L estimation d intervalles temporels en comptant plus ou moins rapidement - article ; n°1 ; vol.62, pg 29-44
17 pages
Français

L'estimation d'intervalles temporels en comptant plus ou moins rapidement - article ; n°1 ; vol.62, pg 29-44

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
17 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1962 - Volume 62 - Numéro 1 - Pages 29-44
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Davis
L'estimation d'intervalles temporels en comptant plus ou moins
rapidement
In: L'année psychologique. 1962 vol. 62, n°1. pp. 29-44.
Citer ce document / Cite this document :
Davis R. L'estimation d'intervalles temporels en comptant plus ou moins rapidement. In: L'année psychologique. 1962 vol. 62,
n°1. pp. 29-44.
doi : 10.3406/psy.1962.7155
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1962_num_62_1_7155Laboratoire de Psychologie expérimentale de la Sorbonne
L'ESTIMATION D'INTERVALLES TEMPORELS
EN COMPTANT PLUS OU MOINS RAPIDEMENT
par Roy Davis1
Dans ses travaux sur l'influence d'un intervalle préparatoire
sur le temps de réaction, Klemmer (1956, 1957) a remarqué
l'effet de deux facteurs. Le premier de ces facteurs est 1' « attente »
du sujet, déterminée par la gamme des intervalles utilisés et la
probabilité d'apparition d'un intervalle particulier de cette
gamme. Le second facteur est l'aptitude du sujet à estimer un
intervalle particulier quand les autres facteurs sont constants,
par exemple lorsque l'intervalle à estimer est toujours le même.
Les recherches récentes, pour la plupart, ont porté sur
le premier facteur, l'influence de la variabilité et de la probabilité
objective d'apparition des intervalles (Karlin, 1959 ; Drazin,
1961) ; on n'a pas étudié systématiquement les conditions qui
agissent sur l'aptitude du sujet à estimer un intervalle. Certes,
Klemmer a mesuré, indépendamment, les effets des deux facteurs
et étudié la manière dont les temps de réactions varient en
fonction d'une évaluation de 1' « incertitude temporelle » qui les
combine. Mais le succès de ces prédictions dépend, en partie,
de l'existence d'une relation monotone entre la longueur de
l'intervalle et l'incertitude temporelle due au degré d'aptitude
du sujet à estimer un tel intervalle. Or, cette relation monotone
ne se manifestera pas obligatoirement s'il existe, comme le
suggèrent les expériences classiques sur 1' « intervalle d'indif
férence » (Woodrow, 1951 ; Fraisse, 1957), un pouvant
1. Ce travail a été réalisé au cours de l'année 1960-1961 pendant laquelle
l'auteur bénéficia d'une bourse du Department of Scientific and Industrial
Research (Grande-Bretagne).
L'auteur est actuellement au Département de Psychologie de l'Université
de Reading ÎÎO MÉMOIRES ORIGINAUX
être estimé avec plus d'exactitude qu'un autre, plus long ou
plus court.
La plupart des expériences sur l'intervalle d'indifférence,
dans lesquelles on demandait aux sujets de reproduire un
intervalle temporel aussitôt après la présentation d'un étalon,
ne sont pas tout à fait satisfaisantes car elles confondent l'effet
de la gamme des intervalles avec l'effet d'un intervalle absolu,
optimum, éventuel. Il y a eu cependant une expérience décisive
de Woodrow (1934), où il évitait l'effet de la gamme en utilisant,
pour chaque sujet, une seule valeur d'intervalle. Cette expérience
a montré qu'il existait bien un intervalle situé entre 600 et 700 ms,
qui n'est ni surestimé ni sous-estimé systématiquement.
L'importance d'un tel intervalle, dans une série d'expériences
de types différents, a été remarquée par Fraisse (1957) qui
écrit : « II semble cependant que l'intervalle de 0,7 s environ
corresponde à un processus physiologique spécifique, car on le
retrouve dans des phénomènes de types différents, où ne se
manifeste aucune tendance centrale proprement dite. »
Dans les expériences sur l'intervalle d'indifférence, les
auteurs s'intéressaient surtout à l'erreur constante d'estimation,
et la plupart des auteurs récents (y compris Klemmer) supposent
