L évolution des dents des Français - article ; n°1 ; vol.2, pg 45-59
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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1975 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 45-59
Summary. The author, after the realisation of the ellipses of concentration established from the variability of coronary dimensions of teeth from the merovingian period of the French Vexin, has placed on the ellipses the points corresponding to the measurements of teeth of various populations of France and Belgium from the prénéandertaliens up to the present day. The author has proved that if the dimensions are in regression from the prénéandertaliens to the mesolithics from this period there was no dimentional difference statistically valid until now.
Résumé. L'auteur, après avoir réalisé des ellipses équiprobables établies à partir de la variabilité des dimensions coronaires de dents d'époque mérovingienne du Vexin français, a placé sur celles-ci les points correspondant aux mesures des dents de diverses populations de France et de Belgique depuis les prénéandertaliens jusqu'à nos jours. Il a constaté que si les dimensions allaient en régressant des prénéandertaliens jusqu'aux mésolithiques, à partir de cette époque il n'y avait plus de différence dimensionnelle statistiquement valable jusqu'à nos jours.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Ménard
L'évolution des dents des Français
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 2 fascicule 1, 1975. pp. 45-59.
Abstract
Summary. The author, after the realisation of the ellipses of concentration established from the variability of coronary dimensions
of teeth from the merovingian period of the French Vexin, has placed on the ellipses the points corresponding to the
measurements of teeth of various populations of France and Belgium from the prénéandertaliens up to the present day. The
author has proved that if the dimensions are in regression from the prénéandertaliens to the mesolithics from this period there
was no dimentional difference statistically valid until now.
Résumé
Résumé. L'auteur, après avoir réalisé des ellipses équiprobables établies à partir de la variabilité des dimensions coronaires de
dents d'époque mérovingienne du Vexin français, a placé sur celles-ci les points correspondant aux mesures des dents de
diverses populations de France et de Belgique depuis les prénéandertaliens jusqu'à nos jours. Il a constaté que si les dimensions
allaient en régressant des prénéandertaliens jusqu'aux mésolithiques, à partir de cette époque il n'y avait plus de différence
dimensionnelle statistiquement valable jusqu'à nos jours.
Citer ce document / Cite this document :
Ménard J. L'évolution des dents des Français. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome
2 fascicule 1, 1975. pp. 45-59.
doi : 10.3406/bmsap.1975.1798
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1975_num_2_1_1798Bull, et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 2, série XIII, 1975, pp. 45-59
L'ÉVOLUTION DES DENTS DES FRANÇAIS
par J. MÉNARD
Dans le cadre d'une étude odontologique de Mérovingiens du Vexin
français, nous avons réalisé des ellipses équiprobables établies à partir de
la variation des dimensions mésio-distales et vestibulo-linguales, et de leur
corrélation, des dents de nos fossiles (E. Defrise-Gussenhoven, 1961).
Nous y avons placé les points correspondant aux dents des habitants de
la France et de la Belgique depuis les Prénéandertaliens mindéliens jusqu'à
nos jours.
En effet, tout échantillon tiré d'une population et caractérisé par deux
mensurations peut être représenté par un diagramme de dispersion. Si l'on
admet l'hypothèse que les mensurations ont une distribution simultanée nor
male, la population elle-même est figurée complètement par une famille
d'ellipses équiprobables.
A partir du tracé d'une ellipse, on retrouve graphiquement tous les
caractères biométriques usuels (moyenne, déviation standard, coefficient de
corrélation, droites de régression) ainsi que le taux d'éloignement permettant
d'évaluer la distance biométrique entre un sujet aberrant et les moyennes
d'une population ; de sorte qu'une ellipse synthétise la population pour la
dent considérée sans que l'on perde l'information donnée par les paramètres
habituels.
Pour cette étude odontologique mérovingienne, nous avons mesuré
3.500 dents permanentes (au minimum 100 de chaque série) toutes en place
sur des maxillaires et mandibules intacts ou en fragments.
Les mensurations ont été faites selon la technique exposée par P. Legoux
(1971) : emploi du compas à pointes sèches et relevé à la loupe micrométrique
pour les dents isolées. Les mesures ont été prises au dixième de mm. Comme
point de comparaison, nous avons pris les études les plus récentes et les plus
précises.
Les ellipses correspondant au taux d'éloignement des points du centre
de 70 %, 95 % et 99 % ont été tracées.
On admet que la valeur d'un spécimen, la moyenne d'une série que l'on
compare ne diffèrent pas significativement de la série prise comme terme de
comparaison lorsque le taux d'éloignement est inférieur à 95 %. Au-dessus
de ce pourcentage, la différence est considérée comme significative, la probab
ilité augmentant avec la valeur du pourcentage. ,
SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS 46
Le tableau I indique les diverses populations ou gisements retenus et
leurs abréviations sur les graphiques. Des hommes modernes jusqu'à ceux du
Mésolithique, nous avons affaire à des dont les données indiquées
sont des moyennes ; à partir des hommes magdaléniens, nous ne disposons
plus que d'individus isolés, sauf pour les Aurignaco-périgordiens et les Azi-
liens dont J.-P. Fléchier et J. Verdène (dans un travail à paraître) ont cal
culé la moyenne, ainsi que pour les Moustériens de la grotte de l'Hortus dont
la moyenne a été établie par M. -A. de Lumley (1970).
