Hansen et A. Lehmann, Le chuchotement involontaire - compte-rendu ; n°1 ; vol.2, pg 856-862
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Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 856-862
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

Victor Henri
Hansen et A. Lehmann, Le chuchotement involontaire
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 856-862.
Citer ce document / Cite this document :
Henri Victor. Hansen et A. Lehmann, Le chuchotement involontaire. In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 856-862.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1756850 ANALYSES
suivants, dans les parties visées : anesthésie, analgésie, contractions,
contractures, attractions, sensations de chaleur, de piqûre, de four
millement, de picotement, soupirs, etc. L'auteur trace le programme,
indique les résultats en bloc, mais ne donne point le protocole de
ses expériences. Il serait d'abord nécessaire de rechercher si un
sujet habile ne peut, rien percevoir ni deviner des mouvements de
l'expérimentateur. J'ai toujours pensé que la collaboration d'un
prestidigitateur est nécessaire pour déceler ces causes d'erreur.
A. BlNET.
Marcel MANGIN. — La photographie spirite en Angleterre.
Annales des sciences psychiques, juillet 1895, p. 234-242.
La photographie ayant été faite dans certains cas au moyen d'un
appareil stéréoscopique, on a pu constater que l'image de l'esprit,
fixée sur les deux plaques, était plate et n'avait pas de caractère
stéréoscopique ; ce qui prouve qu'elle n'avait pas passé par les len
tilles. Constatation intéressante, et moyen ingénieux pour dépister
la fraude, constamment à craindre dans ces sortes de recherches.
A. BlNET.
A. GUEBHARD. — Sur l'évocation psychique des objets réels.
Annales des sciences psychiques, mai 1895, p. 129-136.
Très curieuse observation, émanant d'un physicien, professeur
agrégé de la Faculté de médecine de Paris. L'auteur, se promenant
à la campagne, a l'image mentale d'une monstruosité botanique très
.rare ; ses yeux vont ensuite directement au spécimen qui est devant
lui ; il a ensuite l'image mentale d'une seconde monstruosité, puis
d'une troisième, et chaque fois ses yeux rencontrent, sans tâtonne
ment, l'espèce rare qu'il vient d'évoquer. Cette succession rapide de
trois évocations suivies de trouvailles s'est répétée plusieurs fois dans
son expérience. La question serait de savoir s'il n'y a pas eu une
perception inconsciente ayant préparé l'évocation mentale.
A. BliNET.
HANSEN et A. LEHMANN. — Ueber unwillkürliches Flüstern. Eine
Kritische und experimentelle Untersuchung der sogenannten
Gedankenübertragung. (Le chuchotement involontaire. Etude cri
tique et expérimentale sur 'la transmission des pensée.) Philos.
Stud. XI, p. 470-530.
Les questions de transmission de pensée ont été encore très peu
étudiées par des psychologues dans les laboratoires de psychologie,
il existe en général un certain dédain des hommes de science envers. TÉLÉPATDIB 857
ce sujet, les uns ont peur de se compromettre, d'autres ont des opi
nions arrêtées d'avance et ne veulent rien croire. C'est en effet un
sujet bien délicat où on ne saurait être trop prudent; d'abord les
observations faites sur la transmission des pensée l'ont été en
général sur des « médiums », sur des personnes hypnotisées ; ces
personnes ne se rendent que difficilement dans un laboratoire de
psychologie où on les priera d'opérer en pleine lumière et où on les
surveillera de très près.
Les auteurs ont essayé de faire des expériences de transmission
de pensée sur eux-mêmes. Voici leur point [de départ : si on admet
que la transmission de pensée d'une personne à l'autre est possible
sans qu'il y ait contact entre elles, on peut supposer que cette trans
mission se fera par l'intermédiaire d'un mouvement d'une subs
tance très fine ; on peut admettre que cette substance se réfléchira
sur des surfaces métalliques d'après les mêmes lois que la lumière
et le son ; par conséquent, si on construit deux .miroirs sphériques
concaves et qu'on les place de manière que la tête de l'une des per
sonnes soit située dans le foyer de l'un des miroirs et que celle de
l'autre personne soit dans le de l'autre miroir, et que de plus les
miroirs soient tournés l'un vers l'autre par leurs surfaces concaves,
la transmission de pensée devra s'effectuer plus facilement. Les
auteurs ont donc construit deux miroirs sphériques concaves de
Î54 centimètres de rayon chacun, ces étaient placés à une dis
tance de 2 mètres l'un de l'autre et les observateurs étaient assis se
tournant le dos de façon que les yeux ou l'oreille au foyer
du miroir correspondant.
