Intégration mnémonique de formes visuelles et capacité de traitement - article ; n°1 ; vol.77, pg 29-40
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Description

L'année psychologique - Année 1977 - Volume 77 - Numéro 1 - Pages 29-40
Résumé
Ce travail traite de l'influence de la complexité de règles de codage dans l' intégration de cinq formes visuelles difficilement verbalisables.
L'intégration spatio-temporelle des formes visuelles (ou « signes ») permet d'identifier deux chiffres. Le sujet doit énoncer le nombre correspondant : soit N(2, 3), c'est-à-dire un chiffre composé de deux « signes » suivi d'un chiffre composé de trois « signes » ; soit N(3, 2) c'est-à-dire l' inverse.
Les « signes » sont présentés selon l'ordre normal (1, 2, 3, 4, 5) du dessin des deux chiffres. Puis l'un des groupes doit utiliser, pour trouver les chiffres du nombre, une règle de codage qui inverse les 1er et 3e « signes » présentés en succession et l'autre doit utiliser l' inversion des 2e et 4e « signes ».
Le codage est plus difficile quand les signes correspondant aux deux chiffres sont entremêlés. Ces résultats correspondent à ceux que nous avions trouvés en demandant aux sujets d'intégrer des lettres en syllabes et en mots. La capacité de conserver des éléments en mémoire à court terme dépend du traitement qu'appelle la réponse demandée.
Summary
The present study is concerned with the influence of complexity of coding rules on mnemonic integration of five visual forms difficult to describe verbally.
The mnemonic temporal integration of these visual forms produces configurations of two digits by spatial juxtaposition. The subfect has lo say the corresponding number : either a number made from three elements followed by one made from two elements, or the reverse.
In one situation, the five elements are presented in an order which corresponds with the way of writing the number, say 1, 2, 3, 4, 5. In another situation the five elements are presented in the order 3, 2,1, 4, 5 to one group and 1, 4, 3, 2, 5 to another.
Identification in the lattersituation is the most difficult. There are many errors, which the subjects themselves correct in the first situation but never with the more complex rules.
Central sequential processing of visual information seems to have a limited capacity which depends on the kind of material involved, and is distinct from the capacity to maintain visual information in short term memory.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

