L adaptation neurosensorielle au mouvement visuel - article ; n°1 ; vol.82, pg 7-17
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L'adaptation neurosensorielle au mouvement visuel - article ; n°1 ; vol.82, pg 7-17

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Description

L'année psychologique - Année 1982 - Volume 82 - Numéro 1 - Pages 7-17
Résumé
Après adaptation au mouvement de réseaux sinusoïdaux, on mesure les seuils du contraste de la modulation nécessaire à la détection de leur mouvement. D'essai en essai, le contraste du réseau d'adaptation, sa fréquence spatiale et sa fréquence temporelle sont différents. Ces seuils augmentent avec le contraste d'adaptation. Cet effet est indépendant de la fréquence spatiale quand le contraste d'adaptation relatif au seuil sans adaptation est inférieur ou égal à 8,3. Pour des contrastes d'adaptation plus élevés, l'effet est d'autant moins important que la fréquence spatiale est élevée. Enfin l'augmentation du seuil est d'autant plus importante que la fréquence temporelle est élevée.
Mots clefs : perception du mouvement, adaptation neuro-sensorielle.
Summary : Neuro-sensory adaptation to visual mouvement
Modulation contrast thresholds for motion detection were measured after adaptation to drifting sine wave gratings of various relative contrasts, for different spatial and temporal frequencies. Thresholds rose when the relative contrast of adaptation was increased. This holds true even for a contrast 41 times the ihreshold before adaptation. For relative contrasts below, or equal to 8.3, spatial frequency has no effect on the rising of thresholds. Beyond that relative contrast, the higher the spatial frequency, the smaller the effect. Increase in the temporal frequency of drift raised mostly the mean value of the threshold, but affected to a lesser extent the slope of the function relating the threshold to the relative contrast of adaptation.
Key-words : visual motion perception, neuro-sensory adaptation.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