Dans les premières séries l'un des observateurs pensait intensiv
ement à un nombre au-dessous de 100, l'autre devait prêter son
attention aux images visuelles de chiffres qui pouvaient se produire
en lui; après un temps de 5 à 10 minutes, ce dernier arrivait à avoir
une image visuelle précise d'une forme quelconque, il traçait alors
cette forme sur le papier, puis on passait aune seconde expérience.
Quinze expériences seulement ont été faites par cette méthode ;
dans plusieurs cas les nombres représentés par le deuxième obser
vateur correspondaient à ceux pensés par le premier, mais les
auteurs ont abandonné ces expériences ; les coïncidences trouvées
sont, d'après eux, illusoires ; pourtant les formes qu'ils rapportent
dans leur mémoire présentent évidemment une grande ressemblance
avec le nombre pensé. En effet sur H chiffres, il y en a eu 5 iden
tiques et les 6 autres présentent tous quelque analogie avec les
chiffres pensés. Nous ne comprenons pas du tout pourquoi les
auteurs considèrent ces coïncidences comme illusoires, ils ne s'e
xpriment pas clairement là-dessus ; que la première figure puisse
être considérée comme ressemblant peu à 77, cela est certain,
mais dans les figures suivantes nous avons des coïncidences remarq
uables, qu'il serait vraiment très intéressant de poursuivre plus ANALYSES 858
loin et d'étudier plus en détails ; attribuer ces coïncidences à un
simple hasard, c'est impossible ; si on calculait en ell'et la probabil
ité de tant de coïncidences pour quinze expériences seulement elle
serait d'une valeur extrêmement faible. Cela n'empêche pas les
auteurs de conclure que toutes les coïncidences de figures obtenues
par transmissions de pensées sont illusoires; que le percepteur, en
traçant la figure dont il a l'image mentale, donne à cette figure une
toute autre signification que celle qui lui devrait appartenir; ainsi,
par exemple, le premier observateur pensant à un chandelier, le
second (le percepteur) a une image visuelle qui ressemble à un chai
placé la tète en bas, il en trace une ligure schématique et cette figure
est considérée par le premier observateur comme ressemblant à
un chandelier ; pourtant le percepteur n'avait pas du tout pensé à
un chandelier.
C'est l'unique expérience que les auteurs aient exécutée avec des
figures. Des quinze premières expériences et de cette dernière ils
concluent qu'il n'existe pas de transmission dépensées par la vision,
que tous les cas observés par Richet, Sidgwick et les autres auteurs
sont illusoires, la ressemblance entre le dessin et la figure pensée
n'apparaissant que lorsqu'on connaît la figure et lorsqu'on veut abso.
lument trouver une ressemblance. 11 est évident que ces conclusions
ont une part de vérité, mais elles sont trop générales ; non seul
ement les expériences des auteurs ne conduisent pas cette conclu
sion, bien au contraire elles parlent contre celle-ci : dans quinze expé
riences avec des nombres au-dessous de 1 00 il y a eu cinq
coïncidences ! Est-ce une illusion, ou un hasard ? On a le droit de
supposer que ce n'est pas un fait de hasard, la probabilité en est
trop faible.
Les auteurs ayant remarqué que pendant les expériences de ce
genre on a toujours une tendance à prononcer les nombres auxquels
on pense, se sont demandé si une transmission n'était pas possible
avec un chuchotement de la bouche exécuté sans mouvements appa
rents et si faible que les personnes environnantes ne le remarquer
aient pas.
Les observateurs s'asseyaient de façon que la bouche de celui qui
pe

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