L épiphyse inférieur du fémur chez les primates - article ; n°1 ; vol.10, pg 21-45
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L'épiphyse inférieur du fémur chez les primates - article ; n°1 ; vol.10, pg 21-45

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1919 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 21-45
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1919
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

V. H. Vallois
L'épiphyse inférieur du fémur chez les primates
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 10, 1919. pp. 21-45.
Citer ce document / Cite this document :
Vallois V. H. L'épiphyse inférieur du fémur chez les primates. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris,
VI° Série, tome 10, 1919. pp. 21-45.
doi : 10.3406/bmsap.1919.8866
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1919_num_10_1_8866VALL01S — L'ePIPHYSE INFÉRIEURE DU FÉMUR CHEZ LES PRIMATES 21 HENKI
L'ÉPIPHYSE INFÉRIEURE DU FÉMUR CHEZ LES PRIMATES.
Par Henri V. Vallois.
(Travail du Laboratoire d' Anatomie comparée du Muséum).
Séance du 3 avril 1919",
I. — La Robusticité du distum fémoral.
Tandis que le corps et l'extrémité supérieure du fémur ont suscité des
travaux aussi nombreux qu'approfondis, l'extrémité inférieure de ce même
os a toujours été négligée par les anatomistes. Tout au plus quelques
mémoires, traitant de l'ostéologie du membre inférieur au point de vue
anthropologique, se sont trouvés, du même coup, avoir à envisager
l'épiphyse inférieure du fémur. Ces recherches sont, du reste, en bien petit
nombre, puisque nous ne pouvons guère citer que la thèse de Bumùller
sur le fémur de l'homme et des anthropoïdes, et . la revue générale que
Klaatsch a consacrée au squelette du membre pelvien ; encore cette revue
est-elle plus, en ce qui concerne le distum femoral, un essai de synthèse
qu'une recherche originale. On trouve aussi, ça et là, dans les mémoires
de divers auteurs, des renseignements épars traitant de .tel ou tel point
particulier : nous nommerons les travaux de Van Westrienen, Walkhoff,
Havelock, Fûrst, Anthony et Rivet, et quelques autres.
L'étude de la forme et de la structure de l'épiphyse inférieure du fémur
est cependant intéressante parce qu'elle nous renseigne sur la
puissance plus ou moins considérable du membre postérieur, sur la
manière dont se transmet au sol le poids du corps, enfin sur le degré
plus ou moins grand de la flexion du genou, donc, indirectement, .sur la
station bipède ou quadrupède de l'individu envisagé. Elle est encore utile
parce que le fémur est un des os des membres qui se rencontre le plus
communément dans les. couches fossilifères. Des données anatomiques
exactes sur son distum permettront donc, le cas échéant, de déterminer
sans trop de difficultés, sinon le genre, du moins le groupe auquel se
rattacherait un Primate fossile dont, seule, cette pièce osseuse aurait été
conservée.
Le but que nous nous sommes proposé est de mettre en relief ceux
des points de la morphologie de l'épiphyse inférieure du fémur des Pri
mates qui nous ont parus plus particulièrement intéressants au point de
vue de l'anthropologie zoologique. Nous ne nous attarderons donc pas à
une description générale de cette épiphyse. Comme, chez tous les Pri
mates, la forme de celle-ci est, grosso modo, analogue à celle de l'homme,
nous ne ferions que répéter les notions que l'on trouve dans tous les ,
société d'anthropologie dk paris - 22
traités d'anatomie humaine. Les points particuliers que nous envisagerons,
dans ce mémoire et dans ceux qui suivront, seront les suivants :
1) La « robusticité » de Pépiphyse inférieure (étude des indices
fémoro-biépicondylien et fémoro-condylien externe).
2) La divergence des axes de l'épiphyse inférieure et de la diaphyse
(étude de l'angle condylo-diaphysaire ou angle de divergence).
3) Les variations des surfaces articulaires trochléenne et côndy-
liennes.
4) Les sillons du poplité et les rayons ligamenteux ; leurs rapports avec
la station debout.
L'étude de la robusticité de l'épiphyse inférieure fera seule l'objet de ce
