L enquête post-censitaire de 1990. Une mesure de l exhaustivité du recensement - article ; n°6 ; vol.48, pg 1655-1681
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L'enquête post-censitaire de 1990. Une mesure de l'exhaustivité du recensement - article ; n°6 ; vol.48, pg 1655-1681

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Population - Année 1993 - Volume 48 - Numéro 6 - Pages 1655-1681
Coeffic (Nicole). - L'enquête post-censitaire de 1990 : une mesure de l'exhaustivité du recensement L'INSEE a reconduit en 1990 l'enquête de contrôle post-censitaire qui avait déjà permis en 1962 de mesurer l'exhaustivité du recensement. Il s'agit, dans un échantillon d'aires, de dénombrer minutieusement la population et de retracer tous les lieux où chaque personne pourrait avoir été recensée (résidence secondaire, ménage collectif, précédent logement en cas de déménagement récent, etc.). La comparaison avec les résultats du recensement, individu par individu, permet de mesurer les omissions et les doubles comptes, en entourant le noyau dur des cas caractérisés d'un halo plus flou de cas probables ou possibles. Principal résultat : il y aurait eu environ 2 % d'omissions et 1 %. de doubles comptes. Quoique de signe opposé, les erreurs touchent souvent les mêmes catégories de population : les plus mobiles, difficiles à localiser. Ce sont plus souvent des hommes que des femmes, des jeunes adultes que des autres catégories d'âge. En 28 ans, ces résultats n'ont guère varié, malgré des difficultés de collecte accrues. Un tel bilan est largement positif.
Coeffic (Nicole). - The Post-Census Survey of 1990. Assessing Completeness of Enumeration In 1990, INSEE again undertook a post-census survey similar to that which had already been used to assess completeness of enumeration in 1962. In a sample of areas, the population was carefully counted and all the places in which individuals were likely to have been omitted or counted twice (second homes, previous place of residence for those who had recently moved, etc) were investigated. These results were compared with the census to assess the rate of omissions and double counting. An omission rate of about 1.8 per cent and double counting of about 0.7 per cent were found. The errors were concentrated in the same section of the population: those who were most mobile and difficult to locate. These are more often men than women, young rather than middle-aged or elderly, foreigners rather than French citizens. The situation has barely changed in 28 years, despite greater problems in data collection.
Coeffic (Nicole). - La encuesta poscensal de 1990: una medida de la exhaustividad del censo El Instituto Nacionál de Estadistica y Estudios Económicos (INSEE) dirigió en 1990 la encuesta poscensal de control. Esta encuesta permitió, en 1962, medir la exhaustividad del censo. El objetivo es contabilizar minuciosamente la población en un numero de areas escogido como muestra y determinar todos los lugares en los cuales un individuo podria ha- ber sido censado (residencia secundaria, vivienda colectiva, vivienda precedente en caso de que la persona se haya mudado recientemente, etc.). La comparación con los resultados in- dividuales permite conocer el numero de omisiones y de doble contabilidad, anadiendo al núcleo de casos caracterizados y probables un grupo menos preciso de casos posibles. Re- sultado principal: las omisiones se situarian alrededor del 1.8 % y las dobles cuentas alrede- dor del 0.7 %. Aunque de signo opuesto, los errores recaen frecuentemente sobre las mismas categorias de población: las más móviles, dificiles de localizar. Estas están compuestas más a menudo de hombres que de mujeres, de jóvenes adultos que de otros gru- pos de edad, de extranjeros que de franceses. En veintiocho afios, estos resultados han va- riado poco, a pesar de las crecientes dificultades de recolección de datos. El resultado hallado es ampliamente positive
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 106
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Nicole Coeffic
L'enquête post-censitaire de 1990. Une mesure de l'exhaustivité
du recensement
In: Population, 48e année, n°6, 1993 pp. 1655-1681.
Citer ce document / Cite this document :
Coeffic Nicole. L'enquête post-censitaire de 1990. Une mesure de l'exhaustivité du recensement. In: Population, 48e année,
n°6, 1993 pp. 1655-1681.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1993_num_48_6_4118Résumé
Coeffic (Nicole). - L'enquête post-censitaire de 1990 : une mesure de l'exhaustivité du recensement
L'INSEE a reconduit en 1990 l'enquête de contrôle post-censitaire qui avait déjà permis en 1962 de
mesurer l'exhaustivité du recensement. Il s'agit, dans un échantillon d'aires, de dénombrer
minutieusement la population et de retracer tous les lieux où chaque personne pourrait avoir été
recensée (résidence secondaire, ménage collectif, précédent logement en cas de déménagement
récent, etc.). La comparaison avec les résultats du recensement, individu par individu, permet de
mesurer les omissions et les doubles comptes, en entourant le noyau dur des cas caractérisés d'un
halo plus flou de cas probables ou possibles. Principal résultat : il y aurait eu environ 2 % d'omissions et
1 %. de doubles comptes. Quoique de signe opposé, les erreurs touchent souvent les mêmes
catégories de population : les plus mobiles, difficiles à localiser. Ce sont plus souvent des hommes que
des femmes, des jeunes adultes que des autres catégories d'âge. En 28 ans, ces résultats n'ont guère
varié, malgré des difficultés de collecte accrues. Un tel bilan est largement positif.
Abstract
Coeffic (Nicole). - The Post-Census Survey of 1990. Assessing Completeness of Enumeration In 1990,
INSEE again undertook a post-census survey similar to that which had already been used to assess
completeness of enumeration in 1962. In a sample of areas, the population was carefully counted and
all the places in which individuals were likely to have been omitted or counted twice (second homes,
previous place of residence for those who had recently moved, etc) were investigated. These results
were compared with the census to assess the rate of omissions and double counting. An omission rate
of about 1.8 per cent and double counting of about 0.7 per cent were found. The errors were
concentrated in the same section of the population: those who were most mobile and difficult to locate.
These are more often men than women, young rather than middle-aged or elderly, foreigners rather
than French citizens. The situation has barely changed in 28 years, despite greater problems in data
collection.
Resumen
Coeffic (Nicole). - La encuesta poscensal de 1990: una medida de la exhaustividad del censo El
Instituto Nacionál de Estadistica y Estudios Económicos (INSEE) dirigió en 1990 la encuesta poscensal
de control. Esta encuesta permitió, en 1962, medir la exhaustividad del censo. El objetivo es
contabilizar minuciosamente la población en un numero de areas escogido como muestra y determinar
todos los lugares en los cuales un individuo podria ha- ber sido censado (residencia secundaria,
vivienda colectiva, vivienda precedente en caso de que la persona se haya mudado recientemente,
etc.). La comparación con los resultados in- dividuales permite conocer el numero de omisiones y de
doble contabilidad, anadiendo al núcleo de casos caracterizados y probables un grupo menos preciso
de casos posibles. Re- sultado principal: las omisiones se situarian alrededor del 1.8 % y las dobles
cuentas alrede- dor del 0.7 %. Aunque de signo opuesto, los errores recaen frecuentemente sobre las
mismas categorias de población: las más móviles, dificiles de localizar. Estas están compuestas más a
menudo de hombres que de mujeres, de jóvenes adultos que de otros gru- pos de edad, de extranjeros
que de franceses. En veintiocho afios, estos resultados han va- riado poco, a pesar de las crecientes
dificultades de recolección de datos. El resultado hallado es ampliamente positiveL'ENQUETE POST-CENSITAIRE DE 1990
Une mesure de l'exhaustivité
du recensement
Nicole COEFFIC*
Le propre d'un recensement est de viser à l'exhaustivité du dénom
brement des personnes. Malheureusement, malgré tout le soin que l'on peut
apporter au recueil des données, des erreurs sont inévitables. A la fin du
recensement de 1990, l'INSEE a donc mené une enquête ayant pour ob
jectif d'apprécier la qualité du dénombrement.
Pour mettre au point cette enquête, nous nous sommes inspirés d'une
première expérience que l'INSEE avait menée après le recensement de
1962(1). Que l'INSEE n'ait pas réalisé d'enquête post-censitaire entre 1962
et 1990 a sans doute pour explication qu'une telle étude représente une
tâche très délicate, dont on peut craindre qu'elle ne reconduise une petite
partie des erreurs de recensement. Néanmoins, même si les résultats ob
tenus comportent une part d'incertitude, ils donnent des ordres de grandeur
et des enseignements intéressants.
Tout d'abord, nous rappellerons les grandes lignes de l'organisation
du recensement et les sources possibles des erreurs de dénombrement qui
en découlent. Ensuite, nous présenterons la méthodologie de l'enquête et
ses principaux résultats.
I. - Les sources possibles des erreurs de recensement
Le recensement français s'effectue par collecte sur le terrain<2). En
1990, cette collecte s'est déroulée en deux temps. En février, 1 400 agents
recenseurs ont été chargés de recenser les personnes vivant dans les
«communautés», c'est-à-dire les établissements collectifs tels que ca
sernes, internats des établissements d'enseignement, foyers de travailleurs
* INSEE.
"' Vangrevelinghe G., «Recensement démographique de 1962. Étude de l'exhaustivité
du dénombrement», Etudes statistiques, octobre-décembre 1963, pp. 235-265.
(2) Léry A., «Le 32ème recensement de la population : la France s'est comptée en
1990», Courrier des Statistiques, n° 56, INSEE.
Population, 6, 1993, 1655-1682 L'ENQUÊTE POST-CENSITAIRE DE 1990 1656
ou d'étudiants, maisons de retraite, prisons... En mars-avril, 110 000 agents
recenseurs ont eu à dénombrer tous les logements d'habitation : résidences
principales, mais aussi logements vacants, résidences secondaires, loge
ments utilisés occasionnellement*3', et à recenser les occupants des rés
idences principales. Le jour de démarrage de la collecte, correspondant à
la date de référence du recensement (5 mars), a été consacré au recense
ment des habitations mobiles et des personnes sans domicile.
Les sources des erreurs de dénombrement peuvent être multiples.
L'erreur à laquelle on pense le plus facilement et à laquelle on essaie de
remédier en priorité est l'omission de logements. Si le logement omis est
une résidence principale, leurs occupants ont toute chance d'échapper au
recensement, sauf si, par exception et par erreur, ils sont recensés ailleurs.
De la même façon, des communautés peuvent être oubliées lors du recen
sement et, par voie de conséquence, les personnes qui y résident.
Des logements peuvent être classés dans une catégorie erronée. Ainsi,
des résidences principales peuvent être considérées à tort comme rés
idences secondaires, logements utilisés occasionnellement ou logements va
cants, donc recensées sans occupants. Ce type d'erreur se produit
principalement pour les ménages absents pendant la période de recense
ment, ceux dont les membres effectuent des déplacements fréquents et ont
des horaires particuliers, ceux qui partagent leur temps entre deux rés
idences.
A l'inverse, des logements peuvent être classés à tort résidences prin
cipales. Les personnes qui y sont dénombrées sont alors susceptibles d'être
comptées deux fois, si elles aussi recensées dans leur vraie résidence
principale. Ces classements erronés peuvent provenir d'erreurs de collecte,
mais aussi résulter de fraudes. Il arrive en effet que des mairies cherchent
par ce biais à «gonfler» le nombre des habitants de leur commune.
Une mairie qui voudrait frauder peut aussi créer des logements avec
une adresse fictive et des occupants fictifs.
Certaines personnes refusent de se faire recenser. Certes, ces refus
n'entraînent pas systématiquement des omissions au recensement. En effet,
si tout le ménage refuse, normalement, l'agent recense

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