Le modèle FIFI et la politique à moyen terme - article ; n°6 ; vol.24, pg 923-950
29 pages
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Description

Revue économique - Année 1973 - Volume 24 - Numéro 6 - Pages 923-950
The physico-financial model and the medium term economic policy
This paper discusses the conceptual Framework of the Fifi (for physical and financial) model as developed by R. Gourbis in his theoretical model of an import-competing economy.
A careful examination and a graphical interpretation of the model different from that given by Gourbis have shown that 1) existence of a solution depends on the inequality conditions that link parameters of the model, conditions not always necessarily satisfied ; and 2) even if a solution exists, some expected results drawn from the model, and important by their medium term policy implications, are not warranted when parameters are allowed to vary over time, as a consequence of the policies implemented.
It is argued further that some of the central assumptions of Fifi, because of their rather short term character, may appear to be unsuited to the medium term nature of the model.
The physico-financial model and the medium term economic policy
This paper discusses the conceptual Framework of the Fifi (for physical and financial) model as developed by R. Gourbis in his theoretical model of an import-competing economy.
A careful examination and a graphical interpretation of the model different from that given by Gourbis have shown that 1) existence of a solution depends on the inequality conditions that link parameters of the model, conditions not always necessarily satisfied ; and 2) even if a solution exists, some expected results drawn from the model, and important by their medium term policy implications, are not warranted when parameters are allowed to vary over time, as a consequence of the policies implemented.
It is argued further that some of the central assumptions of Fifi, because of their rather short term character, may appear to be unsuited to the medium term nature of the model.
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Loï Phan Duc
Le modèle FIFI et la politique à moyen terme
In: Revue économique. Volume 24, n°6, 1973. pp. 923-950.
Résumé
The physico-financial model and the medium term economic policy
This paper discusses the conceptual Framework of the Fifi (for physical and financial) model as developed by R. Gourbis in his
theoretical model of an import-competing economy.
A careful examination and a graphical interpretation of the model different from that given by Gourbis have shown that 1)
existence of a solution depends on the inequality conditions that link parameters of the model, conditions not always necessarily
satisfied ; and 2) even if a solution exists, some expected results drawn from the model, and important by their medium term
policy implications, are not warranted when parameters are allowed to vary over time, as a consequence of the policies
implemented.
It is argued further that some of the central assumptions of Fifi, because of their rather short term character, may appear to be
unsuited to the medium term nature of the model.
Abstract
The physico-financial model and the medium term economic policy
This paper discusses the conceptual Framework of the Fifi (for physical and financial) model as developed by R. Gourbis in his
theoretical model of an import-competing economy.
A careful examination and a graphical interpretation of the model different from that given by Gourbis have shown that 1)
existence of a solution depends on the inequality conditions that link parameters of the model, conditions not always necessarily
satisfied ; and 2) even if a solution exists, some expected results drawn from the model, and important by their medium term
policy implications, are not warranted when parameters are allowed to vary over time, as a consequence of the policies
implemented.
It is argued further that some of the central assumptions of Fifi, because of their rather short term character, may appear to be
unsuited to the medium term nature of the model.
Citer ce document / Cite this document :
Duc Loï Phan. Le modèle FIFI et la politique à moyen terme. In: Revue économique. Volume 24, n°6, 1973. pp. 923-950.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1973_num_24_6_4081203z
LE MODELE FIFI
ET LA POLITIQUE ECONOMIQUE
A MOYEN TERME*
part le renouveau du monétarisme qui s'érige comme une « con
tre révolution » et dont l'influence ne s'est fait sentir qu'à une date
récente, l'économie politique des vingt dernières années — on peut le
dire sans exagération — est profondément marquée par une double
révolution : révolution technologique tout d'abord dans le recours
intensif à l'ordinateur pour le traitement des problèmes économiques ; théorique ensuite avec l'introduction de l'hypothèse de
Phillips concernant la relation entre inflation et chômage.
On reconnaît une conséquence directe — et la plus visible — de
la première révolution dans la dimension de plus en plus impression
nante des modèles économétriques élaborés en vue de l'étude du
fonctionnement d'une économie, quoi qu'à ce sujet des réactions en
sens inverse se soient manifestées ici ou là depuis quelques années.
Quant à l'impact de la révolution « phillipsienne », il n'est besoin que
de jeter un coup d'œil sur les modèles économétriques en circulation
dans le monde occidental pour s'en convaincre : peu ou prou, il y a
place pour une courbe de Phillips dans les modèles les plus en vue.
