L âge à la première union en France une évolution en deux temps - article ; n°4 ; vol.58, pg 623-644
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Population - Année 2003 - Volume 58 - Numéro 4 - Pages 623-644
Prioux France.- Edad a la primera union en Francia: una evolución en dos fases Este estudio se basa en la encuesta Estudio de la historia familiar asociada al censo de 1999. La edad a la primera union disminuyó entre las generaciones de 1930 y 1955, especial- mente entre los hombres, pero a partir de esta el calendario de primeras uniones se retrasó fuer- temente: en quince generaciones, la edad mediána ha aumentado en más de dos anos tanto entre los hombres como entre las mujeres, y esta tendencia al retraso de las primeras uniones no parece haber finalizado. El cálculo de los indicadores coyunturales de formación de uniones entre 1960 y 1998 permite fechar el cambio de tendencia a mediados de los aňos setenta y relacionar la evolución anual de estos indicadores con la evolución del paro juvenil. La prolongación de los estudios estimula el retraso de las uniones, pero la evolución del paro parece ser el propulsor de los cam- bios y también parece condicionar las aceleraciones y pausas del proceso. La postergación de las primeras uniones va acompanada por un aumento de la proporción de individuos que llegan a los cincuenta aňos sin haber vivido una relación de pareja estable, especialmente en el caso de los hombres. El articulo sugiere varias hipótesis para explicar este aumento: el desarrollo de la vida en pareja no cohabitante, la inestabilidad creciente de las uniones y la dificultad creciente, entre ciertos hombres, de encontrar una compaňera con quien com- partir su vida.
Prioux France.- L'âge à la première union en France : une évolution en deux temps Cette étude s'appuie sur l'enquête Etude de l'histoire familiale associée au recensement de 1999. L'âge à la première union a baissé entre les générations 1930 et 1955 environ, en particulier chez les hommes, puis le calendrier des premières unions a été beaucoup retardé : en une quinzaine de générations, l'âge médian a augmenté de plus de deux ans pour les hommes comme pour les femmes, et cette tendance au retard des premières unions ne semble pas achevée. Le calcul d'indicateurs conjoncturels de formation des unions sur la période 1960-1998 permet de dater le retournement de tendance au milieu des années 1970, et de mettre en relation l'évolution annuelle de ces indicateurs avec l'évolution du chômage des jeunes. Par ailleurs, la prolongation des études pousse assez régulièrement au retard des unions; mais l'évolution du chômage semble en avoir déclenché le mouvement et en conditionner les accélérations et les pauses. Ce retard des premières unions s'accompagne, en particulier pour les hommes, d'une augmentation de la proportion de ceux qui atteignent la cinquantaine sans avoir jamais vécu en couple stable. Plusieurs pistes sont évoquées pour expliquer cette hausse : le développement de la vie en couple non cohabitant, l'instabilité accrue des unions et la difficulté croissante, pour certains hommes, de trouver une compagne pour partager leur vie.
Prioux France.- Age at First Union in France: A Two-Stage Process of Change The Study of Family History Survey linked with the 1999 French census has for the first time made it possible to measure the proportions and ages of men and women forming first unions, and to observe the annual changes in first union formation. From the 1930 to 1955 cohorts, the age at first union fell in particular among men. Subsequently, the timing of first union has been substantially delayed: over fifteen or, so cohorts, the median age has increased by more than two years for men and women, and this trend toward later first unions seems not to be complete. Period indicators of union formation are calculated for the years 1960-1998 and used to date the reversal of trend to the mid-1970s and to link the annual variation of these indicators to levels of youth unemployment. The lengthening of education has had a fairly consistent delaying effect on union formation, but unemployment levels appear to have initiated the movement and modified its pace. The postponement of first unions is accompanied, particularly among men, by an increase in the proportion of individuals reaching age 50 without ever having lived in a stable union. Several possible explanations are advanced for this: the rising frequency of non- cohabiting partnerships, the greater instability of unions, and the increasing difficulty, for some men, of finding a partner for life.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2003
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

F. Prioux
L'âge à la première union en France une évolution en deux
temps
In: Population, 58e année, n°4-5, 2003 pp. 623-644.
