Les populations énéolithiques de l Aveyron. - article ; n°1 ; vol.9, pg 108-126
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1948 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 108-126
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. Marquié
Les populations énéolithiques de l'Aveyron.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, IX° Série, tome 9, 1948. pp. 108-126.
Citer ce document / Cite this document :
Marquié M. Les populations énéolithiques de l'Aveyron. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, IX°
Série, tome 9, 1948. pp. 108-126.
doi : 10.3406/bmsap.1948.2831
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1948_num_9_1_2831LES POPULATIONS ÉNÉOLITH1QUES DE LAVEYRON
par le Dr M. MARQUIÉ
(Travail du Laboratoire d'Anthropologie de Г Ecole pratique
des Hautes Etudes.)
Durant ces dernières années, des chercheurs aveyronnais,
M. Balsan et ses collègues de la Société des Lettres, Sciences et
Arts de l'Aveyron, ont découvert de nombreux gisements de
l'époque énéolithique. Nous nous proposons de faire l'étude an
thropologique des ossements qui proviennent de quelques-unes
de ces fouilles.
Nous avons, dans des travaux antérieurs, envisagé soit l'a
nthropologie aveyronnaise dans son ensemble, soit celle des gis
ements isolés. Aujourd'hui, nous prendrons comme limite de notre
étude une période archéologiquement définie et qui se place à la
phase de transition entre le Néolithique proprement dit et le
Bronze I.
Du point de vue purement anthropologique, une telle limite
est peut-être un peu fictive et paraît peu sensible. En effet, les
caractères ostéologiques et métriques diffèrent peu de ceux des
périodes voisines. Mais cette étude, venant s'ajouter aux précé
dentes, permettra de mieux faire connaître l'évolution de la race
des Beaumes-Chaudes, Cro-Magnon, d'où découlent les popula
tions néolithiques de l'Aveyron.
L'étude que nous présentons, quoique limitée à un nombre
restreintdesujets, montre: l°que malgré les progrèsdes peuplades
aveyronnaises, en industrie lithique ou autre, les caractères an
thropologiques n'ont pas changé depuis la période précédente ;
2° que les courbes de l'indice céphalique pour les périodes néo
lithique et énéolithique concordent et prouvent une fois de plus,
comme nous le signalions en 1939 dans notre travail sur l'anthro
pologie de l'Aveyron, que s'il y a eu pénétration d'éléments venus
de l'extérieur et modification des caractères de la race des Beau
mes-Chaudes, ce n'étaient pas, comme l'affirmait G. Hervé, des
peuplades brachycéphales, mais des hommes d'indice mésocé- MARQUIÉ. — POPULATIONS ÉNÉOLITHIQUES DE l'aVEYRON 109
phale avec seulement quelques brachycéphales. L'indice cépha-
lique se transmettant suivant les lois de Mendel, nous devrions
trouver dans nos gisements une plus grande proportion de bra
chycéphales que nous ne le constatons en réalité. Il est donc vrai
semblable qu'il y a eu invasion de populations déjà métissées
dans d'autres régions. Il est probable aussi que la région des Causs
es, région ingrate à l'heure actuelle, était, à l'époque énéoli-
thique, encore plus difficilement abordable. Cette contrée a donc
pu vivre repliée sur elle-même, en dehors de toute influence exo
gène, et délaissée pendant des siècles par les peuplades venues de
l'Europe Centrale dans les riches vallées du Petit-Morin ou d'une
façon plus générale de l'Ile-de-France.
La remarque que nous faisons n'est peut-être valable que pour
les Causses. Il nous a semblé nécessaire de la faire pour la bonne
compréhension du sujet. Les chiffres qui suivent serviront d'ap
pui à l'hypothèse que nous avançons.
Sur 57 Néolithiques observés, nous obtenons : 4 hyperdoli-
chocéphales, 22 dolichd, 26 méso, 4 brachy, 1 hyperbrachy.
Pour 19 Enéolithiques : 1 hyperdolichocéphale, 10 dolicho,.
7 méso, 1 brachy.
Au bronze, sur 3 sujets : 3 dolichocéphales.
A la période de Hallstatt, sur 2 sujets : 2 mésocéphales.
Pour ces deux dernières périodes, nous ne pouvons rien direr
le nombre de pièces étant trop restreint. Mais nous reviendrons
sur ces caractères métriques dans le courant de l'étude.