que la variabilité des estimations augmente régulièrement en
fonction de la longueur de l'intervalle estimé. Les résultats de
Klemmer (1957) n'apportent pas beaucoup de données sur la
variabilité d'estimation dans la zone d'indifférence présumée,
l'intervalle le plus court utilisé étant la demi-seconde, ce qui est
très proche de la valeur optimum supposée. Or, dans l'expérience
de Woodrow (1934), la variabilité était minimum pour l'intervalle
de 600 ms et non pour l'intervalle plus court de 300 ms.
Un facteur, très important et difficile à contrôler dans les
expériences sur l'estimation du temps, est la fréquence à laquelle
les sujets comptent, soit ouvertement, soit intérieurement.
Certains auteurs ont essayé de contrôler ce facteur en donnant
au sujet une autre tâche verbale qui l'empêche de compter.
Mais il n'y a pas eu d'étude systématique des effets, sur l'estima
tion d'un intervalle, des différentes fréquences de comptage. S'il
existe un intervalle d'indifférence, on peut supposer que le sujet
qui compte régulièrement à une périodicité correspondant à cet
intervalle d'indifférence pourra estimer un intervalle donné
assez grand avec plus d'exactitude que s'il compte à un autre
rythme.
Dans l'expérience présente, on a essayé de faire varier systé- .
.
.
DAVIS. L'ESTIMATION D'INTERVALLES TEMPORELS 31 IX.
matiquement la fréquence de comptage. Pour ce faire, il fut
demandé au sujet d'écouter une série de n tops, présentés à une
cadence régulière et séparés par un intervalle i. Le sujet était
averti au début du nombre de tops de la série ; il les comptait
au fur et à mesure de leur présentation et devait imaginer que
la série continuait en comptant jusqu'à 2 n — 1, moment auquel
il devait appuyer sur une clé. Son erreur d'estimation relative
à l'apparition du top 2 n — 1 était enregistrée. De cette manière,
l'intervalle I', compris entre le dernier top de la série stimulus
et la réponse du sujet, devait être égal à l'intervalle I compris
n = 3 «t 1 »-
Série stimulus
-* I' ► Réponse
n = 5 4 I •■
* ■ v ' * ' ' f ' | Série stimulus ■ * t
"I' * Réponse
Fig. 1. — Combinaisons différentes de n et i pour la même valeur de 1
entre le premier et le dernier top de la série stimulus. L'inter
valle i correspondait donc à une fréquence imposée de comptage
et, en prenant i et n comme variables pour une valeur donnée de I,
on pouvait voir s'il existait une certaine valeur de i pour laquelle
l'erreur d'estimation de I était toujours plus petite. En utilisant I
comme paramètre, on peut étudier la relation générale pour
différentes valeurs de I (voir fig. 1).
Bartlett et Bartlett (1959) avaient utilisé une méthode d'extra
polation d'une série de n stimuli jusqu'au moment d'apparition
du stimulus suivant, n + 1. Leurs résultats indiquent que les
sujets peuvent estimer avec moins de variabilité lorsque l'i
ntervalle est d'une demi-seconde que s'il est plus court ou plus
long — fait qui est en accord avec notre hypothèse. L'interpré
tation des erreurs constantes, dans leur expérience, était plus
difficile. Le signal n + 1 était toujours présenté, même si le sujet
n'avait pas répondu. Ainsi, lorsqu'il répondait en retard, il
entendait le signal et se rendait compte de ce retard. Par contre,
s'il donnait sa réponse trop en avance, le signal n'apparaissait
pas et le sujet n'était pas informé sur la grandeur de son erreur.
Le fait de n'avoir pas renseigné le sujet sur ses résultats d'une MÉMOIRES ORIGINAUX 32
manière homogène peut avoir engendré des erreurs supplé
mentaires.
Dans l'expérience décrite ici, aucun renseignement n'a été
donné au sujet sur ses résultats.
SITUATION EXPÉRIMENTALE
Un générateur d'impulsions était relié à un petit haut-parleur
placé face au sujet de manière à produire une séquence de tops
séparés par un intervalle i pouvant être modifié par l'expér
imentateur. Après avoir averti le sujet, l'expérimentateur pré
sentait la série stimulus en fermant le circuit entre le générateur
et le haut-parleur, et c

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents