L urbanisation américaine avant 1800 - article ; n°4 ; vol.25, pg 862-879
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L'urbanisation américaine avant 1800 - article ; n°4 ; vol.25, pg 862-879

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Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1970 - Volume 25 - Numéro 4 - Pages 862-879
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. B. Warden
L'urbanisation américaine avant 1800
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 25e année, N. 4, 1970. pp. 862-879.
Citer ce document / Cite this document :
Warden G. B. L'urbanisation américaine avant 1800. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 25e année, N. 4, 1970. pp.
862-879.
doi : 10.3406/ahess.1970.422327
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1970_num_25_4_422327L'urbanisation américaine avant 1800
s'applique contenu L'étude et surtout les de l'urbanisation méthodes aux villes ne modernes sont est une pas discipline industrialisées, bien délimités. très neuve, et Le l'on concept n'a où pas les d'urbanisation définitions, encore déter le
miné s'il peut être utilisé pour les communautés pré-industrielles. Les travaux rela
tifs à l'urbanisation en Amérique ne consacrent qu'un seul chapitre à l'époque
antérieure à 1800, bien que la structure et les caractéristiques des communautés
de cette période aient beaucoup influencé le développement urbain du XIXe siècle \
Les données documentaires sur les XVI I e et XVI 1 1 e siècles sont très insuffisantes
si bien que nous ne connaîtrons peut-être jamais certains des aspects significatifs
des villes avant 1800. Il existe plusieurs études générales sur les débuts de l'urba
nisation et des histoires de villes et de bourgs de l'Amérique. On y trouve des re
nseignements fort utiles, mais pas de larges perspectives. La plupart d'entre elles ont
été écrites avant 1 900, à un moment où l'on considérait la croissance des villes,
comme un phénomène quasi-miraculeux. Elles ne font pas mention d'éléments
1 . Pour quelques analyses des problèmes de l'urbanisation en général, voyez H. J. DYOS, éd..
The Study of Urban History. New York, St.-Martin's Press, 1 968, pp. 5, 1 2, 44-45, 58-60, 1 90-1 95,
347-358 ; G. SJOBERG, The Preindustrial City, New York, Free Press, 1 960 ; Emrys JONES, Towns
and Cities, London, Oxford University Press, 1966; L. MUMFORD, The City in History, New York,
Harcourt Brace et World, 1961 ; Max WEBER, The City, eds. D. Martindale et G. Neuwirth, New
York, Free Press, 1958; Pierre GEORGE, La Ville, Paris, Presses Universitaires de France, 1952
pp. 29, 21 5, 21 9. On peut étudier l'urbanisation américaine dans C. N. GLAAB et A. T. BROWN,/*
History of Urban America, New York, Macmillan Co., 1967; Éric LAMPARD, « American Histo
rians and the Study of Urbanization », American Historical Review, LXVII (1961), pp. 49-61 ;
A. M. SCHLESINGER, Paths to the Present, New York, Macmillan Co., 1957, pp. 210-215;
O. HANDLIN et J. BURCHARD, The Historian and the City, Cambridge, Mass., Harvard University
Press, 1963, pp. 270-290; P. M. HAUSER et L. F. SCHNORE, eds.. The Study of Urbanization,
New YorkJ Wiley & Sons, 1 967,pp. 53-80 ;R. R. WOH L, « Urbanism, Urbanity and the Historian»,
University of Kansas City Review, XXII (Oct, 1 955), pp. 53-57 ; C. M. GREEN, The Rise of Urban
America, New York, Harper & Row 1 965 ; pp. 1, 55 ; Wilson SMITH, Cities of Our Past and Present,
New York, J. Willey & Sons, 1964; C. N. GLAAB, The American City: A Documentary History,
Homewood, Illinois, Dorsey Press, 1963; B. McKELVEY, The City in American History, London,
G. Allen & Unwin Ltd., 1969.
862 URBANISATION AMÉRICAINE AVANT 1800 G.B. WARDEN
négatifs importants pour l'urbanisation, et négligent des sujets qui intéressent
aujourd'hui les historiens des villes 1. Quelques bonnes études sur les villes colo
niales viennent de paraître, mais beaucoup d'autres ne sont pas terminées, de sorte
qu'un tableau général est difficile à établir 2. Notre exposé sur l'urbanisation améri
caine avant 1 800 fera donc état des travaux récents, mais ne dissimulera pas tout
ce que nous ne savons pas encore.
Autre remarque : bien que les historiens français et anglais aient étudié de façon
approfondie les villes pré-industrielles, leurs observations et leurs conclusions sur
la vie urbaine dans l'ancien monde ne s'appliquent pas aux débuts de l'urbanisa
tion américaine. Beaucoup d'éléments qui ont influencé les colonies de l'Amérique
n'ont pas eu d'analogues en Europe entre 1 600 et 1 800 ; et sur plusieurs points, le
contraste est très frappant 3. Je commencerai donc en indiquant quelques facteurs
inhérents à la colonisation en Amérique avant 1 800. La plupart d'entre eux ont
contribué à la création des villes, mais ils sont aussi à l'origine de communautés de
dispersion sur tout le territoire américain. L'urbanisation américaine ne peut donc
être étudiée comme un phénomène isolé 4. Après un aperçu des éléments généraux
qui ont contribué à la dispersion et à l'urbanisation, l'examen de certaines villes
coloniales sera plus facile à comprendre.
Premier facteur, l'espace : plus de 300 000 miles carrés 5, à peu près quatre fois
la surface de l'Angleterre et du pays de Galles, presque le double de la France. En
1700, moins d'un demi-million d'habitants, en 1800, moins de trois millions occu-
1. Les meilleures études sur les cités coloniales sont : Carl BRIDENBAUGH, Cities in the
Wilderness : Urban Life in America, 1625- 1742, New York, Ronald Press, 1 938, et Cities in Revolt :
Urban Life in America, 1742-1776, New York, Capricorn Books, 1 955 ; Bridenbaugh donne beau
coup de renseignements, mais ses études manquent souvent de perspective. Comparez Justin
WINSOR, The Memorial History of Boston, Boston, Massachusetts, J. R. Osgood et Co., 1880-
1881, vols, let II, avec Darret B. RUTMAN, Winthrop's Boston : Portrait of a Puritan Town, 1630-
1649, Chapel Hill. North Carolina, University of North Carolina Press, 1965, et G. B. WARDEN,
Boston, 1689-1776, Boston, Little Brown & Co., 1970. Comparez aussi J. F. WATSON, Annals
of Philadelphia and Pennsylvania, Philadelphia, 1844, avec Carl BRIDENBAUGH, Rebels and
Gentlemen : Philadelphia in the Age of Franklin, New York, Reynal & Hitchcock, 1942, et S. B.
WARNER, The Private City: Philadelphia in Three Periods of its Growth, Philadelphia, University
of Pennsylvania Press, 1968. Voyez aussi S. S. Cahoone, Sketches of Newport, New York, J. S.
TAYLOR & Co., 1842; E. PETERSON, History of Rhode Island and New York, 1853;
D. T. VALENTINE, History of the City of New York, New York, G. P. Putnam & Co., 1 853 ; I. N.
Phelps STOKES, The Iconography of Manhattan Island, 1498-1909, New York, Arno Press,1967;
A. E. PETERSON et G. W. EDWAR DS, New York as an Eighteenth Century Municipality, New York,
Longmans Green & Co., 1917; H. K. LEIDING, Charleston, Historic and Romantic, Philadelphia,
J. B. Lippincott Co., 1931 ; R. MOLLOY, Charleston, A Gracious Heritage, New York, Appleton-
Century Co., 1947; Carl BRIDENBAUGH, Myths and Realities : Societies of the Colonial South,
Bâton Rouge, Louisiana, Louisiana State University Press, 1 952. pp. 54-1 1 8.
2. Voyez ci-dessous p. 868, n. 3 et p. 869 n. 1 .
3. D. V. GLASS et D. E. C. EVERSLEY, Population in History, London, Edward Arnold Ltd.,
1 965 ; pp. 269-284, 434-456, 631 -663 ; DYOS, Urban History, 47-65 ; GEORGE, La Ville, p. 21 8 ;
C. ROSIER, L'Urbanisme, Paris, Dunod Cie, 1953, pp. 68-93; P. J. GREVEN, « Historical Demo
graphy and Colonial America », William and Mary Quarterly, 3rd Series (WMQ ci-dessous), XXIV
(July, 1967), 438-454; Benjamin FRANKLIN, « Observations Concerning the Increase of Mank
ind », The Papers of Franklin, L. W. Labaree, éd., New Haven, Connecticut, Yale Univers
ity Press, IV (1959), p. 227. 4. Mais voyez au contraire GLAAB et BROWN, History, p. ii; BRIDENBAUGH, Cities in
Wilderness, p. 136.
5. 1 mile = 1 609 mètres.
863 MODÈLES
paient ce vaste territoire. La répartition de la population dans les colonies d'Améri
que différait profondément de celle de l'Europe et de l'Angleterre aux XVIIe et
XVIIIe siècles K Dans un continent vide, la poussée vers la dispersion contrariait la
poussée vers l'urbanisation.
Un élément accessoire était l'absence relative d'une population indigène dans
les centres urbains : rien d'analogue à la cité de Mexico ou au Cuzco de l'Amérique
latine. Dans les colonies anglaises, pas de centres urbains pré-existants qui auraient
pu fournir une base à l'urbanisation. Au Canada français, les missionnaires et les
trappeurs avaient cherché à s'établir dans les petits villages indiens; les Anglais,
eux, préféraient généralement ne pas vivre avec les « sauvages », de sorte que les
modèles de colonisation et d&#

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