Le financement du développement par les marchés internationaux - article ; n°6 ; vol.29, pg 1003-1023
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Revue économique - Année 1978 - Volume 29 - Numéro 6 - Pages 1003-1023
The role of the international markets in the financing of development
In the past 4 years, the international financial markets have covered about one third of the gross external financing requirement of the developing countries. This flow of capital continues to grow, edpecially in the form of syndicated euro-currency medium-term bank loans. Bond financing has also expanded, although more modestly and more recently ; prospects in that sector seem to be limited, particularly on the euro-market. On the other hand, international banks are still increasing strongly their lending to LDCs, offering comparatively long maturities, in spite of rather frequent payment incidents. As long as they do not suffer losses as the result of foreign debt restructurings, the banks are likely to go on lending to the LDCs on liberal terms, as the growth of their domestic activities is restricted by the economic recession and the impact of anti-inflationary policies in the industrial countries.
devises à moyen terme syndiqués entre banques. Les financements obligataires sont en progression plus modeste, depuis une époque plus récente ; les perspectives d'expansion dans ce secteur semblent étroites, notamment pour l'euro-marché. En revanche, les banques internationales continuent à développer fortement leurs crédits aux PVD pour des durées relativement longues, en dépit d'incidents de paiement assez fréquents. Dans la mesure où elles ne sont pas pénalisées à l'occa­sion des consolidations de dettes extérieures, les banques continueront vraisemblablement à prêter de façon libérale aux PVD, car l'expansion de leurs activités nationales est entravée par la récession et les politiques de lutte contre l'inflation dans les pays industriels.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. du Pré de Saint Maur
Le financement du développement par les marchés
internationaux
In: Revue économique. Volume 29, n°6, 1978. pp. 1003-1023.
Abstract
The role of the international markets in the financing of development
In the past 4 years, the international financial markets have covered about one third of the gross external financing requirement of
the developing countries. This flow of capital continues to grow, edpecially in the form of syndicated euro-currency medium-term
bank loans. Bond financing has also expanded, although more modestly and more recently ; prospects in that sector seem to be
limited, particularly on the euro-market. On the other hand, international banks are still increasing strongly their lending to LDCs,
offering comparatively long maturities, in spite of rather frequent payment incidents. As long as they do not suffer losses as the
result of foreign debt restructurings, the banks are likely to go on lending to the LDCs on liberal terms, as the growth of their
domestic activities is restricted by the economic recession and the impact of anti-inflationary policies in the industrial countries.
Résumé
devises à moyen terme syndiqués entre banques. Les financements obligataires sont en progression plus modeste, depuis une
époque plus récente ; les perspectives d'expansion dans ce secteur semblent étroites, notamment pour l'euro-marché. En
revanche, les banques internationales continuent à développer fortement leurs crédits aux PVD pour des durées relativement
longues, en dépit d'incidents de paiement assez fréquents. Dans la mesure où elles ne sont pas pénalisées à l'occa-sion des
consolidations de dettes extérieures, les banques continueront vraisemblablement à prêter de façon libérale aux PVD, car
l'expansion de leurs activités nationales est entravée par la récession et les politiques de lutte contre l'inflation dans les pays
industriels.
Citer ce document / Cite this document :
du Pré de Saint Maur J. Le financement du développement par les marchés internationaux. In: Revue économique. Volume 29,
n°6, 1978. pp. 1003-1023.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1978_num_29_6_408429FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT LE
PAR LES MARCHÉS INTERNATIONAUX *
II y a À peine cinq ans, les débats sur la contribution des marchés
de capitaux au financement de l'investissement dans les pays en
voie de développement conduisaient à un constat de carence.
Depuis, ce sont plutôt les problèmes posés par le rôle croissant des
marchés, et surtout par la, participation spontanée des banques inter
nationales, qui tendent à dominer le sujet.
Du côté de l'offre de capitaux, l'évolution est due au recyclage
des excédents pétroliers et à l'expansion des liquidités internationales
qui a résulté du financement des déficits de balance des paiements.
Du côté de la demande, cette évolution procède de la poussée de
l'effort d'investissement dans le Tiers-Monde, mais aussi de l'effet
de « boule de neige » qu'entraîne le financement du développement
par un endettement en progression rapide. Depuis 1974, le Tiers-
Monde « non pétrolier » a obtenu chaque année quelque 45 milliards
de dollars en moyenne, pour couvrir son besoin brut de financement
extérieur, c'est-à-dire la somme des besoins, correspondant à la couver
ture :
— des déficits courants (environ 30 milliards par an, en moyenne),
entraînés en particulier par les importations de biens d'équipe
ment et de services, ainsi que par l'alourdissement des charges
d'intérêts sur la dette extérieure ;
— de l'amortissement de cette dette (environ 12 milliards par an, en
moyenne) ;
— du renforcement des réserves de change, pour le solde.
