L autre spécialisation ? Propos obliques sur les médecines dites parallèles - article ; n°2 ; vol.4, pg 109-121
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Description

Sciences sociales et santé - Année 1986 - Volume 4 - Numéro 2 - Pages 109-121
Michel Arliaud : ¿ La otra especialización ? Dichos oblicuos a propósito de las medicinas llamadas paralelas.
El enfoque de este artículo, que reanuda con une pregunta antigua acerca del objeto de la sociología, es mostrar que, si las medicinas llamadas paralelas constituyen un hecho social, es debido menos a su grado de generalidad acentuado en estos últimos tiempos que a la inteligibilidad teórica de la relación que la acentuación mantiene con una transformación histórica del campo médico.
Michel Arliaud : L'autre spécialisation ? Propos obliques sur les médecines dites parallèles.
Renouant avec une interrogation ancienne sur l'objet de la sociologie, cet article vise à montrer que, si les médecines dites parallèles constituent un fait social, c'est moins en raison de l'accentuation récente de leur degré de généralité que de l'intelligibilité théorique du rapport que cette accentuation entretient avec une transformation historique du champ médical.
Michel Arliaud: The other specialization? Snide comments on so-called «non-traditional» medicine.
Joining the old question on the purpose of sociology, this article aims to show that while so-called alternative medicine may be a social fact, this is not so much due to its recently becoming more widely available as to the fact that it has become theoretically more intelligible because of the link of this increased availability to an overall changing historical position of the médical field.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

Michel Arliaud
L'autre spécialisation ? Propos obliques sur les médecines dites
parallèles
In: Sciences sociales et santé. Volume 4, n°2, 1986. Médecines parallèles. pp. 109-121.
Resumen
Michel Arliaud : ¿ La otra especialización ? Dichos oblicuos a propósito de las medicinas llamadas paralelas.
El enfoque de este artículo, que reanuda con une pregunta antigua acerca del objeto de la sociología, es mostrar que, si las
medicinas llamadas paralelas constituyen un hecho social, es debido menos a su grado de generalidad acentuado en estos
últimos tiempos que a la inteligibilidad teórica de la relación que la acentuación mantiene con una transformación histórica del
campo médico.
Résumé
Michel Arliaud : L'autre spécialisation ? Propos obliques sur les médecines dites parallèles.
Renouant avec une interrogation ancienne sur l'objet de la sociologie, cet article vise à montrer que, si les médecines dites
parallèles constituent un fait social, c'est moins en raison de l'accentuation récente de leur degré de généralité que de
l'intelligibilité théorique du rapport que cette accentuation entretient avec une transformation historique du champ médical.
Abstract
Michel Arliaud: The other specialization? Snide comments on so-called «non-traditional» medicine.
Joining the old question on the purpose of sociology, this article aims to show that while so-called alternative medicine may be a
social fact, this is not so much due to its recently becoming more widely available as to the fact that it has become theoretically
more intelligible because of the link of this increased availability to an overall changing historical position of the médical field.
Citer ce document / Cite this document :
Arliaud Michel. L'autre spécialisation ? Propos obliques sur les médecines dites parallèles. In: Sciences sociales et santé.
Volume 4, n°2, 1986. Médecines parallèles. pp. 109-121.
doi : 10.3406/sosan.1986.1036
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/sosan_0294-0337_1986_num_4_2_1036Sociales et Santé - vol. IV - n° 2 - juin 1986 Sciences
L'AUTRE SPÉCIALISATION?
Propos obliques sur les médecines dites parallèles
Michel Arliaud*
Que sait-on, véritablement, des médecines dites parall
èles et de leurs adeptes, praticiens et patients ? Assurément
peu de choses à ce jour. Et pourtant, que de bruit ! Au point
que - et au risque de paraître cultiver le paradoxe par le seul
fait de le dire- rien ne paraît plus urgent que de se taire.
Provisoirement peut-être. Le temps, au moins, de s'interro
ger sur l'impensé de tous les objets préconstruits et sur le
fondement de tous les sens de l'histoire qui, déjà, balisent
l'espace interprétatif. Le silence mériterait parfois que soit
reconnue sa vertu méthodologique.
De médecines qui, pour certaines d'entre elles au
moins, sont déjà fort anciennes, rien sinon l'accentuation de
leur caractère collectif - qui pourrait, et au nom de quel
critère quantitatif, nier que ce caractère fut le leur antérieu
rement, au temps de leur relative invisibilité sociale? - ne
justifie pareil emballement du discours (1). Déjà, de cette
accentuation, considérée comme aussi importante que brut
ale, nul ne discute moindrement le bien-fondé. Personne,
pourtant, ne saurait avancer de chiffre incontestable. Il est
vrai, toutefois, que la seule croissance de l'effectif des prati
ciens se réclamant de ces formes d'exercice - relativement
connue, celle-là, au moins pour ce qui concerne l'exercice
exclusif - donne quelque raison de supposer que, du côté des
patients, quelque chose est probablement aussi en train de
changer. Epiphénoménalement au moins. Car l'empresse-
* Michel Arliaud, sociologue, LEST-CNRS, 35 avenue Jules Ferry,
13626 Aix-en- Provence Cedex.
(1) Au moins de la part des sciences sociales car, pour le reste, il n'est que
trop facile de comprendre le jeu d'intérêts antagonistes qui pousse cer
tains à s'engager dans une lutte dont l'enjeu n'est autre que la légitimation
de ces pratiques. MICHEL ARLIAUD 110
ment a donner à cette variation d'intensité un statut de nou
veauté sociale et la tentation corrélative de prophétiser sur
son sens ne s'embarrassent guère, en effet, de savoir si ce
recours croissant aux médecines dites parallèles ne constitue
pas le simple déplacement de pratiques anciennes, fonda
mentalement identiques dans leur logique, bien que diffé
rentes dans leur expression concrète. Bref, rien ne va
peut-être moins de soi que ces « évidences » fondatrices de
tout un élan interprétatif. C'est dire combien seraient néces
saires quelques études spécifiques, visant à une objectivation
minimale des choses. Mais c'est aussi l'occasion de s'interro
ger sur le point de savoir si, et sous quelles conditions, un
phénomène collectif peut être ipso facto constitué comme un
fait social, justiciable, à ce titre, d'une tentative d'interpréta
tion sociologique.
Fait social et théorisation sociologique
II peut sembler aujourd'hui bien lointain le temps -
pourtant historiquement assez proche - où, poussée par une
double nécessité, indissociablement épistémologique et
sociale, la sociologie naissante cherchait à définir son objet.
Que reste-t-il, en effet, dans les pratiques sociologiques
actuelles, de débat ou même, plus simplement, de référence
explicite à une définition du social qui précise et justifie à la
fois le bien-fondé d'une entreprise particulière de connais
sance et les objets mêmes qu'elle se donne ? Pas grand chose,
semble-t-il, notamment depuis l'après 68 et le reflux de la
vague critique du fonctionnalisme. Vivrions-nous, pour
autant, l'ère du consensus ou faut-il, considérant l'hétérogé
néité - voire la confusion - des définitions du social pratique
ment mises en œuvres dans la production sociologique, oser
concevoir que, seul, le développement de l'assise institution
nelle de la discipline suffirait aujourd'hui à certifier ce qui,
hier encore, devait être conquis? Nul ne saurait pourtant
douter que, pour capitale qu'elle soit, l'œuvre des fondateurs
n'est pas incontestable.
On peut considérer en effet que chez Durkheim, la mise
en évidence, tout à fait convaincante, d'un ordre de réalité,
dit social, irréductible à tout autre -notamment pas à la
conscience et à la volonté individuelles- s'assortit d'un
effort, beaucoup plus problématique, pour produire une
définition opératoire du fait social. Les propres réaménage- L'AUTRE SPÉCIALISATION? 111
ments de l'entreprise par l'auteur (2) et sa prudence (3), aussi
bien que les apports critiques des continuateurs, sont là qui
témoignent de la difficulté rencontrée.
Le consensus qui semble s'être établi aujourd'hui sur le
fait que l'essentiel, dans l'œuvre, est la définition d'une pos
ture (4) en dit, pour sa part, assez long sur l'hésitation des
exégètes à faire leur une définition quelque peu problémati
que du point de vue même de ses critères fondamentaux:
l'extériorité et la généralité du fait social. Sans entrer ici
dans le détail d'une critique qui impliquerait de longs déve
loppements, soulignons au moins ce qui nous paraît, à leur
égard, poser fondamentalement problème.
La démonstration de l'extériorité du social constitue
l'acte fondateur de la sociologie puisque c'est de la mise en
évidence d'un ordre de détermination différent de ceux qui
étaient alors connus et reconnus (physique, biologique, psy
chologique) que se réclame Durkheim lorsqu'il postule
l'existence d'un « substrat » spécifique à ce niveau de réalité
et que, désignant la société comme en étant le lieu théorique,
il conclut à la nécessité de l'étudier en propre. On sait que
cette démonstration procède d'observations diverses (anté
riorité de la plupart des idées ou institutions par rapport au
moment de leur adoption par les consciences individuelles ;
apparition de modèles nouveaux, provisoires ou durables,
étrangers à ces consciences ; diversité culturelle des sociétés)
au premier rang desquelles se situe la constatation, quasi-
exp&#

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