ABREVIATIONS
▼aurignago-rerigordiens Amodernes V LAVERGNE 1974 moy.
ABRI COMBE Moyenne GRIMALDI BLANCHARD. CAPELLE de FLECHIER 1974 «p аи r? *e ♦MEROVINGIENS moy.
COXYDE DIEUE SUBLAINES С D S

О GALLO -ROMAINS moy.
OUDENBURG 1975
ÉLA TÉNE moy.
PERNAND 1974
Amêgalithiques moy.
AGEDUBRONZE - SUBLAINES S
Ш □moustériens AZILIENS PRÉNĚANDER1AUENS LAQUINA' ARCY-SURCURE Moyenne MONSEMPRON PETIT-PUY-MOYEN PECH SPY LA GROTTE LES PEYRARDS ARAGO LE BAU MONTMAURIN MACASSAGNE HORTUS MOUSTIER CHAISE FERRASSIE VACHONS DE de DU LAZE L'ARBESIER FLECHIER LAZARET ,. i дад ^}д MO W\r lu 'VU IQ ДГ рд pp LV SP ад LF Д H p I Ainéouthiques moy.
NORMANDIE EUROPE PROVENCE CHARENTE - BRABANT - grotte BEILLARD - BRABANT Delubre 1967 1975 et - LECACHEUX BRABANT 1974 1973 ©g CH M В
■mésolithiques moy.
FRANCE - FLECHIER 1974
VMACOALENIENS
GROTTE CAPBLANC ABRI CHANŒLADE FARINCOURT LACHAUD PATAUD DARLAY. AR CB ~ "r др ai с
St GERMAIN LA RIVIERE $©
Tableau 1
Incisives centrales supérieures (fig. l).
Nous voyons très nettement que toutes les populations, des Modernes
jusqu'aux Mésolithiques inclus, sont groupées dans la zone limitée par la
première ellipse rassemblant 70 % de l'échantillon de référence. La moyenne
des Aziliens et des Aurignaco-périgordiens est à l'intérieur de la partie limitée
entre les deux premières ellipses, en compagnie des Magdaléniens de Saint-
Germain-la-Rivière et du Cap-Blanc dont les dimensions tendent à être plus
faibles.
Ensuite, Arcy-sur-Cure et la Quina V ont des dimensions supérieures
et s'observent dans l'espace compris entre les courbes limitant les probab
ilités entre 95 et 99 %. J. MÉNARD. ÉVOLUTION DES DENTS DES FRANÇAIS 47
9 10 11 12 S 6
vl l2
Fig. 1. — Incisives centrales supérieures (dim. en mm).
Fig. 2. — Incisives latérales (dim. en mm.)
Fig. 3. — Incisives centrales inférieures (dim. en mm.)
Fig. 4. — Incisives latérales (dim. en mm.) 48 SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS
Sortant de cette dernière, se rencontrent Grimaldi (un Aurignaco-péri-
gordien) et le Moustier (un Néandertalien) dont les dimensions diffèrent donc
statistiquement de celles des Modernes et des Mérovingiens.
Il n'a pas été retrouvé d'incisives prénéandertaliennes.
Incisives latérales supérieures (fig. 2).
Nous observons que les Modernes, les trois séries mérovingiennes :
Dieue dans la Meuse, Coxyde en Belgique, Sublaines en Charente, les séries
gallo-romaines d'Oudenburg en celle de l'âge de la Tène dans la
Marne, les Mégalithiques de Sublaines, les Néolithiques de Charente,
d'Europe, de Provence, de Normandie, les Mésolithiques et Aziliens français
sont tous rassemblés dans la zone limitée par la première ellipse groupant
70 % de l'échantillon de référence ; Saint-Germain-la-Rivière et Cap-Blanc
(magdaléniens), l'Aurignaco-périgordien de Combe-Capelle tendent à avoir
des dimensions moindres tout en ne différant pas statistiquement.
Curieusement, les Moustériens d'Arcy-sur-Cure III s'égarent dans cette
zone, alors que Arcy-sur-Cure IV et l'Hortus sont entre les ellipses rassem
blant 95 et 99 % de l'échantillon de référence, et que les autres Moustériens
sont très loin après la limite de cette dernière, alors que sont plus près les
sujets de l'Abri-Pataud, Grimaldi et la moyenne des Aurignaco-périgordiens,
soulignant leur différence avec la série de base.
Incisives centrales inférieures (fig. 3).
Nous retrouvons à

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