Il est regrettable que nous ne possédions pas un matériel
humain plus important. Divers recoupements nous ont montré
que nous nous trouvions en présence des restes de 217 individus *
or sur cette quantité, 19 indices céphaliques seulement ont pu être
calculés. Ceci fait bien ressortir à quel point nous sommes pau
vres et bien souvent par la faute des chercheurs ou des collec
tionneurs de fibules ou de lames, qui, négligeant le matériel
humain, sabotent sans le vouloir de précieux gisements anthro
pologiques. D'autres conservent dans leurs collections, sans les
étudier, des documents ou des pièces qui serviraient grandement à
l'élaboration d'une histoire complète de notre peuple.
Il serait souhaitable, comme l'ont dit bien des chercheurs,
qu'un statut des fouilles soit établi.
Ayant étudié en collaboration avec Mlle P. Lacombe le « passé
de la préhistoire aveyronnaise », nous avons trouvé nombre de
gisements qui peuvent se ranger dans l'Énéolithique et dont le
matériel humain a été perdu :
Ainsi la « Grotte des Emblasés » ou « grotte sépulcrale de Nant »
dont parle Hermet dans un compte rendu du Congrès Interna
tional d'Anthropologie (1912), contenait dans ses couches néo- 110 société d'anthropologie de paris
lithique et énéolithique, plusieurs squelettes dont nous ne sa
vons plus rien.
Virenque cite, en 1873, gisements ayant fourni des
ossements : dans le dolmen de Larcoule (commune du Viala-de-
Pas-de-Jaux), beaucoup d'ossements humains, 119 dents parmi
lesquelles plusieurs d'enfants ; au dolmen des Rafènes, commune
de Sainte-Eulalie-du-Larzac, 89 dents humaines... ; au dolmen
des Places, commune de Saint-Jean-Saint-Paul, des « dents
d'homme »... ; au dolmen de Peyrussas, commune de Saint-Félix-
de-Sorgues, 94 dents humaines et de nombreux ossements... ;
au dolmen du Jas, commune de Labastide-Pradines, 36 dents
humaines, etc.. L'auteur ajoute que, dans ces dolmens, le nomb
re de squelettes variait de 1 à 17 pour chacun !
Une publication datant de 1931 d'Alexis Cabrol, dans le Bulle
tin de la Société Préhistorique de France, sur le dolmen de la Gar
rigue, près Capdenac, nous révèle la présence de nombreux osse
ments d'adultes et de jeunes. Le nombre des sujets enterrés là
devait s'élever à une douzaine.
Le dolmen de Saint-Xist, près Fondamente (Matériaux, 1875),
fouillé et cité par Lalanne, avait donné un crâne humain.
Nous ne savons ce que sont devenus tous ces ossements. Je
crains qu'ils ne soient désormais perdus pour l'histoire. Chaque
auteur devrait, en publiant un travail quelconque d'anthropol
ogie ou de préhistoire, indiquer où se trouve le matériel étudié.
Nous laisserions ainsi des jalons qui faciliteraient les recherches
futures.
Le matériel qui fait l'objet de cette étude se trouve en partie
au Musée Fenaille à Rodez, en partie au Laboratoire d'Anthro
pologie de l'Ecole pratique des Hautes Études. Il a été aimable
ment mis à notre disposition par M. L. Balsan, de Rodez, qui en
est pour une grande part l'inventeur. Ces ossements proviennent
des gisements suivants :
Ossuaire des Caïres, commune de Laissac : fouilles Balsan,
Bousquet, Dr Malfré.
Ossuaire de Roquesaltes, commune de Saint-André-de-Vé-
zines : fouilles Balsan.
Ossuaire des Gâches, commune de Veyreau : fouilles Balsan.
Dolmen du Sot, de La Roque-Sainte-Marguerite :
fouilles Balsan.
Dolmen de la Bergerie, commune de Montrozier : fouilles Bal
san. MARQUIÉ. POPULATIONS ÉNÉOLITHIQUES DE l'AVEYRON 111
Dolmen de la Plaine, commune de Saint-André-de-Vézines :
fouilles Balsan.
Tumulus de Saint-Léons, commune de Saint-Léons : fouilles
L. Balsan.
Dolmen de Rouviaguet (Dolmen III), commune de Castelnau-
Pegayrolles : fouilles Balsan.
Dolmen de Peyrinie, commune de Rodez : fouilles Abbé Bous
quet et Balsan.
Dolmen des Combets, commune de Millau : fouilles Balsan.
Telle est la liste des gisements étudiés ici. Il faut y ajouter
l'Ossuaire des Treilles : de Saint-Paul-des-Fon

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