C. Bonnet
M. Le Gall
J. Lorenceau
L'adaptation neurosensorielle au mouvement visuel
In: L'année psychologique. 1982 vol. 82, n°1. pp. 7-17.
Résumé
Après adaptation au mouvement de réseaux sinusoïdaux, on mesure les seuils du contraste de la modulation nécessaire à la
détection de leur mouvement. D'essai en essai, le contraste du réseau d'adaptation, sa fréquence spatiale et sa fréquence
temporelle sont différents. Ces seuils augmentent avec le contraste d'adaptation. Cet effet est indépendant de la
spatiale quand le contraste d'adaptation relatif au seuil sans adaptation est inférieur ou égal à 8,3. Pour des contrastes
d'adaptation plus élevés, l'effet est d'autant moins important que la fréquence spatiale est élevée. Enfin l'augmentation du seuil
est d'autant plus importante que la fréquence temporelle est élevée.
Mots clefs : perception du mouvement, adaptation neuro-sensorielle.
Abstract
Summary : Neuro-sensory adaptation to visual mouvement
Modulation contrast thresholds for motion detection were measured after adaptation to drifting sine wave gratings of various
relative contrasts, for different spatial and temporal frequencies. Thresholds rose when the relative contrast of adaptation was
increased. This holds true even for a contrast 41 times the ihreshold before adaptation. For contrasts below, or equal to
8.3, spatial frequency has no effect on the rising of thresholds. Beyond that relative contrast, the higher the spatial frequency, the
smaller the effect. Increase in the temporal frequency of drift raised mostly the mean value of the threshold, but affected to a
lesser extent the slope of the function relating the threshold to the relative contrast of adaptation.
Key-words : visual motion perception, neuro-sensory adaptation.
Citer ce document / Cite this document :
Bonnet C., Le Gall M., Lorenceau J. L'adaptation neurosensorielle au mouvement visuel. In: L'année psychologique. 1982 vol.
82, n°1. pp. 7-17.
doi : 10.3406/psy.1982.28404
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1982_num_82_1_28404L'Année Psychologique, 1982, 82, 7-17
MÉMOIRES ORIGINAUX
PSYCHOBIOLOGIE
LA PERCEPTION VISUELLE1
Laboratoire de Psychologie expérimentale
Université Bené-Descartes, EPHE 3e section
associé au CNBS2
L'ADAPTATION NEURO-SENSORIELLE
AU MOUVEMENT VISUEL
par Claude Bonnet, Michel Le Gall et Jean Lorenceau
SUMMARY : Neuro-sensory adaptation to visual mouvement
Modulation contrast thresholds for motion detection were measured after
adaptation to drifting sine wave gratings of various relative contrasts, for
different spatial and temporal frequencies. Thresholds rose when the relative
contrast of adaptation was increased. This holds true even for a contrast 41
times the threshold before adaptation. For relative contrasts below, or equal
to 8.3, spatial frequency has no effect on the rising of thresholds. Beyond
that relative contrast, the higher the spatial frequency, the smaller the effect.
Increase in the temporal frequency of drift raised mostly the mean value of
the threshold, but affected to a lesser extent the slope of the function relating
the threshold to the relative contrast of adaptation.
Key-words : visual motion perception, neuro-sensory adaptation.
1. Thème des journées d'études du Laboratoire de Psychologie expé
rimentale et comparée de I'ephe 3e section organisées par C. Bonnet et
qui se sont tenues au Centre Henri-Piéron les 19 et 20 mars 1981. Les quatre
articles qui suivent font partie des communications présentées au cours
de ces journées.
2. 28, rue Serpente, 75006 Paris. C. Bonnet et al. 8
INTRODUCTION
L'observation prolongée de la translation frontale d'un pat
tern visuel entraîne une diminution progressive de sa vitesse
apparente. A son arrêt, un mouvement apparent de sens opposé
est observé. Ce phénomène, appelé mouvement consécutif (MC),
peut être caractérisé par sa durée et/ou par sa vitesse initiale
apparente. Corrélativement à ce phénomène, on peut mettre en
évidence une diminution de la sensibilité pour un mouvement
de même sens que le mouvement réel observé.
Ces phénomènes sont généralement attribués à une adapta
tion neuro-sensorielle (ANS) qui prendrait place dans les neurones
du système visuel répondant sélectivement à cette direction
et à ce sens de mouvement (Barlow et Hill, 1963 ; Vautin et
Berkeley, 1977). Supposons que le mouvement réel d'adaptation
soit une translation frontale dans le sens gauche-droite. Dans les
neurones répondant sélectivement à ce sens de mouvement,
on observera pendant sa présentation une réduction progressive
de la fréquence des potentiels d'action. A l'arrêt du
la des d'action devient inférieure à la fr
équence de l'activité spontanée observée en l'absence de stimul
ation. Ce niveau d'activité spontané sera récupéré progress
ivement en quelques secondes. A cette phase de récupération
correspondrait une baisse de sensibilité au mouvement visuel
dans ce sens. La sensibilité au mouvement de sens opposé est
par contre peu ou pas affectée (Sekuler et Levinson, 1974 ; Pantle,
Lehmkuhle et Caudill, 1978).
Une adaptation neuro-sensorielle à un mouvement se traduit
par une diminution exponentielle de la vitesse apparente du
mouvement en fonction de la durée d'observation (Mashhour,
1964 ; Matsuda, 1970 ; Bonnet et al., 1974 ; Bonnet, 1978). Des
données neurophysiologiques corrélatives ont été obtenues sur
le lapin (Barlow et Hill, 1963) et sur le chat (Maffei et Fiorentini,
1973 ; Vautin et Berkeley, 1977). Mais ce sont principalement les
caractéristiques de la récupération qui ont été étudiées en fonc
tion de la durée d'adaptation (Taylor, 1963 ; Sekuler et Pantle,
1967 ; Bonnet, 1973 ; Sekuler, 1975 ; Bonnet et a/., 1976 ; Bonnet,
1978). Toutes ces recherches confirment que l'effet de la durée
de l'adaptation est asymptotique : au-delà d'une certaine
(plusieurs dizaines de secondes), l'augmentation de la durée ne
fait plus évoluer la sensibilité au mouvement. Adaptation neuro-sensorielle au mouvement 9
Pour l'heure, bien que de nombreux auteurs fassent appel
à ce processus hypothétique d'ANS, ces caractéristiques tant
psychophysiques que neurophysiologiques restent encore mal
établies. La littérature nous offre par contre l'exemple d'un pro
cessus, l'habituation, dont les caractéristiques tant psychophys
iques que neurophysiologiques ont été étudiées systématique
ment (Thompson et Spenser, 1966 ; Tighe et Leaton, 1976).
L'habituation, forme la plus élémentaire d'apprentissage, consiste
en une réduction du nombre et/ou de l'amplitude des réponses
en fonction de la répétition des stimulations. C'est donc un
apprentissage à ne pas répondre. Cependant l'habituation pré
sente des caractéristiques psychophysiques voisines des effets
attribuables à une ANS. Toutes deux se traduisent par une dimi
nution de 1' « amplitude » des réponses en fonction de la durée
de stimulation, toutes deux comportent une phase de récupé
ration progressive. Parmi les neuf caractéristiques attribuées à
l'habituation par Thompson et Spenser (1966), il en est au moins
une qui devrait opposer les effets des deux processus : l'effet
de 1' « intensité » de la stimulation. L'augmentation de 1' « intens
ité » du stimulus conduit à une réduction de l'habituation
(Thompson et Spenser, 1966). Par contre, raisonnant par ana
logie avec l'adaptation des récepteurs sensoriels, on peut prédire
que cette augmentation d' « intensité » du stimulus devrait
accentuer l'ANS, c'est-à-dire la rendre plus rapide et plus
importante.
Il reste à déterminer ce que pourrait être 1' « intensité » d'un
mouvement. Le mouvement est toujours mouvement d'un pat
tern. Les patterns utilisés sont des réseaux de fréquence spatiale,
c'est-à-dire une variation (modulation) sinusoïdale de luminance
selon une orientation. Ils ont l'apparence d'une grille faite de
barres alternativement claires et sombres. La description d'un
tel stimulus en mouvement nécessite de spécifier sa vitesse
(en deg/s), sa fréquence spatiale (en cycles par degrés d'angle
visuel ou cpd) et par là leur produit : la fréquence temporelle
du défilement (en cycles par seconde ou hert

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