Instructions anthropologiques pour le littoral de la mer Rouge - article ; n°1 ; vol.5, pg 153-187
36 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Instructions anthropologiques pour le littoral de la mer Rouge - article ; n°1 ; vol.5, pg 153-187

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
36 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1864 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 153-187
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1864
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pruner-Bey
Andrieu
Instructions anthropologiques pour le littoral de la mer Rouge
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, I° Série, tome 5 fascicule 1, 1864. pp. 153-187.
Citer ce document / Cite this document :
Pruner-Bey , Andrieu . Instructions anthropologiques pour le littoral de la mer Rouge. In: Bulletins de la Société d'anthropologie
de Paris, I° Série, tome 5 fascicule 1, 1864. pp. 153-187.
doi : 10.3406/bmsap.1864.6640
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1864_num_5_1_6640— SUR LE LITTORAL DE LA MER ROUGE 153 PERIER.
cela aurait* du moins l'avantage de leur donner une valeur
plus rigoureuse. Mais on ne peut mettre en œuvre que les
documents qui existent. Si la dénomination de conscrits
examinés comprend, sur les relevés cantonaux, outre les
conscrits réellement examinés, quelques conscrits qui n'ont
pas passé sous la toise, c'est un petit malheur ; ce n'est pas
une raison pour renoncer à se servir de ces relevés. Mais
j'ai peine à croire qu'une irrégularité aussi flagrante existe,
même sur les relevés cantonaux. En tous cas, ce qui ressort
le plus clairement de cette discussion, c'est la nécessité de
ne pas prendre pour terme de comparaison le numéro du
dernier partant) mais le nombre des conscrits examinés ',
ainsi que je l'ai dit dans ma communication. J'appelle sur
ce point l'attention de tous ceux qui auront à faire des re
cherches statistiques sur le recrutement.
LECTURE
Instructions pour le littoral de la mer Rouge
(MM. PRUNER-BEY et ANDRIEU, commissaires)
Par M. Perier, rapporteur
L'un de nos collègues, M. Léon Vaillant, étant sur le
point de partir pour l'Egypte et d'entreprendre un voyage
d'exploration sur les côtes de la mer Rouge, nous avons été
chargés, MM. Pruner-Bey, Andrieu et moi, de rédiger des
instructions demandées - par ce voyageur, . et pouvant le
guider dans ses recherches anthropologiques. — Nous ve
nons vous soumettre ces instructions sommaires.
Le bassin de la mer Rouge est pour l'anthropologiste un
champ des plus attrayants et des plus curieux. — Placé
comme un grand fleuve, et qui le deviendra plus encore de
nos jours; placé, disons-nous, entre l'Asie et l'Afrique, en- SÉANCE DU 4 FÉVRIER 4864. 154
tre l'Arabie d'une part, l'Egypte, la Nubie et l'Abyssinie de
l'autre, le golfe Arabique et ses rivages ont été les témoins
d'événements qui se rattachent à nos plus anciennes tradi
tions. Et il leur reste comme un parfum de cette antiquité
solennelle et pleine d'éclat.
Les siècles ont passé. Mais les hommes, en se succédant
et se renouvelant, n'ont pas été sensiblement changés. —
Là, les types ethniques ne sont bien souvent que la repré
sentation exacte de - ce qu'ils furent en d'autre temps ; et
d'ailleurs, on peut retrouver les traces de l'histoire, non-
seulement dans le témoignage des lieux, qui sont demeurés
les mêmes, mais encore dans ce qui reste des monuments.
Pour explorer, au point de vue de l'homme, les côtes de
la mer Rouge, il faudrait pouvoir étudier successivement et
comparativement l'état ancien et l'état moderne des diffé
rents peuples qui jouèrent un rôle et qui se sont perpétués
dans ces contrées célèbres. Mais nous n'avons pas à voir les
choses aussi largement, à remonter si haut. Les notes que
nous vous apportons, sans faire abstraction de ce qui fut, et
tout en s'éclairant du passé, auront pour objet principal ce
qui est. — Et nous croirons avoir rempli notre tâche, si nous
donnons une idée exacte des populations riveraines de cette
mer, de ce que l'on en sait, et surtout de ce qu'il y aurait
d'important à connaître dans ce que nous ignorons à leur
égard.
Il est entendu que nous ne nous occuperons point des no
tions que comporte l'étude des races humaines en général,
Pour tout ce qui. concerne ce sujet, s'il en était besoin,'
notre collègue ne saurait mieux faire que de recourir aux
Instructions générales, magistralement tracées dans nos
Mémoires, t. II, et que la Société doit à son secrétaire gé
néral.