Citer ce document / Cite this document :
Prioux F. L'âge à la première union en France une évolution en deux temps. In: Population, 58e année, n°4-5, 2003 pp. 623-
644.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_2003_num_58_4_7416Resumen
Prioux France.- Edad a la primera union en Francia: una evolución en dos fases Este estudio se basa
en la encuesta Estudio de la historia familiar asociada al censo de 1999. La edad a la primera union
disminuyó entre las generaciones de 1930 y 1955, especial- mente entre los hombres, pero a partir de
esta el calendario de primeras uniones se retrasó fuer- temente: en quince generaciones, la edad
mediána ha aumentado en más de dos anos tanto entre los hombres como entre las mujeres, y esta
tendencia al retraso de las primeras uniones no parece haber finalizado. El cálculo de los indicadores
coyunturales de formación de uniones entre 1960 y 1998 permite fechar el cambio de tendencia a
mediados de los aňos setenta y relacionar la evolución anual de estos indicadores con la evolución del
paro juvenil. La prolongación de los estudios estimula el retraso de las uniones, pero la del
paro parece ser el propulsor de los cam- bios y también parece condicionar las aceleraciones y pausas
del proceso. La postergación de las primeras uniones va acompanada por un aumento de la proporción
de individuos que llegan a los cincuenta aňos sin haber vivido una relación de pareja estable,
especialmente en el caso de los hombres. El articulo sugiere varias hipótesis para explicar este
aumento: el desarrollo de la vida en pareja no cohabitante, la inestabilidad creciente de las uniones y la
dificultad creciente, entre ciertos hombres, de encontrar una compaňera con quien com- partir su vida.
Résumé
Prioux France.- L'âge à la première union en France : une évolution en deux temps Cette étude
s'appuie sur l'enquête Etude de l'histoire familiale associée au recensement de 1999. L'âge à la
première union a baissé entre les générations 1930 et 1955 environ, en particulier chez les hommes,
puis le calendrier des premières unions a été beaucoup retardé : en une quinzaine de générations, l'âge
médian a augmenté de plus de deux ans pour les hommes comme pour les femmes, et cette tendance
au retard des premières unions ne semble pas achevée. Le calcul d'indicateurs conjoncturels de
formation des unions sur la période 1960-1998 permet de dater le retournement de tendance au milieu
des années 1970, et de mettre en relation l'évolution annuelle de ces indicateurs avec l'évolution du
chômage des jeunes. Par ailleurs, la prolongation des études pousse assez régulièrement au retard des
unions; mais l'évolution du chômage semble en avoir déclenché le mouvement et en conditionner les
accélérations et les pauses. Ce retard des premières unions s'accompagne, en particulier pour les
hommes, d'une augmentation de la proportion de ceux qui atteignent la cinquantaine sans avoir jamais
vécu en couple stable. Plusieurs pistes sont évoquées pour expliquer cette hausse : le développement
de la vie en couple non cohabitant, l'instabilité accrue des unions et la difficulté croissante, pour certains
hommes, de trouver une compagne pour partager leur vie.
Abstract
Prioux France.- Age at First Union in France: A Two-Stage Process of Change The "Study of Family
History" Survey linked with the 1999 French census has for the first time made it possible to measure
the proportions and ages of men and women forming first unions, and to observe the annual changes in
first union formation. From the 1930 to 1955 cohorts, the age at first union fell in particular among men.
Subsequently, the timing of first union has been substantially delayed: over fifteen or, so cohorts, the
median age has increased by more than two years for men and women, and this trend toward later first
unions seems not to be complete. Period indicators of union formation are calculated for the years
1960-1998 and used to date the reversal of trend to the mid-1970s and to link the annual variation of
these indicators to levels of youth unemployment. The lengthening of education has had a fairly
consistent delaying effect on union formation, but unemployment levels appear to have initiated the
movement and modified its pace. The postponement of first unions is accompanied, particularly among
men, by an increase in the proportion of individuals reaching age 50 without ever having lived in a
stable union. Several possible explanations are advanced for this: the rising frequency of non-
cohabiting partnerships, the greater instability of unions, and the increasing difficulty, for some men, of
finding a partner for life.L'âge à la première union en France
une évolution en deux temps
France PRIOUX*
Jusqu'aux années 1970, en France, les données de l'état
civil étaient largement suffisantes pour étudier la formation
des couples. Depuis lors, la généralisation des unions sans mar
iage, non enregistrées, a rendu indispensable le recours aux en
quêtes. France Prioux analyse ici les résultats de l 'enquête Etude
de l'histoire familiale (EHF), effectuée en 1999 auprès de
235 000 femmes et 145 000 hommes âgés de 18 ans ou plus.
Depuis vingt-cinq ans, la formation de la première union - avec
ou sans mariage - intervient à des âges de plus en plus tardifs,
mais ce retard est bien moindre que celui du premier mariage,
dont le calendrier s'est allongé d'au moins quatre ans durant la
même période. La proportion de personnes qui n'auront jamais
vécu en couple stable s'est également accrue, mais elle reste
modeste : 7% et 11 % respectivement chez les femmes et les
hommes nés vers 1970. Là encore, on est loin de la chute de quinze
à vingt points enregistrée par la proportion de célibataires, au
sens légal du terme. Enfin, l'absence de limite supérieure relative
à l'âge des personnes interrogées dans l'enquête EHF autorise
une reconstitution des indices annuels de mise en couple sur la pé
riode 1960-1998 qui permet une confrontation très instructive
avec l 'évolution du chômage des jeunes.
La formation d'une première union stable peut être considérée
comme l'un des événements-clés du passage des jeunes à l'âge adulte, car
c'est le plus souvent à ce moment-là qu'ils prennent véritablement leur i
ndépendance vis-à-vis de leurs parents (Bozon et Villeneuve-Gokalp, 1995 ;
Galland, 1995 et 2000; Toulemon, 1994). De plus, la vie en couple stable
est généralement considérée comme une condition nécessaire pour envisa
ger de fonder une famille. Tout retard de l'âge auquel les hommes et les
femmes franchissent ce seuil est donc susceptible de se répercuter sur le
seuil suivant, la naissance du premier enfant.
* Institut national d'études démographiques, Paris.
Population-F, 58(4-5), 2003, 623-644 624 F. Prioux
Depuis une quinzaine d'années, différentes enquêtes de l'Ined
(enquêtes sur les situations familiales de 1985 et 1994) et de l'Insee (en
quêtes annuelles sur l'emploi) ont mis en évidence une baisse de la pro
portion d'hommes et de femmes vivant en couple (voir par exemple
Leridon et Villeneuve-Gokalp, 1994; Toulemon, 1996); les données du r
ecensement de 1999 sont venues confirmer le déclin de la vie en couple
chez les femmes de moins de 60 ans et chez les hommes jusqu'à 75 ans
(Prioux, 2002). Pour les personnes d'âge mûr, celui-ci est clairement dû à
l'augmentation des ruptures d'union : même si les remises en couple sont
fréquentes, elles ne sont pas toujours immédiates et la proportion de per
sonnes recensées comme vivant seules augmente. Mais pour les plus
jeunes, il est bien difficile de démêler l'effet du retard de la première
union de celui de l'instabilité conjugale. Alors que les statistiques des
mariages pouvaient en rendre compte assez correctement il y a à peine
trente ans, le recours aux enquêtes est devenu indispensable pour dater cet
événement important qu'est la première union dans la vie des hommes et
des femmes, depuis que la cohabitation hors mariage s'est répandue et
qu'elle est devenue la façon la plus courante de débuter la vie en couple.
Vers 1970 en effet, dans moins d'un couple sur cinq, les conjoints
débutaient leur vie commune sans être mariés, alors que c'est le cas de
neuf couples sur di

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