G. Oléron
Intégration mnémonique de formes visuelles et capacité de
traitement
In: L'année psychologique. 1977 vol. 77, n°1. pp. 29-40.
Citer ce document / Cite this document :
Oléron G. Intégration mnémonique de formes visuelles et capacité de traitement. In: L'année psychologique. 1977 vol. 77, n°1.
pp. 29-40.
doi : 10.3406/psy.1977.28177
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1977_num_77_1_28177Résumé
Résumé
Ce travail traite de l'influence de la complexité de règles de codage dans l' intégration de cinq formes
visuelles difficilement verbalisables.
L'intégration spatio-temporelle des formes visuelles (ou « signes ») permet d'identifier deux chiffres. Le
sujet doit énoncer le nombre correspondant : soit N(2, 3), c'est-à-dire un chiffre composé de deux «
signes » suivi d'un chiffre composé de trois « signes » ; soit N(3, 2) c'est-à-dire l' inverse.
Les « signes » sont présentés selon l'ordre normal (1, 2, 3, 4, 5) du dessin des deux chiffres. Puis l'un
des groupes doit utiliser, pour trouver les chiffres du nombre, une règle de codage qui inverse les 1er et
3e « signes » présentés en succession et l'autre doit utiliser l' inversion des 2e et 4e « signes ».
Le codage est plus difficile quand les signes correspondant aux deux chiffres sont entremêlés. Ces
résultats correspondent à ceux que nous avions trouvés en demandant aux sujets d'intégrer des lettres
en syllabes et en mots. La capacité de conserver des éléments en mémoire à court terme dépend du
traitement qu'appelle la réponse demandée.
Abstract
Summary
The present study is concerned with the influence of complexity of coding rules on mnemonic
integration of five visual forms difficult to describe verbally.
The mnemonic temporal integration of these visual forms produces configurations of two digits by
spatial juxtaposition. The subfect has lo say the corresponding number : either a number made from
three elements followed by one made from two elements, or the reverse.
In one situation, the five elements are presented in an order which corresponds with the way of writing
the number, say 1, 2, 3, 4, 5. In another situation the five elements are presented in the order 3, 2,1, 4,
5 to one group and 1, 4, 3, 2, 5 to another.
Identification in the lattersituation is the most difficult. There are many errors, which the subjects
themselves correct in the first situation but never with the more complex rules.
Central sequential processing of visual information seems to have a limited capacity which depends on
the kind of material involved, and is distinct from the capacity to maintain visual information in short term
memory.Année psgchol.
1977, 77, 29-40
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
associé au C.N.R.S., Université René-Descarles
el E.P.H.E., 3* section
INTÉGRATION MNÉMONIQUE
DE FORMES VISUELLES
ET CAPACITÉ DE TRAITEMENT
par Geneviève Oléron8
SUMMARY
The present study is concerned with the influence of complexity of
coding rules on mnemonic integration of five visual forms difficult to
describe verbally.
The mnemonic temporal of these visual forms produces
configurations of two digits by spatial juxtaposition. The subject has to
say the corresponding number : either a number made from three elements
followed by one made from two elements, or the reverse.
In one situation, the five elements are presented in an order which
corresponds with the way of writing the number, say 1, 2, 3, 4, 5. In another
situation the five elements are presented in the order 3, 2, 1, 4, 5 to one group
and 1, 4, 3, 2, 5 to another.
Identification in the latter situation is the most difficult. There are many
errors, which the subjects themselves correct in the first situation but never
with the more complex rules.
Central sequential processing of visual information seems to have a
limited capacity which depends on the kind of material involved, and is
distinct from the capacity to maintain visual in short term
memory.
Pour préciser les mécanismes de traitement mnémonique au
niveau central, nous nous proposons d'étudier l'intégration
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris.
2. Ce travail a été effectué avec la collaboration technique de
P. -M. Baudonnière. MÉMOIRES ORIGINAUX 30
d'informations visuelles difficilement verbalisables présentées
séquentiellement. Le traitement doit alors se faire directement
à partir des traces iconiques sans utilisation d'un codage verbal
intermédiaire. Nous postulons que toute information reçue,
même visuelle, réactive immédiatement les schemes acquis de la
mémoire permanente ou à long terme.
Dans de précédentes expériences nous avions étudié l'int
égration mnémonique de séries de lettres. Dans l'une d'elles, la
présentation successive de cinq lettres (trois consonnes et deux
voyelles) intégrées permettait de répondre soit par un mot, soit
par un paralogue (G. Oléron, A. Charles, 1971).
La transformation des lettres en mot est toujours plus rapide
que la en paralogue. Nous avions pu conclure
que l'information reçue est traitée dès sa réception et que les
premières lettres permettent de retrouver le mot disponible en
mémoire à long terme. La présentation de la première lettre
permettrait au système de codage d'être sélectivement activé.
Si cette hypothèse était vraie, la présentation de la première
lettre devrait toujours favoriser la découverte du mot. Nous
avons comparé (Oléron, Nosjean, 1972) les temps de réponse pour
découvrir les mots, lorsque deux lettres non consécutives sont
inversées, en présentation successive. Pour un mot de la forme
Cl V2C3V4C5 avec trois consonnes et deux voyelles alternées,
nous avons étudié l'allongement du temps de réponse avec
deux règles de transformation du stimulus, soit C1V4C3V2C5,
soit C3V2C1V4C5. La première règle conserve la première
lettre et inverse les voyelles et devrait, selon la première hypot
hèse, être la plus efficace. La seconde règle inverse les deux pre
mières consonnes. Or nous avons trouvé que les mots sont plus
rapidement découverts quand les sujets ont, au moment de
l'encodage des lettres, à inverser les consonnes, c'est-à-dire à
traiter les trois premières lettres.
Dans ces expériences, l'information visuelle élémentaire est
une lettre qui est immédiatement codée verbalement par activa
tion du scheme vocal correspondant, selon le modèle de Mor
ton (1970) développé par Seymour (1973) ; l'organisation de ces
schemes de réponse permet de découvrir le mot. Leur disponib
ilité favorise l'intégration demandée.
Que se passe-t-il si un stimulus visuel ne correspond pas à un
scheme verbal facilement énonçable? Dans ce cas, la transforma
tion doit se faire successivement au niveau des traces iconiques. G. OLÉRON 31
Si la limitation dans la capacité du traitement de l'information
est centrale et si elle ne dépend que secondairement du codage
verbal, nous devons retrouver avec l'intégration de stimulus
visuels difficilement verbalisables les mêmes résultats que préc
édemment, à savoir : si nous avons une succession de « signes »
visuels SI, S2, S3, S4, S5, les réponses doivent être plus longues à
élaborer lorsqu'il y a une inversion (4-2) SI, S4, S3, S2, S5 que
lorsqu'il y a une inversion (3-1) S3, S2, SI, S4, S5.
A cette hypothèse principale s'ajoute une hypothèse secon
daire en relation avec la structure obtenue par la combinaison des
signes. Dans la précédente expérience l'alternance des lettres
GVCVG conduit toujours en français à deux syllabes aux formes
GV-CVC que nous appellerons une structure (2, 3). Avec le
matériel que avons élaboré, nous pouvons obtenir soit des
structures (2, 3) soit des structures (3, 2). L'hypothèse que nous
faisons est qu'il y aura interaction entre la règle d'encodage et la
nature de la structure. La réponse d'intégration mnémonique
sera d'autant plus rapide que la règle d'encodage ne portera que
sur une seule sous-structure de la structure globale : plus concrè
tement, la tâche sera plus rapide et plus facile lorsqu'on applique
la règle d'encodage avec l'inversion (3-1) à la structure (3, 2) que
lorsqu'il y a mélange des éléments qui participent

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