La reprise des relations franco-dahoméennes au XIXe siècle : la mission d Auguste Bouët à la cour d Abomey (1851) - article ; n°25 ; vol.7, pg 59-126
69 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La reprise des relations franco-dahoméennes au XIXe siècle : la mission d'Auguste Bouët à la cour d'Abomey (1851) - article ; n°25 ; vol.7, pg 59-126

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
69 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Cahiers d'études africaines - Année 1967 - Volume 7 - Numéro 25 - Pages 59-126
68 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Claude Nardin
La reprise des relations franco-dahoméennes au XIXe siècle : la
mission d'Auguste Bouët à la cour d'Abomey (1851)
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 7 N°25. 1967. pp. 59-126.
Citer ce document / Cite this document :
Nardin Jean-Claude. La reprise des relations franco-dahoméennes au XIXe siècle : la mission d'Auguste Bouët à la cour
d'Abomey (1851). In: Cahiers d'études africaines. Vol. 7 N°25. 1967. pp. 59-126.
doi : 10.3406/cea.1967.3089
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1967_num_7_25_3089NARD JEAN-CLAUDE
La reprise des relations franco-dahoméennes
au XIXe siècle
La mission dAuguste Bouët la cour dAbomey 1851
Au cours du voyage exploratoire de la Malouine novembre 1838-
mai 1839) Edouard Bouët le futur Bouët-Willaumez ne fit Ouidah
une brève escale pour récupérer les archives de ancien fort fran
ais Malgré accueil enthousiaste des habitants tous noirs de
ancienne concession fran aise que les rois du Dahomey avaient scru
puleusement respectée il envisagea pas la reprise de possession du
vieux fort Il le considérait comme une survivance de âge or de
la traite fran aise il valait mieux tâcher oublier en outre la
position stratégique du fort était très mauvaise1 Montagnies de La
Roque le chef de la division navale des côtes occidentales Afrique
qui avait rejoint la Malouine Ouidah avait ce sujet une opinion
plus nuancée et voulait garder des contacts2 Du reste Bouët et son
de Guinée Bernard de 1838 SCHNAPPER 1871 Paris-La La politique Haye et 1961 le commerce- pp 19 fran et 163 ais ouvrage dans le golfe de
Schnapper est pour toute cette période le plus précieux des guides
Voici ce il écrivait sur ce point dans une première lettre-rapport son
ministre le 22 avril 1839 Je ne pense pas Monsieur le Ministre que ce point
puisse en raison de sa distance de la côte être de la moindre nécessité pour
protéger les relations que notre commerce pourrait entreprendre il
connaîtra par suite de exploration commerciale que vous venez en faire
faire toutes les ressources offre la côte Afrique et par conséquent
faille établir de nouveau mais au moment où la traite doit nécessairement
cesser par adhésion générale de toutes les puissances sa repression et assu
rance que on que cette immense population du Royaume Dahomet qui
existait que de ce commerce sera forcée avoir recours aux produits de son
sol pour échanger contre les objets industrie européenne dont elle est créé
un besoin je crois il serait prudent de maintenir cette population qui parle
la langue dans ses sentimens tous fran ais en envoyant de temps autres
quelques cadeaux au commandant et principaux chefs du fort même au délégué
du Dahomef afin de pouvoir utiliser ce point si plus tard cela devenait nécessaire
nos intérêts commerciaux Arch nat S.O.M. Afrique Montagnies de
La Roque ajoute il déjà fait des cadeaux cette fois au commandant du OO JEAN-CLAUDE NARD
compagnon de mission le capitaine de la marine marchande Broquant
signalèrent dans leurs rapports les possibilités commerciales offrait
huile de palme produite dans la région1
Le voyage de la Malouine suscita un certain intérêt de la part
de la Chambre de commerce de Bordeaux qui avait au vrai une part
de responsabilité dans cette expédition Aussi les armateurs marseillais
Victor et Louis Régis qui avaient été précédés sur la côte occidentale
Afrique par les Bordelais mais dont le commerce dans ces parages
était alors en plein essor craignirent la mainmise de leurs confrères
du port atlantique sur ce commerce on parlait une compagnie
monopole et surent mettre pront leurs hésitations ils demandèrent
et obtinrent le septembre 1841 du ministère de la Marine et des
Colonies après avis favorable du des Affaires étrangères
la concession titre révocable de ancien fort fran ais qui serait
ainsi transformé en factorerie privée simplement protégée de loin par
les croiseurs de la station navale2 La factorerie pourrait arborer le
drapeau tricolore condition il fût bordé une laize blanche
marquant le caractère privé de établissement
La factorerie fut installée très rapidement Proven al capitaine
marchand au service des frères Régis appareillait dès le octobre
pour Ouidah3 Il restaura et aménagea le fort Il fut remplacé en 1843
fort aux principaux chefs et au délégué du Roi Dahomet au total un fusil
deux coups et cinq pièces de gui ee bleue Il est craindre que la modicité
de ces cadeaux ait donné penser aux autorités dahoméennes
On peut ajouter aux exemplaires signalés par SCHNAPPER op cit. 19
des rapports de la fameuse mission un manuscrit du rapport de
Broquant Arch nat F12 7208 et autres exemplaires lithographies de celui
de Bouêt nat. F12 6340 carton qui contient un gros dossier Mission de
la Malouine et 7208 On ne semble pas avoir fait remarquer ici
combien le capitaine Broquant avait été choisi en connaissance de cause il
commandait la Jeune Emilie de MM Balguerie les célèbres armateurs borde
lais lorsque celle-ci était échouée et avait été pillée au Gabon en 1837 et un
des buts de la mission de la Malouine dès le départ était obtenir raison de
ce pillage et de quelques autres
SCHNAPPER op cit. 164 Il lieu de croire origine les Bordelais
avaient envisagé installer Ouidah la base commerciale qui aurait servi de
point appui la compagnie projetée est ce qui ressort une note portée au
crayon sans doute par le directeur des Colonies sur une lettre de Montagnies de
La Roque au ministre datée du 21 juin 1839 Si un des résultats de explo
ration de la Malouine devait être la réoccupation du comptoir de Whida par
quelque Compagnie bordelaise on serait heureux de retrouver là en quelque
sorte un agent ou résident noir porté pour nos intérêts il agit du ni du dernier
gardien mulâtre laissé par les Fran ais lors de leur départ de Ouidah la un
du siècle précédent]. Ne pourrait-on lui faire passer quelque chose sur les
fonds du Sénégal Ce quoi le ministre avait donné son accord Arch nat
S.O.M. Afrique 2)
est la date qui sert au calcul du centenaire familial célébré en 1941
par J.-F GIS Les Régis au Dahomey Un centenaire familial Marseille
Impr du Sémaphore 15 en fait auteur indique lui-même 14 une expé
dition des frères Régis Ouidah en 1834 Quant au capitaine Proven al il est
signalé par le même auteur comme capitaine du Syrien acheté en 1839 par les AUGUSTE BOU ABOMEY 6l
par Biaise Brue qui revint la tâche de nxer les conditions exploi
tation des ressources locales il alla en débattre Abomey avec le
roi Ghézo et son gouvernement1 Le roi reconnaissait autorité du
facteur de la maison Régis sur le fort et la concession fran aise
moyennant le versement importantes coutumes annuelles des droits
sur les cargaisons importées Ouidah et une dîme sur huile de palme
exportée La perception de ces droits allait pas manquer de susciter
des difficultés mais Victor Régis saurait se faire entendre quand il
le faudrait au ministère de la Marine et des Colonies
Le principal argument de Bouët-Willaumez contre installation
des Fran ais Ouidah sous une forme ou sous une autre tenait
intransigeance de officier de marine en matière de traite négrière
ces négociants installant dans une citadelle du commerce illicite
supposer ils résistassent la tentation de se livrer eux-mêmes
directement la traite pourraient-ils vraiment abstenir de toute
participation indirecte au trafic pourraient-ils éviter toute collusion
avec les négriers Ne seraient-ils pas amenés inévitablement leur
fournir des vivres du matériel des objets échange Les craintes de
Bouët-Willaumez se vérifièrent peu années après installation de
la factorerie Régis Biaise Brue revint en 1846 avec une fortune que
on jugea trop rapidement amassée pour être honnête Les Régis
furent objet une véritable campagne de presse2 Bouët-Willaumez
écrivait en 1847 dans son livre Commerce et traite des Noirs aux côtes
occidentales Afrique parlant des établissements fran ais et anglais
de Ouidah Ces factoreries ont le mauvais côté approvisionner de
frères Régis Liste des unités de la flotte Régis de 1816 1848 41 cette liste
est très incomplète il faut lire capitaine du Singe on retrouve Proven al
commandant le Singe en juin 1840 en instance de départ pour la côte occidentale
Afrique Arch nat F12 2619

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents