Les régulations sensitivo-sensorielles par propagation centrifuge - article ; n°2 ; vol.52, pg 397-407
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 2 - Pages 397-407
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

Auguste Tournay
II. Les régulations sensitivo-sensorielles par propagation
centrifuge
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 397-407.
Citer ce document / Cite this document :
Tournay Auguste. II. Les régulations sensitivo-sensorielles par propagation centrifuge. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52,
n°2. pp. 397-407.
doi : 10.3406/psy.1952.8645
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_2_8645II
LES RÉGULATIONS SENSITIVO SENSORIELLES
PAR PROPAGATION CENTRIFUGE
par Auguste Tournay
Introduction.
Sous le titre ainsi formulé il semble présentement possible de
dégager d'une suite de recherches, échelonnées en ordre dispersé
sur une trentaine d'années, la représentation d'un type de régu
lations méritant une place à part dans ce que l'on pourrait appeler
la participation sensitivo-sensorielle à l'ajustement moteur.
A cette participation les progrès concordants de l'anatomie et
de la physiologie du système nerveux ont déjà graduellement
attribué des modalités hiérarchisées selon des trajets allant par
étapes et niveaux depuis les récepteurs périphériques jusqu'aux
dispositifs agencés dans l'écorce cérébrale. Mais tout cela, à la vérité,
n'est le plus ordinairement compris que comme cheminant par
propagation centripète.
Ainsi donc se dédoublerait à l'analyse un mécanisme fonctionnel
qui, par la cohérence de son jeu, précède, pénètre et contrôle ce
qui s'exprime en coordination motrice. Le tout réalisant précis
ément cet ajustement d'ensemble qui, à tout moment, dans un
organisme normalement intégré, assure de façon unitaire et non
sans plasticité la réaction répondant pour le mieux aux exigences
de la situation.
I. — Sur la notion d'ajustement.
La signification de toute tentative pour parvenir à la compréhens
ion d'un tel ajustement s'impose à l'esprit. Aussi bien, Adrian (1)
prononçant une «lecture » sur General Principles of Nervous Activity
en a-t-il fait l'alpha et l'oméga de son exposé.
D'emblée un rappel des principes émis par Hughlings Jackson
conduit à cette citation textuelle : 398 NOTES
« Dans les centres inférieurs, il y a un ajustement direct de mou
vements peu nombreux et simples à des impressions périphériques
peu nombreuses et simples. Dans les centres bien plus élevés, il
y a un ajustement de mouvements excessivement spéciaux à ce
qu'il y a de plus spécial d'impressions venant de l'environnement. »
Alors, faisant écho au terme deux fois mis en vedette par ce
clinicien de neurologie qualifié par Walshe de «• physiologically
minded », Adrian déclare :
« Ajustement est le mot-clé que nous avons à expliquer. »
Tâche que, y insistant en retour dans sa péroraison, le confé
rencier propose avec sa compétence éprouvée comme but encore
à atteindre par les explorations de l'électrophysiologie.
Or, cet ajustement de réponses qu'assure un travail approp
rié des organes effecteurs est à poursuivre à la fois dans les deux
domaines que Bichat distinguait en vie animale et vie organique;
là où il se réalise par des influences qu'il ne faudrait peut-être pas
trop strictement séparer en les distribuant au système nerveux
cérébro-spinal et au système nerveux végétatif.
A reconnaître pourtant, dans un domaine, l'ajustement des réponses
motrices dont se trouvent chargés les muscles striés appelés ailleurs
sqpelettiques; et, dans l'autre des
exprimées tant par la musculature lisse, diversement annexée, que
par les structures glandulaires et les régulations neuro-humorales.
C'est sur ces divers effecteurs et sur les dispositifs centraux et
périphériques de commande nerveuse que viennent agirr par pro
pagation centripète, les stimulations sensitivo-sensorielles initiées
aux extrémités réceptrices.
