La perception - compte-rendu ; n°1 ; vol.55, pg 200-211
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Description

L'année psychologique - Année 1955 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 200-211
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

P Fraisse
Henri Piéron
2° La perception
In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°1. pp. 200-211.
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse P, Piéron Henri. 2° La perception. In: L'année psychologique. 1955 vol. 55, n°1. pp. 200-211.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1955_num_55_1_8780200 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
été posées sur les mains et les pieds du cadavre, des bâtons de comman
dement et des coquillages placés à côté.
Si les cadavres étaient ligotés, n'était-ce pas pour empêcher les
morts, maintenus sous terre, de venir tourmenter les vivants ? C'est
ce que se demandent P. et B., qui signalent encore l'existence de crânes
ornés de coquillages, de calottes crâniennes taillées en coupe.
Mais surtout les grottes gravées (Altamira, Lascaux) présenteraient
des dessins magiques, avec les rites de chasse, de reproduction.
Certaines figures anthropomorphes faisaient penser à des croyances
en l'existence d'ancêtres animaux. Ces grottes pouvaient être de véri
tables sanctuaires réservés aux initiés.
H. P.
2° La perception
L'effet Köhler :
BBVAN (W.). — The influence of figurai after effect upon visual
L' de V effet consécutif structural sur les intensity thresholds (
seuils d'intensité visuelle). — J. gen. Psychol., 1951, 45, 189-208. —
HOCHBERG (J. E.), BITTERMAN (M. E.). — Figurai after effects as
a function of the retinal size of the inspection figures (Effets consécutifs
structuraux fonctions de la grandeur rétinienne des figures d'inspection) .
— Amer. J. Psychol., 1951, 64, 99-102. — CHRISTMAN (R. J.). —
Figurai after effects utilizing apparent movement as inspection
figure (Effets consécutifs structuraux en utilisant le mouvement appar
ent dans la figure d'inspection). — Amer. J. Psychol., 1953, 66,
66-72. — CARLSON (V. R.). — Satiation in a reversible perspective
figure (La saturation dans une perspective réversible). — J. exper.
Psychol., 1953, 45, 442-448. — GEORGE (E. H.). — On the figurai
after effect (Sur l'effet consécutif structural). — Quart. J. exper. 1953, 5, 128-135. — LUCHINS (A. S.), LUCHINS (E. H.).
— The satiation theory of figurai after effects and gestalt principles
Of perception (La théorie de la saturation des effets consécutifs structu
raux et les principes gestaltistes de la perception). — J. gen. Psychol.,
1953, 49, 3-29. — OSGOOD (C. L.), HEYER (A. W.). — A new
interpretation Of figurai after effects (Une nouvelle interprétation des
effets consécutifs structuraux). — Psychol. Rev., 1952, 59, 98-118. —
GEORGE (F. H). — On the theory of the figurai after effect (Sur
la théorie de l'effet consécutif structural) . — Canad. J. Psychol., 1953,
7, 167-171.
Plusieurs travaux continuent à préciser les lois de l'effet Köhler ou
à en montrer de nouveaux aspects.
L'effet K. n'a pas seulement une action sur les structures perçues
et Köhler lui-même avait montré qu'il pouvait affaiblir la netteté des
contours par exemple. Bevan démontre qu'il se produit une élévation
du seuil d'intensité lumineuse à l'endroit où se trouvait la plage ins- PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 201
pectée et que cette élévation décroît à mesure que l'on, s'éloigne de cet
endroit. ..'.
Carlson démontre à nouveau que cet effet est d'origine centrale
puisqu'il obtient l'effet K. en faisant fixer la première plage par un œil
et la seconde par l'autre ; cependant Hochberg et Bitterman démontrent
que cet effet central ne peut être lié qu'à l'aire 17 de Brodmann puisque
l'effet K. est proportionnel non à la taille apparente de la figure inspectée
mais à l'angle sous lequel elle est vue c'est-à-dire à la grandeur de l'image
rétinienne. Les aires associatives n'interviendraient donc pas.
Si la figure inspectée est constituée par un mouvement apparent
répété couvrant la même surface qu'une figure statique, l'effet K. est
plus fort. Ghristman qui met ce fait en évidence l'interprète dans le
sens gestaltiste et pense que le court-circuit cérébral correspondant au
mouvement apparent produirait une saturation (nous proposons ce
terme pour traduire satiation) plus grande qu'une excitation fixe.
Hochberg en 1950 avait déjà rapproché les effets consécutifs struc
turaux des effets de perspectives réversibles dans le cas des inversions
figure-fond. Dans une belle expérience, Carlson met le même fait en
évidence dans des figures où on perçoit alternativement deux formes
différentes. Quand on a fixé une figure non ambiguë pendant quelques
secondes la première forme qui apparaît si on regarde une figure ambiguë
est la forme inverse et dans les fluctuations qui suivent la forme qui
avait été primitivement fixée apparaît moins longtemps.
Il reste, comme George le montre, que cet effet, s'il se produit avec
une fréquence qui ne peut être due au hasard, ne se retrouve pas chez
tous les sujets. Il doit y avoir un autre facteur qui intervient.
Les contributions les plus importantes portent sur l'interprétation
de cet effet et il est hors de doute qu'une voie est ouverte par ces
recherches pour la compréhension des processus perceptifs. Luchins et
Luchins s'attachent justement à démontrer que l'effet K. loin d'être
un simple additif à la théorie de la forme oblige à en repenser les hypot
hèses de base. L'idée fondamentale est que la théorie de la forme
pensait pouvoir interpréter la perception par des relations, ou des effets
de champ se produisant entre les différentes parties d'une figure. Mais
l'effet K. et la théorie de la saturation montrent qu'il faut plus tenir
compte de l'expérience passée et des traces qu'elle laisse sous forme de
saturation. Le champ cortical ne peut être considéré comme homogène
et il peut agir dans un sens qui ne soit pas celui de la tendance à la
régularité et à la simplicité (prégnance). En d'autres termes à une
dynamique purement spatiale qui ne concernait que les relations entre
le tout et les parties il faut substituer une dynamique temporelle qui
intègre les effets perceptifs consécutifs.
Osgood et Heyer, eux, dans un article important ont remis en cause
l'interprétation de Köhler. Köhler avait essayé d'expliquer par l'hypo
thèse de la saturation sans que cette saturation soit une base neurolo
gique traditionnelle. L'inspection d'une figure « saturerait » la substance 202 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
nerveuse dans la région de sa projection corticale et la modifierait de
telle sorte que les excitations ultérieures seraient déformées. Évidem
ment cette hypothèse fait fi des données physiologiques qui ne mettent
en évidence que des processus suivant les voies anatomiques (neurones,
fibres, synapses). Osgood et Heyer prétendent eux qu'il est parfaitement
possible d'expliquer l'effet de saturation à partir de nos connaissances
actuelles de la physiologie sensorielle. Ils s'appuient dans cette voie
sur les travaux de Marshall et Talbot (théorie de la correspondance
point par point des cellules rétiniennes et des projections corticales).
En réalité par le jeu des synapses en particulier au niveau des corps
genouillés l'excitation qui provient d'un cône excite une centaine
de cellules corticales. Il se produit une dispersion spatiale et aussi
temporelle. A cet effet dû à la nature anatomique des voies nerveuses
s'ajoute celui des mouvements de l'œil. L'œil même quand il fixe
un point a de légers tremblements que l'on appelle le nystagmus
physiologique et qui peuvent atteindre 30' soit 60 cônes. On comprend
alors que lors de l'inspection d'une figure c'est toute une zone de
cellules corticales qui est excitée mais d'une manière non homogène ;
au nom d'un principe statistique on peut penser que cette excitation
est d'autant moins forte que l'on s'éloigne plus du centre de la zone
et ceci d'une manière gaussienne.
A partir de ces faits, Osgood et Heyer proposent leur hypothèse
qu'ils appellent statistique. Dans la zone excitée qui correspondrait
au contour des lignes il se produirait un phénomène d'inhibition, une
fatigue et c'est elle qui expliquerait les modifications de forme dans
l'inspection d'une figure ultérieure.
La valeur de cette hypothèse est de s'

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