En outre , quant aux recherches à entreprendre , sur
la côte arabique . en particulier, il nous sera permis de — SUR' LE LITTORAL DE LA MER ROUGE 155 PERIER.
rappeler la fameuse Instruction de Michaëlis, qu'il
composa pour une société de savants' danois, au nom
bre desquels était Carsten Niebuhr ; car cette instruction
comprend, indépendamment de ce qui touche la linguis
tique, une foule de questions sur la médecine et sur l'a
nthropologie (dansNiebuhr, Descrip. de V Arabie* etc., tr.
fr., Amsterdam, 1774).
D'une autre part, afin de bien choisir son temps et de
mieux assurer sa marche, nous engagerions notre collègue,
dès son arrivée en Egypte, à se mettre en rapport avec
l'Institut égyptien et les savants établis dans le pays ; no
tamment au Caire, avec M. Figari-Bey, pharmacien en chef
du vice-roi, et l'un des hommes de notre temps qui con
naissent le mieux l'Egypte et les pays limitrophes. — Cela
dit, nous reprenons.
Les bords du golfe Arabique sont habités, du côté de
l'Asie, par les Arabes ; du côté de . l'Afrique, par diverses
tribus bédouines, sur le territoire égyptien ; puis par les
Ababdohs, les Bisharis, les Hadendoas et autres peuples
nubiens ; enfin par les Chohos, les Hazortas, les Danakils
des rivages abyssiniens. — Nous commencerons par l'occi
dent. Jetons d'abord un coup d'œil sur l'Egypte.
Egypte. — Le sol nilotique est occupé par un grand nom
bre de nations et de populations, les unes fixes et agglo
mérées, les autres plus ou moins flottantes, importées par
les caravanes, ou bien encore nomades, parcourant les dé
serts. Ce sont:
1° Les Égyptiens proprement dits, divisés en fellahs,
•habitants des campagnes, cultivateurs et musulmans ; et en
Coptes, habitant particulièrement les villes, où ils sont em
ployés dans les administrations, où ils exercent toutes sor
tes d'industries, et qui suivent la religion chrétienne, soit
du rit jacobite, soit du rit catholique ; 156 SÉANCE DU 4 FÉVRIER, 4 864.
2° Les Arabes domiciliés, qui composent une grande par
tie de la population ; des Syriens, appelés Levantins ; des
Juifs, parmi lesquels se trouvent des karaïtes ; des Armén
iens, des Grecs et Albanais, possédant. un quartier
spécial au Caire, — sans parler des troupes irrégulières,
d'
principalement composées 'Amantes
3° Les Turcs, maîtres du sol, et qui sont ; originaires sur
tout de l'Asie Mineure et de la Turquie d'Europe ; des
Kourdes, des Caucasiens, v enus de la Circassie, de la Géorg
ie, du Daghestan, etc. ; quelques individus de la Perse et
même de l'Inde ;
4° Au nombre des immigrés ou importés de l'Afrique, les
Barâbras nubiens; des Abyssiniens, des Gallas, des
Nègres, une foule innombrable d'esclaves provenant de ces
dernières nations, — et même des eunuques.
5° II n'est pas jusqu'aux Européens de tous les pays, et
qui sont en si grand nombre, qu'il ne puisse être utile d'ob
server, aussi bien que les races précédentes et suivant leur
origine, sous le rapport de l'acclimatement, de la longévité,
de la fécoadité, de l'aptitude à se perpétuer.
6° Enfin, l'on rencontre assez souvent en Egypte des trou
pes de Bohémiens.1 Et l'on sait trop combien il importe
d'étudier, sous les divers climats, cette race extraordinaire,
forte, belle, cosmopolite, errante et cependant pure, cu
rieuse par conséquent à tant de titres, et combien seraient
précieuses des notions approfondies sur leur type physique
particulièrement, pour que nous ne recommandions pas cet
examen, en passant.
Voilà déjà toute une galerie de peuples qui pourraient of
frir un ample aliment à de sérieuses observations. — De .
plus, au sein de ces populations, le voyageur ne peut
manquer de rencontrer un grand nombre de métis, qu'il y
aurait lieu d'étudier à tous les points de vue, et compara
tivement avecleurs parents. — Ainsi, des types authentiques — SUR LE LITTORAL DE LA MER ROUGE 157 PERIER.
de races étrangères, ou des produits de leurs croisements
étant donnés, décrire, photographier, modeler, s'enquérir
des maladies clim

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents