Les squelettes des sites sans céramique de la côte du Pérou. - article ; n°1 ; vol.50, pg 111-133
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Description

Journal de la Société des Américanistes - Année 1961 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 111-133
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Raoul Hartweg
Les squelettes des sites sans céramique de la côte du Pérou.
In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 50, 1961. pp. 111-133.
Citer ce document / Cite this document :
Hartweg Raoul. Les squelettes des sites sans céramique de la côte du Pérou. In: Journal de la Société des Américanistes.
Tome 50, 1961. pp. 111-133.
doi : 10.3406/jsa.1961.2479
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1961_num_50_1_2479LES SQUELETTES DES SITES
SANS CÉRAMIQUE
DE LA CÔTE DU PÉROU
II. ÉTUDE DESCRIPTIVE DE DOCUMENTS NOUVEAUX
(fouilles de Cabezas Largas, site 104 AL-I).
par Raoul HARTWEG.
Les squelettes humains dont l'étude anatomique fait l'objet de ce mémoire
proviennent des fouilles récentes de M. Frédéric Engel dans la péninsule de
Paracas, plage de Cabezas Largas, site 104 AL-I.
Les pièces osseuses extraites du cimetière et de l'ossuaire de ce site corre
spondent à une population antérieure à la céramique, remarquablement ancienne
et exactement située dans le temps, puisque la datation par le 14C, effectuée
au Laboratoire de Physique Nucléaire de Nouvelle-Zélande, indique 5 020 ans.
Le lecteur voudra bien se référer, pour tout ce qui concerne la fouille, le
gisement, les conditions du cimetière et de l'ossuaire, le mode de sépulture,
le mobilier et l'industrie exhumés, au mémoire de M. Engel, paru dans ce
Journal г.
Nous tenons à remercier le Ministère péruvien de l'Éducation, qui a bien
voulu autoriser l'exportation temporaire de ces restes osseux, pour que l'étude
pût en être faite à Paris, au Laboratoire d'Anthropologie du Muséum National
d'Histoire Naturelle (Musée de l'Homme). Nous exprimons également notre
gratitude à M. Engel et à M. R. d'Harcourt, grâce à qui ce travail a été rendu
possible.
Nous avions, antérieurement, fait l'étude descriptive des squelettes de deux
autres sites sans céramique fouillés, eux aussi, par M. Engel ; ceux d'Asia et
de Culebras, moins anciens ( — 2 000). Nous aurons, dans les pages qui suivent,
l'occasion fréquente de comparer certaines dispositions morphologiques entre
les individus de Cabezas Largas et ceux du complexe Asia-Culebras. Le lecteur
voudra donc bien se reporter à ce mémoire 2.
1. Engel (Frédéric). — Un groupe humain datant de 5 000 ans à Paracas, Pérou.
Journ. de la Soc. des Américanistes, nouv. série, t. XLIX (i960), p. 7-35, pi.
2. Hartweg (Raoul). — Les squelettes des sites sans céramique de la côte du
Pérou. — I. Étude descriptive. Journ. de la Soc. des Américanistes, nouv. série,
t. XLVII (1958), p. 179-198, pi. SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES 112
Dans un travail ultérieur, nous nous efforcerons, par une étude comparative,
de dégager quelques informations sur la situation anthropologique de ces deux
populations, aussi bien l'une par rapport à l'autre que dans la perspective
plus large du peuplement du Pérou.
L'étude qui va suivre n'a pas, bien loin de là, la prétention d'être complète.
L'état des squelettes de l'ossuaire est des plus précaires ; les éléments sont
brisés et dépareillés, sans qu'il soit possible de réattribuer les os ou leurs fra
gments à des individus définis. Les crânes eux-mêmes ont subi les plus grands
dommages au cours de leur transport vers la France et un très long travail
de reconstitution au laboratoire, avant tout examen, a réduit considérablement
le temps disponible pour leur observation.
MORPHOLOGIE DES CRANES
I) CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE L'ENSEMBLE DE LA SÉRIE
A) Anomalies.
Les uns et les autres (28 crânes observés), quel que soit le type auquel ils
appartiennent (cf. plus loin), ne présentent aucune anomalie morphologique,
si ce n'est quelques os wormiens localisés pour la plupart sur la suture lamb-
doïde.
B) DÉFORMATION INTENTIONNELLE.
Il est particulièrement intéressant de noter qu'aucun crâne n'a subi de défo
rmation intentionnelle. On rappellera ici que, par contre, tous les crânes sans
exception des sites précéramiques d'Asia et de Culebras avaient été déformés
selon la technique tabulaire (antéro-postérieure) droite : déformation extrême
ment forte (21,9 %), bien caractérisée (65,6 %), modérée (6,3 %), très légère
(ЗД %) '> к cas d'un seul individu (3,1 %) correspondait à une déformation
à peine visible, voire incertaine.
C) Pigmentation.
Toutes les pièces, qu'il s'agisse des crânes ou des autres éléments du squel
ette, présentent une pigmentation qui va du jaunâtre au brun, liée à la momif
ication et au contact très prolongé des os avec les tissus tégumentaires ou
sous-tégumentaires et à la longue persistance des graisses dans la trame osseuse.
Beaucoup de ces restes osseux conservent encore des zones recouvertes de
ces parties molles, auxquelles adhèrent des vestiges de pilosité noire et lisso-
triche. LES SQUELETTES DE LA CÔTE DU PÉROU H}
D) Sexe et age.
Le sexe des sujets est difficile à déterminer et reste parfois incertain en raison
du mélange des pièces et de l'impossibilité, dans la plupart des cas, de disposer
des autres éléments du squelette (notamment du bassin) comme matériaux
d'information complémentaire.
La même difficulté s'applique à la détermination de l'âge individuel, car
l'état suturai est une indication notoirement insuffisante en soi et l'on se trouve
par ailleurs en présence d'une abrasion dentaire remarquablement intense et
précoce.
E) Les arcades dentaires supérieures.
Dans l'ensemble de la série des crânes étudiés, les arcades alvéolaires supé
rieures se répartissent en huit types morphologiques, dont la fréquence est
fortement inégale. Ces divers types peuvent se définir ainsi :
Type A : forme parabolique modérément allongée, décrivant en avant un
arc de cercle de courbure et de largeur moyennes. Au niveau des alvéoles de
M3, les arcs sont légèrement convergents. Le type A correspond à 45,8 % des
crânes observés.
Type В : forme parabolique modérément allongée, décrivant en avant un arc de
cercle de largeur réduite et de courbure accentuée. Au niveau des M3, les arcs
sont légèrement convergents. Le type В correspond à 8,3 % des crânes observés.
Type С : la portion mésiale de l'arcade est large (niveau alvéolaire des inci
sives centrales et latérales, jusqu'au centre d'implantation des canines) et sa
courbure très faible se rapproche d'un plan frontal. Les portions latérales sont
peu incurvées et leurs extrémités distales (au niveau des alvéoles de M3)
convergent légèrement. Le type С correspond à 8,3 % des crânes observés.
Type D : il dérive du précédent, mais ses portions latérales montrent une
tendance rectiligne et légèrement divergente, sans convergence terminale.
C'est une forme en U divergent et assez court. Le type D correspond à 16,7 %
des crânes observés.
Type E : forme semi-circulaire, donc à la fois assez courte et assez large,
sans convergence terminale. Ce type correspond à 8,3 % des crânes observés.
Type F : il dérive du précédent. C'est une disposition semi-circulaire, prolon
gée en direction distale par deux portions légèrement convergentes (au niveau
des alvéoles de M3). Le type F correspond à 4,2 % des crânes observés.
Type G : forme parabolique relativement allongée et étroite, sans conver
gence distale, mais présentant en avant (zone incisive) une diminution de cour
bure, tendant vers un plan frontal. Le type G correspond à 4,2 % des crânes
observés.
Type H : forme parabolique relativement allongée, sans aplatissement
mésial, mais avec une tendance à la convergence distale. Le type H correspond
à 4,2 % des crânes observés.
Société des Amèricanistes, 1961. 8 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES 114
F) Le maxillaire inférieur.
Il présente, chez les sujets masculins adultes, avec une fréquence de près
de 75 %, certaines dispositions que nous avions relevées comme constantes
dans le site d'Asia et comme fréquentes dans celui de Culebras.
Les squelettes de ces deux fouilles possédaient e

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