Comme il se doit, le modèle Fifi — qui a servi de base à l'élabo
ration du VIe Plan français — n'échappe pas à ce double courant,
puisque la version complète du modèle n'en comporte pas moins d'un
(*) Je voudrais remercier Th. de Montbrial dont les suggestions sont à l'origine de ce
travail, et M. Deleau pour les conversations stimulantes que j'ai eues avec lui. Mes remer
ciements vont également à S.C. Kolm et J.P. Laffargue., qui m'ont apporté des précisions
utiles pour éclairer mon argument, à la lecture d'une première rédaction ; et en particulier
à R. Coubbis dont les observations et les suggestions m'ont permis d'améliorer très nettement
la présentation de cette note.
Ils ne sauraient bien entendu être rendus responsables des opinions exprimées ici, qui
n'engagent que l'auteur seul. REVUE ECONOMIQUE 924
millier et demi d'équations (Aglietta et Courbis, 1969), et que la courbe
de Phillips s'y trouve en bonne place.
L'importance que ce modèle pourrait avoir sur l'orientation de la
politique économique des années à venir est une raison suffisante pour
qu'on s'y intéresse de près afin de comprendre ses enchaînements
logiques, les conséquences qui découlent des hypothèses de base r
etenues et au besoin pour se poser ensuite des questions à son propos.
Sans doute la taille du modèle peut apparaître à première vue
comme un obstacle à sa compréhension. En fait, toutes les équations
du modèle ne présentent pas la même importance : certaines le sont
plus que d'autres, et leur nombre est heureusement limité, de sorte qu'il
est possible de ramener le modèle à des proportions plus maniables,
pour permettre d'en étudier le fonctionnement.
En second lieu, l'utilisation de certaines hypothèses de base peut
conduire à se poser des problèmes : il en est ainsi de l'introduction de
l'hypothèse de Phillips dans un modèle à moyen terme comme Fin,
alors qu'on s'accorde en général à considérer cette relation comme
traduisant un comportement de court terme.
Notre propos est alors le suivant :
— Dans une première étape, nous examinerons la structure de
Fifi à travers le modèle d'une économie concurrencée qui en cons
titue le noyau théorique (Courbis, 1971-1 et 2) 1. Plus précisément, nous
utiliserons à cet effet le « système d'équations réduit » du modèle de
Courbis à quelques différences mineures près, et en nous limitant à
la partie physique du modèle, comme le fait d'ailleurs son auteur.
Cette simplification n'entame en rien la philosophie générale du modèle,
si elle en facilite considérablement la compréhension, et les hypothèses
fondamentales ont été strictement conservées.
Nous préciserons à cette occasion les conditions de fonctionnement
du modèle, en montrant que l'existence d'une solution est liée aux
valeurs prises par un certain nombre de paramètres du modèle. En
d'autres termes, ces paramètres ne peuvent être fixés indépendamment
les uns des autres. Ce point n'a pas été évoqué dans les travaux sur
l'économie concurrencée, alors qu'il est susceptible de poser des diff
icultés, notamment si les valeurs des paramètres proviennent des est
imations statistiques indépendantes.
1. Le présent article, qui est la version abrégée d'une note Cepkemap disponible en
mai 1972, se réfère naturellement à cette structure théorique du modèle, et non à une
nouvelle présentation qu'en donne R. Courbis dans le même numéro de cette revue et qui
comporte quelques légères différences par rapport à la précédente. LE MODELE FIFI 925
Une représentation graphique du modèle différente de celle de
Courbis est donnée, qui va servir à un triple but : premièrement à
illustrer en toute rigueur les conditions d'existence d'une solution ;
deuxièmement à retrouver les propriétés caractéristiques d'une écono
mie concurrencée, telles qu'elles ont été mises en évidence par Courbis ;
et troisièmement à montrer que certaines des conclusions importantes
tirées du modèle lorsqu'on autorise des variations structurelles — i.e.
lorsqu'on fait varier les paramètres — ne sont pas exemptes d'ambiguïté.
— Dans une seconde étape, on s'interrogera sur l'adéquation des
hypothèses de base à la nature moyen terme du modèle, ce qui nous
donne l'occasion de réfléchir tout particulièrement sur les alternatives
offertes — et les conséquences qui en résultent dans chaque cas ■ —
à la relation de Phillips dont le rôle, comme chacun sait, est primordial
dans le modèle.
Le lecteur doit être averti dès maintenant que le travail de clariauquel'
fication nous nous sommes livré, et les quelques réflexions qui
l'accompagnen

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