* L'auteur, Directeur Central au Crédit Commercial de France, précise que les
jugements et réflexions développés dans son intervention n'engagent que sa propre
responsabilité.
1003
Revue économique — N° 6, novembre 1978. économique Revue
Les moyens ont été apportés, pour un peu plus de moitié, par
les sources publiques (crédits et aides bilatéraux, organismes interna
tionaux et régionaux, y compris les organismes arabes), pour moins
du dixième par les investissements privés directs et pour un peu plus
de moitié par les sources non publiques de crédit : crédits: à l'exporta
tion, d'une part, financement par les marchés internationaux (émissions
obligataires internationales et euro-crédits financiers) d'autre part.
Uapport des marchés internationaux représente environ le tiers des
moyens de couverture de ce besoin brut de financement extérieur,
dans les quatre dernières années (1974-1977). Fin 1976, le FMI
estimait que les concours privés représentaient 44 % de la dette exté
rieure des pays en voie de développement, au lieu de 30 % en 1968 ;
la part des banques dans le total était passée de 6 à 28 %.
Les incertitudes créées par cette évolution, et notamment par
la « bancarisation » de la dette des pays en voie de développement,
ne peuvent évidemment être passées sous silence, sous prétexte
qu'elles ne concernent que les prêteurs privés ; en fait, elles affectent
tout le système. Mais ces préoccupations ne sont pas tout le problème.
S'agissant de contribution au développement, il paraît convenable de
placer le débat sous l'optique de la qualité des, concours de marché,
du point de vue des utilisateurs et compte tenu de la nature de leur
besoin. Les financements par les marchés internationaux prennent en
effet des formes diverses, que l'on ramène habituellement à deux
types : le crédit bancaire international (crédits financiers en euro
devises, syndiqués sur le marché international) et l'appel à l'épargne
à long terme, sous forme d'émissions publiques ou de placements
privés sur les différents marchés obligataires. L'on oppose volontiers
ces deux catégories de financement, pour conclure que leur qualité re
spective est très inégale.
A cet égard, il convient d'examiner d'abord l'adaptation des
concours de marché à la nature des besoins du développement.
N'est-on pas trop souvent porté à opposer la qualité du financement
par l'épargne internationale à la médiocrité alléguée de l'euro-crédit
bancaire ? L'on s'interrogera ensuite sur la fiabilité des concours de
marché, c'est-à-dire sur la permanence d'un flux massif de fonds. Une
réponse à la question ainsi posée conduit à déterminer les conditions
nécessaires au maintien du volume des concours bancaires à un niveau
élevé.
1004 met habituellement en contraste le financement obligataire, L'on
qui est en principe à long terme, mais qui serait pratiquement réservé
aux pays industriels, et Yeuro-crédit bancaire, qui est largement acces
sible aux pays du Tiers-Monde, mais dont la qualité serait moindre,
notamment au regard de la durée du financement. Cette opposition
paraît quelque peu sommaire. Elle ne tient pas compte des évolutions
intervenues ces dernières années sur l'un et l'autre marchés. Ces évo
lutions ont tendu à effacer les différences et à rapprocher les) caracté
ristiques de qualité des deux types de financement.
Il convient de reconnaître, tout d'abord, que l'apport du secteur
obligataire, bien qu'en forte progression depuis quelques années,
reste relativement modeste et bénéficie à un petit nombre de pays
du Tiers-Monde. Les perspectives d'élargissement semblent limitées,
notamment en ce qui concerne l'euro-marché.
En valeur absolue, le volume des émissions internationales d'obli
gations placées pour le compte de pays en voie de développement
est loin d'être insignifiant, si l'on inclut les émissions étrangères sur
les marchés nationaux dans les émissions dites internationales. Les
opérations réalisées par ces pays, tant sur l'euro-marché (y compris
les zones du Moyen-Orient et d'Asie), que sur les marchés nationaux
plus ou moins largement ouverts aux émissions étrangères (les marchés
américain, suisse, allemand, japonais), ont représenté, dans la période
de quatre ans allant de 1974 à la fin de 1977, environ 6 milliards de
dollars. Ce montant

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