premier mémoire.
Sous le terme de « robusticité » de l'épiphyse inférieure du fémur,
nous désignons les rapports que présentent là largeur et l'épaisseur de
celle-ci vis-à-vis de la longueur du fémur considérée comme une cons
tante invariable.
On sait que, dès son tiers inférieur, le corps du fémur commence à
s'élargir (augmentation du diamètre transverse) en même temps qu'il
s'aplatit (diminution du antéro-postérieur). Un indice bien
connu, l'indice poplité, mesure le degré de cet aplatissement. Lorsqu'on
arrive a l'épiphyse inférieure proprement dite, l'élargissement du fémur
devient, très vite, beaucoup plus considérable, les deux bords de la dia
physe se portant presque transversalement l'interne en dedans, l'externe
en dehors. D'autre part, l'aplatissement antéro-postérieur de l'os dis
paraît, la forte saillie en arrière des deux condyles articulaires ayant
pour effet de substituer à cet aplatissement une plus grande épaisseur
antéro-postérieure. L'épiphyse inférieure se présente donc a nous comme
une masse irrégulièrement cubique, implantée sur l'extrémité distale
d'une tige diaphysaire aplatie d'avant en arrière.
La transition entre la diaphyse et l'épiphyse se fait d'une façon plus
ou moins brusque, suivant les espèces. Klaatsch la considère comme étant
plus brusque chez les fémurs de Spy et de Neanderthal que chez ceux
des hommes actuels. En ce qui concerne l'ensemble des Primates, nous
trouvons, pour notre part, que l'homme actuel présente toujours un
élargissement plus rapide de sa diaphyse au-dessous du planum popli-
teum que ne le font tous les autres Primates.
Par suite de l'absence de différences imporiantes dans la forme géné
rale du distum fémoral dans le groupe que nous étudions, c'est à la
méthode des indices que l'on doit s'adresser si l'on veut être fixé sur les
variations du volume et des dimensions de celui-ci.
Un premier indice, intrinsèque en quelque sorte, pourrait être établi.
C'est 1' «.indice du distum fémoral » ou rapport de la largeur maximum
(diamètre transverse), à l'épaisseur maximum (diamètre antéro-posté-
largeur rieur), soit I = épaisseur- — : x 100. Après r avoir mesuré cet indice sur de VaLLOTS L'ÉPIPHYSE INFÉRIEURE DU FÉMDR CHHZ LES PRIMATES 23 HENRI
nombreux Primates, homme y compris, nous sommes arrivés à la con
clusion qu'il ne présentait aucune valeur pratique et n'aurait fait que
surcharger inutilement la nomenclature anthropologique. Nous nous
abstiendrons donc d'en parler ici. Néanmoins, si pour une raison ou
pour une autre, quelque anatomiste jugeait bon de l'étudier, il lui serait
facile de le faire à l'aide des chiffres que nous donnons dans nos
tableaux.
Deux autres indices, ceux-là extrinsèques, sont d'un plus grand intérêt :
ce sont ceux qui calculent la largeur et l'épaisseur de l'épiphyse infé
rieure par rapport à une donnée constante,' la longueur du fémur. Nous
nommons indice femoro-biépicondylien le premier de ces deux indices,
et indice femoro-condylien externe le second.
Indice femoro-biépicondylien.
Exprimant le rapport de la longueur du fémur à la largeur maximum
de l'épiphyse inférieure, sa valeur nous est donnée par la formule :
longueur du fémur
largeur du distum fémoral
La largeur épiphysaire est facile k obtenir ; c'est la largeur maximum,
donc l'espace séparant l'un de l'autre les deux épicoudyles externe et
interne. En ce qui concerne la longueur du fémur, deux procédés de
mesure sont en présence. Le premier est celui de Broca qui prend la
longueur maximum de l'os « en position » : le fémur est couché sur la
planche ostéométrique, la face postérieure tournée en bas, les deux con-
dyles fémoraux appuyés contre la planchette verticale. On mesure alors
la distance entre cette planchette et un plan vertical passant par le
sommet du grand trochanter, plan que Ton détermine avec le triangle
mobile. Le second procédé est celui de Lehmann-Nitsche, qui ne mesure
que la longueur diaphysaire proprement dite, celle-ci étant comprise
entre le tubercule terminal de la branche de trifurcation externe de la
l

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