. D'assez
nombreuses monographies avaient certes montré tout le parti qu'on pouvait en
tirer grâce à la reconstitution des familles ; mais comme les monographies sont
faites le plus souvent sur des villages dont les registres ont été particulièrement
bien tenus et conservés, il fallait voir ce qu'il advenait avec un enregistrement moins
bon ou franchement médiocre.
1. Michel Fleury et Louis Henry, « Pour connaître la population de la France depuis
Louis XIV », Population 13, 1958, pp. 663-686.
2. Yves Blayo et Louis Henry, « Données démographiques sur la Bretagne et l'Anjou de
1740 à 1829 », Annales de démographie historique, 1967, pp. 91-171.
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La réputation du Sud-Ouest de la France en matière de tenue des registres d'état
civil ancien étant assez mauvaise, nous avons décidé de faire l'épreuve sur cette
région ; comme il fallait, en même temps, avoir un nombre assez grand de villages,
nous avons retenu un quart environ de l'échantillon nominatif ; il s'étend, en gros,
de la Loire aux Pyrénées et comprend les neuf unités primaires suivantes :
Population Département Villages correspondants Unité primaire en 1821
Hautes-Pyrénées 894 Esbareich Esbareich, Sost
Germond Deux-Sèvres Germond 673
Lot Maxou Maxou, Brouelles,
Saint-Pierre-la-Feuille 953
Saint-Léger-en-Pons Charente-Maritime Saint-Léger-en-Pons 656
Saint-Paul-la-Roche Dordogne Saint-Paul-la-Roche 1692
Haute-Garonne Samouillan 389 Samouillan
Tïouillas Pyrénées-Orientales Trouillas 622
Tarn Verdalle Verdalle 1137
Haute- Vienne 781 Videix Videix, Saint-Gervais
Ensemble 7 797
A ces neuf unités correspondent treize villages : ceux qui, anciennes paroisses,
appartenaient en 1954 3 à d'autres communes — c'est le cas de Brouelles et Saint-
Gervais ; ceux qui, communes en 1954, avaient été unis, pendant une certaine période,
à une commune de l'échantillon — c'est le cas de Sost et de Saint-Pierre-la-Feuille.
Le sous-échantillon nominatif a été tiré de manière à couvrir toute la France * ;
mais avec quarante unités on n'avait qu'un semis très lâche où, en moyenne, deux
départements ne se trouvaient représentés que par un peu moins d'une unité.
La continuité de l'enregistrement étant nécessaire à l'exploitation des relevés
nominatifs, il a fallu parfois remplacer la commune tirée au sort par une commune
du même département ayant une série de registres plus continue ; cette
était prise normalement dans l'échantillon; dans les Pyrénées-Orientales, il a été
impossible de respecter cette règle, en raison du mauvais état de nombreuses col
lections, et il a fallu se rabattre sur une commune extérieure à l'échantillon.
Les unités sont, en outre, de tailles très diverses ; en 1821, la population s'échelonne
de 389 pour la plus petite, Samouillan, à 1 692 pour la plus grande, Saint-Paul-
la-Roche. Ces inégalités étaient inévitables et il faudra, si possible, évaluer les dis
torsions à craindre de ce fait.
La représentativité, probablement suffisante pour l'ensemble du pays, ne l'est
peut-être pas pour chaque quart ; on peut le craindre, en particulier, pour le quart
sud-ouest où aucune unité n'appartient à la plaine de la Garonne ni à ses abords.
3. L'échantillon ayant été tiré à partir de la liste des communes de 1954.
4. Les départements étant rangés dans un ordre géographique, on a fait un tirage systématique
d'une unité sur dix de l'échantillon anonyme.
613 •
■
OUTILLAGES
Registres et relevés.
Le relevé des registres a été fait de 1670 à 1829 inclus pour les naissances, les
mariages et les sépultures ; le relevé des décès d'adultes a été poursuivi jusqu'à
l'année du recensement le plus proche postérieur à 1829 ou, à défaut, le plus loin
possible pour connaître les fins d'union survenues sur place.
On a relevé les baptêmes de 1640 à 1669, là où ils pouvaient l'être ; ces relevés
n'ont pas toujours été utilisables.
Un certain nombre d'années manquent, d'autres sont incomplètes ; plutôt que
d'en donner le détail, ce qui serait fastidieux, voici le nombre d'années manquantes
par décennie, dans chacun des treize villages.
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1 1 «S? 1 1 1 Décennie î î ■** со •S •3 il
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1 la 2 3 3a 3b 4 5 6 7 8 9 9a
1670 4 4 2 4 8 5 10 10 10 ? 7 43
2 1 6 5 10 10 1680 2 31
9 1690 4 4 1 6 1 7 6 23
9 10 1700 9 1 6
5 5 1 10 1710..... 2 4
1720 1 1 10 1 10 2 3
1 40 34 76 69 10 38 1? 2 1 1730. 1 3 7 4
1740
— — — — — — — — — — — — 1750 1 1
1760
— — — — — — — — — — — — 1770......... 1 1
1780
2* — — — — — — — 1790 1 2 2 1 2 5
1800
1** — — — — — — — — — — — 1810 1
1820..
* Naissances et décès.
** Naissances.
Sur 130 années par décennie, il en manque plus de la moitié en 1670-1679, de
un quart à un tiers de 1680 à 1709, un cinquième environ de 1710 à 1729, un dixième
en 1730-1739 ; ensuite les lacunes sont en proportion négligeable, sauf pendant
la Révolution.
Les années incomplètes, plus difficiles à saisir avec précision, puisqu'il peut y
manquer peu d'actes ou beaucoup, sont abondantes dans les périodes où il manque
des registres, rares dans les autres.
Cette situation d'ensemble recouvre de grandes irrégularités ; pour certains
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villages, les lacunes principales sont en début de série, la suite pouvant être tout
à fait continue, comme à Samouillan ; pour d'autres Esbareich, Sost, Brouelles et
Trouillas, il y a une lacune étendue à l'intérieur de la série ; si on les exclut, on a
pour les neuf villages restants une situation peu différente de la précédente avant
1700, mais nettement meilleure de 1700 à 1739.
Signalons enfin que pour Trouillas, les relevés d'avant 1737, se sont r&