Les modalités essentielles de ce type de participation à l'ajust
ement étant mieux connues, il suffira d'en rappeler les traits essent
iels, dans la mesure où cela paraît nécessaire pour faire ressortir
comment s'en distinguent les influences régulatrices par propa
gation centrifuge, objet du présent exposé.
II. — Sur la participation centripète a l'ajustement.
Une telle aux ajustements de la vie organique est
depuis longtemps reconnue grâce aux grands travaux des physiol
ogistes au cours du xixe siècle; ce dont le résumé peut être con
densé dans les termes mêmes empruntés à Claude Bernard (4,
Ainsi, pour maintenir « la fixité du milieu intérieur », ce qui
« suppose un perfectionnement de l'organisme tel que les varia
tions extrêmes soient à chaque instant compensées et équilibrées »
et de telle façon que cet « équilibre résulte d'une continuelle et déli
cate compensation établie comme la plus sensible des balances », TOURNAY. LES REGULATIONS SENSITIVO-SEXSORIELLES 399 A.
donc aussi pour assurer « dans le milieu intérieur le maintien de
toutes les conditions nécessaires à la vie des éléments », « le sy
stème nerveux est appelé à régler l'harmonie entre toutes ces condi
tions ». Et au départ : « La sensibilité donne le signal qui ralentit
ou accélère. »
Pareillement la sensibilité intervient par fil direct ou par l'éch
elonnement de circuits pour que soient mesurées, selon des va
riations à l'infini réglées par le système nerveux, les tensions et
contractions des muscles coopérant au mouvement : ici ceux que
Winslow (25) appelait « premiers moteurs » et « à l' opposite » ceux
qu'il qualifiait de « modérateurs », puis ceux dont Duchenne de
Boulogne (7, p. 154, 209) a montré le concours nécessaire dans les
synergies.
De ce qu'ont établi, en une longue et persévérante progression,
les travaux consacrés à la physiologie de l'action réflexe certaines
notions se détachent avec un relief particulier.
Influence de la sensibilité sur un certain tonus, révélée par l'abo
lition dans « les muscles soumis à la volonté », quand on sectionne
les racines postérieures d'un niveau correspondant, de ce que
Brondgeest (5) conçut comme « réflexe tonique ».
Influence de la sensibilité lors d'une combinaison de réflexes
pour régler la répartition graduée des effets de facilitation et d'inhi
bition selon ce que Sherrington (18 p. 90) a démontré comme « inner
vation réciproque ».
En conséquence de la réalisation par Sherrington (17) de la
rigidité de décérébration : d'abord mise en évidence de l'influence
de la sensibilité par une section des racines postérieures corre
spondant à un membre (18 p. 301); puis, mise en évidence de la
sensibilité dans les réflexes toniques et de redressement étudiés
par Magnus et l'école d'Utrecht (13); enfin, démonstration par
Liddell et Sherrington (11) du réflexe dit « myotatique ».
Sur ce dernier réflexe, en raison de ce qui va être expressément
exposé par la suite, un rappel plus explicite est nécessaire.
La démonstration de ce « stretch reflex » est sortie d'une pre
mière expérience fondamentale.
Sur un chat mis en état de rigidité par décérébration et dont
le bassin a été fixé à une table, le muscle quadriceps est dégagé
avec le tendon qui, sectionné, est relié à un myographe rigide.
Toute innervation sensitive est interrompue sauf les afférences
•qui émanent du muscle lui-même. Alors, par une inclination crois
sante imprimée à un pan mobile de la table est imposé au muscle
un étirement gradué dont la réponse myographique inscrit et mesure
les effets. Ainsi est-il établi que sur une stimulation engendrée par
sa propre distension le muscle manifeste une augmentation consi
dérable de sa mise en tension. Cette réaction, nullement influencée
par l'infiltration dans le tendon d'une solution d'anesthésique, est 400 NOTES
interrompue par la section des racines postérieures correspondantes;
elle est, en fait, in

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